Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Bonheur perdu ou bonheur vécu?

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Où est l'expression de votre bonheur ? Galates 4: 15 (v. L. S)

Cette question, posée par l'apôtre Paul, pourrait bien devenir dérangeante si nous acceptions de nous regarder honnêtement dans le miroir de la Parole de Dieu, le seul ayant la possibilité de nous renvoyer une image correspondant à la réalité de ce que nous sommes, sans maquillage, sans artifice, sans masque, sans illusion ou idée préconçue !

Nous pourrions même aller plus loin en tournant la question différemment afin de ne pas perdre du temps à chercher ce qui n'a peut-être
jamais été en notre possession suffisamment longtemps pour nous en souvenir ou en connaître la valeur :

SUIS-JE HEUREUX ? (se)

Dans certaine vie, il semblerait que le bonheur soit passé comme un oiseau au vol rapide qui n'a point trouvé de place pour y installer son nid ! Il est passé si vite qu'il est quasi impossible de se rappeler si seulement il est venu frapper à la porte de notre vie.

Les jours des années de ma vie (Jacob) ont été peu nombreux et mauvais... Genèse 47: 9 (v. L. S)

Mes jours (Job) sont plus rapides qu'un courrier ; Ils fuient sans avoir vu le bonheur ! Job 9: 25 (v. L. S)

Sans avoir vu le bonheur !
Remarque d'un homme dans une souffrance si profonde qu'il n'a plus en mémoire le temps où il était heureux, ce temps où tout ce qu'il entreprenait était béni par l'Éternel.

Complainte de ceux et celles qui n'ont d'yeux que sur leurs malheurs, leurs épreuves, voire sur leurs désirs insatisfaits. Eux qui, comme Job, oublient qu'il y a eu des temps meilleurs, des temps où l'âme vivait en paix. Eux qui bien souvent n'ont pas été reconnaissants et ont oublié de remercier l'auteur de tous les bienfaits accordés.

Bonheur et malheur ont la même particularité : lorsqu'ils remplissent un coeur, ils font barrage à leur contraire. Nous les voyons se croiser plusieurs fois dans une vie. Ils le font avec l'assentiment d'un Dieu équitable qui permet l'un et l'autre en fonction de notre propre attitude ou en raison des plans qu'il a dressés afin que nous apprenions à compter sur SA grâce, que nous comprenions que notre vie est dans SA main et non dans la nôtre.

Réjouis-nous autant de jours que tu nous as humiliés, Autant d'années que nous avons vu le malheur. Psaume 90: 15 (v. L. S)

Quoique Dieu permette l'un et l'autre, qu'il demande à ce qu'au jour du malheur on réfléchisse afin d'en connaître la cause (Ecclésiaste 7: 14) pour que l'on agisse en conséquence, le roi David, poussé par le Saint-Esprit, certifie qu'il est possible d'être dans le bonheur tous les jours de notre vie ! (
Psaume 23: 6)

Oui, le bonheur et la grâce m'accompagneront tous les jours de ma vie !

Merveilleuse déclaration que nous aimerions tous bien vivre !
Déclaration faite alors qu'il venait de parler de la vallée de l'ombre de la mort et d'adversaires en face de lui.
Deux situations dans lesquelles le coeur a toutes les raisons de se troubler en imaginant le pire, mais dans lesquelles David pouvait pourtant se mouvoir sans crainte puisque l'Éternel était son berger et que Dieu avait tous les attributs pour défendre la brebis qui se confiait en lui.

Ce psaume ne nous enseigne-t-il pas le secret du bonheur ? Ce bonheur qui ne manquera pas de se lire sur notre visage, de s'extérioriser dans notre vie à tel point que nous ferons envie à notre entourage !
Ceux qui nous regardent vivre ont-ils envie de vivre comme nous ? Et moi-même, si j'avais la possibilité de revivre ce que je vis, aurais-je le désir de recommencer le même parcours ?

Où est l'expression de votre bonheur ?
En posant cette question empruntée à l'apôtre Paul - question sortie de son contexte, il faut le dire, mais question à l'ordre du jour
lorsque l'on voit la triste mine de certains chrétiens ou bien la nôtre lorsque les jours sont chargés de nuages menaçants - deux pensées me viennent à l'esprit :

- Celle de réaliser qu'un jour nous aurions connu le vrai bonheur et qu'à la suite de certaines circonstances ou certains comportements, nous l'aurions perdu.

- Celle de croire que l'on est heureux tout en étant incapable de mettre en évidence les causes de ce soi-disant bonheur tout simplement parce que nos joies ont été des joies qui n'ont pas passé l'épreuve du temps ou l'épreuve de la foi dans l'adversité. (
Jacques 1: 2-3)
(Je ne parle qu'à ceux qui ont connu Jésus-Christ, ceux qui, un jour, l'ont accepté comme Sauveur et Seigneur de leur vie)

Dans un cas comme dans l'autre, la question de l'apôtre est justifiée et la réponse attendue devrait conduire à un changement de comportement, un retour aux principes de base de l'Écriture: "
afin que tu sois heureux" ! (Deutéronome 4:40 ; 5:16 ; 6:3 ; 6:18 ; Éphésiens 6:3 ; etc...)

