Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

L’indifférence:

Un puissant somnifère qui neutralise notre témoignage chrétien.

Sache que, dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles car les hommes seront égoïstes, amis de l'argent... insensibles, déloyaux, calomniateurs... 2 Timothée 3: 1-5

J'ai regardé attentivement, Et j'ai tiré instruction de ce que j'ai vu. Proverbes 24. 32

Le monde sait user de tous les moyens qu’il a à sa disposition pour sensibiliser la population afin qu’elle participe au sauvetage de ceux et celles qui ont vécu des catastrophes ou qui sont victimes de graves maladies. Il sait faire vibrer la corde sensible des sentiments en montrant des images capables de nous émouvoir, de nous culpabiliser, sans pour autant solutionner le problème à la base.

C’est ainsi que de nombreuses actions sont entreprises à grands renforts publicitaires afin d’engranger fonds et matériels qui, nous le savons tous, ne parviendront pas en totalité à ceux qui en ont le plus besoin.

Si ce dernier point est souvent un frein qui empêche l’âme bien pensante de manifester un élan de générosité envers son semblable,
il y a aussi l’indifférence qui, dans ce siècle présent, a tendance à prendre de plus en plus ses aises.
À force d’être confrontées aux horreurs, à force d’être nourries par des médias qui banalisent le mal, beaucoup de personnes ont tendance à se replier sur elles-mêmes tandis que d’autres feront un petit geste afin qu’il ne soit pas dit qu’elles ont été insensibles aux malheurs des autres: un geste pour la forme afin de se donner bonne conscience!

Les temps deviennent difficiles, non seulement pour les naufragés de la vie, mais aussi pour les oeuvres qui travaillent en faveur des plus démunis. Partout les États font des coupes budgétaires pour réduire le frein de leurs dépenses; ils le font en priorité dans le domaine social! C’est ainsi que les pauvres deviennent de plus en plus pauvres et que les sans-logis, les vagabonds commettent des petits larcins pour survivre avant de s’enfoncer quelquefois dans une délinquance que les autorités judiciaires ne manqueront pas de condamner, ce qui coûtera encore à l’État!

Les temps difficiles dont nous parle la deuxième épître à Timothée, ne sont pas des temps lointains comme certains le pensent! Nous avons déjà fait quelques pas dans un chemin qui prendra bientôt l’allure d’une autoroute et qui sera de plus en plus terrible pour ceux et celles qui seront privés de tout, noyés dans l’indifférence d’un monde qui a dénaturalisé l’amour!

D’où vient donc cette indifférence qui paralyse les bonnes intentions du coeur?

Où est la source de ce fleuve qui prend de plus en plus d’ampleur au fur et à mesure que le temps avance?
La Bible est là pour nous faire remonter le courant et nous mettre en face de nos responsabilités personnelles en tant que chrétiens!

N’est-ce pas parce que le christianisme a dérapé, parce qu’il n’est plus la lumière du monde que ce dernier se laisse aller à des débordements que des «chrétiens de nom» admettent au nom d’une liberté qui rend esclave du péché?

N’est-il pas honteux, pour le corps de Christ, de constater que les dirigeants de ce monde cherchent un appui auprès de “personnalités” religieuses qui ont mis les commandements de Dieu de côté? Le monde n’est pas aussi fou que nous pourrions l’imaginer, il sait vers qui se tourner pour être approuvé dans ses mauvaises voies!

Si nous sommes encore attachés aux Saintes Écritures, (fort heureusement il y a encore un petit troupeau qui ne veut pas se souiller avec un christianisme de parade), si nous sommes fidèles que le Seigneur nous donne la force d’élever la voix sans regarder au rang de la personne qui doit être reprise de la même façon que Paul a su le faire à l’égard de Pierre:

Voyant qu'ils ne marchaient pas droit selon la vérité de l'Évangile, je (Paul) dis à Céphas (Pierre), en présence de tous: Si toi qui es Juif, tu vis à la manière des païens et non à la manière des Juifs, pourquoi forces-tu les païens à judaïser? Galates 2: 14

Adapté à notre temps, nous pourrions aussi dire:

Voyant qu'ils ne marchaient pas droit selon la vérité de l'Évangile, je dis à «......», en présence de tous:
Si toi qui es CHRÉTIEN, tu vis à la manière des païens et non à la manière des CHRÉTIENS, pourquoi forces-tu les païens à VENIR À CHRIST?

L’Église de Laodicée tente toujours d’amener dans son giron des âmes égarées sans se préoccuper du péché, de ce péché qui a su se glisser parmi les fidèles, ce péché qui la rend impuissante et non crédible; ce péché qui détruit le véritable amour fraternel et le désir de secourir ceux qui marchent dans la lumière.

