Il y a des dieux dans ce
monde, des dieux sans majuscule, devant lesquels
beaucoup de personnes s'inclinent
régulièrement afin d'obtenir leurs
faveurs.
Mammon et Dame fortune! Un couple uni pour le pire
de ceux qui leur font confiance !
Les voyez-vous avoir pour courtisans tous ceux et
toutes celles qui ne connaissent pas
les véritables
richesses, ces
richesses qui ont une durée éternelle
et qui ne sauraient être
dévaluées en raison de la politique
mondiale ou de déboires
économiques ?
Les actualités boursières de ces
derniers jours me font penser aux paroles de
l'apôtre Jacques lorsqu'il s'adressait
particulièrement aux personnes qui se
confient dans les richesses. Sérieux
avertissement envers ceux qui ont amassé des
trésors souvent au détriment de leurs
subordonnés ou de pays moins
développés que les nôtres, pays
dont on a pillé les richesses en
échange d'une bouchée de pain.
À
vous maintenant, riches ! Pleurez et
gémissez, à cause des malheurs qui
viendront sur vous. Vos richesses sont pourries...
Votre or et votre argent sont
rouillés...
Voici, le salaire des ouvriers qui ont
moissonné vos champs, et dont vous les avez
frustrés, crie, et les cris des
moissonneurs sont parvenus jusqu'aux oreilles du
Seigneur des armées.
Vous avez vécu sur la terre dans les
voluptés et dans les délices...
Jacques 5: 1 et suivants (v. L. S)
Si ces paroles n'étaient que des paroles
d'hommes, leur portée n'aurait pas de graves
conséquences, mais, voilà ! Ce
sont les paroles de Dieu ! D'un Dieu avec
majuscule, avec majesté !
Ce sont les paroles du Dieu tout-puissant devant
lequel il nous faudra rendre compte de tous les
actes commis sur cette terre.
Si la terre et tout ce qu'elle contient appartient
à Dieu, l'homme n'en est que le
gérant, un gérant qui devrait
thésauriser pour le royaume de Dieu et non
pour les quelques 70 à 80 années de
vie terrestre !
"Amassez-vous des trésors
dans le ciel, où la teigne et la rouille
ne détruisent point, et où les
voleurs ne percent ni ne
dérobent", disait
le Seigneur Jésus suite à
l'enseignement qu'il avait donné sur la
prière (Matthieu 6. 20).
En lui, en Jésus, nous pouvons être
"comblés de toutes les richesses qui
concernent la Parole de Dieu" (1 Corinthiens 1: 5). Sachons donc faire le bon choix et
dire, avec l'auteur du Psaume 119 au verset 127:
J'aime
tes commandements, plus que l'or et que l'or
fin...
Beaucoup connaissent le "Notre Père" surtout
le "donne-nous notre pain quotidien". Mais bien des
"réciteurs" de ce "Notre Père"
oublient leurs responsabilités à
l'égard des moins bien nantis et
laissent à la
charge de Dieu le
soin de faire le bien qu'ils ont les moyens de
faire eux-mêmes :
"Bénis Seigneur le pain que tu nous donnes
et procures aussi du pain aux affamés".
Une prière contraire à la
volonté de Dieu puisqu'il nous est
expressément commandé de partager
(lorsque cela est possible) :
Partage
ton pain avec celui qui a faim... Esaïe 58: 7 (v. L. S)
En pensant au texte que Jacques nous a
laissé "À vous maintenant,
riches ! Pleurez et
gémissez...", je
me rappelle de la parabole du riche insensé
qui envisageait d'augmenter la capacité de
stockage de ses biens, tandis que Dieu
l'avertissait que cette nuit même, son
âme lui serait redemandée :
"... ce
que tu as préparé, pour qui cela
sera-t-il ?" (Luc 12: 16- 34).
Ainsi il est des trésors, des fortunes qui
perdent toute valeur non seulement en passant dans
l'éternité, mais déjà
ici-bas lorsque les circonstances font que ni l'or,
ni l'argent ont le pouvoir de changer les
circonstances. L'histoire de Job montre bien que le
malheur peut frapper à toutes les portes et
que les riches ne sont pas à l'abri des
calamités.
Si sa situation fut particulière pour qu'il
en retire un enseignement - ainsi que
nous-mêmes - il est bon de retenir une
pensée d'Éliphaz, un de ses
amis :
Jette
l'or dans la poussière, L'or d'Ophir parmi
les cailloux des torrents ; Et le Tout-Puissant sera
ton or, Ton argent, ta richesse.
