Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Faire la grande lessive ou:

Savoir balayer devant la porte de son coeur

Comment peux-tu dire à ton frère: Frère, laisse-moi ôter la paille qui est dans ton oeil, toi qui ne vois pas la poutre qui est dans le tien? Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton oeil, et alors tu verras comment ôter la paille qui est dans l'oeil de ton frère. Luc 6: 42

Le Seigneur Jésus, au travers de ce texte, tient à nous arrêter dans notre élan, il ne veut pas que nous allions plus loin dans nos jugements vis-à-vis de nos frères et soeurs dans la foi, de notre conjoint, de ceux qui nous sont proches,
avant que nous ayons fait notre propre autocritique.

En écho à cette question:
Comment peux-tu dire à ton frère? (tout ce que nous avons à lui reprocher), le Fils de Dieu nous demande de déposer les pierres que nous avions envie d’utiliser pour “lapider” celui ou celle qui nous irrite. Ces pierres que la langue utilise en blessant celui ou celle qui est dans notre collimateur; ces pierres qui, loin d’apporter un baume bienfaisant sur de véritables problèmes, ne font qu’envenimer des plaies intérieures qui agacent certainement les frères ou les soeurs qui en sont porteurs.

En surimpression à mes (à nos) accusations, qu’il m’arrive encore trop souvent de porter, je devrais m’interdire de détourner la tête devant ces lettres de feu qui semblent se tracer devant mes yeux par la main de Celui qui a donné sa vie en rançon pour le péché. Des mots écrits par dessus les jugements que je porte sur des rachetés.

Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle. Jean 8: 7

Oh...! Ce n’est pas que nous fassions erreur de jugement lorsque nous mettons en avant les fautes de celui qui est en face de nous... enfin pas toujours en face!
La question n’a jamais été, en tout cas de ce contexte, qu’il y ait des fausses accusations! Non!


Il est simplement question de nous renvoyer l’image que Dieu a de nous, afin de savoir si nous sommes bien habilités à lancer des pierres contre notre prochain!
(ou si c’est bien le moment opportun de le reprendre en raison de notre état de santé spirituelle)

Nous avons le feu vert du Seigneur! Nous avons le droit de jeter la pierre sur notre frère, sur notre soeur, pour autant, et c’est là que le bât blesse,
pour autant que nous n’ayons JAMAIS péché!

Alors..., comme ceux qui accusaient, à juste raison, la femme prise en flagrant délit d’adultère (Jean 8: 3), je ne puis que me retirer en arrière et laisser celui où celle qui est l’objet de mes jugements, le laisser entre les mains du Seigneur Jésus qui, dans sa grâce infinie, apportera la consolation à tous les fils et filles prodigues qui reconnaîtront leurs échecs, leurs péchés.

Comment peux-tu dire...?
En préparant ce message je me suis souvenu de l’époque où, sur les bancs d’école, j’apprenais quelques poésies de divers auteurs. L’une d’entre elles m’est revenue à l’esprit et, quoique d’origine païenne, elle renferme néanmoins des vérités très utiles pour l’enfant de Dieu:

Nous nous pardonnons tout, et rien aux autres hommes:
On se voit d'un autre oeil qu'on ne voit son prochain.


Ces lignes sont tirées d’une oeuvre de Jean de la Fontaine (La besace).
Il ajoutait encore que l’homme, en parlant de cette besace, avait derrière lui, dans son dos, la poche concernant ses propres défauts, tandis que celle contenant ceux d’autrui, était bien en évidence sous ses yeux, placée sur sa poitrine.

Le Seigneur Jésus n’a pas voulu proposer ce genre d’image pour nous interpeller car
nous savons bien que nous sommes tous des pécheurs qui, à un moment ou un autre, avons bénéficié de son pardon.
Le souvenir de nos péchés anciens restent souvent graver dans nos mémoires et parfois nous envions Dieu de ce que LUI, il ne s’en souvient plus!
Il nous a laissé le “privilège” d’avoir la mémoire de nos fautes, afin que nous soyons toujours reconnaissants pour la grâce qu’il nous a accordée en nous pardonnant ce que nous avons bien du mal à pardonner aux autres!
Et dire Seigneur que tu m’as pardonné tout cela, tout ce qu’il est impossible d’écrire ici! et moi... je refuserais de pardonner mon frère, ma soeur qui est au bénéfice du même pardon divin que moi?

Ainsi au travers de la poutre et de la paille, notre bien-aimé Sauveur a voulu mettre en avant nos défauts de visions, ces myopies (presbyties) spirituelles qui nous empêchent de distinguer clairement ce qui est devant nous. Ces imperfections qui nous empêchent d’analyser, d’une façon objective, les désagréments que nous créons et que nous plaçons en face de ceux qui sont liés à notre vie familiale et (ou) spirituelle.

