Oh! si je
savais où le trouver, Si je pouvais arriver
jusqu'à son trône... Job 23:3
O Dieu! tu es mon Dieu, je te cherche;
Mon
âme a soif de toi, mon corps soupire
après toi, Dans une terre aride,
desséchée, sans eau. Psaume 63:1-2
Durant ces dernières semaines nous avons eu
l’occasion de jeter un regard sur quelques
âmes qui étaient en mal de
bien-être.
- Nous avons vu Rebecca qui craignait que son fils,
Jacob, ne suive le mauvais chemin de son
frère, et prenne, lui aussi, une
épouse qui appartiendrait au monde
païen (Genèse 27: 46). Un sérieux avertissement
pour les enfants de Dieu qui ne doivent pas
s’unir avec les adversaires de Christ en
contractant des mariages que Dieu ne pourrait
bénir.
- Ensuite nous sommes allés à la
rencontre de serviteurs de Dieu, Élie et
Jonas, qui réclamaient la mort sans
toutefois attenter à leurs jours comme le
feraient ceux qui n’ont pas la crainte de Dieu
(1 Rois 19: 4; Jonas 4: 8) Réclamer la mort au Seigneur
qui donne la vie, à ce Dieu plein de
compassion et de miséricorde! Une
prière qui n’a jamais été
exaucée et qui ne le sera jamais!
- Puis nous nous sommes intéressés
aux chrétiens de l’ombre, à ceux
et celles qui ont soif d’amour fraternel et
qui, à cause de l’indifférence
qu’on montre à leur égard, se
retirent peu à peu au fond de
l’Église jusqu’au jour où
la porte n’est plus franchie.
Il est possible que ces tranches de vie nous
rappellent un passage de notre existence où,
nous aussi, nous avons été dans
l’angoisse. Un temps où nous nous
sommes rendu compte que Dieu, à nos yeux, se
trouvait à des millions de kilomètres
tant nous nous heurtions à un mur de
silence, tant le brouillard nous environnait!
Quoique près de ceux qui ont le coeur
brisé (à tort ou à raison), il
arrive que notre propre incompréhension ou
notre entêtement, empêche le Seigneur
d’intervenir en notre faveur. Il veut nous
parler, nous conduire, nous montrer son amour pour
nous et pour les autres, mais, comme Jonas,
nous nous enfermons
dans des raisonnements qui ne font
qu’attrister Celui qui voudrait nous tendre la
main.
L'Éternel répondit:
Fais-tu bien de t'irriter? Jonas 4: 4
Pas de réponse de Jonas! Il quitte Ninive,
la ville des rachetés, de ceux qui ont
bénéficié de la grâce,
puis s’installe et attend que Dieu revienne
peut-être sur sa décision!
Dieu dit à Jonas: Fais-tu bien de t'irriter
à cause du ricin?
Il répondit: Je fais bien de
m'irriter jusqu'à la
mort.
Jonas 4: 9
C’est sur cette attitude négative que
Jonas conclu l’entretien avec celui qui
l’avait sauvé de la mort en permettant
qu’il retrouve, en quelque sorte, la vie
après avoir été englouti par
un grand poisson à cause de sa
désobéissance.
Si nous ne connaissons pas la suite de la vie de
Jonas, nous pouvons néanmoins comprendre que
notre propre attitude peut être un obstacle
infranchissable pour être secouru ou
réconforté.
Nous aimerions que le Seigneur, selon ses
promesses, essuie nos larmes, qu’il nous
indique la marche à suivre, mais nous ne
voulons pas lâcher ce qui gêne notre
marche, ce qui fait obstacle à notre
sanctification.
Ne me suis-je jamais entêté en gardant
certaines positions qui ne collaient pas avec les
Saintes Écritures et qui, à cause de
mon insoumission, me rendaient la vie amère
au point de ne plus avoir envie de vivre et de
demander à Dieu qu’il me reprenne?
Mon
âme a soif de Dieu!
En aucun cas je ne me permettrais de douter que
Jonas n’ait pas eu cette soif de Dieu comme
nous pouvons l’avoir. Simplement il avait soif
d’un Dieu de justice, d’un Dieu de
vengeance qui écraserait et condamnerait
sans appel les mécréants qui vivent
sans foi ni loi.
Avait-il oublié que la grâce de Dieu
est accessible à tous et que son pardon est
offert à tous ceux qui, d’un coeur
sincère, se détournent du mal?
