Il y a des tristesses
qui réjouissent le coeur de Dieu, des
tristesses qui deviennent une
bénédiction pour ceux qui ont su
poursuivre leur marche
en dépit des
difficultés.
Ceux qui
sèment avec larmes moissonneront avec chants
d'allégresse.
Celui qui
marche en pleurant, quand il porte la semence,
Revient avec allégresse, quand il porte ses
gerbes. Psaume 126: 5-6
Lorsque les chemins sont difficiles et que
lon avance sans espérer
récolter rapidement les fruits de notre
consécration, on peut sinterroger
sil vaut bien la peine ou non de continuer sa
route, de faire encore un travail qui semble ne
rien apporter dautre que de la tristesse.
Oui ! Il le faut !
Il faut avancer
coûte que coûte, et toujours
avancer quelles que
soient les faibles forces que nous
possédons, quels que soient les chagrins qui
attristent notre coeur et notre esprit.
Avancer et toujours
avancer au nom de
Jésus-Christ
en lui demandant des forces nouvelles quil ne
manquera pas de nous donner.
Ne serait-il pas dommage dêtre
arrivés au point où en sommes
aujourdhui, davoir parcouru autant de
chemin dans le sentier qui conduit à la vie
éternelle, davoir surmonté tant
dobstacles, davoir
résisté à de nombreuses
tentations, puis de baisser les bras sous
prétexte que la semence ne porte pas de
fruits malgré des années et des
années de prières en faveur
dune personne qui semble insensible à
lEsprit de Dieu ?
Ne serait-il pas regrettable et coupable de
labandonner au triste sort éternel qui
lattend alors que lÉcriture nous
enseigne à persévérer dans la
prière ?
Persévérez dans la
prière, veillez-y avec actions de
grâces. Colossiens 4: 2
Ne serions-nous pas coupables si nous prenions au
vol toutes les excuses que le prince des
ténèbres nous suggère pour
délaisser le rassemblement des
frères, létude de la Parole de
Dieu, la prière personnelle, la communion
fraternelle ?
Lorsque nous semons le meilleur de ce que Dieu nous
a donné et que nous constatons
quà son tour lennemi sème
une ivraie empoisonnée, une ivraie qui
semble étouffer la semence de la Parole de
Dieu répandue largement dans le coeur de nos
enfants, ny
a-t-il pas là une raison majeure de marcher
dans la tristesse ?
Nest-il pas
juste davoir les larmes aux yeux en voyant la
dureté de certains coeurs qui nous
environnent, des coeurs qui grappillent quelques
bénédictions par-ci, par-là
mais qui ne veulent pas sengager une fois
pour toutes à suivre
Jésus-Christ ?
Semer avec larmes ! Une méthode qui
semble désespérante pour celui qui,
malgré tout, continue son oeuvre en marchant
par la foi, mais une méthode qui promet des
résultats dépassant toute
espérance car :
Un jour, même si ce nest que le jour
déternité, un jour, nous serons dans
lallégresse en constatant que notre
fidélité et notre
persévérance à avancer contre
vents et marées auront été
récompensées. Nous constaterons que
notre travail na pas été
inutile, que nous navons pas semé en
vain et que telle ou telle personne, en
dépit de nos propres constatations, a fini
par accepter Jésus comme Sauveur et Seigneur
de sa vie.
Dans léternité nous verrons que
nos peines, nos larmes nauront pas
été inutiles si elles ont
été le résultat de notre
engagement au service de notre Père
céleste.
(Toi qui lis ces lignes ou qui écoutes ce
message, nes-tu pas la cause des larmes de
quelquun qui pense à toi, qui prie
pour toi, qui tinvite à prendre la
bonne décision ?)
Les larmes ! Une eau excellente qui peut
apporter les meilleurs éléments
nutritifs à nos activités
missionnaires, ces activités de
témoins et de propagateurs de la foi.
Une eau contenant ce sel de la terre
qui devrait donner soif à ceux qui sont
lobjet de notre attention.
