Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Gravir la montagne de l'humilité

ou

descendre dans les profondeurs de l'humiliation (1 ère partie)

Quelle excuse pourrais-je bien fournir au Seigneur pour atténuer ma culpabilité lorsque que l'on me surprend à ne plus marcher selon la Vérité ?

Ce genre de réflexion, à ne pas faire, ne caractérise-t-il pas ceux qui ont le coeur encore un peu tortueux et qui ont de la peine à se mettre sous l'autorité infaillible de leur Père céleste, sous la discipline de la Parole de Dieu ?

N'y a-t-il pas encore des périodes sombres dans ma vie où je chercherai à paraître plus juste que je ne le suis en réalité, plus juste aux yeux de mes semblables, plus juste aux yeux de Dieu ?
Des moments où je voudrais bien bâillonner une conscience qui ne veut rien entendre de mes excuses ?


Déjà, rien que la pensée de vouloir se disculper après avoir été repris, démontre que ce "qui est bien" a été quelque peu dévalué.
Ainsi notre façon de voir les choses est devenue momentanément différente de celle de Dieu, d'où la naissance d'un conflit qui pourrait dégénérer et nous porter de graves préjudices si nous restions sur nos positions.

Jamais Dieu ne reviendra sur sa Parole pour l'adapter à notre conduite, à notre façon de penser !

Le fait de ne pas admettre que Dieu est irréprochable et qu'il nous a donné les meilleurs commandements pour notre bien-être présent et éternel, en a conduit plusieurs à
prendre le mal pour le bien et inversement. Il suffit simplement de regarder les nouvelles lois qui définissent les comportements sexuels que chacun peut légalement pratiquer (devant les hommes) et de les comparer à ceux que nos pères enseignaient à leurs enfants lorsqu'ils s'appuyaient encore sur les commandements de Dieu.
Quelles excuses les nouveaux législateurs ont-ils fournies pour imposer au monde la façon de voir d'une minorité ?
Aucune ! Car il n'y a pas besoin d'excuses quand on a jeté Dieu par dessus bord !

Mais pour nous qui avons encore la crainte de l'Éternel, nous qui croyons qu'
après la mort vient le jugement (Hébreux 9: 27), nous prenons une route dangereuse chaque fois que nous tenons à nous disculper devant notre Père lorsque nous avons eu une conduite qui n'est pas conforme à l'enseignement de l'Écriture.
Vouloir se disculper démontrerait que l'humilité, dont nous devrions être revêtus, a subi quelques accrocs qu'il est important de réparer au plus vite si l'on ne veut pas que ce vêtement-là tombe en lambeau.
Ne faut-il pas avoir perdu sa place pour oser contrer le Juge suprême lorsqu'il nous reprend ?

Ce n'est pas parce que Dieu nous traite comme des fils et que nous sommes considérés comme des frères du Seigneur Jésus (
Hébreux 2: 11) que nous avons la liberté de traiter d'égal à égal avec lui !
Christ a appris l'obéissance dans la souffrance !
À notre tour d'apprendre l'obéissance et à le faire d'autant plus que, contrairement au Fils de Dieu, nous sommes nés dans le péché. En conséquence, nous avons TOUT à apprendre pour ressembler au Seigneur !

On t'a fait connaître, ô homme, ce qui est bien ; Et ce que l'Éternel demande de toi, C'est que tu pratiques la justice, Que tu aimes la miséricorde,
Et que tu marches humblement avec ton Dieu. Michée 6: 8 (v. L. S.)

À partir du moment où nous avons dévalué ce bien en utilisant une mesure différente de celle de Dieu, nous devons admettre que nous sommes sortis de la voie droite et que, dans l'ombre d'un tournant de notre coeur tortueux, nous nous sommes permis des comportements douteux. Comportements que l'on voudrait masquer, tant bien que mal, en justifiant une conduite injustifiable aux yeux de Dieu.
"J'ai agi ainsi parce que... "

Peu importe l'énumération de nos explications. Plus la liste de nos excuses sera longue, plus nous nous enfoncerons dans un système de défense qui ne pourra jamais fléchir le coeur de Dieu.

