Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

l'Abécédaire pour une vie bénie

(48) (Tav)

(1 ère partie) Les mots de la fin

L'Éternel passa devant lui (Moïse), et s'écria :
L'Éternel, l'Éternel, Dieu
miséricordieux et compatissant, lent à la colère, riche en bonté et en fidélité,
qui conserve son amour jusqu'à mille générations, qui pardonne l'iniquité, la rébellion et le péché, mais qui ne tient point le coupable pour innocent...
Exode 34: 6-7 (v. L. S)

En avril 2007, nous avions commencé un voyage dans le plus long Psaume de la Bible, le 119 ; aujourd'hui nous entamons la dernière ligne droite, la dernière lettre de notre Abécédaire, la lettre "Tav".

Nous terminerons notre parcours comme nous l'avons commencé, c'est-à-dire, en mettant à l'honneur l'Éternel ! Nous le ferons en rappelant quelques-uns de ses noms :
ses noms qui forment son NOM !
Ce NOM
qui, chaque fois qu'il est atrophié par le manque de foi, diminue la grandeur de notre Dieu et prive ainsi certains de ses enfants de la bénédiction qui accompagne une des caractéristiques de son NOM, de sa personnalité !

El-Schaddaï (Dieu Tout-Puissant, Genèse 17:1),
Yahvé-Jiré (L'Éternel pourvoira, Genèse 22:13-14),
Yahvé-Rapha (L'Éternel qui te guérit, Exode 15:26),
Yahvé-Raah (L'Éternel mon Berger, Psaume 23:1),
Yahvé-Schalom (L'Éternel Paix, Juges 6:24),
Yahvé-Tsidkenu (L'Éternel notre justice, Jérémie 23:6), etc...

C'est à cet Éternel-là que l'auteur du Psaume 119 n'a jamais cessé de s'adresser ! Cet Éternel que le Seigneur Jésus n'a pas manqué de nous présenter sans en diminuer les caractéristiques, tant celles qui décrivent son amour et sa sainteté, que celles qui parlent de sa juste justice.

Dieu des consolations, mais aussi Dieu des rétributions rendant à chacun selon ses oeuvres par rapport à leurs particularités (
Matthieu 16: 27). Tout cela selon une loi de la nature que chaque homme connaît : une loi qui parle de semences et de récoltes ! Des récoltes qui correspondront TOUJOURS à la graine qui a été jetée en terre ou autour de soi :

Ne vous y trompez pas : on ne se moque pas de Dieu. Ce qu'un homme aura semé, il le moissonnera aussi. Galates 6: 7 (v. L. S)

Tout au long des 168 versets du Psaume 119 que nous avons visités, nous avons constaté que cette loi-là, tout comme dans la nature, ne permet pas de recevoir
dans l'immédiat le fruit des semailles.

Tant les méchants que les justes,
chacun doit attendre un certain temps afin de récolter ce qu'il a semé. Pour cette raison, l'impatience de certains les fait désespérer au point d'en arriver à penser que Dieu n'existe pas ou qu'il ne les entend pas, qu'il ne s'intéresse pas à eux.

D'autres, par contre, sont tourmentés intérieurement, chahutés dans leurs pensées jusqu'au moment où ils plongent leur regard dans l'éternité et réalisent que c'est Dieu qui aura le dernier mot !

Le psaume 73 d'Asaph est là pour nous dépeindre l'attitude d'un homme en proie à un cas de conscience face au fait que les méchants ne reçoivent pas dans l'immédiat le fruit de leur méchanceté.
Mais, réflexion faite, plutôt que de suivre la voie des méchants, plutôt que de marcher en compagnie des païens, il finit son Psaume en déclarant : "
... sur la terre, je ne prends plaisir qu'en toi (en Dieu)... pour moi m'approcher de Dieu, c'est mon bien..." (Psaume 73: 25b ; 28)

Glorieuse fin qui contraste avec le début où il dépeint sa tentation de se joindre aux païens, de prendre pour modèle leur façon de vivre, de participer à leur bonheur !
(N'avons-nous pas eu, parfois, la même pensée ?)

