L'Éternel passa devant lui
(Moïse), et
s'écria :
L'Éternel, l'Éternel, Dieu
miséricordieux et compatissant, lent à la
colère, riche en bonté et en
fidélité,
qui conserve son amour jusqu'à mille
générations, qui pardonne
l'iniquité, la rébellion et le
péché, mais qui ne tient point le
coupable pour innocent... Exode 34: 6-7 (v. L. S)
En avril 2007, nous avions commencé un
voyage dans le plus long Psaume de la Bible, le
119 ; aujourd'hui nous entamons la
dernière ligne droite, la dernière
lettre de notre Abécédaire, la lettre
"Tav".
Nous terminerons notre parcours comme nous l'avons
commencé, c'est-à-dire, en mettant
à l'honneur l'Éternel ! Nous le
ferons en rappelant quelques-uns de ses noms :
ses noms qui forment
son
NOM !
Ce NOM qui,
chaque fois qu'il est atrophié par le manque
de foi, diminue la grandeur de notre Dieu et prive
ainsi certains de ses enfants de la
bénédiction qui accompagne une des
caractéristiques de son NOM, de sa
personnalité !
El-Schaddaï (Dieu Tout-Puissant, Genèse 17:1),
Yahvé-Jiré (L'Éternel pourvoira, Genèse 22:13-14),
Yahvé-Rapha (L'Éternel qui te guérit, Exode 15:26),
Yahvé-Raah (L'Éternel mon Berger, Psaume 23:1),
Yahvé-Schalom (L'Éternel Paix, Juges 6:24),
Yahvé-Tsidkenu (L'Éternel notre justice, Jérémie 23:6), etc...
C'est à cet
Éternel-là que l'auteur du Psaume 119
n'a jamais cessé de s'adresser ! Cet
Éternel que le Seigneur Jésus n'a pas
manqué de nous présenter sans en
diminuer les caractéristiques, tant celles
qui décrivent son amour et sa
sainteté, que celles qui parlent de sa juste
justice.
Dieu des consolations, mais aussi Dieu des
rétributions rendant à chacun selon
ses oeuvres par rapport à leurs
particularités (Matthieu 16: 27). Tout cela selon une loi de la
nature que chaque homme connaît : une
loi qui parle de semences et de
récoltes ! Des récoltes qui
correspondront TOUJOURS à la graine qui a
été jetée en terre ou
autour de soi :
Ne vous y
trompez pas : on ne se moque pas de Dieu. Ce
qu'un homme aura semé, il le moissonnera
aussi. Galates 6: 7 (v. L. S)
Tout au long des 168 versets du Psaume 119 que nous
avons visités, nous avons constaté
que cette loi-là, tout comme dans la nature,
ne permet pas de recevoir dans l'immédiat le fruit des semailles.
Tant les méchants que les justes,
chacun doit
attendre un certain
temps afin de récolter ce qu'il a
semé. Pour cette raison, l'impatience de
certains les fait désespérer au point
d'en arriver à penser que Dieu n'existe pas
ou qu'il ne les entend pas, qu'il ne
s'intéresse pas à eux.
D'autres, par contre, sont tourmentés
intérieurement, chahutés dans leurs
pensées jusqu'au moment où ils
plongent leur regard dans l'éternité
et réalisent que c'est Dieu qui aura le
dernier mot !
Le psaume 73 d'Asaph est là pour nous
dépeindre l'attitude d'un homme en proie
à un cas de conscience face au fait que les
méchants ne reçoivent pas dans
l'immédiat le fruit de leur
méchanceté.
Mais, réflexion faite, plutôt que de
suivre la voie des méchants, plutôt
que de marcher en compagnie des païens, il
finit son Psaume en déclarant :
"... sur
la terre, je ne prends plaisir qu'en
toi (en Dieu)... pour moi
m'approcher de Dieu, c'est mon bien..." (Psaume 73: 25b ; 28)
Glorieuse fin qui contraste avec le début
où il dépeint sa tentation de se
joindre aux païens, de prendre pour
modèle leur façon de vivre, de
participer à leur bonheur !
(N'avons-nous pas eu, parfois, la même
pensée ?)
