Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

l'Abécédaire pour une vie bénie

(40) (Çadé)

(2e partie) Ne te lasse pas de mettre ton espérance en Dieu.

"Quand tout est sombre et noir sur mon chemin,
Lorsque Seigneur, je ne vois plus ta main.
Oui j'ai besoin de Jésus..."

C'est par les paroles de ce chant chrétien que je désire introduire le message de cette semaine qui va nous amener à poursuivre notre réflexion sur la lettre "Çadé" du Psaume 119.

Comme tout à chacun, le chrétien n'est pas exempté de moments difficiles, de ces moments où ceux qui passent par une sombre vallée ont l'impression d'être seuls et abandonnés de tous, y compris de Dieu.

Alors que Jésus est la lumière du monde, alors que celui qui le suit ne marche pas dans les ténèbres (
Jean 8: 12), il arrive cependant des périodes si sombres qu'il y a des moments où l'on se surprend à hésiter à faire un pas de foi ne sachant pas où ce dernier va nous conduire. Pire encore, il y a des moments où on ne sait plus très bien où l'on se trouve, ne voyant plus rien, n'entendant plus rien, ne recevant plus de réponse à des prières pourtant sincères.

Dieu nous aurait-il lâché la main ?
Aurions-nous péché si gravement qu'il aurait dû détourner sa face de nous comme cela est déjà arrivé à plusieurs reprises pour le peuple d'Israël ?

Je les ai traités selon leurs souillures et leurs transgressions, Et je leur ai caché ma face. Ézéchiel 39: 24 (v. L. S)

Si l'Ancien Testament relève cette possibilité envers
ceux qui ont délibérément choisi de se détourner de l'Éternel, il n'en n'est rien pour celui qui lui appartient et qui s'est "simplement" égaré dans un chemin qui mènerait à la perdition:

... Je (l'Éternel) chercherai celle (la brebis) qui était perdue, je ramènerai celle qui était égarée, je panserai celle qui est blessée, et je fortifierai celle qui est malade... Ézéchiel 34: 16 (v. L. S)

Le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. Luc 19: 10 (v. L. S)

Connaissant le coeur de Dieu, nous pouvons donc avoir la certitude que les temps difficiles par lesquels nous pouvons passer, ne sont pas le signe que Dieu nous a abandonnés et livrés au bon vouloir du prince des ténèbres.
Rien ne prouve non plus que nous nous sommes égarés ! (Quoi que cela puisse arriver, nous n'envisagerons pas cette possibilité aujourd'hui.)

Même lorsque la nuit est la plus noire possible, le soleil brille toujours avec la même intensité quoique nos yeux de chair ne puissent le voir.
La rotation de la terre nous permet de passer tour à tour de la lumière vers les ténèbres sans pour autant que le soleil ait quitté sa place. De plus, la nuit laisse souvent deviner l'existence continuelle du soleil par le simple fait que la lune réfléchit sa lumière.

Ainsi, "
lorsque tout est sombre et noir sur mon chemin, lorsque Seigneur, je ne vois plus ta main", de nombreux signes manifestent toujours la présence de Dieu, même si je ne suis plus éclairé.
Des signes qui sont d'autant plus forts que la
Parole de Dieu a été prise au sérieux et qu'elle est TOUJOURS prise au sérieux en dépit des circonstances :

Ta parole est entièrement éprouvée...

... disait le Psalmiste au verset 140 ! C'est grâce à cette conviction, appuyée autant sur les témoignages du passé que sur les expériences du présent, que l'auteur de ce psaume a pu rester enraciné dans les promesses de Dieu, indépendamment de la tourmente dans laquelle il se trouvait.
Quoique ce ne soit pas la première fois qu'il fasse remarquer à Dieu qu'il est en proie à l'adversité, il n'a pas sombré dans le désespoir. Il va même nous montrer que, dans cette adversité, non seulement
il reste attaché aux commandements de Dieu, mais de plus il reste zélé à un point tel qu'il en "use" sa vie (v. 139a) !