Toute insistance à présenter des excuses "valables" lorsque nous avons été repris, ne fait qu'appuyer l'idée que nous cherchons à
nous justifier d'une mauvaise conduite dont on voudrait atténuer les effets dévastateurs.

Toute excuse tend à faire valoir que son auteur avait une "bonne raison" d'avoir agi comme il l'a fait ou du moins qu'il ne pouvait pas faire autrement.

En définitive, toute excuse pourrait bien être la conséquence d'une "mauvaise foi" qui n'admet pas d'être reprise.

La "bonne foi" quant à elle, accepte volontiers la réprimande comme une faveur car elle permet de faire un pas supplémentaire dans la sanctification, cette sanctification sans laquelle personne ne verra le Seigneur ! (
Hébreux 12: 14)

... celui qui a égard à la réprimande agit avec prudence. Proverbes 15: 5 (v. L. S.)

Celui qui rejette la correction méprise son âme, Mais celui qui écoute la réprimande acquiert l'intelligence. Proverbes 15: 32 (v. L. S.)

Ainsi une réprimande, au lieu d'être un sujet de mécontentement, devrait être considérée comme une faveur lorsqu'elle est faite par des frères et des soeurs qui marchent dans la foi et qui ont à coeur la bonne santé spirituelle du corps de Christ. Accepter d'être repris est un baume pour l'âme qui a été meurtrie par un péché accidentel ! Accepter de reprendre celui qui s'est égaré est aussi le signe d'une bonne santé spirituelle... !

Frères, si un homme vient à être surpris en quelque faute, vous qui êtes spirituels, redressez-le avec un esprit de douceur. Galates 6. 1 (v. L. S.)

Comprenons donc que toute excuse mise en avant pour défendre notre conduite, ferme la porte de la grâce de Dieu pour un temps !
Une grâce ne peut agir concrètement qu'à partir de l'instant où elle rencontre un coeur repentant.

Sans repentance il n'y a pas de pardon...
Sans pardon il n'y a pas de grâce et... 
Sans grâce il n'y pas de salut !

N'oublions pas que, dans l'Ancien Testament, l'obéissance valait mieux que tous les sacrifices (1 Samuel 15: 22) et qu'il en est de même dans le Nouveau à tel point que les lois des hommes passent en arrière-plan lorsqu'elles sont en opposition avec celles de Dieu ! (Actes 5: 29)

Dieu ne supporte aucune excuse pour justifier un comportement contraire à sa Parole,
mais
il accepte toutes les confessions de péchés et toutes les demandes de pardon !

Excuse :
Manifestation physique ou verbale visant à abolir la culpabilité résultant d'une faute, d'un manquement vis-à-vis de quelqu'un. (Trésor de la langue française)

En voulant se justifier soi-même, nous empêchons la justice de Dieu de s'exercer en notre faveur. Justice de Dieu au travers de Christ qui a porté la peine de nos péchés !
Ne pas reconnaître sa faute, son péché, ne signifie pas que nous sommes nets !

Parce que c'est Dieu qui a défini ce qui est bien et ce qui est mal, il nous appartient donc d'accepter son jugement et de savoir se reconnaître coupables lorsqu'il nous dénonce, cela d'autant plus si nous avons accepté que Christ soit notre Sauveur et notre Seigneur !

Le pardon et la grâce qui en découlent (de cette justice) ne peuvent être octroyés qu'à des coupables.
Se justifier soi-même lorsque le Saint-Esprit nous reprend, par les divers moyens qu'il a à disposition, c'est oser faire le bras de fer contre Dieu, c'est soulever l'idée que Dieu pourrait se tromper, c'est contester avec son Créateur, contester avec celui qui est plus fort, plus juste, plus saint que nous !

