Pour un grand nombre de nos
contemporains, la joie dépend des
circonstances, de l'ambiance, du cadre dans lequel
ils vivent. S'il est vrai que l'environnement peut
avoir un impact sur le moral, il ne saurait
être, à lui seul, le gage du bonheur.
Trop de gens ont apparemment tout pour être
heureux, mais vivent
sans connaître le
contentement.
Cet état est principalement dû au fait
qu'ils n'ont pas encore eu l'occasion de se
désaltérer à la vraie source
du bonheur, celle qui permet qu'un coeur puisse
être dans la joie indépendamment des
circonstances, indépendamment de ce que le
monde peut voir.
... avec
un visage triste le coeur peut être content.
Ecclésiaste 7: 3 (v. L. S)
Quant à ceux qui ont déjà
bénéficié de cette source et
qui ne vivent plus dans la joie qu'ils ont connue
autrefois, c'est simplement parce qu'ils ne boivent plus de cette
eau.
Ils ne peuvent plus y boire car le chemin menant
à la source d'eau vive s'est trouvé
barré suite à de multiples avalanches
d'épreuves qui ont stoppé le
pèlerin en marche. N'ayant pu trouver le
moyen de traverser ces montagnes de
difficultés ou n'ayant plus la force ou
l'audace d'entreprendre un pas de foi, ils restent
là à se morfondre, rongés par
un doute qui remet en cause la
fidélité de Dieu.
Qui pourrait jeter le premier la pierre à
ceux qui ont eu leur foi éprouvée par
le feu de l'adversité et qui se trouvent
arrêtés,
désemparés ?
Loin de moi l'idée d'être le premier
à le faire ! Ce serait signer ma propre
condamnation et me placer moi-même avec eux
sous le feu roulant de ceux qui ne comprennent pas
les paroles de Pierre, lui qui met bien en
évidence qu'il "FAUT ÊTRE
ATTRISTÉ POUR UN PEU DE TEMPS PAR DIVERSES
ÉPREUVES" pour tester la foi !
(1 Pierre 1: 5-7)
Pas de foi, pas de test !
Si la Bible nous parle de grands hommes de foi qui
ont été des exemples pour leurs
contemporains et qui le restent pour nous, la
plupart d'entre eux ont connu des passages à
vide, des moments de détresse qui les ont
conduits à s'interroger sur la valeur de
leur ministère !
"Je ne
suis pas meilleur que mes
pères" pouvait
confesser Élie devant l'Éternel lors
d'un moment de déprime en raison des menaces
qui planaient sur lui (1 Rois 19: 4). Mais ce moment de découragement
n'occulte pas les moments de foi qui l'ont
précédé. L'épître
de Jacques met en évidence "qu'Élie
était un homme de la même nature
que nous"
(Jacques 5: 17) et qu'à cause de cette
similitude nous pouvons vivre les mêmes
expériences de foi qu'il a
vécues !
Eh bien..., devant des difficultés
insurmontables (à vues humaines), je dois
avouer que je ne suis pas meilleur qu'Élie
et reconnaître que je possède surtout
la facette négative de sa
personnalité, celle qui l'a poussé
à demander la mort au moment où
l'épreuve devenait insoutenable.
Il ne fait aucun doute que nous sommes nombreux
à joindre notre voix à ceux et celles
qui passèrent par des temps difficiles et
qu'avec eux nous pouvons emprunter quelques
passages des Lamentations de Jérémie
pour décrire un état d'âme
désastreux.
Quand je
pense à ma détresse et à ma
misère... Quand mon âme s'en souvient,
Elle est abattue au dedans de moi. Lamentations de Jérémie 3.
19-20
(v. L. S)
Loin d'avoir la trempe de ce prophète
appelé par Dieu, nous pouvons quand
même tous bénéficier des
mêmes ressources que lui au travers d'une foi
qui a repris vie
après avoir entendu la Parole de
Dieu.
Par la
foi, nous avons la
possibilité de prendre ce qu'il a saisi
lui-même par sa foi
et qui lui a redonné courage et confiance
pour aller de l'avant.
Mais qu'on se le dise : la foi n'est pas un acte
irréfléchi, elle est le résultat d'une
profonde réflexion qui, volontairement, a
mené le croyant à croire Dieu de tout
son coeur. Croire en dépit de tous les
raisonnements que la sagesse humaine veut mettre en
avant.