L'épreuve n'affecte pas sa foi et sa confiance en Dieu ! Et la mienne l'affecte-t-elle ?
Mon épreuve change-t-elle ma façon de croire?

Mon zèle me consume...

Pour mieux saisir sa pensée, nous pourrions dire que le zèle qu'il a pour le Seigneur "mange sa vie", que son ardeur à servir l'Éternel ne lui laisse point de repos durant lequel il penserait à autre chose.
Son zèle pour l'Éternel "mange" tout son temps ! Son zèle pour l'Éternel occupe toute sa vie, toutes ses pensées ! Quoi qu'il fasse, quoiqu'il se passe autour de lui ou en lui, TOUT EST POUR DIEU, pour SA gloire !

Cette attitude me fait penser à celle de notre bien-aimé Sauveur et Seigneur dont le Psaume 69 relève, avant l'heure, un des points indiscutables de son ministère, un point qu'avaient noté ses disciples : "
Le zèle de ta maison me dévore" ( Psaume 69: 9 ; Jean 2: 17).

Le Fils de Dieu pouvait-il défendre quelque chose d'autre que les intérêts de son Père..., de notre Père céleste ? Enfant, déjà il faisait remarquer qu'il devait s'occuper de ses affaires (celles de son Père.
Luc 2: 49).

Ainsi, en tout temps ses pensées étaient tournées vers l'Éternel ! "
Le zèle de ta maison me dévore", attitude qui nous est aussi demandée aujourd'hui : "Que tout ce qui est en moi bénisse son saint nom !" (Psaume 103: 1) ; "Faites tout pour la gloire de Dieu" (1 Corinthiens 10: 31) ; Veillez donc et priez en tout temps (Luc 21: 36).

Est-ce que j'use ma vie pour Dieu ?
Est-ce que je dépense mon énergie pour le Royaume de Dieu ?
Est-ce que je soupire pour aimer ceux qui me persécutent ou qui se moquent de ma foi au point qu'ensuite je crie à Dieu pour qu'il les sauve ?

Cette dernière question pourrait-elle concerner notre Psalmiste (
v. 139b) ?

Mon zèle me consume,
Parce que mes adversaires oublient tes paroles.

Ce zèle qui le consume me fait penser à quelqu'un qui, selon l'expression populaire "brûle la chandelle par les deux bouts", c'est-à-dire qui la dépense avec trop d'intensité et souvent pour des choses qui n'en valent pas la peine.

Si je puis imaginer que notre Psalmiste "brûle la chandelle par les deux bouts", par contre il ne le fait pas d'une façon insensée comme ceux et celles qui s'enivrent du monde, qui passent leur temps à.... "s'éclater" !
Son zèle, à lui, le fait redoubler d'efforts
pour rester un témoin. Son zèle le pousse à toujours défendre la cause de Dieu et à "lutter" pour faire reconnaître que la Parole de Dieu demeure la vérité.

Quoiqu'il n'y ait aucun texte précis qui le souligne, nous pourrions croire
qu'il "brûle" aussi sa vie pour intercéder en faveur de ceux qui sont ses ennemis et qui le maltraitent continuellement.
Nous avions déjà parlé d'une escalade de la persécution dans le message N° 18, et depuis la situation s'est encore aggravée :
Railleries, moqueries (
v. 23), pièges (v. 61), faussetés ou mensonges (v. 69a), opprimé sans cause (v. 78), persécutions (v. 84), menaces de mort (v. 95, 109, 110), etc....

Et s'il n'intercédait pas encore en leur faveur, nous pouvons être certains que
ses actes parlaient pour lui et qu'ils étaient une façon de "prêcher" la bonne nouvelle par l'exemple.