C'est bien parce qu'il avait pris conscience qu'il y avait quelqu'un au Ciel, qu'il pût fuir la tentation et mettre tout son coeur à chercher l'Éternel : "
Quel autre ai-je au ciel que toi !" (Psaume 73: 25a)
Quant à l'auteur du Psaume 119, lui aussi, il avait compris que Dieu était Dieu et qu'il valait mieux s'attacher à lui plutôt que de suivre le conseil des méchants, des païens au risque de leur déplaire et de s'attendre à être persécuté par eux.

Voilà pourquoi nous le retrouvons en train de demander les mêmes choses qu'auparavant tout en faisant valoir que
sa semence à lui n'est pas de la même catégorie que celle de ses persécuteurs. (v. 169a).

Que mon cri parvienne jusqu'à toi, ô Éternel !

Sa détermination à rester ferme dans sa foi est un encouragement pour chacun d'entre nous afin que nous ne baissions pas les bras lorsque les vents sont contraires et que nous avons l'impression d'être désespérément seul.

Souvenons-nous que
si nous ne prenons pas - ou plus du tout - notre plaisir en Dieu, les gens du monde feront tout pour nous chercher là où nous sommes afin de nous amener à découvrir LEURS plaisirs, leur joie à vivre sans Dieu !
N'oublions pas que Satan est rusé !
Il saura s'y prendre en nous faisant côtoyer des gentils perdus qui, par leur gentillesse, pourront nous conduire, SANS LE SAVOIR, dans les filets du prince des ténèbres en faisant miroiter qu'il y a plus de joie à se donner au monde et à ses plaisirs, qu'à s'engager dans le chemin étroit proposé par le Seigneur des seigneurs ! "
Mes pas étaient sur le point de glisser, car je portais envie aux insensés" disait Asaph ! (Psaume 73: 2-3)

Si notre plaisir est en Dieu, notre désir sera de chercher à lui être agréables et de tout faire pour nous maintenir dans la foi quoiqu'il puisse arriver.

En lisant les versets
169 à 176 du Psaume 119, cette dernière lettre de notre Abécédaire, j'ai eu l'impression que ce final est comme un condensé qui résumerait l'ensemble de ce psaume tant il retrace les grandes lignes du comportement de notre Psalmiste. De plus j'ai relevé que les mots de la fin nous renvoyaient à une image saisissante :

À l'image d'une brebis perdue qui attend que son propriétaire vienne vers elle pour la conduire dans des verts pâturages : " Je suis errant comme une brebis perdue..." (v. 176)

Voyez cette âme en détresse qui, depuis longtemps, longtemps, longtemps..., crie pour signaler sa présence et ne cesse de le faire !

- Que mon cri parvienne jusqu'à toi, ô Éternel ! (v. 169)
- Que ma supplication arrive jusqu'à toi ! (v. 170)
-
Que ta main me soit en aide ! (v. 173)

Écoutez cette brebis qui bêle continuellement afin de se faire entendre par le bon Berger.
La reconnaissez-vous comme celle qui aurait pu vous représenter ? Comme celle qui vous ressemble en ce moment parce que vous êtes dans une épreuve interminable ?
Remarquez, comme inlassablement, elle s'attend au secours de l'Éternel et l'invoque continuellement malgré ses silences.

Ah ! les silences de Dieu !
Qui ne les a pas connus ?
Qui n'en n'a pas souffert ?
Ces silences bénis qui peuvent être interrompus par la présence réconfortante du Bon Berger pour soutenir celui qui a gardé la foi.
Une présence au travers de laquelle passent des mots inaudibles que l'on voudrait bien entendre,
des mots qui se matérialisent (seulement) par une paix qui s'installe dans le coeur.
Une paix qui "surpasse toute intelligence" (Philippiens 4: 7) et qui permet, pour un temps, de comprendre que l'Éternel est proche, très proche : "Tu es proche ô Éternel", disait le Psalmiste au verset 151 alors qu'auparavant il venait juste de relever que ceux qui poursuivent le crime s'approchaient de lui. Sans doute avait-il compris que :

"L'Éternel est près de tous ceux qui l'invoquent, de tous ceux qui l'invoquent avec sincérité" Psaume 145:18.

Et nous ! L'avons-nous bien compris ?
Le croyons-nous lorsque le silence de Dieu n'est interrompu que par la cacophonie de nos pensées qui perturbent la paix que Dieu avait placée dans notre coeur ou qui l'empêche de nous la donner ?

