Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Comment va ton âme?

3 - Quand mon âme était abattue...

Un message pour les chrétiens de l’ombre et... les autres!

Quand mon âme était abattue au dedans de moi, Je me suis souvenu de l'Éternel Et ma prière est parvenue jusqu'à toi, Dans ton saint temple. Jonas 2: 7

Mon âme est abattue au dedans de moi:
Aussi c'est à toi que je pense... Psaume 42: 6

Au fond du gouffre, incompris de tous, l’âme en détresse, même si extérieurement elle se donne un visage pour tromper son entourage, cette âme-là risque fort de s’enfoncer davantage dans la mélancolie s’il n’y a pas une main secourable qui lui offre une planche de salut.

Elles sont nombreuses ces personnes que nous croisons sur les trottoirs de nos villes, ces personnes qui sont chargées d’un fardeau trop lourd pour être porté indéfiniment!
Parce qu’elles vont à leurs occupations quotidiennes, parce qu’elles savent encore avoir un certain maintien, peu se doutent de la détresse intérieure qui les ronge et qui pourrait bien les mener à prendre un chemin sans retour.

C’est ainsi qu’on en retrouve dans les bistrots, buvant plus que de coutume afin de noyer, pour un temps, l’amertume qui empoisonne leur vie.
Et c’est là, dans ces lieux où l’esprit s’embrume petit à petit que quelques malheureux trouvent une “fraternité” qui, loin de les enfoncer davantage, tentera de créer des liens amicaux pour les détourner, au moins pour un temps, de cette tristesse intérieure. Malheureusement, les moyens mal appropriés n’apporteront jamais la paix et la délivrance que Christ offre gratuitement à celui qui s’abandonne entre les mains du Sauveur!

Néanmoins, cette “fraternité” de comptoir pourrait bien en apprendre à un certain christianisme! À un christianisme qui ne prend plus garde aux âmes qui sont dans la peine, à ce christianisme qui laisse partir à la dérive les enfants de Dieu déboussolés!

Loin des bistrots et de certaines mauvaises compagnies, il y a des âmes qui vivent dans les tourments sans se précipiter pour autant dans de vaines consolations, il y a des chrétiens sincères qui souffrent la souffrance de l’indifférence, une torture tout aussi cruelle que celle qu’un tortionnaire peut infliger à son ennemi!

Combien de frères et de soeurs dans la foi ne sont-ils pas allés à l’Église pour chercher un réconfort au milieu de ceux qui chantent l’amour de Dieu, un réconfort d’autant plus précieux que l’épreuve était trop pesante pour pouvoir la supporter encore longtemps sans risque de trébucher?
Ne nous est-il jamais arrivé de diriger nos pas vers la maison de Dieu avec le secret désir d’être réconforté, de recevoir une parole d’encouragement en raison de notre faiblesse du moment?

Combien de bergers n’ont-ils jamais remarqué ces brebis malades
qui, au fil du temps, s’installaient de plus en plus loin au fond de la salle jusqu’au jour où la porte de la maison de Dieu était passée une fois pour toutes, où cette porte devenait une séparation entre deux mondes qui semblaient pourtant marcher ensemble dans le chemin étroit?

Ces brebis comme les autres, pour qui
Christ a donné sa vie afin qu’elles soient au bénéfice du pardon divin au même titre que le reste de l’assemblée des rachetés, ces brebis qui sont en danger, non seulement en raison de l’épreuve, mais aussi par le fait que le lion rugissant mettra tout en oeuvre pour détruire un peu plus cette âme affaiblie et sans protection fraternelle!

Vous les reconnaîtrez facilement si elles n’ont pas encore quitté la bergerie:
À peine saluées par ceux qui ont été au bénéfice du pardon de Dieu, elles ont tendance à “fuir” l’assemblée à toute vitesse une fois la réunion terminée, fuir afin de ne pas répondre à une salutation faite pour la forme (quand elle est faite), fuir l’indifférence pour enfin ne plus revenir dans une maison où si l’on chante haut et fort l’amour..., le coeur ne suit pas en accomplissant la loi de Christ!

Portez les fardeaux les uns des autres, et vous accomplirez ainsi la loi de Christ. Galates 6. 2

Si quelqu'un dit: J'aime Dieu, et qu'il haïsse son frère, c'est un menteur; car
celui qui n'aime pas son frère qu'il voit, comment peut-il aimer Dieu qu'il ne voit pas? 1 Jean 4: 20

C’est à ces coeurs blessés par les épreuves de la vie, blessés par le manque d’amour du corps de Christ, qu’aujourd’hui je voudrais m’adresser plus particulièrement.
(Sans pour autant oublier ceux qui sont encore dans le fond de la salle et qui hésitent à rompre avec une assemblée qui les ignore.)

Ces coeurs qui forment un genre d’Église de l’ombre où chacun des participants se raccroche tant bien que mal à une branche, à une parole de Dieu afin de ne pas tomber au fond du précipice, au fond de la dépression!