Alors tu feras du Tout-Puissant tes
délices, Tu élèveras vers Dieu
ta face ; Tu le prieras, et il
t'exaucera... Job 22: 24
Sans doute est-ce parce que le Tout-Puissant
faisait les délices de son âme, parce
que les commandements de Dieu étaient son
trésor, que l'auteur du Psaume 119 pouvait
se permettre de "harceler" Dieu au travers de
multiples demandes sans être repris par le
divin Maître !
Ne se confiant ni dans ses richesses, ni dans ses
relations, il mettra son espérance
uniquement dans l'Éternel.
-
Mieux
vaut pour moi la loi de ta bouche que mille
objets d'or et d'argent. (v. 72)
- J'aime tes commandements, plus que l'or et que l'or
fin... (v. 127)
- Je
me réjouis en suivant tes préceptes,
Comme si je possédais tous les
trésors. (v. 14)
Aujourd'hui, alors que nous allons à sa
rencontre au travers de la lettre "Qoph", nous
remarquons un changement d'attitude de sa part.
Pour la première fois, il va ouvrir la
bouche pour réclamer le secours de Dieu. Il
va le faire dans un
langage qui exprime sa
détermination
tant il désire sortir de la situation dans
laquelle il se trouve.
Les autres fois, lorsqu'il se présentait
devant Dieu pour faire connaître ses besoins,
sa façon de prier était bien plus
douce :
- Fais du
bien à ton serviteur... (v. 17
"Gimel")
-
Enseigne-moi... (v. 33 -
"Hé")
- Que ta miséricorde vienne sur moi...
(v. 41
"Vav")
-
Souviens-toi de ta promesse... (v. 49
"Zaïn")
- Mon
âme languit après ton salut...
(v 81.
"Kaph")
Alors que la persécution se fait toujours
plus violente - menaces de mort
réitérées au verset 110 -
alors que maintenant
s'avancent ceux qui poursuivent le
crime (v. 150),
cette fois-ci, il va commencer cette lettre "Qoph"
en criant à Dieu (v. 145 - v. L.
S) !
Notons que la plupart des
versions disent clairement : "Je crie du fond du
coeur".
En les citant, nous sommes à même de
relever la force de cette prière dont
l'intensité est proportionnelle à une
menace qui n'est pas le fruit de
l'imagination : " Ils s'approchent ceux qui poursuivent
le crime" (v. 150).
Ils s'approchent..., et parce qu'ils s'approchent
avec de mauvaises intentions, il est normal que le
besoin d'être secouru soit de plus en plus
pressant.
Un désir que le Seigneur ne saurait
contester puisque, lui-même, par la bouche
d'Asaph, nous engage
à suivre un certain cheminement pour obtenir
le secours de l'Éternel. Un cheminement que nous retrouvons
d'ailleurs dans le psaume 119 et qui se
résume ainsi : 1° louanges, 2° respect de ses engagements avec
Dieu, et seulement
après, 3° exposer sa demande.
1°
Offre pour sacrifice à Dieu des actions de
grâces,
2° Et accomplis tes voeux
envers le Très-Haut.
3° Et invoque-moi au jour de la
détresse ; Je te délivrerai, et
tu me glorifieras. Psaumes 50: 14- 15 (v. L. S)
Connaissant désormais la mentalité de
notre Psalmiste, nous n'avons pas besoin de nous
étendre sur les louanges qu'il a pu faire
monter vers son Dieu, pas plus que sur ses
engagements à rester attaché aux
commandements divins, nous n'avons pas non plus
besoin de remettre en question sa séparation
d'avec le monde et d'avec les pécheurs.
Marchant dans les voies de l'Éternel en
dépit des vents contraires, son cri nous
fait réaliser que, pour lui, le secours ne peut venir QUE de
Dieu et
qu'il n'attend pas de
délivrance de la part de quelqu'un
d'autre.
Tant que, dans mon esprit, il y a la pensée
que j'ai la possibilité de me secourir
moi-même en agissant d'une façon ou
d'une autre...
Tant que j'imagine qu'une tierce personne pourrait
me sortir de mon embarras...
Tant que je fais tout pour que les gens s'apitoient
sur mon sort afin qu'ils agissent en ma
faveur....
Tant que je ne suis
pas libre de mettre ma pleine confiance en
Dieu, il y a peu de
chance pour que mes prières puissent avoir
l'impact désiré, mon coeur ne
s'attendant pas entièrement à
l'Éternel !
Tant que dans nos esprits les "Égyptiens"
sont susceptibles de nous apporter un secours, nos
prières ne seront jamais faites de tout
notre coeur.