Maintenant, le bonheur dont il est question, n'a rien à voir avec l'environnement dans lequel nous vivons.
De nombreux textes dans la Parole de Dieu mettent en évidence que l'on peut être heureux, bien plus heureux que ceux qui possèdent la liberté et les biens de ce monde. Ils démontrent que
le bonheur est le résultat d'une marche triomphante avec Dieu, une marche durant laquelle les coups et les privations ne sauraient gâter le fait d'appartenir à Christ.

Si vous êtes outragés pour le nom de Christ, vous êtes heureux, parce que l'Esprit de gloire, l'Esprit de Dieu, repose sur vous. 1 Pierre 4: 14 (v. L. S)

Si vous êtes insultés pour le nom de Christ... (v. D)

Au milieu de beaucoup de tribulations qui les ont éprouvées, leur joie débordante et leur pauvreté profonde ont produit avec abondance de riches libéralités de leur part. 2 Corinthiens 8: 2 (v. L. S)

Nous pourrions trouver étrange que le bonheur qui nous est présenté au travers du Nouveau Testament puisse demeurer au travers de la persécution et dans le dénuement le plus profond.

Quel est donc ce bonheur qui se rie de l'adversité ? Ce bonheur capable de résister à toute la puissance de l'adversaire, ce bonheur capable de subir le feu de l'épreuve et cependant si fragile, si volatile qu'il suffit d'un rien pour le voir abandonner le coeur où il avait fait sa demeure !
Si l'Ancien Testament parle du bonheur des méchants : "
je portais envie aux insensés, en voyant le bonheur des méchants" (Psaume 73: 3), il faut convenir que ce bonheur-là n'a rien à voir avec celui que Dieu propose puisqu'il est aussi déclaré : "le bonheur n'est pas pour le méchant" (Ecclésiaste 8: 13)

Quel est donc ce bonheur particulier que les méchants ne peuvent pas connaître et qui diffère du leur ?

Heureux celui à qui la transgression est remise,
A qui le péché est pardonné !
Psaume 32: 1 (v. L. S)

Voilà la clé du bonheur ! Voilà comment Dieu conçoit le bonheur, sous quelle condition il le délivre.
Voilà pourquoi les tempêtes de ce monde ne peuvent rien contre lui, pourquoi il peut résister à toute la pression de l'adversaire, mais aussi pourquoi il est si fragile, pourquoi il peut disparaître dans le brouillard chaque fois que le péché vient faire écran entre Dieu et nous.

Où est l'expression de votre bonheur ?
Cette question semble déplacée pour ceux et celles qui, un jour, se sont engagés à suivre Jésus, mais pourtant elle est d'actualité dans l'Église de Christ où l'on rencontre tant de visages tristes.

Alors que nous sommes sauvés de la condamnation, que nous sommes assurés du soutien de Dieu, que nous avons la promesse d'avoir une place dans son Royaume,
bien des âmes ne vivent plus la joie du salut, ne connaissent plus le bonheur d'appartenir à Christ ! "Heureux celui à qui la transgression est remise, A qui le péché est pardonné ! "

Qu'as-tu fait de ton bonheur ?
Tu devrais être heureux d'avoir été pardonné et tu ne l'es pas !
Aurais-tu oublié l'oeuvre extraordinaire que Christ a faite pour toi ? Oublié au point que ta vie est stérile pour le Seigneur ?
Si cet oubli t'empêche de te réjouir du salut gratuit accordé par GRÂCE, il t'est cependant possible de revenir vers ton Dieu pour le louer de sa bonté et de sa patience.
La louange et la reconnaissance d'un enfant de Dieu sont des moyens garantis pour que le coeur se remplisse de joie !

La présence de Christ à nos côtés, sa présence dans notre coeur par le Saint-Esprit devrait être suffisante pour réchauffer celui qui aime Dieu, celui qui cherche sa gloire, celui qui veut vivre pour lui.
Regarder les disciples d'Emmaüs qui marchaient tristement parce qu'ils n'avaient plus Jésus avec eux (
Luc 24: 17). Voyez comme leurs coeurs se ranimèrent dès que le Seigneur se révéla à eux par le biais des Écritures !

Notre coeur ne brûlait-il pas au dedans de nous, lorsqu'il nous parlait en chemin et nous expliquait les Écritures ? Luc 24: 32 (v. L. S)

Dernièrement, je parlais avec une grand-maman qui expliquait que le seul moment de la journée où elle était heureuse, c'était lorsqu'elle lisait la Bible et qu'elle priait ! Quant au reste de la journée...