Ils se reconnaîtront ces frères et soeurs dans la foi, ces frères et soeurs qui ne franchissent plus les portes d’une Église mais
qui gardent quand même la foi en Dieu, qui lisent toujours les Saintes Écritures et qui, faute de mieux, écoutent un culte à la radio ou à la télévision.
Solitaires, oubliés de l’Église locale, ils vivent leur foi en ermite en prenant, sans le savoir, le risque de s’éteindre tout doucement tel le charbon ardent mis à l’écart du foyer, ce charbon qui ne peut tenir longtemps qu’à la condition d’être avec ses semblables.

Mon troupeau (dit l’Éternel) est errant sur toutes les montagnes et sur toutes les collines élevées, mon troupeau est dispersé sur toute la face du pays; nul n'en prend souci, nul ne le cherche. Ezéchiel 34: 6

Comme dans l’Israël du temps jadis, il y a, aujourd’hui, des brebis qui sont dispersées parce qu’elles n’ont point eu de bergers qui avaient à coeur de s’intéresser à elles.

Ne nous voilons pas la face! Même s'il y a des assemblées florissantes où l’amour du prochain ne fait aucun doute, où il y a des bergers qui se donnent corps et âme pour leur troupeau, il existe aussi des milieux qui n’ont pas les mêmes sentiments! Des milieux qui ne s’inquiètent plus de la santé des âmes, de ces Églises qui portent la marque de Laodicée..., Églises où Christ est à l’extérieur!

Combien ces paroles du Seigneur ne doivent-elles pas résonner à nos oreilles, nous amener à la réflexion et nous pousser à garder le contact avec ces frères et soeurs de l’ombre afin de leur apporter personnellement le réconfort et les encouragements dont elles ont besoin!

J'ai eu faim, et vous ne m'avez pas donné à manger; j'ai eu soif, et vous ne m'avez pas donné à boire... j'étais malade et en prison, et vous ne m'avez pas visité. Matthieu 25. 42-43

Il y en a qui ont faim et soif d’amour fraternel, qui sont “malades” de la solitude, prisonniers de leurs problèmes et qui voudraient bien connaître cette affection dont parlent les Écritures, connaître le soutien du corps de Christ qui souffre quand un de ses membres est blessé ou est dans l’angoisse!
Plaise à Dieu que, dans cette triste expérience, beaucoup puissent quand même relever la tête et trouver la victoire en Jésus-Christ malgré l’abandon d’une communauté qui ne souciait pas de leur existence!

Qu’un jour ils puissent à leur tour témoigner:
Quand mon âme était abattue au dedans de moi...”

Souvenir d’autrefois, du temps de détresse où, par la grâce de Dieu il restait néanmoins un peu d’huile au fond du pot, au fond du coeur. Un minimum de foi qui, par la puissance de Dieu, a pu être utilisé pour faire jaillir de nouveau une source abondante de reconnaissance envers celui qui change les larmes en chants d’allégresse!
Cette huile, image de l’Esprit Saint, baume divin par excellence qui sait adoucir les blessures les plus douloureuses et redonner un nouvel élan à la vie spirituelle!

Quand mon âme était abattue au dedans de moi...

- Un texte qui démontre que le présent ne ressemble pas au passé: “Quand mon âme
était abattue...!” Un texte qui met en lumière que la victoire sur le désespoir est possible!

- Un témoignage en faveur de ceux et celles qui passent par la détresse et qui connaissent le poids de la solitude, de l’incompréhension. Témoignage qui indique que, dans les impasses de la vie, il y a toujours une sortie de secours!

- Un verset qui donne un coup de projecteur sur
le seul moyen efficace à employer pour sortir de cet abattement qui laisse une bonne partie du genre humain dans l’indifférence tant qu’il n’est pas touché lui-même par l’épreuve.

C’est dans ces moments pénibles qu’est testée la foi! Qu’elle est éprouvée par le feu, ce feu qui révélera si la conversion est réelle ou non!
Certes, dans ces moments difficiles, le parcours peut être chaotique pendant quelque temps, faisant même croire aux observateurs lointains qu’il n’y plus beaucoup d’espoir de relèvement.
Certains iront même jusqu’à proclamer que celui qui a abandonné l’Église, (ou qui est abandonné de l’Église de Laodicée) n’a jamais été véritablement converti.
Eh oui! Quand on est chrétien, on ne quitte pas son assemblée! C’est du moins la pensée de ceux qui n’ont jamais approché celui qui s’est retiré dans son coin et qui souffre solitaire.

Quand mon âme était abattue au dedans de moi,
Je me suis souvenu de l'Éternel..., c'est à toi que je pense...


Solitude douloureuse, mais solitude bénie qui, en raison des circonstances, permet de réfléchir au temps passé, de se souvenir qu’il fut une période où le Seigneur était un secours et de réaliser soudainement qu’il est toujours le même aujourd’hui.
Ce qu’il a fait hier, ne pourrait-il pas encore l’accomplir maintenant?
Solitude bénie qui permet de réaliser à nouveau que Dieu sonde les coeurs, qu’il connaît les motivations de chacun et qu’il a promis d’être avec nous jusqu’à la fin du monde! Avec nous, dans le malheur ou dans la paix!