Par contre si nous nous rendons compte que nous
sommes pris à la gorge, tombés au
fond du gouffre ou acculés dans une voie
sans issue, alors là, oui, le coeur peut
crier de toute sa force à Dieu et
émouvoir ce dernier (qui est le premier
à savoir qu'il est le seul capable de nous
délivrer).
Ce cri du coeur, cette prière ardente,
quoique sincère, peut cependant rester sans
réponse si les motivations invoquées
ne permettent pas à Dieu de répondre
sans compromettre la crédibilité de
SA Parole.
Jamais il ne pourra exaucer une prière qui
soit en contradiction avec ses enseignements,
même si elle est faite du fond du coeur et
dans les larmes !
Que voulait donc le
Psalmiste, et pourquoi le
voulait-il ?
La première partie de la réponse est
évidente !
On en voulait à sa vie en raison de la foi
qu'il avait placée en Dieu, en raison de son
témoignage et de sa façon de vivre
qui sortaient des conventions que le monde avait
établies.
Une
colère ardente me saisit à la vue des
méchants qui abandonnent ta loi.
(v. 53)
Je retiens mon pied loin de tout mauvais chemin
(v. 101)
Il est évident que
si nous avons de telles pensées et une telle
façon d'agir, il ne nous sera pas possible
de plaire au monde et encore moins d'être
agréables à ceux qui exercent une
certaine autorité au milieu de
nous.
La lumière de Christ, émanant de tout
enfant de Dieu marchant continuellement sous le joug
de Christ, met en
évidence les différences qu'il y a
entre ceux qui servent l'Éternel et ceux qui
ne le servent pas, d'où des réactions
parfois violentes. Le péché n'aime
pas être mis sous le feu des
projecteurs !
Ceci dit, demander la délivrance n'a rien
d'exceptionnel ! Toute personne,
indépendamment de sa foi, aspire à
être libérée du joug de ses
semblables, quand ce n'est pas du joug des lois qui
entravent certaines libertés.
Pourquoi voulons-nous être libres ou garder
la liberté que nous avons
actuellement ?
Pour jouir du monde, pour profiter de la vie au
maximum ?
Notre Psalmiste invoque l'Éternel pour une
raison bien précise qui pourrait surprendre
ceux qui ne connaissent pas Dieu :
" EXAUCE-MOI" (v. 145),
"SAUVE-MOI" (v. 146) !
Pourquoi ?
Dans le seul but d'avoir la liberté de
garder la loi de Dieu et de toujours
l'observer ! (Pensons aux
chrétiens qui n'ont pas la liberté
d'afficher légalement leur foi en
Christ).
Quoique dans la
majorité des pays dits
"christianisés" la persécution ne se
manifeste plus physiquement, elle est quand
même réelle et occasionne aussi de
graves "blessures". Combien de persécutions
sournoises n'exercent-elles pas leur pouvoir en
gâchant la vie de ceux qui sont visés
dans le but de la leur rendre
insupportable ?
Dans les périodes difficiles où il
fallait lutter pour maintenir les acquis de notre
foi, il m'est arrivé de dire que mes
"ennemis", ceux qui en voulaient à ma foi et
à ma façon de vivre, faisaient
pratiquement partie de la famille tant ils
étaient en permanence dans mes
pensées.
Présents avec leurs menaces, présents
dans mes pensées lorsque j'imaginais les
conséquences à venir suite aux
nouvelles démarches qu'ils entreprenaient
pour nous rendre l'existence insupportable.
Leur but inavoué, celui de persécuter
les chrétiens engagés, a
été souvent atteint par le simple
fait qu'ils ont pu, pour un temps, infliger des
tourments, troubler la tranquillité d'une
famille entière tout en gardant les mains
propres aux yeux de la société.
Je
t'invoque de tout mon coeur : exauce-moi,
Éternel, Afin que je garde tes
statuts !
Je t'invoque : sauve-moi, Afin que j'observe
tes préceptes ! Psaume 119: 145-146 (v. L. S)
Si à l'époque où a
été écrit ce Psaume, la vie
n'avait pas une grande valeur aux yeux de certains,
si le Psalmiste pouvait craindre pour son
existence, il n'a jamais cessé de placer son
intérêt pour les commandements de
Dieu, ces commandements qu'il tient à garder
et à mieux connaître!
Quoique sa vie soit troublée par de
continuelles pensées touchant ses ennemis,
il forcera son
âme à se tourner vers
l'Éternel et
à chercher son secours afin de le servir en
toute liberté.