Une eau qui, lorsquelle coule sur notre
visage, quand nous intercédons pour une
âme en peine, ne glisse pas inutilement
jusquau sol, perdue dans la poussière
de ce monde.
Non ! Son principe actif est recueilli par
notre Père Céleste qui ne peut pas
rester insensible aux sentiments profonds qui
animent ses enfants lorsquils se tourmentent
pour leurs semblables.
Les larmes ! Nos larmes sont-elles des larmes
de qualité que Dieu peut comptabiliser et
récolter dans son outre ?
Tu
comptes les pas de ma vie errante ; Recueille
mes larmes dans ton outre : Ne sont-elles pas
inscrites dans ton livre ? Psaume 56:8 (56:9)
Où sont-elles des larmes
égoïstes qui révéleraient
que lon sapitoie plus sur
soi-même que sur ceux qui, si rien nest
fait, seront perdus
à jamais,
séparés de Dieu pour
léternité à cause de leurs
péchés, de leur refus de la
grâce.
Mais aussi à cause de ceux et celles qui
nauront pas persévéré
dans leur intersession en faveur des perdus que
Dieu aura mis sur leur coeur, de ceux qui
nauront pas contribué à
lavancement du royaume de Dieu selon leurs
possibilités ou les dons qui leur ont
été offerts !
Que nos larmes soient donc des larmes que le
Seigneur puisse apprécier. Que nous sachions
être tristes quand il le faut !
Tout comme pour lirritation (voir le message
de la semaine passée), il y a des tristesses
qui sont agréables à notre
Père céleste, des tristesses
quil partage avec nous ou des tristesses
quil nous donne à partager.
Sans doute serons-nous, une fois de plus, la cible
de certains railleurs qui nous montrerons du doigt
parce que notre mine laissera apparaître
létat dune âme qui se
tourmente pour autrui, mais mieux vaut
paraître triste et avoir le coeur en paix
avec Dieu que de donner limpression
dêtre un bon vivant qui, une fois dans
la solitude, sombre dans la mélancolie.
Mieux
vaut le chagrin que le rire ; car
avec
un visage triste le coeur peut être
content. Ecclésiaste 7: 3
(... car le coeur est rendu meilleur par la
tristesse du visage. Version Darby)
La tristesse dun
enfant de Dieu qui pleure sur les
perdus ne signifie pas quil a une vie sans
joie. Bien au
contraire !
Un chrétien est
une personne joyeuse dappartenir à
Christ, heureuse
dêtre en communion avec des
frères et soeurs qui partagent la même
foi.
Au reste,
frères, soyez dans la joie... 2 Corinthiens 13: 11
Avez-vous déjà rencontré ces
enfants de Dieu qui donnent limpression de
porter la misère du monde sur leurs
épaules et qui, tout à coup,
saniment à lécoute de la
Parole de Dieu ou dun
témoignage ?
Vous les voyez alors renaître!
Une vie nouvelle semble tout à coup couler
dans leurs veines et leur être entier
démontre quils sont dans la joie
à cause de leur Seigneur. Une joie saine qui
cependant sait sécarter pour laisser
la place à une profonde tristesse quand ils
comparent leur vie à celles de ceux qui ne
veulent pas venir à Christ pour avoir la
Vie !
La tristesse des païens, cachée sous
les plaisirs du monde, est bien plus réelle
que toute la joie quils peuvent laisser
paraître lorsquils
séclatent au travers de
mille et une activités. Cette profonde
tristesse, ancrée au fond de leurs coeurs,
refait surface lorsque les lumières de la
ville séteignent, lorsquils se
retrouvent seuls devant eux-mêmes et que le
silence devient si pesant quils prennent des
somnifères afin de sendormir le plus
vite possible.
Mais il y a pire encore ! Pire que la
tristesse des païens qui euthanasient leur mal
être à coup de divertissements qui
leur font perdre le vrai sens de la vie, il y a
ceux qui sont tristes parce quils se sont
placés dans un no mans land, ni pour
le monde, ni franchement pour Christ !