Oublions-nous que la grâce qui nous a
été accordée est aussi
présentée au plus vil malfaiteur,
à celui que nous
“méprisons” le plus, à
celui dont nous n’avons pas envie de parler
afin de ne pas nous “salir”?
Ce que
je désire, est-ce que le méchant
meure? dit le Seigneur, l'Éternel.
N'est-ce pas qu'il change de
conduite et qu'il vive? Ezéchiel
18:23
Cette grâce, encore accessible
aujourd’hui, sera-t-elle encore disponible
demain?
- Combien ne pourront plus en
bénéficier simplement parce
qu’ils auront tellement endurci leur coeur
qu’ils ne seront plus à même
d’entendre la voix de Dieu qui les appelle
inlassablement?
- Combien auront quitté ce monde pour aller
là, dans un lieu où ils vivront
éternellement sans la présence de ce
Dieu qu’ils ont toujours écarté
de leur existence?
Laissons derrière nous Jonas et ses
pensées tortueuses et regardons plutôt
à ceux qui passent par
l’épreuve; regardons aux Rebecca, aux
Élie, aux chrétiens de l’ombre
qui, avec quelques-uns d’entre nous, clament
aussi:
Mon
âme a soif de Dieu!
Qui pourrait passer à côté de
cette pensée? Qui n’a pas
soupiré profondément, aspirer de tout
son coeur à être plus proche de celui
qui nous a tant aimés?
“Plus près
de toi mon Dieu, C’est le mot de ma
foi...” (cant. Ailes de la foi No 182 - Dr. L.
Mason)
J’ose espérer qu’il n’y en
ait pas un qui puisse affirmer que sa soif de Dieu
a été étanchée et
qu’il peut vivre sur ses propres
réserves?
Ce serait un signe de mauvaise santé
spirituelle que de croire que Dieu n’a plus
rien à donner qui puisse nous enrichir
intérieurement!
Point n’est besoin de passer par
l’adversité pour qu’un coeur
reconnaisse sa grande dépendance envers son
Seigneur, reconnaisse qu’il n’est pas
rassasié de Dieu!
Comme beaucoup d’entre nous, je ne puis
m’empêcher de chanter et de prier ces
paroles de ce merveilleux cantique qui sait si bien
dépeindre une âme en attente de
Dieu.
J’ai soif de ta
présence, Divin chef de ma foi;
Dans ma faiblesse immense Que ferais-je sans
Toi?
Chaque jour, à chaque heure,
Oh! j’ai besoin de Toi... (cant. Ailes de la
foi No 184 - R. Lowry)
Quelle que soit notre stature en Christ, nous
aurons toujours besoin de sa présence, de
son conseil. Mieux encore! Plus nous serons avancés dans
la foi, plus nous prendrons conscience de notre
faiblesse et plus
nous désirerons son soutien.
L’âme misérable n’est pas
toujours que celle qui est victime de la souffrance
ou de l’indifférence.
L’âme misérable est aussi celle
qui est consciente qu’elle est encore trop
loin de Dieu!
Pouvons-nous admettre que nous vivons trop loin de
Dieu?
Oui! Tant que nous
serons pas arrivés au port céleste,
nous serons toujours trop loin de
Lui!
Cet état de fait reconnu, nous pourrons
alors nous joindre plus facilement avec nos
frères et soeurs qui aspirent à
déloger en raison des difficultés
présentes.
Simplement ce désir de déloger, le
même que celui de l’apôtre Paul
(Philippiens 1: 21-24), ne sera pas pour fuir le
présent insupportable, mais pour rencontrer
CELUI qui a donné sa vie pour le pardon de
nos péchés.
En attendant ce jour, en écartant les
difficultés qui nous font désirer la
mort, il nous arrive quand même de
gémir, de soupirer, de désirer
ardemment être plus prêt de Dieu tout
comme l’amoureux espère qu’un jour
il sera toujours avec celle qu’il aime.
Nous
savons, en effet, que, si cette tente où
nous habitons sur la terre est détruite,
nous avons dans le ciel un édifice qui est
l'ouvrage de Dieu, une demeure éternelle qui
n'a pas été faite de main
d'homme.
Aussi
nous gémissons dans cette
tente, désirant revêtir
notre domicile céleste...