C'est bien parce qu'il avait pris conscience qu'il
y avait quelqu'un au Ciel, qu'il pût fuir la
tentation et mettre tout son coeur à
chercher l'Éternel : "Quel autre ai-je au
ciel que toi !"
(Psaume 73: 25a)
Quant à l'auteur du Psaume 119, lui aussi,
il avait compris que Dieu était Dieu et
qu'il valait mieux s'attacher à lui
plutôt que de suivre le conseil des
méchants, des païens au risque de leur
déplaire et de s'attendre à
être persécuté par eux.
Voilà pourquoi nous le retrouvons en train
de demander les mêmes choses qu'auparavant
tout en faisant valoir que sa semence à lui n'est pas de
la même catégorie que celle de ses
persécuteurs. (v. 169a).
Sa détermination
à rester ferme dans sa foi est un
encouragement pour chacun d'entre nous afin que
nous ne baissions pas les bras lorsque les vents
sont contraires et que nous avons l'impression
d'être désespérément
seul.
Souvenons-nous que si
nous ne prenons pas - ou plus du tout - notre
plaisir en Dieu, les
gens du monde feront tout pour nous chercher
là où nous sommes afin de nous amener
à découvrir LEURS plaisirs, leur joie
à vivre sans Dieu !
N'oublions pas que Satan est rusé !
Il saura s'y prendre en nous faisant côtoyer
des gentils perdus qui, par leur gentillesse,
pourront nous conduire, SANS LE SAVOIR, dans les
filets du prince des ténèbres en
faisant miroiter qu'il y a plus de joie à se
donner au monde et à ses plaisirs,
qu'à s'engager dans le chemin étroit
proposé par le Seigneur des seigneurs !
"Mes pas
étaient sur le point de glisser, car je
portais envie aux insensés" disait Asaph ! (Psaume 73: 2-3)
Si notre plaisir est
en Dieu, notre désir sera de chercher
à lui être agréables et de tout
faire pour nous maintenir dans la foi quoiqu'il
puisse arriver.
En lisant les versets 169 à 176 du Psaume 119, cette dernière
lettre de notre Abécédaire, j'ai eu
l'impression que ce final est comme un
condensé qui résumerait l'ensemble de
ce psaume tant il retrace les grandes lignes du
comportement de notre Psalmiste. De plus j'ai
relevé que les mots de la fin nous
renvoyaient à une image
saisissante :
À l'image d'une
brebis perdue qui attend que son
propriétaire vienne vers elle pour la
conduire dans des verts pâturages : "
Je
suis errant comme une brebis perdue..." (v. 176)
Voyez cette âme en détresse qui,
depuis longtemps, longtemps, longtemps..., crie
pour signaler sa présence et ne cesse de le
faire !
- Que mon
cri parvienne jusqu'à toi, ô
Éternel ! (v. 169)
- Que ma
supplication arrive jusqu'à
toi ! (v. 170)
- Que ta
main me soit en aide ! (v. 173)
Écoutez cette brebis qui bêle
continuellement afin de se faire entendre par le
bon Berger.
La reconnaissez-vous comme celle qui aurait pu vous
représenter ? Comme celle qui vous
ressemble en ce moment parce que vous êtes
dans une épreuve interminable ?
Remarquez, comme inlassablement, elle s'attend au
secours de l'Éternel et l'invoque
continuellement malgré ses silences.
Ah ! les silences de Dieu !
Qui ne les a pas connus ?
Qui n'en n'a pas souffert ?
Ces silences bénis qui peuvent être
interrompus par la présence
réconfortante du Bon Berger pour soutenir
celui qui a gardé la foi.
Une présence au travers de laquelle passent
des mots inaudibles que l'on voudrait bien
entendre, des mots qui
se matérialisent (seulement) par une paix
qui s'installe dans le coeur.
Une paix qui
"surpasse toute intelligence" (Philippiens 4: 7) et qui permet, pour un temps, de
comprendre que l'Éternel est proche,
très proche : "Tu es proche ô
Éternel", disait
le Psalmiste au verset 151 alors
qu'auparavant il venait juste de relever que ceux
qui poursuivent le crime s'approchaient de lui.
Sans doute avait-il compris que :
"L'Éternel est près
de tous ceux qui l'invoquent, de tous ceux qui
l'invoquent avec sincérité"
Psaume 145:18.
Et nous !