.... on sait que celui qui est homme ne peut contester avec un plus fort que lui. Ecclésiaste 6: 10 (v. L. S)

Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu'il vous élève au temps convenable... 1 Pierre 5: 6 (v. L. S)

L'humilité !
Ennemie mortelle de notre orgueil, de cet orgueil qui, à force de gonfler artificiellement les mérites d'un homme, va finir par le précipiter au bas de son piédestal !
Vouloir paraître ce que l'on n'est pas, ne peut durer qu'un temps. Il viendra immanquablement un moment où le manque d'humilité fera place à une cinglante humiliation qui précipitera l'orgueilleux dans des profondeurs telles qu'il ne pourra en sortir qu'en gravissant la pente aride de l'humilité.

Humilité :
- Disposition à s'abaisser volontairement (à faire telle ou telle chose) en réprimant tout mouvement d'orgueil par sentiment de sa propre faiblesse. (Trésor de la langue française)
- Vertu qui nous donne le sentiment de notre faiblesse et de notre insuffisance, qui nous fait concevoir de bas sentiments de nous-mêmes. Pratiquer l'humilité, se montrer humble. (Littré)


... ce que l'Éternel demande de toi, C'est que... tu marches humblement avec ton Dieu. Michée 6: 8 (v. L. S.)

Humiliation, humilier :
Faire apparaître quelqu'un (dans tel ou tel de ses aspects) comme inférieur, méprisable, par des paroles ou des actes qui sont interprétés comme abaissant sa dignité. (Trésor de la langue française)

L'homme orgueilleux sera humilié, Et le hautain sera abaissé : L'Éternel seul sera élevé ce jour-là. Esaïe 2: 17 (v. L. S)

En comprenant bien la différence qu'il y a entre les deux mots dont nous avons relevé la signification, il apparaît clairement qu'il est préférable de
s'incliner soi-même devant la majesté divine plutôt que d'être contraint à le faire sous la pression de la puissante main de Dieu.

En fin de compte, il est avantageux de reconnaître la justesse du jugement de Dieu lorsqu'il nous reprend, il est correct de s'humilier devant lui tout en lui demandant son secours pour ne pas retomber dans les mêmes ornières.

Tu es trop juste, Éternel, pour que je conteste avec toi... Jérémie 12: 1 (v. L. S)

N'est-ce pas déjà une grâce merveilleuse que d'être repris par le Tout-Puissant, lui qui pourrait nous abandonner en raison de nos désobéissances, de nos chutes continuelles ?
Sachons être suffisamment humbles pour admettre que nous ne sommes pas encore parvenus à la stature parfaite de Christ (
Éphésiens 4: 13) et qu'en conséquence il y aura encore de multiples occasions où le Seigneur sera obligé de nous discipliner pour notre perfectionnement.
La discipline : une grâce découlant de l'amour de Dieu, d'un amour divin qui a aussi la particularité d'être correctif !

Ne vaut-il pas mieux une correction de trajectoire, plutôt qu'une correction, qu'un châtiment consécutif à la dureté de notre coeur, ou qu'un brisement quasi définitif ?

Un homme qui mérite d'être repris, et qui raidit le cou, Sera brisé subitement et sans remède. Proverbes 29: 1 (v. L. S) - (sans qu'il y ait de guérison) (v. D. M.)

ou

Moi (Jésus), je reprends et je châtie tous ceux que j'aime. Aie donc du zèle, et repens-toi. Apocalypse 3: 19 (v. L. S)

Ce dernier texte s'adresse particulièrement à l'Église des temps de la fin, une Église orgueilleuse qui prétend tout avoir alors qu'elle ne possède rien, pas même le vêtement de l'humilité ! (
... tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu... Apocalypse 3: 17)

Que nous le voulions ou non, nous vivons une époque qui présente tous les signes caractéristiques des "temps de la fin", mais
le fait de vivre dans cette époque ne nous oblige pas à suivre le mouvement.
Chacun à la possibilité de se démarquer de cette Église laodicéenne en marchant humblement devant Dieu plutôt que d'avancer effrontément en écrasant le faible reste de ceux et celles qui veulent se différencier en marchant à contre-courant !