Il fut un temps où, dans notre foyer, nous avions entrepris, d’un commun accord, à ce qu’une grande lessive se fasse régulièrement, c’est-à-dire à ce que nous nous réunissions afin de vider notre sac et que nous nous disions ce que nous avions sur le coeur, tout en garantissant l’impunité pour celui qui oserait dire des vérités trop dures.
Pour ma part, ces rencontres ont été très enrichissantes et ont certainement contribué à de nombreux changements dans ma vie.
- Est-ce que je suis vraiment aussi “sale” qu’on le dit?
- Est-ce que j’ai véritablement tous ces défauts?


La voix des autres, lorsqu’il y a de la bonne volonté à marcher dans la sanctification, est souvent utilisée par le Saint-Esprit pour faire “mouche” dans notre coeur.
Sans doute avons-nous encore trop facilement le réflexe encore charnel de nous défendre, mais, une fois rentrés dans la solitude, une fois placés devant le Seigneur, la voix lointaine du prophète retentit dans nos pensées: “
Tu es cet homme-là!” (2 Samuel 12: 7)

C’est bien parce que nous ne nous voyons pas comme les autres nous voient, qu’il est désagréable de se regarder dans le miroir qu’ils nous tendent.
Tellement désagréable qu’en de nombreuses circonstances la tentation est forte de passer l’éponge sur nos manquements en utilisant des excuses qui ne sauraient nous blanchir aux yeux de Celui qui sonde les coeurs et les reins.

L'oeil est la lampe du corps. Si ton oeil est en bon état, tout ton corps sera éclairé. Matthieu 6: 22

Au travers de la parabole de la poutre et de la paille, nous devons nous rendre compte que l’oeil d’une des personnes présentées est loin d’être en bon état puisqu’elle n’est plus capable de voir ses imperfections.
Ce défaut de vision est la conséquence d’une mauvaise hygiène qui, si elle se prolonge indéfiniment, finira par rendre le sujet complètement aveugle quant à ses propres actions.
Le meilleur traitement préventif pour ne pas tomber dans cette “maladie” nous est fourni par le meilleur livre de médecine qui ait pu être à notre disposition; je veux dire: la Parole de Dieu, la Bible!

Si nous nous jugions nous-mêmes, nous ne serions pas jugés. 1 Corinthiens 11: 31

Si nous ne prenons pas le temps de nous examiner à la lumière des Saintes Écritures, si nous détournons le projecteur du Saint-Esprit de son objectif qui est (aussi) de mettre en lumière les fautes que nous commettons, il va de soi que nous deviendrons les types de personnes qui seront à même d’être rapidement affectés par ce grave problème de vision.

Examinez-vous vous-mêmes, pour savoir si vous êtes dans la foi; éprouvez-vous vous-mêmes. 2 Corinthiens 13:5

Ce n’est que lorsque je me serai examiné moi-même, lorsque j’aurai ôté tous ces verres déformants qui me renvoient une trop belle image de ma personnalité, et qui grossissent les fautes de mon prochain, que je serai alors plus apte à enlever le fétu de paille qui m’agace bien plus qu’il ne dérange celui qui en est le porteur.
Maintenant, pour savoir si je suis dans la foi, il ne s’agit pas d’avoir un raisonnement primaire qui s’arrêterait uniquement sur le simple fait que je crois Dieu et que je crois dans sa Parole.
Non!
Être dans la foi parle aussi de ma propre conduite, de mes activités de chaque jour, de celles qui sont connues de tous, comme de celles qui ne sont connues que de mon cercle familial ou de quelques témoins.

Suis-je dans la foi lorsque je ne veux pas prêter attention aux justes récriminations de mon entourage? Eux qui me regarde vivre à partir d’un angle qu’il ne m’est pas possible de prendre puisqu’ils sont observateurs et que moi je suis l’acteur!
Ils sont observateurs et aussi parfois, si ce n’est trop souvent, les victimes de mon manque de sagesse !

Oh Dieu! Apprends-moi à m’examiner plus sérieusement, à soupeser toutes les actions que j’ai envie d’entreprendre afin de savoir si ce que je vais faire ne va pas meurtrir mon entourage, ceux que tu m’as donnés.
Apprends-moi à mieux gérer ma vie afin que cette dernière ne fasse pas tache dans le corps de Christ, et que je salisse, une fois de plus, ton saint Nom!
Apprends-moi à mieux m’examiner et surtout à reconnaître plus vite mes erreurs même si ma fierté doit en prendre un coup!