En tout temps, il prendra le contre-pied de toutes leurs intentions ou actions mauvaises. Les versets suivants vont nous montrer qu'il avait déjà l'Esprit de Christ en lui, qu'il savait supporter l'injustice comme le Seigneur Jésus a su le faire d'une façon parfaite :

(En parlant de Jésus)
-
Car le zèle de ta maison me dévore, Et les outrages de ceux qui t'insultent tombent sur moi." (Psaume 69: 9)

(En parlant du Psalmiste)
-
Des orgueilleux me chargent de railleries ; Je ne m'écarte point de ta loi. (v.51)
-
Les pièges des méchants m'environnent ; Je n'oublie point ta loi. (v.61)
-
Des orgueilleux imaginent contre moi des faussetés ; Moi, je garde de tout mon coeur tes ordonnances. (v. 69)
-
Ils ont failli me terrasser et m'anéantir ; Et moi, je n'abandonne point tes ordonnances. (v.87)
-
Des méchants me tendent des pièges, Et je ne m'égare pas loin de tes ordonnances. (v.110)

S'il est vrai que nous ne voyons pas qu'il cherche à faire du bien à ses ennemis comme l'enseignait Jésus à ses disciples (
Matthieu 5: 44) et comme l'apôtre Paul le rappelait dans son épître aux Romains : "Bénissez ceux qui vous persécutent, bénissez et ne maudissez pas" (Romains 12: 14), nous relevons néanmoins chez lui un attachement particulier à la Parole de Dieu !

Or, s'il est autant attaché aux commandements du Seigneur, s'il les médite régulièrement, il ne peut ignorer qu'il est tenu de faire un minimum de bien à ceux qui le persécutent !

Le livre de l'Exode (qu'il connaissait) laisse déjà entrevoir que les graves différents que les hommes peuvent avoir entre eux ne doivent pas les empêcher de veiller à ce que
le bien matériel de leurs ennemis leur soit rendu lorsqu'ils l'ont trouvé. Chacun étant personnellement tenu de le leur rapporter ! (Exode 23. 4)
(Ton ennemi vient de perdre quelque chose ? Baisse-toi, et va la lui rapporter !)

Plus encore..., dans des occasions particulières
l'Israélite devait donner un coup de main à son ennemi : "Si tu vois l'âne de ton ennemi succombant sous sa charge, et que tu hésites à le décharger, tu l'aideras à le décharger." (Exode 23: 5)
(Ton ennemi a de la difficulté à porter une lourde charge ? Va proposer tes services)

Le temps passant, nous verrons que le bien qui doit être fait envers ceux qui nous sont hostiles, ira plus loin encore, puisque, dans les Proverbes, il est question de
s'intéresser à la personne même et non pas seulement à ce qui lui appartient : "Si ton ennemi a faim, donne-lui du pain à manger ; S'il a soif, donne-lui de l'eau à boire" (Proverbes 25: 21).

Une pensée qui sera encore amplifiée par le Seigneur Jésus lorsqu'il mettra l'accent sur le fait que l'on doit chercher à faire le bien
et aussi à prier en faveur de ceux qui nous persécutent comme lui-même a su le faire !

En voyant l'escalade de ce que l'amour de Dieu peut faire dans un coeur, il va de soi que, désormais, notre désir d'être délivrés de ceux qui nous oppressent nous interdit de prier pour qu'ils disparaissent de la Terre des vivants.

La meilleure façon d'être délivrés de ceux qui nous font du mal consistera donc à intercéder en leur faveur afin que la lumière de Dieu les éclaire pour qu'ils se convertissent et deviennent ainsi des frères dans la foi qui auront à coeur de nous faire bien.

Il est vrai que, dans cette lettre "Çadé", la justice de Dieu est bien mise en évidence, et qu'il est sous-entendu que les méchants recevront la part qui leur est due. Mais, étant sous la grâce, pensons bien que
la justice de Dieu est d'abord tombée sur le Fils de Dieu, que c'est LUI qui a subi la juste condamnation de nos fautes et celles de nos adversaires afin que chacun, eux comme nous, soit pardonné.