Comme l'auteur du Psaume 119, nous pouvons être surpris par la manière de faire de Dieu ! Surpris qu'il puisse
donner sa paix sans que rien d'apparent ne se passe pour changer les circonstances extérieures qui nous éprouvent. Sans même qu'une parole ne sorte de sa bouche pour nous rassurer !

Sa présence vaut certainement mieux que des paroles qui seraient prononcées par un Dieu lointain, des paroles qui pourraient être déformées. CHRIST EN NOUS ! "
Christ en vous" ! (Colossiens 1: 27). Voilà ce qu'il nous faut retenir: "Christ présent en nous!" Amen?

Sa présence est donc faite pour ceux et celles qui craignent son nom ! Une présence qui calme les tempêtes intérieures et extérieures.

Sa présence, au travers de SA paix, ne devrait-elle pas nous remplir de joie indépendamment des épreuves ? "
Tu m'as fais connaître les sentiers de la vie, Tu me rempliras de joie par ta présence" (Actes 2: 28).

Mais voilà, notre esprit, encore trop cartésien, trop rationnel, ne comprend pas toujours que Dieu seul sait employer les bonnes méthodes ! "
C'est dans la tranquillité et le repos que sera votre salut, C'est dans le calme et la confiance que sera votre force..." (Esaïe 30: 15)

Si nous ne comprenons pas..., ce qui est compréhensible, ne restons pas ignorants et rejoignons l'auteur du Psaume 119 lorsqu'il demande (
v. 169b) :

Donne-moi l'intelligence...
(pour que je comprenne et que je vive le texte d'Esaïe 30: 15)

Cette demande du Psalmiste peut fort bien rejoindre la nôtre... (la mienne parfois) lorsque, dans des conditions de détresse, nos réflexions n'aboutissent qu'à nous demander comment notre Père céleste pourrait bien nous délivrer !
À tort, l'action visible nous semble être souvent plus porteuse de fruits que l'action invisible provenant des lieux célestes.
N'avons-nous pas tendance à oublier que les anges, serviteurs de Dieu, sont utilisés en faveur de ceux et celles qui doivent hériter du salut (
Hébreux 1: 14)?

"Oui Seigneur, j'ai besoin de cette intelligence pour comprendre que tu agis même lorsque je ne vois pas ta main à l'oeuvre. J'ai besoin de cette intelligence pour comprendre de mieux en mieux que lorsque tu donnes TA paix, c'est déjà la preuve que tu approuves ton enfant et que tu fais en sorte que toutes choses concourent à son bien au moment choisi par toi. "

Donne-moi l'intelligence...
Une demande qui va nous obliger à confesser notre ignorance tout comme Agur a su le faire : Je suis stupide !

... je suis plus stupide que personne, Et je n'ai pas l'intelligence d'un homme ; Je n'ai pas appris la sagesse, Et je ne connais pas la science des saints." Proverbes 30: 2

Je suis le plus borné des mortels, l'intelligence humaine me fait défaut... (v. Sefarim, Bible du Rabbinat français)

Nous hésitons sans doute à nous mettre dans cette catégorie de personnes ?

Donne-moi l'intelligence...
Assurément cette demande n'est pas inconsidérée lorsque l'on pense à notre manque de fermeté dans la foi, nos hésitations à faire confiance en Dieu. De même elle n'aurait pas été inconsidérée dans la bouche de Salomon, l
ui qui termina sa vie, en péchant contre l'Éternel pour s'être laissé séduire par ses femmes afin d'aller vers des dieux étrangers (1 Rois 11: 4-6 ; Néhémie 13: 26).
Dieu lui avait pourtant donné une sagesse, une intelligence et des connaissances multipliées comme personne n'avait jamais reçu auparavant et comme personne ne recevra ! Comment en est-il arrivé là? (
1 Rois 4: 29 - 34)

Cette demande n'est pas inconsidérée si nous nous reconnaissons être une des brebis du Seigneur. Brebis stupides qui suivent un maître sans toujours comprendre ses paroles : "
Êtes-vous encore sans intelligence" disait Jésus à ses disciples qui auraient dû comprendre de quelle sorte de nourriture il était question lorsqu'il leur parlait de levain (Matthieu 16: 6 et suivants).