C'est ainsi que nous voyons Jérémie
mettre en évidence la double nature de
l'homme
régénéré par le
Seigneur.
Premièrement,
il fait état de sa détresse et de sa
misère.
(l'homme charnel, l'homme qui doit vivre dans ce
monde en proie aux mêmes tourments que
n'importe lequel d'entre nous, et qui souffre de
l'adversité).
Rien ne sert de se voiler la face et de faire
croire que tout va bien, de se convaincre
soi-même que la situation n'est pas aussi
dramatique qu'elle l'est en réalité.
(lorsqu'elle l'est !).
- Ce n'est que lorsque l'on devient conscient que
tout secours humain est devenu impossible,
- Ce n'est que lorsque que l'on prend conscience
d'être au fond d'un gouffre d'où on ne
pourra jamais sortir tout seul,
- Ce n'est qu'à partir de ce
moment-là que la détresse dévoile son
véritable visage, qu'elle laisse tomber
le masque d'une fausse
sécurité qui permettait de donner le change
devant les autres.
Tant que l'on se trouve dans une impasse, il y a la
possibilité de faire demi-tour, de demander
sa route, de retourner en arrière !
Tant que l'on est dans une impasse, on peut se
secourir soi-même !
Mais dès que l'on prend conscience qu'il n'y
a plus la possibilité de faire demi-tour,
qu'il n'y a plus de sortie, dès que l'on
réalise que l'on se trouve au fond d'un
gouffre au lieu d'être dans une impasse, la
question du Psalmiste redevient
d'actualité : "D'où me viendra le
secours ?"
- Chômeurs en fin de droits !
"D'où me viendra le secours ?"
- Malades incurables ! "D'où me viendra
le secours ?"
- Couples en instance de divorce !
"D'où me viendra le secours ?"
- Enfants rebelles à leurs parents !
"D'où me viendra le secours ?"
- Problèmes financiers ! "D'où
me viendra le secours ?"
- etc... "D'où me viendra le
secours ?"
Le deuxième
point qui suit l'état de son
âme : Il prend la bonne décision
en gérant ses pensées en fonction de
ce qui a déjà été
vécu avec Dieu, (L'homme spirituel se nourrissant de
la Parole de Dieu et s'appuyant sur ses
promesses)
Jérémie, et bien d'autres, ont
reconnu leur détresse, mais face à
cet aveu d'échec, ils ont néanmoins
relevé la tête et ont pris la
décision la plus importante du moment, celle
qui leur a permis de passer au travers des difficultés, de les
vivre tout en ayant un comportement
positif !
Donner une orientation à ses pensées
et non être conduit par elles !
(2 Corinthiens 10: 5)
Voici
ce que
je veux repasser en mon coeur, Ce qui me
donnera de l'espérance. Lamentations de Jérémie 3.
21
(v. L. S)
Quelle décision allons-nous prendre lorsque
nos propres sécurités tomberont une
à une et que nous serons obligés de
faire un bilan négatif de notre
situation ?
Comment allons-nous réagir quand les
épreuves s'ajouteront les unes aux autres au
point de nous submerger, de nous
étouffer ? (Job)
Qu'elles sont les pensées qui vont conduire
notre vie dans ces instants particuliers ou
qu'elles sont celles qui nous animent en ce moment
si nous sommes dans la situation qui vient
d'être décrite ?
Jérémie
a fait parler sa FOI !
Et sa foi a couvert le tapage des pensées
qui, auparavant, le conduisaient à se
lamenter sur lui-même.
Voici
ce que je veux repasser en mon
coeur, Ce qui me donnera de
l'espérance.
Les
bontés de l'Éternel ne sont pas
épuisées, Ses compassions ne sont pas
à leur terme ; Elles se renouvellent
chaque matin. Oh ! que ta
fidélité est grande !
L'Éternel est mon partage, dit mon
âme ; C'est pourquoi je veux
espérer en lui.
L'Éternel a de la bonté
pour
qui espère en lui, Pour l'âme qui
le
cherche. Lamentations de Jérémie 3.
21-26
(v. L. S)
Un jour, Jérémie a entendu la voix de
l'Éternel et les paroles d'alors lui sont
revenues en mémoire. Elles lui ont
donné de la joie dans sa détresse,
elles ont fait réapparaître une
espérance qui était enfouie sous les
décombres d'une vie brisée, une
espérance bâillonnée par le
doute.