Un petit sondage dans le Psaume 119 m'a permis de
constater que sur les 19 premières lettres
mentionnées (en comptant celle
d'aujourd'hui), il n'y a pas moins de 13 lettres
qui mettent en avant toutes ses persécutions
(lettres, 3 "Gimel", 6, 7, 8, 9, 11, 12, 14, 15,
16, 17, 18, 19 "Qoph").
Quels enseignements
pouvons-nous tirer de son expérience ?
Comment devrais-je me conduire à l'avenir
lorsque je me trouverai confronté à
l'adversité ? Une adversité qui,
soit dit en passant, peut se manifester sans que
des hommes interviennent : le chômage ou
la maladie, par exemple !
C'est en plongeant nos regards dans la Parole de
Dieu que nous trouverons une réponse qui
convient parfaitement à ceux et celles qui
vivent dans le temps de la grâce.
...
déchargez-vous sur lui (sur Dieu) de tous vos
soucis, car lui-même prend soin de
vous. 1 Pierre 5: 7 (v. L. S)
Verset bien connu mais dont la mise en pratique
n'est pas aussi facile que la lecture même de
ce texte ! Facile à lire, facile
à dire aux
autres, mais
difficile à
pratiquer soi-même !
Fort heureusement il y a une piste qui va nous
rendre plus accessible ce texte. Il suffit de
prendre garde à ce que Pierre disait
précédemment et qui est
l'entrée en matière avant le
"déchargement" de nos soucis :
Humiliez-vous donc sous la
puissante main de Dieu... 1 Pierre 5: 6 (v. L. S)
En effet, c'est bien lorsque nous nous rendons
compte que nous ne sommes rien, que nous ne pouvons
plus rien faire par nos propres forces, c'est
à ce moment-là seulement que l'on
peut reconnaître notre misère et
s'incliner devant notre Père céleste
pour avoir son conseil et son secours.
Alors, oui, c'est dans cet état
d'humiliation que nous nous rendrons compte qu'il y
a quelque part, tout
près de nous,
un Dieu vivant qui nous invite à
déposer notre fardeau au pied de la
Croix.
Ensuite, après s'être humiliés
devant Dieu, après avoir
déchargé notre coeur du fardeau qui
l'oppressait, il ne nous restera plus qu'à
être vigilants et à veiller à
ce que toutes nos pensées soient
dirigées vers Christ, l'auteur de notre
salut, de notre délivrance, et non vers le
problème qui a été
déposé.
Cette dernière démarche dépend
entièrement de notre volonté, de la
maîtrise de nos sentiments. Soyons vigilants,
car il ne fait aucun doute que l'ennemi de nos
âmes décochera quelques traits
enflammés. Il
utilisera des "incidents" ayant un rapport avec le
fardeau que nous avons déposé, tout
cela pour nous faire réagir et sortir de la
paix qui nous a été
donnée.
C'est donc par notre attitude et notre
fermeté dans la foi, que nous pourrons
renverser tous les raisonnements, tous
nos raisonnements en obligeant nos pensées
à rester captives à
l'obéissance de Christ.
Une obéissance qui consistera, à ce
moment-là, à laisser notre fardeau
entre ses mains en croyant qu'il fera concourir
TOUTES choses pour notre bien (Romains 8: 28),
selon ses plans et non ceux de notre
imagination.
Nous
renversons les raisonnements et toute hauteur qui
s'élève contre la connaissance de
Dieu, et nous amenons toute pensée
captive à l'obéissance de
Christ. 2 Corinthiens 10: 5 (v. L. S)
Un texte que nous ferions bien de mettre en
pratique chaque fois que nous allons raisonner au
lieu de rester dans la foi !
À quoi nous servirait-il de crier à
Dieu pour être délivrés si nous
ne voulons pas suivre SES instructions pour garder
la délivrance ?
Que le
Dieu de l'espérance vous (nous) remplisse de toute
joie et de toute paix dans la foi, pour que vous
abondiez (nous
abondions) en espérance, par la
puissance du Saint-Esprit ! Romains 15: 13 (v. L. S)
L'espérance n'est-elle pas le premier signe
de la délivrance ?
L'espérance, lorsqu'elle est ancrée
dans le coeur, n'apporte-t-elle pas une paix qui
dépasse notre intelligence lorsque l'on
prend en considération que l'état de
ce coeur ne dépend plus des
circonstances ?
Ne vous
inquiétez de rien ; mais en toute chose
faites connaître vos besoins à Dieu
par des prières et des supplications, avec
des actions de grâces.
Et la paix de Dieu, qui surpasse toute
intelligence, gardera vos coeurs et vos
pensées en Jésus-Christ. Philippiens 4: 6-7