Donne-moi l'intelligence...
Non pas pour avoir une meilleure connaissance de mon environnement ou de toute la science des hommes, mais une intelligence :

- Pour garder les acquis que le Fils de Dieu nous a donnés le jour où nous avons décidé de le suivre et de faire sa volonté (
119: 34).

- Pour saisir la pensée profonde qu'il y a dans certains textes bibliques qui dépassent ma compréhension (
119: 66 ; 125).

- Pour mieux comprendre les "mouvements" de Dieu en ma faveur et ne pas toujours y voir la main de l'adversaire, lorsque lui, le Seigneur, veut éprouver ma foi (
1 Pierre 1: 7).

- Pour que je vive la vraie vie, celle qui consiste à le servir (notre Père céleste) dans la joie en pratiquant les oeuvres qu'il a préparées d'avance pour que nous les pratiquions (
Éphésiens 2: 10).

Donne-nous de ton intelligence...
Afin que la nôtre ne s'obscurcisse pas en raison d'un affaiblissement de notre foi dû à la durée interminable d'une épreuve ou de sa répétition.

Pensons à Joseph qui passa de longues années en étant privé de famille, de liberté, en étant dans l'impossibilité d'imaginer un avenir glorieux selon les songes qu'il avait reçus de Dieu.
Privé de tout,
excepté de la présence de l'Éternel qui appréciait sa fidélité lorsqu'il résistait à la séduction du péché.
L'attachement de Joseph au Dieu de ses pères fit qu'il
reçut l'intelligence pour comprendre l'incompréhensible, pour comprendre les divers songes des prisonniers et de pharaon. Vous connaissez la suite ...
Une suite qui contraste avec celle de ceux qui ont démissionné de la foi, ceux qui n'ont pas persévéré ou qui, simplement, ont fermé délibérément leur coeur à l'action du Saint-Esprit dans leur vie.

À force de résister à l'amour de Dieu, ils ont fini par "fatiguer" son infinie patience et se sont retrouvés à avoir des coeurs imperméables à sa Parole. Certains sont tombés si bas que leur exemple devrait nous interpeller chaque fois qu'il y a un refroidissement ou un laisser-aller dans notre vie spirituelle qui, s'il n'était pas pris au sérieux, pourrait nous conduire à retourner dans la voie large de la perdition. "
Tu anéantis tous ceux qui te sont infidèles." (Psaume 73: 27)

L'auteur du Psaume 119, conscient de ses faiblesses, de sa "non-intelligence" reconnaissait qu'il avait besoin d'un plus pour sa vie,
un plus que l'Éternel était en mesure d'accorder puisque c'était lui-même, le Dieu qui ne peut mentir, qui avait promis de pourvoir aux déficiences humaines ! (v. 169)

Donne-moi l'intelligence, SELON TA PROMESSE !

Comment Dieu pourrait-il oublier ses promesses ?

Il se rappelle à toujours son alliance, Ses promesses pour mille générations" Psaume 105: 8 (v. L. S)

Alors..., sur la base de la Parole de Dieu, allons de l'avant, non seulement pour que SA promesse s'accomplisse dans notre vie, mais pour que TOUTES ses promesses trouvent le terrain favorable de la foi pour qu'elles passent du stade de promesses à celui de réalités vécues en Jésus-Christ !

... pour ce qui concerne toutes les promesses de Dieu, c'est en lui (en Jésus) qu'est le oui ; c'est pourquoi encore l'Amen (qu'il en soit ainsi) par lui est prononcé par nous à la gloire de Dieu. 2 Corinthiens 1: 20 (v. L. S)

***

Tous ceux qui espèrent en toi ne seront point confondus;
Ceux-là seront confondus qui sont infidèles sans cause.
Psaume 25: 3 (v. L. S)
(Et, nous n'avons aucune raison d'être infidèle!)

***

Mon seul abri, c'est toi,
Toujours mon coeur te chantera,
Car tu me délivres
Et chaque fois que j'ai peur,
Je m'appuie sur toi,
Je m'appuie sur toi,
Et dans ma faiblesse,
Le Seigneur me rend fort.
(JEM 1 - n° 354)


© J-M Ravé 29 mars 2008 -
CP 474 - 2300 Chaux-de-Fonds - Suisse