Quelle excuse pourrais-je
bien fournir au Seigneur pour atténuer ma
culpabilité lorsque que l'on me surprend
à ne plus marcher selon la
Vérité ?
Ce genre de réflexion, à ne pas
faire, ne caractérise-t-il pas ceux qui ont
le coeur encore un peu tortueux et qui ont de la
peine à se mettre sous l'autorité
infaillible de leur Père céleste,
sous la discipline de la Parole de Dieu ?
N'y a-t-il pas encore
des périodes sombres dans ma vie où
je chercherai à paraître plus juste
que je ne le suis en réalité, plus
juste aux yeux de mes semblables, plus juste aux
yeux de Dieu ?
Des moments où je voudrais bien
bâillonner une conscience qui ne veut rien
entendre de mes excuses ?
Déjà, rien que la pensée de
vouloir se disculper après avoir
été repris, démontre que ce
"qui est bien" a été quelque peu
dévalué.
Ainsi notre façon de voir les choses est
devenue momentanément différente de
celle de Dieu, d'où la naissance d'un
conflit qui pourrait dégénérer
et nous porter de graves préjudices si nous
restions sur nos positions.
Jamais Dieu ne
reviendra sur sa Parole pour l'adapter à
notre conduite, à notre façon de
penser !
Le fait de ne pas admettre que Dieu est
irréprochable et qu'il nous a donné
les meilleurs commandements pour notre
bien-être présent et éternel,
en a conduit plusieurs à prendre le mal pour le bien et
inversement. Il
suffit simplement de regarder les nouvelles lois
qui définissent les comportements sexuels
que chacun peut légalement pratiquer (devant
les hommes) et de les comparer à ceux que
nos pères enseignaient à leurs
enfants lorsqu'ils
s'appuyaient encore sur les commandements de
Dieu.
Quelles excuses les nouveaux législateurs
ont-ils fournies pour imposer au monde la
façon de voir d'une
minorité ?
Aucune ! Car il n'y a pas besoin d'excuses
quand on a jeté Dieu par dessus
bord !
Mais pour nous qui avons encore la crainte de
l'Éternel, nous qui croyons qu'après la mort
vient le jugement
(Hébreux 9: 27), nous prenons une route dangereuse
chaque fois que nous tenons à nous disculper
devant notre Père lorsque nous avons eu
une conduite qui n'est pas conforme à
l'enseignement de l'Écriture.
Vouloir se disculper démontrerait que
l'humilité, dont nous devrions être
revêtus, a subi quelques accrocs qu'il est
important de réparer au plus vite si l'on ne
veut pas que ce vêtement-là tombe en
lambeau.
Ne faut-il pas avoir perdu sa place pour oser
contrer le Juge suprême lorsqu'il nous
reprend ?
Ce n'est pas parce que Dieu nous traite comme des
fils et que nous sommes considérés
comme des frères du Seigneur Jésus
(Hébreux 2: 11) que nous avons la liberté de
traiter d'égal à égal avec
lui !
Christ a appris l'obéissance dans la
souffrance !
À notre tour d'apprendre l'obéissance
et à le faire d'autant plus que,
contrairement au Fils de Dieu, nous sommes
nés dans le péché. En
conséquence, nous avons TOUT à
apprendre pour ressembler au Seigneur !
On t'a
fait connaître, ô homme, ce qui est
bien ; Et ce que l'Éternel
demande de toi, C'est que tu pratiques la
justice, Que tu aimes la
miséricorde,
Et que
tu
marches humblement avec ton Dieu. Michée 6: 8 (v. L.
S.)
À partir du
moment où nous avons dévalué
ce bien en utilisant
une mesure différente de celle de
Dieu, nous devons
admettre que nous sommes sortis de la voie droite
et que, dans l'ombre d'un tournant de notre coeur
tortueux, nous nous sommes permis des comportements
douteux. Comportements que l'on voudrait masquer,
tant bien que mal, en justifiant une conduite
injustifiable aux yeux de Dieu.