Sans doute Jérémie a-t-il entendu la
voix de l'Éternel d'une façon
particulière ? Peu importe le mode d'expression du
Seigneur !
L'important est de reconnaître sa voix, sa
pensée, sa Parole et accepter que ce qu'il
dit EST ET RESTE LA VÉRITÉ
indépendamment de notre vision des
choses !
Parce qu'il a fait le choix - "ce que je veux
repasser en mon coeur" - la Parole vivante et
efficace de Dieu (Hébreux 4: 12) a pris le dessus sur des
pensées destructives qui, telles les vagues
d'une mer en furie, venaient et revenaient sans
cesse pour ronger sa vie de foi et détruire
en lui toute espérance.
C'était un
choix entre deux
vérités !
- D'une part le constat d'une vie qui ne valait
plus la peine d'être vécue,
- D'autre part la certitude que la
fidélité de Dieu ne dépend pas
des circonstances.
Pour en arriver à cette deuxième
vérité, il va de soi qu'il faut
déjà avoir entendu la Parole de Dieu,
l'avoir expérimentée et se rappeler
qu'il est toujours le même !
(Malachie 3: 6 ; 1 Samuel 15: 29 ; Matthieu 24: 35 ; Hébreux 13: 8 ; etc.)
J'ai
entendu ta voix, et tes paroles ont fait
l'allégresse de mon
coeur ! (Jérémie 15:
16)
(v. L. S)
Est-ce que je suis capable d'être dans la
joie à cause de la Parole de Dieu, de cette
Parole entendue, de cette Parole
ATTENDUE ?
Parole ATTENDUE parce qu'un enfant de Dieu SAIT
qu'il a un PÈRE exceptionnel ! Un
Père qui est attentif à tous les
besoins de celui qu'il a déjà
sauvé et que "sa main n'est pas trop courte pour
sauver, ni son oreille trop dure pour
entendre." (Esaïe 59: 1)
Que vais-je faire de cette Parole que l'Esprit du
Seigneur aura remise en évidence à un
moment particulier de ma vie pour une situation
particulière ?
Si Dieu a
parlé..., si
un texte biblique nous est revenu en
mémoire, un texte qui tel un filet d'eau
rafraîchissant va nous inviter à
remonter à la source de Vie, pourquoi resterions-nous dans les
liens de la détresse ?
Pourquoi resterions-nous paralysés alors que
nous avons clairement entendu un "Lève-toi
et marche" ? (par la foi !)
La force de l'Éternel n'est-elle pas en
mesure de briser une fois de plus les liens que
l'adversaire a mis sur nous, des liens qui nous
font gémir et dont nous ne pouvons nous
débarrasser ?
L'Éternel donne la force à son
peuple Psaume 29: 11 (v. L. S)
L'Éternel est la force de son peuple
Psaume 28:8 (v. L. S)
Tous ces textes sont bien
encourageants, n'est-ce pas ? Mais...
Mais plusieurs diront :
"Vous ne savez pas
à quel point j'en suis rendu ! Vous ne
savez pas que j'ai tout essayé, que j'ai
frappé à toutes les portes et que les
personnes les mieux informées m'ont
prévenu qu'il n'y avait plus d'issue !
C'est foutu, c'est fichu ! Je n'ai plus rien
à espérer, j'ai les pieds et les
poings liés, seule la tombe pourra me
délivrer" !
"Espérant
contre toute espérance" Abraham, le père des croyants,
cru Dieu !
Alors
que tout lui interdisait d'espérer, il a
espéré et il a cru. Ainsi il est devenu
le père d'une multitude de peuples
conformément à ce que Dieu lui avait
dit : Ta descendance sera nombreuse.
Romains 4,18 ( v. du
Semeur)
Il ferma les yeux
sur les choses visibles et sur toutes les
conséquences que sa raison aurait voulu en
déduire, et tint le regard de sa foi
arrêté sur Dieu et sur sa promesse
certaine.
(note tirée du NT
Annoté)
La foi est l'unique bouée de sauvetage
à laquelle l'homme
désespéré peut s'accrocher,
une bouée insubmersible. La seule qui ne se
laissera pas ballotter par des courants dont la
force pourrait entraîner n'importe quel objet
flottant vers des rapides, puis dans la
chute !
