Mieux vaut la
fin d'une chose que son commencement. Écclésiaste 7:
8
Celui qui marche en pleurant, quand il porte la
semence, revient avec allégresse, quand il
porte ses gerbes. Psaume 126. 6
Quel que brillant que pût être le
commencement d’une vie, d’une entreprise
ou même d’un engagement à marcher
dans les voies de Dieu, les Saintes
Écritures nous engagent à regarder la
fin de ce qui a eu un début, ou du moins
à l’envisager sérieusement.
La fin, en effet, sera l’aboutissement
d’un plan, d’un projet qui, s’il a
été bien conduit, rapportera les
fruits bénis d’une oeuvre qui aura
résisté au temps.
Quant à la vie
avec Dieu! Point n’est besoin de
préciser l’importance qu’il y a
à finir dans la fidélité!
La fin d’une vie a une telle importance que
celui qui est encore sur cette terre est
invité à aller dans la maison de
deuil plutôt que dans celle où
l’on se réjouit!
Tout cela parce que dans les réjouissances
mondaines on prend plus de plaisir à
satisfaire la chair qu’à
s’interroger sur l’âme immortelle.
Une âme parfois rachitique, squelettique,
difforme, une âme qui réclame sa part
d’une nourriture saine, une âme qui a
aussi besoin de se réjouir, de
connaître la joie, la VRAIE, celle que
l’on reçoit après avoir
bénéficié du pardon des
péchés.
Mieux
vaut aller dans une maison de deuil que d'aller
dans une maison de festin; car c'est là la
fin de tout homme, et celui qui vit prend la chose
à coeur....
... Le coeur des sages est dans la maison de deuil,
et le coeur des insensés dans la maison de
joie. Écclésiaste 7:
2-4
La joie est souvent éphémère
lorsqu’elle ne puise pas sa source dans les
bontés de Dieu alors que la tristesse,
occasionnée par le départ d’un
être cher, peut laisser la place à une
douce espérance du revoir si le
bien-aimé s’est endormi dans le
Seigneur.
La maison de deuil, les ensevelissements auxquels
nous participons, les avis mortuaires, toutes ces
“injures” faites à la vie sont
là pour nous rappeler que nous sommes bien
autre chose qu’un peu de poussière
animée que l’on peut abandonner dans
une tombe, nous rappeler que notre être animal cache en lui
une âme dont il est encore temps de
s’inquiéter tandis que
nous avons
encore la possibilité d’exercer notre
réflexion.
(Combien, en prenant de l’âge,
n’ont-ils pas perdu leurs capacités
intellectuelles et ne peuvent plus faire le choix
qu’ils n’ont peut-être jamais fait
lorsque l’amour de Dieu se présentait
devant eux?)
Pensons que la
fin des autres est aussi le signe annonciateur
qu’un jour nous aurons notre propre fin. Que
cette fin vaudra mieux que le commencement de notre
vie si nous avons su
nous mettre en ordre avec Dieu; faute de quoi il aurait mieux fallu
ne point être né en raison d’une
éternité ou grincements de dents et
tourments seront la part de ceux et celles qui
auront méprisé ou rejeté la
grâce de Dieu.
Ces principes de bases, établis depuis
l’aube de l’humanité, doivent nous
encourager afin d’aller de l’avant
même si les vents sont contraires, même
si les temps deviennent plus difficiles, même
si l’Évangile se heurte de plus en plus
à des coeurs de pierre qui ripostent en
maltraitant ceux qui désirent leur faire
connaître le sentier qui conduit à la
vie éternelle.
Pensons que notre fin sera préférable
à nos commencements, que ce sera elle qui
conclura notre existence, que ce
sera elle qui sera la
signature d’une vie!
Si nous devions partir maintenant, avant la fin de
la lecture de ces lignes...! Quelle serait la
signature au bas de notre vie?
- Fidèle dans le Seigneur, comme le
déclare Paul à l’encontre de
Timothée! (1 Corinthiens. 4: 17)
- Ou infidèles sans cause! (Psaume 25: 3) Sans cause, parce que
nous
savions que Dieu est
(encore au présent) un secours, un Dieu de
miséricorde, un appui ferme pour qui se
confie en lui et que
nous n’en n’avons pas tenu
compte!