"J'ai agi ainsi parce que... "
Peu importe l'énumération de nos
explications. Plus la liste de nos excuses sera
longue, plus nous nous enfoncerons dans un
système de défense qui ne pourra
jamais fléchir le coeur de Dieu.
Toute insistance à présenter des
excuses "valables" lorsque nous avons
été repris, ne fait qu'appuyer
l'idée que nous cherchons à
nous justifier d'une
mauvaise conduite dont on voudrait atténuer
les effets dévastateurs.
Toute excuse tend
à faire valoir que son auteur avait une
"bonne raison" d'avoir agi comme il l'a fait ou du
moins qu'il ne pouvait pas faire autrement.
En définitive,
toute excuse pourrait bien être
la
conséquence d'une "mauvaise
foi" qui
n'admet pas d'être reprise.
La "bonne foi" quant à elle, accepte
volontiers la réprimande comme une faveur
car elle permet de faire un pas
supplémentaire dans la sanctification, cette
sanctification sans laquelle personne ne verra le
Seigneur ! (Hébreux 12: 14)
...
celui qui a égard à la
réprimande agit avec
prudence. Proverbes 15: 5 (v. L. S.)
Celui
qui rejette la correction méprise
son
âme, Mais celui qui écoute la
réprimande acquiert l'intelligence.
Proverbes 15: 32 (v. L.
S.)
Ainsi une réprimande, au lieu d'être
un sujet de mécontentement, devrait
être considérée comme une
faveur lorsqu'elle est faite par des frères
et des soeurs qui marchent dans la foi et qui ont
à coeur la bonne santé spirituelle du
corps de Christ. Accepter d'être repris est
un baume pour l'âme qui a été
meurtrie par un péché
accidentel ! Accepter de reprendre celui qui
s'est égaré est aussi le signe d'une
bonne santé spirituelle... !
Frères, si un homme vient
à être surpris en quelque faute, vous
qui êtes spirituels, redressez-le avec un
esprit de douceur. Galates 6. 1 (v. L. S.)
Comprenons donc que toute excuse mise en avant pour
défendre notre conduite, ferme la porte de
la grâce de Dieu pour un temps !
Une grâce ne
peut agir concrètement qu'à partir de
l'instant où elle rencontre un coeur
repentant.
Sans repentance il n'y a pas de pardon...
Sans pardon il n'y a pas de grâce
et...
Sans grâce il n'y pas de salut !
N'oublions pas que, dans l'Ancien Testament,
l'obéissance valait mieux que tous les
sacrifices (1 Samuel 15: 22) et qu'il en est de
même dans le Nouveau à tel point que
les lois des hommes passent en arrière-plan
lorsqu'elles sont en opposition avec celles de
Dieu ! (Actes 5: 29)
Excuse :
Manifestation physique ou verbale
visant à abolir la culpabilité
résultant d'une faute, d'un manquement
vis-à-vis de quelqu'un. (Trésor de la
langue française)
En voulant se justifier
soi-même, nous empêchons la justice de
Dieu de s'exercer en notre faveur. Justice de Dieu
au travers de Christ qui a porté la peine de
nos péchés !
Ne pas reconnaître sa faute, son
péché, ne signifie pas que nous
sommes nets !
Parce que c'est Dieu qui a défini ce qui est
bien et ce qui est mal, il nous appartient donc
d'accepter son jugement et de savoir se
reconnaître coupables lorsqu'il nous
dénonce, cela d'autant plus si nous avons
accepté que Christ soit notre Sauveur et
notre Seigneur !
Le pardon et la
grâce qui en découlent (de cette
justice) ne peuvent être octroyés
qu'à des coupables.
Se justifier soi-même lorsque le Saint-Esprit
nous reprend, par les divers moyens qu'il a
à disposition, c'est oser faire le bras de
fer contre Dieu, c'est soulever l'idée que
Dieu pourrait se tromper, c'est contester avec son
Créateur, contester avec celui qui est plus
fort, plus juste, plus saint que nous !
....
on
sait que celui qui est homme ne peut
contester avec un plus fort que
lui. Ecclésiaste 6: 10 (v. L. S)
Humiliez-vous donc sous la
puissante main de Dieu, afin qu'il vous
élève au temps convenable...