Cest souvent le cas denfants
indécis qui vivent dans des familles
chrétiennes. Parce quils entendent
régulièrement la Parole de Dieu ils
nosent pas se joindre aux activités de
païens ! Un comportement qui fait que
leur entourage les trouve bien
élevés. Ils vivent de ses
compliments, mais comme ils ne veulent pas
sabandonner entre les mains du Seigneur, ils
se retrouvent en quelque sorte assis entre deux
chaises. Une situation inconfortable qui
napporte pas le repos !
Le monde les trouve tristes, les chrétiens
les trouvent tristes et eux-mêmes savent
quils sont tristes !
Un océan de tristesse sur lequel ils
surnagent désespérément sans
penser à lancer un S.O.S. vers Celui qui
nattend quun cri de leur part pour les
secourir !
De même que cette tristesse ne saurait plaire
à Dieu, de même la joie de certains
chrétiens ne lui est pas agréable non
plus.
Un appel à la
joie pour ceux qui sont tristes et un appel
à la tristesse pour ceux qui sont joyeux
dune mauvaise joie.
Quoique la Parole de Dieu nous encourage à
vivre dans la joie, il souhaiterait que certains
soient dans la tristesse car la joie quils
entretiennent nest pas celle que le
Saint-Esprit donne !
Réjouissez-vous
toujours dans le Seigneur ; je le
répète, réjouissez-vous.
Philippiens 4: 4
La joie véritable de lenfant de Dieu
(pas du chrétien de nom ou de tradition),
cette joie particulière et
recommandée, ne
se trouve quavec le Seigneur des
seigneurs.
Cette joie provenant de lEsprit de Dieu qui
habite en nous, est
une joie qui permet la tristesse :
Une tristesse selon Dieu qui cohabite avec la joie
davoir été sauvé.
Une tristesse qui peut fort bien accompagner
lirritation qui nous anime lorsque lon
considère :
- Les résultats du péché dans
le monde,
- La dureté des coeurs,
- La difficulté que nous avons à nous
détacher de la vaine manière de vivre
que nous avons héritée. (1 Pierre 1: 18)
....
à vous qui, par la puissance de Dieu,
êtes gardés par la foi pour le salut
prêt à être
révélé dans les derniers
temps !
C'est là ce qui fait votre joie, quoique
maintenant, puisqu'il le faut, vous soyez
attristés pour un peu de
temps
par diverses épreuves... 1 Pierre 1: 5-6
Lépreuve de la foi, celle du semeur ou
celle de celui qui est testé, est une
épreuve indispensable qui bien souvent attriste les coeurs
durant lexécution de ladite
épreuve.
Ce nest quaprès avoir
passé le test et obtenu une note favorable,
quaprès avoir semé dans le
champ du monde selon les ordres reçus, que
la joie davoir
passé lépreuve ou du travail
accomplit, peut se manifester en
nous.
Sans semailles, sans travail pour le Maître
de la moisson, sans désir de passer par les
tests pour faire un pas de plus dans la foi, il est
à craindre que nous attristions le Seigneur
par le refus de notre obéissance.
Chantions-nous à tue-tête les plus
beaux cantiques qui aient été
composés, ce comportement ne réjouira
certainement pas le coeur de Dieu si le
péché de la
désobéissance a pu senraciner
en nous.
La fausse
joie, non pas celle
du monde, mais celle que nous pourrions faire
valoir au travers de nos activités
religieuses qui masquent un état
dâme non conforme à la
volonté de Dieu, cette fausse joie devrait
être remplacée par une tristesse qui
révélera que nous sommes confus
davoir marché selon nos propres
idées.
Reconnaissons quil nous arrive parfois de
percevoir cette misère spirituelle qui vient
faire de lombre dans notre ciel. Une
misère que certains cachent par des
comportements extravagants, par une exaltation
trompeuse qui fait croire à lentourage
quils sont des personnages spirituels hors
norme.
Hors norme ! sans aucun doute, surtout si
lon prend lexhortation de
lapôtre Jacques qui, sous
linfluence du Saint-Esprit, ose
déprécier des conduites qui ne
servent pas à la gloire de Dieu, des
attitudes qui jettent de la poudre aux yeux, qui en
mettent plein la vue !