... parce que l'iniquité prévaudra, l'amour de plusieurs sera refroidi. Matthieu 24: 12 (version Darby)

... parce que l'iniquité sera multipliée, la charité de plusieurs se refroidira. (version David Martin)

Là où le péché abonde..., l’indifférence l’accompagne... tout en imprimant de son sceau (le manque d’amour), la génération qui s’éloigne de Dieu ou qui ferme son coeur à ses appels incessants.
Cette pensée ne veut pas contredire ce merveilleux texte de l’épître aux Romains qui proclame encore aujourd’hui que:

... là où le péché a abondé, la grâce a surabondé. Romains 5: 20

Le péché avec tout son cortège de larmes et de souffrances...
La grâce avec le pardon et l’assurance que plus rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu.

Il est évident que la grâce de Dieu ne peut devenir réalité dans une vie,
qu’à condition de prendre conscience de l’état dans lequel la vie en question se trouve.

La grâce n’est pas faîte pour les justes ou ceux qui prétendent l’être, mais, au contraire, elle est accessible pour ceux et celles qui se reconnaissent coupables devant le Dieu trois fois saints.

Aujourd’hui nous souffrons de l’indifférence, et cette indifférence fait mal parce qu’elle lie les mains de Dieu en l’empêchant d’agir selon sa grande miséricorde!

Un malheureux crie-t-il à Dieu?
Dieu entend et prépare le moyen d’aider celui qui souffre, qui peine ou qui est enlisé dans des difficultés ou dans la persécution.

Dieu a son plan, mais pour qu’il puisse s’exécuter, faut-il encore que l’instrument qu’il a choisi pour faire du bien au malheureux ou à l’opprimé, veuille bien être sensible au Saint-Esprit:

Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes oeuvres, que Dieu a préparées d'avance, afin que nous les pratiquions. Ephésiens 2:10

Et n'oubliez pas la bienfaisance et la libéralité, car c'est à de tels sacrifices que Dieu prend plaisir.
Hébreux 13: 16

- Qui n’a pas encore du chemin à parcourir dans la sanctification?
- Qui n’a pas l’impression d’avoir été parfois indifférent à la volonté de Dieu, à l’appel à peine voilé d’un frère dans la souffrance?
- Qui n’a pas différé une rencontre, un service, une consolation, alors qu’il était en son pouvoir d’accomplir un bienfait envers... Christ. (
Matthieu 25: 40)

Oh! Si nous pouvions entendre la voix de ceux qui crient à Dieu:
- Où es-tu Seigneur?
- Pourquoi tardes-tu à me délivrer?
- Y a-t-il un péché dans ma vie qui t’oblige à fermer les écluses des cieux?

Oui, il peut y avoir un péché, mais
ce péché n’est pas forcément dans la vie de celui qui souffre, de celui qui est dans le désarroi:
Il peut être dans le coeur de celui qui est en face, celui qui est indifférent à la misère de son frère, celui qui a reçu les dons, les talents de Dieu pour exercer la miséricorde et qui ferme son coeur à l’appel de Dieu qui lui demande d’être le bon samaritain.

Ainsi donc, comme des élus de Dieu, saints et bien-aimés, revêtez-vous d'entrailles de miséricorde, de bonté, d'humilité, de douceur, de patience, Supportez-vous les uns les autres, et, si l'un a sujet de se plaindre de l'autre, pardonnez-vous réciproquement. De même que Christ vous a pardonné, pardonnez-vous aussi.
Mais par-dessus toutes ces choses revêtez-vous de la charité, qui est le lien de la perfection. Colossiens 3: 13-14

Si nous pouvions à notre tour faire partie de ceux qui sont dans l’attente d’une délivrance ou d’une réponse, ceux qui ont l’impression de s’enliser toujours un peu plus chaque fois qu’ils veulent se débattre, ceux qui se surprennent à douter de la réalité de leur vie chrétienne en voyant l’indifférence du corps de Christ à leur égard...

Si Dieu pouvait nous accorder le privilège de vivre, ne serait-ce qu’en rêve, ce que nos frères dans la détresse souffrent dans leur coeur, alors sans doute serions-nous plus aptes à traduire la souffrance de nos frères et soeurs dans la foi, à comprendre cette langue qui nous semble étrangère!

Combien de fois le Seigneur ne s’est-il pas heurté à l’obstacle de notre indifférence alors qu’il voulait nous rendre participants de son oeuvre?

Si notre responsabilité personnelle est engagée dans le fait qu’un frère ou une soeur soit encore et toujours dans l’épreuve alors que Dieu nous aurait (au conditionnel) mis sur le coeur d’agir, il ne faut pas oublier la responsabilité de...

... l’Église qui fonctionne en tant que corps de Christ et qui elle aussi doit être sensible à la souffrance d’un de ses membres:

... si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui. 1 Corinthiens 12; 26

Et si tous les membres souffrent, il ne fait aucun doute que le corps entier va réagir afin que la cause de la souffrance soit réduite ou supprimée.
Les seuls membres qui ne souffriront pas seront ceux qui auront été désensibilisés, soit par la lèpre du péché ou par l’indifférence qui a endormi l’amour fraternel!