Lorsque je pense à l’époque de
mes infidélités, (hélas! Il y
a en eues!) j’aime à lire cette
pensée d’un Père
miséricordieux qui manifeste son amour
envers la plus vile des créatures.
J’aime prendre au mot la Parole de Dieu toute
imprégnée de
grâce, cette
grâce qui s’exerce chaque fois
qu’elle rencontre un coeur repentant.
J’aime la marque de ce sceau divin qui efface
la transgression afin que l’on puisse repartir
à zéro!
Si le
méchant revient de sa
méchanceté et pratique la droiture et
la justice, il fera vivre son
âme. Ézéchiel 18:
27
Cette fin glorieuse, malgré un mauvais
départ, malgré des
“ratés” dans notre vie, doit nous
encourager à poursuivre notre travail
missionnaire, notre ministère de
témoins!
Sans doute nous faudra-t-il semer la semence de la
Parole de Dieu avec de plus en plus de larmes, nous
faudra-t-il être profondément
attristés de constater qu’il y a de
moins en moins de terrain qui possède de la
bonne terre! Qu’importe! Continuons l'oeuvre
que le Seigneur nous a mise sur le coeur!
Même dans les déserts les plus arides
on rencontre des sources d’eaux vives
(Esaïe 35: 6)! Même des rochers les plus
durs, Dieu peut faire jaillir une source
rafraîchissante.
Tremble
devant le Seigneur, ô terre! Devant le Dieu
de Jacob, qui change le rocher en étang, Le
roc en source d'eaux. Psaume 114: 8
Regardons à l’avenir! Regardons
à ce qui nous attend derrière cette
ultime porte qu’il faudra franchir! Faisons-le
surtout si nous nous sentons épuisés,
si nous sommes fatigués de lutter contre les
vents contraires et si nous avons la pensée
malsaine de déposer les armes.
En ne semant plus,
comment pourrions-nous revenir avec des chants
d’allégresse en la présence de Dieu?
Comment pourrions-nous présenter des gerbes
d’âmes au Seigneur, de ces âmes si
précieuses qu’il y a un concert de
louanges dans le ciel chaque fois que
quelqu’un passe des ténèbres
à la lumière?
Sachez-le, celui qui sème
peu moissonnera peu, et celui qui sème
abondamment moissonnera abondamment. 2 Corinthiens 9: 6
Si le contexte de ce verset est en relation avec la
part de l’argent que nous mettons dans
l’oeuvre de Dieu (à méditer) ou
pour soutenir ceux qui sont dans le besoin, nous
pouvons très bien en faire un
parallèle avec ce que nous offrons dans le
domaine spirituel tout en y ajoutant que
celui qui ne
sème rien ne moissonnera rien!
Ainsi les vents contraires de
l’adversité, notre peine à aller
de l’avant, à nous maintenir la
tête hors de l’eau ne devraient pas nous
conduire à baisser les bras, mais au
contraire à envisager que ce temps
d’épreuve n’a qu’une
durée limitée.
De toute façon, ce n’est pas en
démissionnant de la foi que l’on peut
s’attendre au secours de
l’Éternel.
Au contraire! Les instants difficiles sont des
moments favorables pour se retrouver devant
Dieu.
Si tu
faiblis au jour de la détresse, Ta force
n'est que détresse. Proverbes 24: 10 (Version Segond)
Si tu perds courage au jour de la détresse,
ta force est mince. (version Darby)
Combien ont-ils perdu la foi parce qu’ils
n’ont pas persévéré
lorsque l’épreuve de cette foi est
venue?
Ils avaient bien
commencé...! Mais la fin n’est pas
glorieuse!
C’est cette fin-là qui compte!
Qu’importe les débuts
réjouissants où le bonheur se lisait
sur leur visage!
Ces instants ne servent plus qu’à
montrer le décalage qu’il peut y avoir
entre le moment où ils marchaient avec Dieu
et celui où ils se traînent
misérablement en ayant la nostalgie du
passé.
Que ce souvenir du passé les aide à
rentrer en eux-mêmes, à se faire
violence et qu’ils osent
s’écrier:
"C’est assez! Je
me lèverai, j'irai vers mon père, et
je lui dirai: Mon père, j'ai
péché contre le ciel et contre toi,
je reconnais mes transgressions, lave-moi,
purifie-moi de mon
péché!"