1 Pierre 5: 6 (v. L. S)
L'humilité ! Ennemie mortelle de notre
orgueil, de cet
orgueil qui, à force de gonfler
artificiellement les mérites d'un homme, va
finir par le précipiter au bas de son
piédestal !
Vouloir paraître ce que l'on n'est pas, ne
peut durer qu'un temps. Il viendra immanquablement
un moment où le manque d'humilité
fera place à une cinglante humiliation qui
précipitera l'orgueilleux dans des
profondeurs telles qu'il ne pourra en sortir qu'en
gravissant la pente aride de l'humilité.
Humilité :
-
Disposition à s'abaisser
volontairement (à faire telle
ou telle chose) en réprimant tout mouvement
d'orgueil par sentiment de sa propre faiblesse.
(Trésor de la langue française)
- Vertu qui nous donne le sentiment de notre
faiblesse et de notre insuffisance, qui nous fait
concevoir de bas sentiments de nous-mêmes.
Pratiquer l'humilité, se montrer humble.
(Littré)
... ce
que l'Éternel demande de toi, C'est que...
tu marches humblement avec ton Dieu. Michée 6: 8 (v. L. S.)
Humiliation,
humilier :
Faire
apparaître quelqu'un (dans tel ou tel de ses
aspects) comme inférieur, méprisable,
par des paroles ou des actes qui sont
interprétés comme abaissant sa
dignité. (Trésor de la langue
française)
L'homme orgueilleux sera
humilié, Et le hautain sera
abaissé : L'Éternel seul sera
élevé ce jour-là. Esaïe 2: 17 (v. L. S)
En comprenant bien la différence qu'il y a
entre les deux mots dont nous avons relevé
la signification, il apparaît clairement
qu'il est préférable de
s'incliner
soi-même devant la majesté
divine plutôt
que d'être contraint à le
faire sous la
pression de la puissante main de
Dieu.
En fin de compte, il
est avantageux de reconnaître la justesse du
jugement de Dieu lorsqu'il nous reprend, il est
correct de s'humilier devant lui tout en lui
demandant son secours pour ne pas retomber dans les
mêmes ornières.
Tu es
trop juste, Éternel, pour que je conteste
avec toi... Jérémie 12:
1
(v. L.
S)
N'est-ce pas déjà une grâce
merveilleuse que d'être repris par le
Tout-Puissant, lui qui pourrait nous abandonner en
raison de nos désobéissances, de nos
chutes continuelles ?
Sachons être suffisamment humbles pour
admettre que nous ne sommes pas encore parvenus
à la stature parfaite de Christ
(Éphésiens 4:
13) et qu'en
conséquence il y aura encore de multiples
occasions où le Seigneur sera obligé
de nous discipliner pour notre
perfectionnement.
La discipline : une grâce
découlant de l'amour de Dieu, d'un amour
divin qui a aussi la particularité
d'être correctif !
Ne vaut-il pas mieux une correction de trajectoire,
plutôt qu'une correction, qu'un
châtiment consécutif à la
dureté de notre coeur, ou qu'un brisement
quasi définitif ?
Un homme
qui mérite d'être repris, et qui
raidit le cou, Sera brisé subitement et sans
remède. Proverbes 29: 1 (v. L. S) - (sans
qu'il y ait de guérison) (v. D. M.)
Moi
(Jésus), je reprends et je
châtie tous ceux que j'aime. Aie donc du
zèle, et repens-toi. Apocalypse 3: 19 (v. L. S)
Ce dernier texte s'adresse particulièrement
à l'Église des temps de la fin, une
Église orgueilleuse qui prétend tout
avoir alors qu'elle ne possède rien, pas
même le vêtement de
l'humilité ! (... tu ne sais pas que tu es
malheureux, misérable, pauvre, aveugle et
nu... Apocalypse 3: 17)
Que nous le voulions ou non, nous vivons une
époque qui présente tous les signes
caractéristiques des "temps de la fin", mais
le fait de vivre dans
cette époque ne nous oblige pas à
suivre le mouvement.