Attention que l’Église ne devienne pas la plus grande léproserie du monde! Une léproserie où l’on continuera à s’activer pour faire comme tout le monde et survivre sans connaître la souffrance en raison des membres malades!
(Un lépreux peut se blesser sans ressentir la douleur dans son membre malade et subir les conséquences de sa blessure!)

De la même façon mon indifférence à l’égard des autres fera de moi la première victime. En effet, elle sera la porte ouverte à un ennemi qui s’empressera d’agir afin que la Parole de Dieu perde de son autorité dans ma vie me laissant ainsi sans force, sans autorité, ballotté de droite et de gauche, traînant les pieds dans un christianisme dont la substance principale, l’amour, aura été ôtée.

Un christianisme sans amour est une monstruosité que Satan produit en spectacle dans tous les cirques Barnum du monde, ces cirques qui possédaient le génie malsain de montrer au grand public des curiosités et monstruosités en échange d’espèces sonnantes et trébuchantes!

Cette indifférence est aussi un somnifère qui neutralise l’amour de Christ en faveur du monde, cet amour dont nous sommes les dépositaires afin de le semer autour de nous.

Comment ne pas demander pardon au Seigneur pour toutes les occasions manquées, ces occasions favorables que nous avons laissées échapper en ne témoignant pas de notre foi?
N’avons-nous pas envie de crier:

Plus jamais ça !

Je me rappelle encore de cet homme rencontré un matin d’hiver, un mur de neige nous séparait, lui descendait la route, je la remontais. Compagnon de bistrot dans le passé, il avait descendu la pente au point que sa vie ne tenait plus qu’à un fil.
Dans le passé il avait bien entendu parlé de l’Évangile, mais il ne semble pas que la lumière de Dieu ait pu toucher son coeur. Pourtant ce matin-là j’essayais d’engager la conversation sur les choses d’en haut. Il connaissait ma position et était disposé à un entretien. Je lui remis alors une carte de visite.
Insensé que j’étais!
Il avait le temps devant lui, j’avais celui que Dieu avait mis à ma disposition!
Cet entretien n’eut jamais lieu, la mort étant venue accomplir son oeuvre peu de jours après cette rencontre.

C’est ainsi que l’on devient coupable de ne pas comprendre l’urgence!

Plus jamais ça ...

... Car cette indifférence de l’urgence est aussi dramatique que l’indifférence à la souffrance ou au désarroi de son prochain.

- Peut-on remettre au lendemain le travail que Dieu nous demande d’accomplir le jour même?

- Peut-on laisser notre responsabilité d’annoncer le salut en Jésus-Christ entre les mains de personnes étrangères à notre famille lorsque nous avons le devoir d’arracher aux flammes de l’enfer ceux que Dieu a mis dans notre entourage: conjoint, enfants, famille, voisins...

Demain ne nous appartient pas et n’appartient pas plus à ceux qui peuvent mourir dans leurs péchés cette nuit même!

Savons-nous que nous n’avons qu’un seul jour à vivre?

Dieu ne nous donne qu’un jour à la fois, et rien ne dit que ce jour ne sera pas le dernier!
Dans ce cas, puis-je encore remettre à demain ce que Dieu me demande de faire aujourd’hui?

Vous qui ne savez pas ce qui arrivera demain! car, qu'est-ce que votre vie? Vous êtes une vapeur qui paraît pour un peu de temps, et qui ensuite disparaît.
Vous devriez dire, au contraire:
Si Dieu le veut, nous vivrons, et nous ferons ceci ou cela. Jacques 4: 14-15

Dieu a donné des dons pour que nous les partagions, non pour que nous les mettions en avant comme le font les médaillés de la dernière guerre.
Nos dons ne sont pas des médailles qui récompensent nos exploits, ils sont des instruments que le Seigneur a mis entre nos mains afin de les faire valoir pour la gloire de Dieu et l’avancement de son règne.

Jésus tarde à venir, nos coeurs soupirent après Lui, nous sommes pressés de déloger pour être toujours avec LUI!
Mais mon indifférence vis-à-vis de ceux et celles pour qui il a donné sa vie n’est-elle pas un frein qui retarde sa venue?

Que le Seigneur ait la liberté de nous éclairer concernant nos manquements! Qu’il le fasse afin que nous puissions avoir les bonnes dispositions de coeur qui montreront au monde que nous appartenons bel et bien à Christ.
Il le saura, non pas à cause de nos paroles, mais à cause de l’amour que nous aurons les uns pour les autres.

Nos erreurs, nos manquements peuvent être de puissants enseignements si nous savons en tirer les bonnes conclusions!

J'ai regardé attentivement, Et j'ai tiré instruction de ce que j'ai vu.* Proverbes 24. 32

* (ce que j’ai vu dans ma vie à titre personnel)


À ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour les uns pour les autres. Jean 13: 35

Celui qui aime son frère, demeure dans la lumière, et il n'y a rien en lui qui le puisse faire tomber. 1 Jean 2: 10 (version David Martin)


© J-M Ravé 12 juin 2004

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