Dieu résiste aux orgueilleux ! C'est un fait bien connu de ceux qui aiment la Parole de Dieu. Il résiste même si aujourd'hui nos yeux n'en voient pas les conséquences dans la vie des insoumis.

Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles. Soumettez-vous donc à Dieu Jacques 4. 6 -7 (v. L. S)

À lui la sagesse et la toute-puissance : Qui lui résisterait impunément ? Job 9: 4 (v. L. S)

La soumission est donc une très bonne attitude pour être agréable à Dieu car, par elle nous reconnaissons que : "Les jugements de l'Éternel sont vrais, ils sont tous justes. " (Psaume 19:9 [19:10])

En reconnaissant ce que le roi David reconnaissait lui-même (même lorsqu'il s'était engagé dans le péché et qu'il s'était repenti) nous parvenons à une place bien supérieure à la sienne, lui qui avait cependant un coeur selon Dieu (
Actes 13: 22) :

- Vous êtes le corps de Christ ... 1 Corinthiens 12: 27 (v. L. S)
- Vous êtes concitoyens des saints, gens de la maison de Dieu...
Éphésiens 2: 19 (v. L. S)
- Vous êtes de Dieu...
1 Jean 4: 4 (v. L. S)

Un tel rang ne doit-il pas nous encourager à marcher humblement et à nous soumettre, de tout notre coeur, à celui qui nous a accordé une telle grâce sans que nous n'ayons rien eu à faire ?
Et si Dieu trouve juste de nous faire des reproches, avons-nous le droit de contester ?
N'est-ce pas lui qui aura le dernier mot? Et si ce n'est aujourd'hui, ce sera au jour où les livres seront ouverts ?

Si
l'humilité précède la gloire (Proverbes 15: 33) et que l'orgueil précède la chute (Proverbes 16: 18), étant averti, il m'appartient donc de faire le bon choix et de savoir m'incliner devant les reproches qui pourraient m'être faits tout en étant reconnaissant que le Seigneur veille à ce point sur moi, qu'il mette tout en oeuvre pour que je ne perde pas le bénéfice de mon engagement.

En gravissant humblement la montagne de l'humilité, Dieu nous apprendra à nous délester de toute vanité, de tout orgueil, de toute fierté mal placée, de toute importance, de toute indépendance à son égard.

Et s'il nous arrivait de ne plus pouvoir avancer en raison d'une charge excessive dont nous ne voudrions pas nous débarrasser, il permettra alors que nous soyons humiliés, que nous perdions de la valeur aux yeux de nos semblables et à nos propres yeux.

Il le fera pour que nous comprenions que
la seule valeur que nous avons est celle qu'il nous a attribuée en donnant ce qu'il avait de meilleur pour nous sauver: son propre Fils!

Nos propres mérites sont des charges inutiles qui nous empêchent de gravir la montagne de l'humilité...

Qu'as-tu que tu n'aies reçu ? Et si tu l'as reçu, pourquoi te glorifies-tu, comme si tu ne l'avais pas reçu ? 1 Corinthiens 4: 7 (v. L. S)

Ainsi, en dehors des excuses que nous pourrions avancer pour nous disculper aux yeux de Dieu et qui ne serviraient qu'à nous précipiter dans les profondeurs de l'humiliation pour apprendre à marcher humblement devant Dieu...

... il y a aussi la marche VOLONTAIRE dans l'humilité ! Une marche consentante qui nous permettra
d'être reconnaissants chaque fois que Dieu nous précipitera dans les profondeurs de l'humiliation...

Je sais, ô Éternel ! que tes jugements sont justes ;
C'est par fidélité que tu m'as humilié.

Psaume 119: 75 (v. L. S)


© J-M Ravé 30 avril 2006 -
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