Car tandis que nous sommes dans cette tente,
nous
gémissons, accablés, parce que nous
voulons, non pas nous dépouiller, mais nous
revêtir... 2 Corinthiens 5: 1-4
Loin, toujours trop loin de Dieu, nous subissons
cependant les effets de l’attraction divine
sans pouvoir nous “satelliser” une bonne
fois pour toute dans sa présence afin de ne
vivre que par lui et que pour lui.
En attendant l’instant où le dernier
lien qui nous rattache à la terre sera
coupé, le jour où nous aurons
abandonné ce corps mortel afin de
revêtir un autre corps qui ne connaîtra
plus ni la souffrance, ni les larmes, ni le deuil
et qui ne sera plus soumis à la pression du
péché, en attendant ce jour, nous
avançons par la foi en soupirant.
Quand ma
peau sera détruite, il se lèvera;
Quand je n'aurai plus de chair, je verrai Dieu.
Je le verrai, et il me sera favorable; Mes yeux le
verront, et non ceux d'un autre; Mon âme languit
d'attente au dedans de moi. Job 19: 26-27
Ainsi
mon âme soupire après
toi,
ô Dieu! Psaume 42: 1
Mon
âme soupire après toi, comme une terre
desséchée. Psaume 143: 6
Oui Seigneur! Comme une terre
desséchée qui n’apporte plus la
vie à cause de son aridité, comme une
terre desséchée j’ai parfois
l’impression d’être un
désert où il ne pousse plus rien de
bon tant il me semble être loin de Toi!
J’avais entendu parler de TOI...
j’entends parler de TOI... mes souvenirs me
parlent de TOI, mais moi je désire que tu me
parles aujourd’hui par ta Parole! Je désire que
tes consolations me consolent
Le pain d’hier ne me nourrit plus!
Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien,
celui dont notre âme a besoin!
Je crie après TOI mon Dieu...! Mon âme
languit après TOI..., J’ai soif de ta
présence!
Littérature ou
paroles qui sortent de nos coeurs
affamés?
Sans aucun doute, ces paroles peuvent sortir de
notre coeur en toute sincérité mais,
comme pour le paresseux qui désire ardemment
manger la nourriture qui est devant lui, il est
à craindre que parfois nous n’allions
pas jusqu’au bout et que nous baissions les
bras dès qu’il faille
persévérer! (Proverbes 19: 24)
Tant de démarches entreprises! Tant de
bonnes résolutions prises! Tant de premiers
pas faits dans la bonne direction! Tant de temps
perdu qui n’a jamais porté de
fruits!
Tout cela, parce nous ne sommes pas arrivés
sur la plus haute marche, celle qui nous
sépare du monde qui nous entoure et qui nous
permet de nous isoler avec notre Seigneur, de nous
séparer pour chercher la communion avec
LUI!
J’ai faim et soif de Dieu, mais je ne vais pas
toujours jusqu’à la table qu’il a
dressée, je me détourne de son
invitation après avoir constaté
qu’il me faudra
payer de ma personne, de ma vieille nature pour
recevoir gratuitement de quoi nourrir la nouvelle
créature.
Tout avoir sans transpirer!
Tout donner sans rien perdre!
Donner sa vie, son temps tout en la gardant, tout
en s’en réservant une portion
confortable pour assurer ses aises ici-bas!
Oui..., reconnaissons-le! Nous avons parfois perdu
bien des occasions d’étancher notre
soif en ne prenant pas le temps nécessaire
pour s’asseoir aux pieds du Maître comme
le faisait Marie qui avait choisi la bonne part
selon l’expression même du Seigneur
Jésus.
Marie a
choisi la bonne part, qui ne lui sera point
ôtée. Luc 10: 42
Bien sûr, nous voulons tous cette part, nous
désirons être comme le psalmiste qui
proclamait:
... sur
la terre je ne prends plaisir qu'en toi.
Psaume 73: 25
Et c’est bien parce que nous voulons cette
part que nous soupirons pour obtenir une communion
plus étroite avec notre Seigneur.
Même nos manquements nous poussent à
crier “Mon âme à soif de
Dieu”, même le péché qui
tourne autour de nous nous oblige à crier
“Mon âme à soif de Dieu”,
même l’ennemi qui nous harcèle
sans cesse nous fait aspirer à être
plus proche de notre Sauveur!