L'avons-nous bien compris ?
Le croyons-nous lorsque le silence de Dieu n'est
interrompu que par la cacophonie de nos
pensées qui perturbent la paix que Dieu
avait placée dans notre coeur ou qui
l'empêche de nous la donner ?
Comme l'auteur du Psaume 119, nous pouvons
être surpris par la manière de faire
de Dieu ! Surpris qu'il puisse donner sa paix sans que rien d'apparent ne se passe
pour changer les circonstances extérieures
qui nous éprouvent. Sans même qu'une
parole ne sorte de sa bouche pour nous
rassurer !
Sa présence vaut certainement mieux que des
paroles qui seraient prononcées par un Dieu
lointain, des paroles qui pourraient être
déformées. CHRIST EN NOUS !
"Christ
en vous" !
(Colossiens 1: 27). Voilà ce qu'il nous faut
retenir: "Christ présent en nous!" Amen?
Sa présence est donc faite pour ceux et
celles qui craignent son nom ! Une
présence qui calme les tempêtes
intérieures et extérieures.
Sa présence, au travers de SA paix, ne
devrait-elle pas nous remplir de joie
indépendamment des épreuves ?
"Tu m'as
fais connaître les sentiers de la vie, Tu me
rempliras de joie par ta
présence"
(Actes 2: 28).
Mais voilà, notre esprit, encore trop
cartésien, trop rationnel, ne comprend pas
toujours que Dieu seul sait employer les bonnes
méthodes ! "C'est dans la tranquillité
et le repos que sera votre salut, C'est dans le calme et
la confiance que sera votre
force..."
(Esaïe 30: 15)
Si nous ne comprenons pas..., ce qui est
compréhensible, ne restons pas ignorants et
rejoignons l'auteur du Psaume 119 lorsqu'il demande
(v. 169b) :
Cette demande du Psalmiste
peut fort bien rejoindre la nôtre... (la
mienne parfois) lorsque, dans des conditions de
détresse, nos réflexions
n'aboutissent qu'à nous demander comment
notre Père céleste pourrait bien nous
délivrer !
À tort, l'action visible nous semble
être souvent plus porteuse de fruits que
l'action invisible provenant des lieux
célestes.
N'avons-nous pas tendance à oublier que les
anges, serviteurs de Dieu, sont utilisés en
faveur de ceux et celles qui doivent hériter
du salut (Hébreux 1: 14)?
"Oui Seigneur, j'ai
besoin de cette intelligence pour comprendre que tu
agis même lorsque je ne vois pas ta main
à l'oeuvre. J'ai besoin de cette
intelligence pour comprendre de mieux en mieux que
lorsque tu
donnes TA paix, c'est déjà la preuve
que tu approuves ton enfant et que tu fais en sorte que toutes
choses concourent à son bien au moment
choisi par toi. "
Donne-moi l'intelligence...
Une demande qui va
nous obliger à confesser notre ignorance
tout comme Agur a su le faire : Je suis
stupide !
...
je
suis plus stupide que personne, Et je n'ai pas
l'intelligence d'un homme ; Je n'ai pas appris
la sagesse, Et je ne connais pas la science des
saints." Proverbes 30: 2
Je suis
le plus borné des mortels, l'intelligence
humaine me fait défaut... (v. Sefarim, Bible
du Rabbinat français)
Nous hésitons sans doute à nous
mettre dans cette catégorie de
personnes ?
Donne-moi l'intelligence...
Assurément cette demande n'est pas
inconsidérée lorsque l'on pense
à notre manque de fermeté dans la
foi, nos hésitations à faire
confiance en Dieu. De même elle n'aurait pas
été inconsidérée dans
la bouche de Salomon, lui qui termina sa vie, en
péchant contre
l'Éternel pour
s'être laissé séduire par ses
femmes afin d'aller vers des dieux étrangers
(1 Rois 11: 4-6 ; Néhémie 13:
26).
Dieu lui avait pourtant donné une sagesse,
une intelligence et des connaissances
multipliées comme personne n'avait jamais
reçu auparavant et comme personne ne
recevra ! Comment en est-il arrivé
là? (1 Rois 4: 29 - 34)
Cette demande n'est pas inconsidérée
si nous nous reconnaissons être une des
brebis du Seigneur. Brebis stupides qui suivent un
maître sans toujours comprendre ses
paroles : "Êtes-vous encore sans
intelligence" disait
Jésus à ses disciples qui auraient
dû comprendre de quelle sorte de nourriture
il était question lorsqu'il leur parlait de
levain (Matthieu 16: 6 et
suivants).