Le refus de s’examiner sérieusement à la lumière de la Parole de Dieu, de juger ses propres actions ne peut que nous conduire à avoir de faux jugements sur ceux qui sont ou seront en face de nous.
Nous sommes les meilleurs cobayes qui puissent exister pour exercer nos propres jugements! Lorsque nous aurons reconnu que, jour après jour, nous avons besoin du pardon de Dieu, que nous sommes toujours enclins à faire le mal, que notre vieille nature “ressuscite” un peu trop souvent, sans doute aurons-nous plus de délicatesse en constatant que notre vis-à-vis a le même problème?
C’est en nous exerçant à disséquer notre pensée, à la comparer avec ce que l’Écriture nous enseigne que nous serons enclins à agir avec plus de tact et de compréhension.

Si nous avons le désir d’être sincères avec Dieu, avec sa Parole, nous pouvons avoir l’assurance que le Seigneur nous aidera à disséquer notre anatomie spirituelle.
Il le fera afin que nous soyons conscients, au fur et à mesure de nos découvertes, que nous ne sommes pas meilleurs que nos frères, pas meilleurs que celui qui a une paille dans son oeil; cette paille, qui rappelons-le, nous dérange plus qu’elle ne le gêne.

C’est ainsi, qu’après une analyse méticuleuse de nos actions, de nos pensées, nous pourrons faire la même découverte que le prophète Elie:

C'est assez! Maintenant, Éternel, prends mon âme, car je ne suis pas meilleur que mes pères. 1 Rois 19: 4

Oui Seigneur Dieu! je ne suis pas meilleur que mon conjoint, que mon frère, que ma soeur! Prends mon âme Seigneur, non pas pour que je quitte la terre! Comment accepterais-je de partir aussi sale et comparaître devant ta pureté?
Non, Seigneur! prend mon âme, façonne-là à TA ressemblance, coupe, émonde afin que je sois enfin un vase qui soit un vase d’honneur!


Les défauts des autres sont bien réels! (tout comme les nôtres)
- Même s’ils se les cachent à eux-mêmes,
- Même s’ils ne veulent pas les reconnaître une fois devant le fait accompli,
- Même s’ils s’emportent lorsqu’on leur en parle ouvertement,
- Même s’ils s’enfuient pour ne pas en entendre davantage.

Ajoutons encore que le Seigneur Jésus ne conteste pas que l’on veuille secourir celui qui une paille dans son oeil. Il ne dit pas qu’il doit vivre avec ce handicap. Au contraire! Il laisse même entendre que nous avons à agir dès que nous serons capables de le faire.

... ôte premièrement la poutre de ton oeil, et alors tu verras comment ôter la paille qui est dans l'oeil de ton frère. Luc 6: 42

Afin de pouvoir être efficace, de pouvoir réfléchir sainement au moyen de libérer mon frère de son handicap, je dois donc avoir une vision juste pour que mes gestes, que mes paroles ne viennent pas blesser le patient qui est en face de moi.

Laisserions-nous un chirurgien nous opérer si nous savions qu’il a perdu ses lunettes où qu’il est blessé à un oeil?
Assurément, nous appellerions du secours pour que cet homme ne nous touche pas!
N’est-ce pas, en quelque sorte, ce que font ceux que nous examinons et qui se rendent compte que nous ne sommes pas aptes à leur apporter des soins judicieux?
Réfléchissons un peu au comportement de ceux qui nous sont proches et qui s’enferment dans leur coquille lorsqu’ils constatent que nous voulons participer à leur santé spirituelle alors que c’est nous qui, en premier lieu, aurions besoin de passer aux urgences afin que nous retrouvions le bon équilibre.

Tout cela parce que nous ne voyons pas la poutre que le Seigneur Jésus remarque dans notre oeil, tout cela parce que nous avons un champ de vision rétréci qui ne nous permet aucune activité de sauvetage, de réconfort spirituel, aucune activité constructive en faveur du corps de Christ.

Mais, dirons-nous, cette poutre, je ne la vois pas!
Normal, ta vision n’est pas bonne!
Et de continuer, peut-être en disant:
Cette poutre, pour autant qu’elle existe, elle ne gène pas!
Erreur mon ami! (je me parle à moi-même aussi),
Erreur, tu dis qu’elle ne te gène pas ! Cependant elle est un obstacle à la lumière divine, elle fait de l’ombre, et dans cette ombre, derrière cette poutre que tu ne devines pas, tu caches pourtant ce que tu ne veux pas qui soit mis en lumière!

Cette poutre invisible, en définitive, est notre mauvaise foi!
Cette mauvaise foi entretenue, alimentée par l’ennemi de nos âmes qui ne se lasse pas de nous fournir des arguments pour que nous nous défendions contre ceux qui mettent en évidence nos traits de caractère, ces traits qui, comme, des flèches, les blessent profondément.