Lorsque la fin ne devient que la conclusion
d’une suite de jours, de semaines, de mois ou
d’années d’abandon de Dieu et
qu’elle permet un
nouveau départ, celui ou celle qui se conduit ainsi
peut encore envisager l’avenir sereinement car
il aura en mémoire ce qu’il en a
coûté de vivre séparé de
son Seigneur!
La faiblesse reconnue, je dis bien reconnue, est loin d’être une tare,
un handicap.
Bien au contraire!
Elle est capable de faire bouger le bras de Dieu si
elle est déposée à ses pieds
et non utilisée pour s’enfoncer
soi-même plus profondément dans des
ténèbres que l’on a parfois
créées en fuyant la véritable
Lumière!
L’apôtre
Paul n’a-t-il pas osé dire que
c’était lorsqu’il se sentait
faible qu’il était fort?
(2 Corinthiens 12: 10)
La fin de nos prétendues forces permet un
renouvellement que le Saint-Esprit insufflera en
nous afin que nous puissions nous relever
ragaillardis, prêts à affronter la
tempête, à résister aux assauts
de l’adversaire, de celui qui désire
notre perte.
En ayant en vue la fin et non le commencement,
c’est-à-dire en regardant en avant et
non arrière..., la possibilité nous
est donnée d’avoir un coup d’oeil
par dessus l’obstacle et de “voir”
la porte de l’éternité.
C’est parce
qu’ils ont vu de loin les choses qui leur
étaient promises, que plusieurs hommes ont
pu tenir ferme dans la foi (Hébreux chapitre 11). Ces
hommes sont cités en exemple afin
qu’à notre tour nous puissions rester
fidèles dans nos épreuves et que nous
puissions voir au delà de l’instant
présent.
Ne nous laissons donc pas submerger par un
état dépressif qui engourdirait notre
foi. Pensons que Dieu
n’a jamais appuyé sur la tête de
quelqu’un qui se noie et qui tend la main dans sa
direction.
Marchant dans la sombre vallée,
entourés de lions rugissants, affaiblis par
des attaques incessantes, démoralisés
parce que frères et soeurs nous regardent
d’un sale oeil ou nous dénigrent
à cause de notre engagement! Quoiqu’il
puisse y avoir de pesant sur nos épaules ou
sur notre coeur, nous devant garder à
l’esprit qu’un jour le bout du tunnel
sera atteint, que nous ne passerons pas
l’éternité avec le fardeau qui
nous fait souffrir en ce moment.
De plus, nous devons avoir la certitude que le Seigneur veille à ce
qu’aucune tentation ne puisse dépasser
notre résistance, avoir l’assurance, la
foi qu'il
prépare le moyen de nous sortir de
l’épreuve par laquelle nous
passons.
Aucune
tentation ne vous est survenue qui n'ait
été humaine, et Dieu, qui est
fidèle, ne permettra pas que vous soyez
tentés au delà de vos forces; mais
avec la tentation il préparera aussi le moyen d'en
sortir, afin que vous puissiez la
supporter. 1 Corinthiens 10: 13
Cette réponse merveilleuse de notre Dieu,
à l’égard de ceux et celles qui
passent par de sombres moments, n’est pas
faite pour les impatients. En effet il a bien
précisé qu’il PRÉPARAIT,
c’est-à-dire qu’il mettait en
oeuvre, en place, tous les éléments
nécessaires pour que nous ayons la victoire.
Et parce qu’il agit ainsi, parce que nous
avons la foi en SA Parole, parce que nous ne
doutons pas, nous recevons, en attendant, la force
de supporter l’adversité.
C’est de nouveau en regardant la fin, en
pensant à ce mot “FIN” que notre
foi peut résister à tous les assauts
de ceux que la Bible appelle
“méchants” et que le prince des
ténèbres dorlote afin qu’ils
n’aient pas envie de s’échapper du
filet dans lequel ils sont mollement
installés.