En dehors de ces moments bénis que nous sommes tous appelés à vivre, il est à craindre que "l'expression de notre bonheur" ne s'évanouisse avec autant de rapidité que nous nous éloignons du Seigneur pour vaquer à nos occupations quotidiennes, occupations dans lesquelles la pensée de Dieu est occultée par les soucis de la vie.
C'est ainsi que la bonne Parole de Dieu se trouve étouffée par ces soucis et qu'elle ne produit aucun fruit qui puisse entretenir la joie de notre salut.

S'il en est ainsi, si nous "abandonnons" le Seigneur après avoir passé du temps avec lui, si nous poursuivons notre journée sans le prendre avec nous, ne soyons pas étonnés si le bonheur est absent de nos journées et que par la suite quelqu'un nous demande où est l'expression,
la manifestation de notre bonheur d'appartenir à Christ !

Le remède ?

- Priez sans cesse. 1 Thessaloniciens 5: 17 (v. L. S)

- Faites en tout temps par l'Esprit toutes sortes de prières et de supplications. Veillez à cela avec une entière persévérance... Éphésiens 6:18 (v. L. S)

-
... déchargez-vous sur lui (Dieu) de tous vos soucis, car lui-même prend soin de vous. 1 Pierre 5: 7 (v. L. S)

Nous ne pouvons pas passer à côté des enseignements des Écritures qui nous montrent clairement que le bonheur consiste à être continuellement dans la présence de Dieu. Si nous voulons les ignorer nous ne pouvons pas nous attendre à être heureux TOUS LES JOURS et tout le jour !
Quoique que nous fassions, quoique nous disions, nous devrions prendre conscience que nos actes et nos paroles devraient être soumises au contrôle du Seigneur.

"Pardonne-moi Seigneur pour ma trop grande indépendance, pour ma crainte de trop dépendre de toi.
Aide-moi à prendre de plus en plus conscience de ta fidélité et avoir une confiance aveugle en toi.
Aide-moi encore à amener toutes mes pensées captives à l'obéissance de Christ" (
2 Corinthiens 10: 5)

(... nous faisons prisonnière toute pensée pour l'amener à obéir au Christ. - Bible de Jérusalem)

Es-tu heureux ? Es-tu heureuse ?

Ni franchement malheureux (se), ni sincèrement heureux (se) ! Telle pourrait être notre réponse selon les périodes de notre vie ! Une réponse qui me rappelle un texte de la Parole de Dieu qui parle aussi d'une situation "entre deux eaux" :

Je sais que tu n'es ni froid ni bouillant. Puisses-tu être froid ou bouillant ! Apocalypse 3: 15 (v. L. S)

Ni heureux, ni malheureux ! Si seulement nous puissions être au moins l'un ou l'autre !

Être heureux car, celui qui est heureux selon le Seigneur, chante des cantiques.
Chantes-tu des cantiques ? Ta maison est-elle une maison qui respire la bonne odeur de Christ ou est-elle un lieu où l'on a pas trop le désir de s'arrêter ?

Quelqu'un parmi vous... est-il dans la joie ? Qu'il chante des cantiques. Jacques 5: 13 v. L. S)

Être malheureux et savoir que l'on est malheureux, le reconnaître car, celui qui est conscient de cet état à la possibilité de crier à Dieu et la certitude d'être entendu de lui.

Quand un malheureux crie, l'Éternel entend, Et il le sauve de toutes ses détresses. Psaume 34: 6 (v. L. S)

Quand les justes crient, l'Éternel entend, Et il les délivre de toutes leurs détresses Psaume 34: 17 (v. L. S)

(Ceux qui ont accepté Jésus comme Sauveur et Seigneur sont rendus
justes par l'oeuvre de Christ sur la croix.)

Sans doute plusieurs parmi nous ont déjà eu l'occasion d'être dans un genre de "no man’s land", d'être entre le malheur et le bonheur, de connaître la paix du coeur sans vivre la joie d'appartenir à Christ.

La paix du coeur
est consécutive au pardon de nos péchés, un état qui demeure tant que l'on ne pèche pas.

La joie du coeur est consécutive à la communion avec Dieu, une communion qui perdure même dans l'adversité, même aux portes de la mort.
Comment des hommes et des femmes ont-ils pu souffrir le martyre en chantant des cantiques si ce n'est en raison de la présence de Dieu qui les soutenait ?

Oui, le bonheur et la grâce m'accompagneront tous les jours de ma vie !

Tous les jours si je me laisse conduire par le bon Berger dans ses verts pâturages!
Aucun jour si je choisis de marcher dans des voies qui ne sont pas les siennes !

Ainsi parle maintenant l'Éternel des armées : Considérez attentivement vos voies ! Aggée 1: 5

Examinez-vous vous-mêmes, pour savoir si vous êtes dans la foi ; éprouvez-vous vous-mêmes. Ne reconnaissez-vous pas que Jésus-Christ est en vous ? à moins peut-être que vous ne soyez réprouvés. 2 Corinthiens 13: 5

© J-M Ravé 20 janvier 2007 -
CP 474 - 2300 Chaux-de-Fonds - Suisse