La foi est une bouée et non pas une planche
de salut qui va à la dérive et qui va
maintenir le naufragé quelques instants hors
de l'eau en attendant la venue d'un meilleur
secours !
La foi est la seule
bouée de sauvetage reliée au coeur de
Dieu par des cordages d'amour !
La "planche de
salut", les combines, les magouilles, les
compromis, cette planche présentée
par le monde, reste dépendante du gré
des courants et peut mener dans des situations
pires que celles vécues
jusqu'alors !
La bouée de la foi, quant à elle,
étant reliée à Dieu, nous
savons qu'il ne lâchera JAMAIS prise et ne
sera JAMAIS dépourvu de force pour nous
ramener dans un port paisible !
Alors qu'est-ce qui t'empêche de la
saisir ?
C'est l'unique geste qui t'est
demandé ! Prendre la bouée de la
foi, et te laisser conduire !
Oh que l'Esprit de Dieu puisse nous convaincre -
puisse me convaincre - que dans les situations les
plus sombres, la foi en notre bien-aimé
Sauveur et Seigneur et la foi dans sa Parole nous
maintiendra hors de la dépression, du
découragement.
D'où me viendra
le secours ?
... Et quelques-uns
pourraient encore
s'interroger !
"Est-il imaginable un
seul instant qu'il puisse y avoir un tel
retournement de situation alors que toutes les
issues sont condamnées ?
Alors qu'il n'y a PLUS d'issue !
Alors même que bien des frères et
soeurs dans la foi se sont éloignés
de mon chemin en raison des "malheurs" qui ont
marqué depuis trop longtemps mon
existence ? Marqués à tel point
que plusieurs pensent qu'il doit y avoir du
péché dans ma vie pour en être
arrivé aussi loin !"
Notre raison est
déraisonnable dès qu'elle veut se
placer avant la foi. Elle devient notre pire
ennemie car elle est capable, si nous lui laissons
le champ libre, de pousser ceux qui s'inclinent
devant elle, à commettre
l'irréparable.
Par contre, une étincelle de foi sera
suffisante pour ranimer l'espérance quand
bien même tout montrerait qu'il n'y a plus
rien à espérer !
Voici, je
suis l'Éternel, le Dieu de toute chair.
Y
a-t-il rien qui soit étonnant de ma
part ? Jérémie
32:27
(v. L. S)
Pouvait-il y avoir une situation pire que celle de
Jérémie ? Il vivait dans un
environnement tel, que Dieu, fatigué du
comportement de son peuple, fit comprendre qu'aucun
intercesseur ne pourrait intervenir en sa
faveur ! AUCUN !
L'Éternel me dit
(à
Jérémie) : Quand Moïse et
Samuel se présenteraient devant moi, Je ne
serais pas favorable à ce peuple.
Jérémie 15:
1
Par
contre, Dieu ne se fatigue pas de secourir ses
enfants !
Ils lui sont trop chers pour qu'il mesure ses
efforts ! Des efforts qui parfois l'ont
mené à utiliser des païens pour
ouvrir les portes de la liberté de ceux qui
étaient prisonniers. Des païens qui ont
changé brusquement de "politique" sous la
puissante main du Seigneur qui les poussa à
agir d'une façon plutôt que d'une
autre.
Soudainement les bonnes
Paroles de Dieu ne reprennent-elles pas vie dans
notre coeur ? © J-M
Ravé 24 février 2007 -
Toutes ces Paroles d'espérance, de
délivrances n'ont-elles pas plus de saveur
maintenant que l'épreuve est là pour
révéler, au travers de notre
foi, la puissance
d'un Dieu riche en amour pour ceux et celles qui se
confient en lui !
Alors, dans l'impasse
comme dans le gouffre, sachons nous tourner vers celui qui
est le chemin, la vérité et la vie
(Jean 14 ; 6).
Dans l'impasse, parce que nous aurions perdu le
sens de l'orientation pour avoir
négligé de suivre les indications du
Seigneur.
Dans le gouffre, en raison de l'épreuve de
la foi destinée à tester la
pureté et la fiabilité de cette
dernière.
Il est
bon d'attendre en silence (sans râler, sans
douter) le secours de l'Éternel.
(Lamentations 3: 26) (v. L. S)
J'espère en l'Éternel, mon âme
espère, Et j'attends sa promesse.
Psaume 130: 5 (v. L. S)
CP 474 -
2300 Chaux-de-Fonds - Suisse