Donne-moi l'intelligence...
Non pas pour avoir
une meilleure connaissance de mon environnement ou
de toute la science des hommes, mais une
intelligence :
- Pour garder les acquis que le Fils de Dieu nous a
donnés le jour où nous avons
décidé de le suivre et de faire sa
volonté (119: 34).
- Pour saisir la pensée profonde qu'il y a
dans certains textes bibliques qui dépassent
ma compréhension (119: 66 ; 125).
- Pour mieux comprendre les "mouvements" de Dieu en
ma faveur et ne pas toujours y voir la main de
l'adversaire, lorsque lui, le Seigneur, veut
éprouver ma foi (1 Pierre 1: 7).
- Pour que je vive la vraie vie, celle qui consiste
à le servir (notre Père
céleste) dans la joie en pratiquant les
oeuvres qu'il a préparées d'avance
pour que nous les pratiquions (Éphésiens 2:
10).
Donne-nous de ton
intelligence...
Afin que la
nôtre ne s'obscurcisse pas en raison d'un
affaiblissement de notre foi dû à la
durée interminable d'une épreuve ou
de sa répétition.
Pensons à Joseph qui passa de longues
années en étant privé de
famille, de liberté, en étant dans
l'impossibilité d'imaginer un avenir
glorieux selon les songes qu'il avait reçus
de Dieu.
Privé de tout, excepté de la présence
de l'Éternel
qui appréciait sa fidélité
lorsqu'il résistait à la
séduction du péché.
L'attachement de Joseph au Dieu de ses pères
fit qu'il reçut
l'intelligence pour comprendre
l'incompréhensible, pour comprendre les divers songes
des prisonniers et de pharaon. Vous connaissez la
suite ...
Une suite qui contraste avec celle de ceux qui ont
démissionné de la foi, ceux qui n'ont
pas persévéré ou qui,
simplement, ont fermé
délibérément leur coeur
à l'action du Saint-Esprit dans leur
vie.
À force de résister à l'amour
de Dieu, ils ont fini par "fatiguer" son infinie
patience et se sont retrouvés à avoir
des coeurs imperméables à sa Parole.
Certains sont tombés si bas que leur exemple
devrait nous interpeller chaque fois qu'il y a un
refroidissement ou un laisser-aller dans notre vie
spirituelle qui, s'il n'était pas pris au
sérieux, pourrait nous conduire à
retourner dans la voie large de la perdition.
"Tu
anéantis tous ceux qui te sont
infidèles."
(Psaume 73: 27)
L'auteur du Psaume 119, conscient de ses
faiblesses, de sa "non-intelligence" reconnaissait
qu'il avait besoin d'un plus pour sa vie,
un plus que
l'Éternel était en mesure
d'accorder puisque
c'était lui-même, le Dieu qui ne peut
mentir, qui avait promis de pourvoir aux
déficiences humaines ! (v. 169)
Comment Dieu pourrait-il
oublier ses promesses ?
Il se
rappelle à toujours son alliance, Ses
promesses pour mille générations"
Psaume 105: 8 (v. L. S)
Alors..., sur la base de la Parole de Dieu, allons
de l'avant, non seulement pour que SA promesse
s'accomplisse dans notre vie, mais pour que TOUTES
ses promesses trouvent le terrain favorable de la
foi pour qu'elles passent du stade de promesses
à celui de réalités
vécues en Jésus-Christ !
...
pour ce qui concerne toutes les promesses de
Dieu,
c'est en lui (en
Jésus) qu'est le oui ; c'est
pourquoi encore l'Amen (qu'il en soit ainsi) par
lui
est prononcé par nous à la gloire de
Dieu. 2 Corinthiens 1: 20 (v. L. S)
Tous ceux qui
espèrent en toi ne seront point
confondus;
Ceux-là seront confondus qui sont
infidèles sans cause. Psaume 25: 3 (v. L. S)
(Et, nous n'avons
aucune raison d'être
infidèle!)