Ai-je besoin dentendre ce qui va
suivre ? Cette Parole qui sonne comme un coup
de tonnerre dans une vie qui simagine
être consacrée mais qui, en
considération de ce texte, est une vie qui
doit subir encore de nombreuses
transformations !
Sentez
votre misère ; soyez dans le deuil et dans
les larmes ;
Que votre rire se change en deuil, et
votre joie en tristesse. Jacques 4: 9
Un appel à la
tristesse !
Étrange conseil quand on le met en face du
texte qui nous exhorte à être
toujours joyeux !
Pourtant, si nous sommes honnêtes avec
nous-mêmes, force est de constater que
nous avons eu bien des
rires, bien des joies qui ne trouvaient pas un
écho favorable dans le ciel.
Pensons simplement que nous aurons à rendre
compte de toutes les paroles vaines que nous aurons
dites, des paroles qui ont été
prononcées dans des lieux où nous
naurions pas dû nous trouver, le
Seigneur attendant à ce que nous
dépensions nos forces pour LUI et non pour
le monde !
Si alors nous avons eu quelque peu conscience de
notre égarement, la tristesse na pas
manqué de nous visiter.
Son action bénéfique a fait que nous
avons regretté amèrement les moments
où la folie (ancienne) sétait,
pour un temps, rattachée de nouveau à
notre coeur.
La repentance
nest jamais bien loin de celui qui est triste
selon Dieu !
... la
tristesse selon Dieu produit une repentance
à salut dont on ne se repent jamais, tandis
que la tristesse du monde produit la mort.
2 Corinthiens 7: 10
Quelle grâce merveilleuse de pouvoir
réagir à cette conscience qui, mise
entre les mains délicates dun
Père, nous avertit que nous allons... ou que
nous avons dépassé une
frontière ! Un Père qui, sans
vouloir nous blesser, sait avoir lattitude
qui convient pour que nous devenions
tristes de lui avoir
fait de la peine.
Quelle grâce encore davoir cette
pensée que lapôtre Jacques nous
livre !
Elle est un puissant message damour dun
Dieu qui ne veut pas que ses enfants se perdent
dans un monde dillusion où les joies
éphémères remplaceraient celle
que nous donne un salut gratuit et
immérité.
Que le Seigneur nous aide donc à avoir la
tristesse dans les moments convenables, pour de
justes motifs, et à être dans la joie
lorsquil nous y invite.
Réjouissez-vous avec ceux
qui se réjouissent ; pleurez avec ceux
qui pleurent. Romains 12: 15
Quil nous aide aussi à être des
consolateurs qui savent consoler parce quils
auront connu et le temps des pleurs, de la
tristesse, et le temps dune joie et
dune paix que le monde, malgré ses
persécutions, ne saurait enlever.
Le
Seigneur, l'Éternel, m'a donné une
langue exercée, Pour que je sache soutenir
par la parole (pourquoi
pas avec la Parole de Dieu !) celui qui est
abattu... Esaïe 50: 4
Pour terminer cette petite série, je
voudrais remettre en avant les deux questions qui
ont été présentées dans
les messages précédents. Questions
qui, aux cours de cette quinzaine, sont
peut-être revenues en mémoire à
lun dentre nous en raison dun
comportement inapproprié, à moins que
nous ne les ayons posées à
quelquun qui était
irrité !
Pourquoi es-tu irrité, et
pourquoi ton visage est-il abattu ?
Genèse 4: 6
Fais-tu bien de t'irriter ? Jonas 4: 4
Ajoutons encore un autre
pourquoi tiré, lui aussi, de la
Parole de Dieu :
Pourquoi
pleures-tu ?
Jean 20: 15
Puissions-nous pleurer si nous avons perdu le
Seigneur, si nous avons perdu la communion avec
LUI ! ce sera alors...
... une tristesse selon
Dieu qui produira une repentance à salut
dont on ne se repentira
jamais !
© J-M Ravé 03 septembre 2005
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