Désespérée à cause de l’épreuve, de l’incompréhension du corps de Christ, cette lumière (
vous êtes la lumière du monde; Matthieu 5: 14) qui vacille qui tremble au moindre souffle, prête à devenir un lumignon qui fume, celle lumière-là peut retrouver tout son éclat et devenir un puissant témoignage qui prouvera que Dieu reste fidèle et qu’il est avec ceux qui ont le coeur affligé, qu’il écoute toujours la prière du malheureux.

C’est ainsi que
toi, le chrétien de l’ombre, abandonné par l’Église de Laodicée, tu peux, par la grâce de Dieu, devenir un instrument efficace entre les mains du Seigneur en faveur de ceux qui ne mettraient jamais les pieds dans une communauté religieuse.
Bien avant d’être dans un bâtiment construit de mains d’homme, Dieu est avant tout celui qui veut habiter dans un coeur.
C’est dans les coeurs qu’il veut mettre son nom, et non sur les frontons des Églises!

Solitude douloureuse! Solitude bénie! Mais aussi solitude dangereuse!
Dangereuse! Car l’âme solitaire, si elle n’a pas de compagnon d’armes pour l’encourager, pourrait bien se refroidir et perdre tout intérêt pour les choses de Dieu.
En effet le Seigneur Jésus nous a enseigné qu’il est présent
au milieu de son peuple dès qu’il y a un minimum de deux personnes qui ont à coeur de marcher ensemble dans la même direction.

Car là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je (Jésus) suis au milieu d'eux. Matthieu 18: 20

Ainsi le chrétien de l’ombre est invité à ne pas rester dans sa solitude mais à rechercher une communion fraternelle de qualité.

Avant de franchir à jamais la porte du lieu de culte que tu fréquentes,
regarde donc si dans le fond de l’Église, là à tes côtés, regarde s’il n’y a pas quelqu’un comme toi qui est dans la détresse, qui est incompris, ignoré de ceux qui se rassemblent!

Quelqu’un qui attend peut-être que ton regard croise le sien?
N’y a-t-il personne qui soupire comme toi et qui exprime silencieusement cette prière:

«Si tu savais combien j’ai besoin d’amour fraternel! »

Une prière, un soupir qui peut monter de tous les coeurs lorsqu’ils constatent que leurs chers frères et soeurs deviennent de plus en plus distants alors que les liens fraternels devraient être entretenus afin qu’ils ne se rompent pas un jour, faute de les avoir laissés à l’abandon!

C’est lorsque l’amour fraternel n’est plus mis en pratique qu’il s’écroule et provoque de nombreuses blessures qui en laissent quelques-uns handicapés pour la vie!

À tous ces chrétiens de l’ombre, à tous ceux qui passent par des moments difficiles, de ces moments que l’on ne désire pas partager en raison de la timidité, et à nous qui passerons peut-être par le même chemin qu’eux...:
... Rappelons-nous qu’il a un chemin du souvenir qui nous ramènera au pied de la croix, qui nous conduira à lever la tête vers le trône de la grâce!

Quand mon âme était abattue au dedans de moi, Je me suis souvenu de l'Éternel Et ma prière est parvenue jusqu'à toi... Jonas 2: 7

Lorsqu’une prière arrive jusqu’au trône de la grâce, peut-elle être ignorée? Dieu peut-il être indifférent quand une âme en détresse crie après Lui?

Heureux l'homme qui se confie en toi! Psaume 84: 12

Heureux l’homme qui met sa confiance dans le Seigneur, qui ne s’appuie pas sur la chair, l’homme qui sait faire des confidences à son Dieu, qui partage sa vie avec le Roi des rois et qui attend de Lui le secours, le soutient dont il a besoin!

Détresse, découragement ou solitude, rien n’empêchera le Seigneur Jésus d’aller vers l’âme qui se confie en Lui, rien ne l’empêchera de prendre par la main celui qui chancelle afin de renouveler ses forces pour qu’il soit un témoin de la grâce de Dieu.
C’est alors que nous pourrons proclamer à qui voudra l’entendre, ce merveilleux texte des Saintes Écritures, ce texte qui me rappelle une certaine période de ma vie:

J'avais mis en l'Éternel mon espérance;
Et il s'est incliné vers moi, il a écouté mes cris.
Il m'a retiré de la fosse de destruction, Du fond de la boue;
Et il a dressé mes pieds sur le roc, Il a affermi mes pas.
Il a mis dans ma bouche un cantique nouveau, Une louange à notre Dieu;
Beaucoup l'ont vu, et ont eu de la crainte, Et ils se sont confiés en l'Éternel.
Psaume 40


© J-M Ravé 07 août 2004

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