Sans lui, sans sa présence, sans sa voix
rassurante comment pourrions-nous poursuivre notre
route dans ce monde qui, tel un bulldozer, renverse
tout sur son passage, saccageant, détruisant
tout ce qui a fait la force d’une
société dont certains, et non des
moindres, avaient prit le risque de marcher avec
Dieu pour que l’humanité puisse savoir
que «Dieu est
amour».
Conscient de mes faiblesses, je ne puis que
désirer être plus proche de mon
Seigneur. Tant que ce désir sera au fond de
mon coeur, la santé de mon âme ne sera
jamais compromise:
Avoir faim et soif est
un signe de bonne santé! Les malades n’ont
généralement pas
d’appétit!
Si j’ai ce désir de mieux
connaître Dieu, de rechercher davantage sa
présence, alors je puis avoir
l’assurance, selon sa Parole, que je mangerai
les meilleurs produits du pays, que je serais au
bénéfice de sa meilleure nourriture
pour mon âme, cette nourriture qui
éclaire l’intelligence et qui donne
envie de faire un pas de plus en avant.
Qui n’a pas été
émerveillé de découvrir de
nouveaux trésors dans la Parole de Dieu,
réjoui de comprendre tout à coup un
texte qui semblait incompréhensible
autrefois?
Il est pressant que
nous puissions communiquer notre soif de
Dieu à ceux
qui nous entourent, principalement à ceux du
corps de Christ qui s’assoupissent et qui ne
voient plus dans les Saintes Écritures une
nourriture capable de les restaurer (nourrir et
réparer), une nourriture qui pourtant
vivifierait leur foi et leur donnerait un nouvel
élan!
Communiquer notre soif de Dieu aussi à ceux
et celles qui sont abandonnés de
l’Église de Laodicée. Le faire
sans tarder afin qu’ils ne meurent pas
d’anémie suite à l’habitude
de ne plus partager de bon repas, de bonnes
réunions, suite à la mauvaise
habitude de ne se faire qu’un petit sandwich
spirituel pour juste tenir le coup!
Comment va ton
âme? Mon âme a soif de Dieu!
Que notre âme puisse toujours avoir soif de
Dieu car ce n’est pas un signe de faiblesse,
bien au contraire! C’est le signe d’une
âme en bonne santé, une âme qui
a gardé la foi en Dieu et qui espère
toujours en LUI en dépit des circonstances
qui rangent souvent ceux qui placent leur confiance
dans le Seigneur, au rang des insensés!
Le risque de la foi, dans ce nouveau siècle,
n’est pas une aventure périlleuse dont
on ne connaisse pas l’issue. Certes les
conséquences peuvent être plus
douloureuses qu’auparavant, mais la
finalité n’en sera que plus
glorieuse.
C’est seulement
en ayant faim et soif de Dieu que nous pourrons
tout miser sur le Seigneur!
“Nous
n’avons qu’une vie Seigneur!
Malgré nos imperfections, nos manquements et
tout ce qui est encore à émonder,
nous nous sommes abandonnés entre tes mains,
nous avons osé TOUT misé sur toi au
risque de tout perdre.
Nous avons engagé nos enfants dans cette
action en les encourageant à te rechercher
avant de rechercher une bonne situation
professionnelle.
Nous l’avons fait tout en étant
conscients que nous ne pourrons les
ré-élever! les élever de
nouveau en leur donnant une nouvelle direction!
Nous avons pris le risque de la foi, le risque de
te faire confiance...
Et c’est bien parce que nous avons fait ce pas
que nous sommes dans l’attente de voir les
résultats de notre engagement avec toi!
Oui, Seigneur, mon âme à soif de toi,
mon âme désire voir ta main agir dans
chacune de nos vies afin que je puisse toujours
plus me confier en toi! ”
Aides-nous Seigneur à conserver cette faim
et soif de toi, à la garder jusqu’au
jour où nous serons dans ta présence,
pour toujours! Jusqu’au jour où
toi-même tu dis:
... ils
n'auront plus faim, ils n'auront plus soif, et le
soleil ne les frappera point, ni aucune chaleur.
Apocalypse 7: 16
En attendant ce jour glorieux:
Mon
âme a soif de Dieu, du Dieu vivant: Quand
irai-je et paraîtrai-je devant la face de
Dieu? Psaume 42: 2
As-tu encore faim et
soif de Dieu!?
- Si oui..., tu es en
bonne santé spirituelle!
- Si non..., tu es malade ou mort
(spirituellement)!
© J-M Ravé 15 août 2004
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