Même la Parole de Dieu, sortant de nos bouches, peut parfois estropier gravement notre entourage, l'handicaper presque à vie s'il ne se tourne pas vers le grand Médecin des âmes.
Ces paroles, sortant du Saint Livre, ces témoignages que nous voulons donner, peuvent être autant d’armes destructives si notre vie n’est pas en conformité avec ce que nous voulons présenter.

Toi donc, qui enseignes les autres, tu ne t'enseignes pas toi-même! Romains 2: 21

Dans ma folie, dans mon aveuglement, je suis conscient que j’ai fait couler des larmes en raison de ma mauvaise vue. Quoique je fasse maintenant, je sais que ces larmes ne retourneront jamais à leur source.
Néanmoins je rends grâce à mon Dieu de ce qu’il a usé de miséricorde et que, dans sa bonté, il soit toujours accessible chaque fois que je lui demande une “radiographie” sérieuse de mon âme!

Seigneur, parce que tu sais que je veux marcher dans TES voies, je veux joindre ma voix à la tienne et dire: Plus jamais ça! Plus jamais ce péché, plus jamais ce comportement qui irrite particulièrement ceux en qui ton Esprit habite!

Sonde-moi, Éternel! éprouve-moi, Fais passer au creuset mes reins et mon coeur; Psaume. 26: 2

Nous voyons, autour de nous, de plus en plus de foyers chrétiens qui éclatent alors qu’ils devraient être des exemples pour le monde païen, qu’ils devraient être la lumière du monde!
Des foyers où le divorce devient, hélas, la seule solution pour rendre la vie moins orageuse.
Chacun des protagonistes s’imagine que c’est lui qui a la paille dans son oeil et que c’est l’autre qui a la poutre!
Encore une distorsion de la Parole de Dieu qui nous montre clairement que c’est celui qui veut “guérir” l’autre qui est atteint dans sa vision, mais... faut-il encore accepter ce que le Fils de Dieu dénonce!
En réalité, ces couples, au bord du précipice, en sont arrivés à avoir
chacun une poutre dans leur oeil, une poutre si grosse, qu’elle les empêche de voir la main du Seigneur qui voudrait les sortir de leurs sables mouvants dans lesquels ils s'enlisent toujours un peu plus!

Nous qui avons encore le bonheur de vivre en harmonie dans notre foyer, comment pouvons-nous intervenir, en dehors de la prière, afin que la gloire de Dieu ne soit pas entachée par un nouveau divorce?
Comment pouvons-nous devenir des instruments entre les mains du Seigneur sans favoriser l’un plus que l'autre, car:

Le premier qui parle dans sa cause paraît juste; vient sa partie adverse, et on l'examine. Proverbes 18:17

Comment peux-tu dire...?
C’est aussi la question que je me pose maintenant, en cherchant comment je pourrais aborder un membre du corps de Christ pour lui faire remarquer qu’il y a quelque chose qui ne va pas dans sa propre vie!
Qu’il y a une poutre qui assomme sa femme ou son mari, ou ses enfants ou un membre du corps de Christ ou même un païen à évangéliser, qu’il les blesse chaque fois qu’il fait un mouvement dans leur direction.
Comment pourrais-je aborder des sujets qui risqueraient de le mettre en colère, qui le fâcheraient peut-être à tout jamais contre moi et le pousseraient à me fuir si j’osais mettre en évidence ses travers?
Comment pourrais-je l’aborder alors que je ne suis pas meilleur que lui?

La première réponse qui me vient à l’esprit est de vérifier si j’ai bien balayé devant la porte de mon coeur! Si ce qui sort de ma bouche est en accord avec ce que je vis! Si mon foyer est bien bâti sur le Roc!
Enfin, contrôler s’il n’y a pas une poutre dans mon oeil derrière laquelle je cacherais certaines particularités de ma vie, de mes pensées. (Ce sera généralement quelque chose que je connais bien mais que je n’ai pas envie de lâcher!)

Pour terminer, relevons que c’est le porteur de la poutre qui doit agir
lui-même dans sa vie en déposant son fardeau au pied du Seigneur: “ôte premièrement la poutre de ton oeil “.
Derrière cet acte volontaire il y a la confession et l’abandon des péchés qui ont été mis en lumière.

Ce n’est que libérés de notre esclavage que nous pourrons alors aller vers notre frère pour l’encourager à suivre les conseils que nous lui donnerons, cela sera d’autant plus facile que nous pourrons lui montrer comment Christ a changé notre vie, comment il nous a libérés, comment il nous a guéris!

Sommes-nous prêts? Notre vision est-elle bonne, bien réglée sur la Parole de Dieu pour ce qui concerne notre vie?

Si oui, alors il ne nous reste plus qu’à être attentifs et à saisir le moment favorable que le Saint-Esprit ne manquera pas de créer s’il nous appelle à intervenir!


© J-M Ravé 29 janvier 2005

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