Sans vouloir remettre en avant les
persécutions bien réelles qu’ils
utilisent pour faire taire ceux et celles qui se
sont engagés ouvertement pour Christ, je
désire terminer en vous invitant à
porter vos pensées vers un autre aspect de
leur vie, une particularité que Satan sait
mettre en avant pour torturer nos
pensées.
Je veux parler de ces
assauts insolents de vies opulentes qui narguent
outrageusement la simplicité de ceux qui
veulent marcher à la suite du Seigneur
Jésus; de la
débauche insolente de certains bien nantis
qui “jettent par la fenêtre” les
richesses qui sont à leur disposition et qui
mettent tout en oeuvre pour s’enrichir encore
plus au détriment des “esclaves”
qui sont sous leurs mains!
Déjà Asaph, cet auteur de psaumes
bien connu, mettait le doigt sur cette plaie
infecte, cette plaie qui arrive à souiller
la pensée de celui qui désire marcher
fidèlement dans la voie de son Dieu:
... mon
pied allait fléchir, Mes pas étaient
sur le point de glisser;
Car je portais envie aux insensés, En voyant
le bonheur des méchants.
Rien ne les tourmente jusqu'à leur mort, Et
leur corps est chargé d'embonpoint;
Ils n'ont aucune part aux souffrances humaines, Ils
ne sont point frappés comme le reste des
hommes....
Ils raillent, et parlent méchamment
d'opprimer; Ils profèrent des discours
hautains...
Ainsi sont les méchants: Toujours heureux,
ils accroissent leurs richesses... Psaume 73
Déséquilibrés,
déstabilisés dans nos pensées,
nous pouvons, comme ce serviteur de
l’Éternel, nous faire du mal en
jalousant momentanément l’apparent
bien-être de ceux qui ne craignent pas Dieu
et qui vivent sans souci.
L’ivresse de leur bonheur, de leur joie de
vivre s’en vient à nous
étourdir, à en rendre certains un peu
envieux de leurs réussites. Combien
d’enfants, de jeunes gens sont en extase
devant ceux qui ont “réussi” dans
la vie mais qui n’ont pas forcément
réussi leur vie!
Asaph avait bien compris que le présent
signifiait peu de choses et que c’était
la FIN qu’il fallait prendre en
considération. Lui aussi a su regarder au
delà de ce que son regard pouvait voir.
Quand
j'ai réfléchi là-dessus pour
m'éclairer, La difficulté fut grande
à mes yeux,
Jusqu'à ce que j'eusse
pénétré dans les sanctuaires
de Dieu, Et que j'eusse pris garde au sort final
des méchants....
Car voici, ceux qui s'éloignent de toi
périssent; Tu anéantis tous ceux qui
te sont infidèles.
Pour moi, m'approcher de Dieu, c'est mon bien: Je
place mon refuge dans le Seigneur,
l'Éternel, Afin de raconter toutes tes
oeuvres. Psaume 73
Contrairement au verset qui a été
cité en tête de ce message
(Mieux
vaut la fin d'une chose que son
commencement), la fin des
méchants qui est prédite par la
Parole de Dieu n’est pas enviable.
Néanmoins cette fin prévisible est un
sérieux avertissement pour que
nous n’imitions
pas leur exemple, et
une occasion pour
qu’eux-mêmes changent de
vie le jour où
l’esprit de Dieu les visitera. (Auront-ils
l’occasion de le faire si nous refusons de
leur annoncer l’Évangile?)
Sachons donc regarder avec soin ce que sera la fin
de notre parcours terrestre, faisons-le à la
lumière des Saintes Écritures qui
sont une “lumière sur notre
sentier” (Psaume 119: 105) ; une
lumière qui met en évidence les
obstacles que nous allons rencontrer et
derrière lesquels pourrait bien se trouver
ce qui pourrait nous nuire.
La lumière (divine) met en évidence
les obstacles qui se trouvent sur notre route, elle
ne les traverse pas. Si nous refusons qu’ils
soient ôtés, nous pourrons être
à la merci de l’ennemi qui se cache
derrière.
Aide-moi Seigneur à me débarrasser de
tout ce qui fait obstacle à ta
lumière et qui ternit le témoignage
que je suis appelé à rendre autour de
moi, apprends-moi à regarder plus loin
que... le bout de mon nez!
© J-M Ravé 15 janvier
2005
- CP 474 -
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