Chacun à la possibilité de se
démarquer de cette Église
laodicéenne en marchant humblement devant
Dieu plutôt que d'avancer effrontément
en écrasant le faible reste de ceux et
celles qui veulent se différencier en
marchant à contre-courant !
Dieu résiste aux orgueilleux ! C'est un
fait bien connu de ceux qui aiment la Parole de
Dieu. Il résiste même si aujourd'hui
nos yeux n'en voient pas les conséquences
dans la vie des insoumis.
Dieu
résiste aux orgueilleux, mais il fait
grâce aux humbles. Soumettez-vous donc
à Dieu Jacques 4. 6 -7 (v. L. S)
À
lui la sagesse et la toute-puissance :
Qui
lui résisterait
impunément ? Job 9: 4 (v. L. S)
La soumission est donc
une très bonne attitude pour être
agréable à Dieu car, par elle nous
reconnaissons que : "Les jugements de
l'Éternel sont vrais, ils sont tous justes.
" (Psaume 19:9 [19:10])
En reconnaissant ce que le roi David reconnaissait
lui-même (même lorsqu'il s'était
engagé dans le péché et qu'il
s'était repenti) nous parvenons à une
place bien supérieure à la sienne,
lui qui avait cependant un coeur selon Dieu
(Actes 13: 22) :
- Vous
êtes le corps de Christ ... 1 Corinthiens 12: 27 (v. L. S)
- Vous êtes concitoyens des saints, gens de
la maison de Dieu... Éphésiens 2:
19
(v. L.
S)
- Vous êtes de Dieu... 1 Jean 4: 4 (v. L. S)
Un tel rang ne doit-il pas nous encourager à
marcher humblement et à nous soumettre, de
tout notre coeur, à celui qui nous a
accordé une telle grâce sans que nous
n'ayons rien eu à faire ?
Et si Dieu trouve juste de nous faire des
reproches, avons-nous le droit de
contester ?
N'est-ce pas lui qui aura le dernier mot? Et si ce
n'est aujourd'hui, ce sera au jour où les
livres seront ouverts ?
Si
l'humilité précède la
gloire (Proverbes 15: 33) et que l'orgueil précède la
chute (Proverbes 16: 18), étant averti, il
m'appartient donc de faire le bon choix et de
savoir m'incliner devant les reproches qui
pourraient m'être faits tout en étant
reconnaissant que le Seigneur veille à ce
point sur moi, qu'il mette tout en oeuvre pour que
je ne perde pas le bénéfice de mon
engagement.
En gravissant humblement la montagne de
l'humilité, Dieu nous apprendra à
nous délester de toute vanité, de
tout orgueil, de toute fierté mal
placée, de toute importance, de toute
indépendance à son égard.
Et s'il nous arrivait de ne plus pouvoir avancer en
raison d'une charge excessive dont nous ne
voudrions pas nous débarrasser, il permettra
alors que nous soyons humiliés, que nous
perdions de la valeur aux yeux de nos semblables et
à nos propres yeux.
Il le fera pour que nous comprenions que
la seule valeur que
nous avons est celle qu'il nous a
attribuée en
donnant ce qu'il avait de meilleur pour nous
sauver: son propre Fils!
Nos propres mérites sont des charges
inutiles qui nous empêchent de gravir la
montagne de l'humilité...
Qu'as-tu
que tu n'aies reçu ? Et si tu l'as
reçu, pourquoi te glorifies-tu, comme si tu
ne l'avais pas reçu ? 1 Corinthiens 4: 7 (v. L. S)
Ainsi, en dehors des excuses que nous pourrions
avancer pour nous disculper aux yeux de Dieu et qui
ne serviraient qu'à nous précipiter
dans les profondeurs de l'humiliation pour
apprendre à marcher humblement devant
Dieu...
... il y a aussi la marche VOLONTAIRE dans
l'humilité ! Une marche consentante qui
nous permettra d'être reconnaissants chaque
fois que Dieu nous précipitera dans les
profondeurs de l'humiliation...
© J-M
Ravé 30 avril 2006 -
CP 474 -
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