Pensons que cette justice, implacable en raison de la sainteté de Dieu, ne tombera sur les individus eux-mêmes que s'ils ne veulent pas reconnaître en Jésus l'auteur de leur salut !

Intercédons-nous pour ceux et celles qui nous ont opprimés, qui nous oppriment d'une façon ou d'une autre,
ou prions-nous simplement pour être délivrés de leurs griffes ?

"Lorsque tout est sombre et noir sur mon chemin, lorsque Seigneur je ne vois plus ta main" ne serait-ce pas parce que, dans l'épreuve, j'ai omis de demander la bénédiction sur ceux qui me persécutent et que j'ai plutôt eu la nostalgie du "oeil pour oeil et dent pour dent" ?
Ce qui signifierait alors:
La loi pour les autres et la grâce pour moi ?

Dieu notre Sauveur... veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité. Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme, qui s'est donné lui-même en rançon pour tous. 1 Timothée 2: 3-6 (v. L. S)

Il est clair que certains de nos persécuteurs, au coeur dur comme de la pierre, continueront à nous malmener en dépit de nos prières. Ils pourraient même agir longtemps sans que le Seigneur n'intervienne en notre faveur... d'une façon apparente.
À nous de rester fermes dans la foi afin que notre détermination démontre que, quoi qu'il en soit,
nous avons pris le parti de Dieu et que nous ne ferons pas de compromis avec SA parole, ni avec SES commandements.

Comprenons aussi que nous pouvons être responsables de la longueur du temps où Dieu nous laisse "mariner" dans notre épreuve, simplement parce que nous n'avons pas la bonne attitude.
Le chemin étroit qui conduit à la Vie éternelle a
des passages obligés qu'il est impossible d'éviter puisqu'il n'y a qu'un seul chemin.

Alors..., ou tu avances par la foi, ou tu perds du temps à te faire une montagne d'un obstacle que Dieu voudrait t'aider à franchir !
De toute façon tu as un passage obligé par lequel tu dois passer pour pouvoir arriver au but qui a été fixé par le Seigneur.

Un barrage sur la route, une difficulté ou une épreuve n'est pas le terminus !
Le terminus c'est la couronne pour les vainqueurs qui n'ont pas abandonné la marche, qui n'ont pas déposer les armes, qui ont gardé les yeux fixés sur le but à atteindre et qui ont su compter sur la grâce de Dieu pour aller de l'avant coûte que coûte !

Le terminus de notre marche chrétienne se trouve
de l'autre coté de ce monde, de l'autre côté de la frontière de la mort. Tant que nous serons des pèlerins sur cette Terre nous devrons avancer, avancer et toujours avancer en dépit des tempêtes et de l'adversité.

Lorsque tout est sombre et noir sur notre chemin, lorsque Seigneur, nous ne voyons plus ta main...., restons malgré tout confiants, car il a toujours permis que ses enfants passent par des tests :

... c'est l'Éternel, votre Dieu, qui vous met à l'épreuve pour savoir si vous aimez l'Éternel, votre Dieu, de tout votre coeur et de toute votre âme. Deutéronome 13: 3 (v. L. S) :
L'épreuve de la foi !
Cette épreuve, qui peut parfois assombrir notre ciel et nous faire croire que nous sommes abandonnés de Dieu, fait partie des soins attentifs de notre Dieu à l'égard de son enfant. Il désire que celui qui a été racheté ait l'occasion de mettre en pratique sa foi afin de prouver qu'il s'appuie bien sur la Parole de son Seigneur EN TOUT TEMPS (
v. 143)

La détresse et l'angoisse m'atteignent :
Tes commandements font mes délices.

Détresse et angoisse !
Des mots forts pour qualifier nos maux ! Des mots forts pour exprimer une situation désespérée dont l'issue ne fait aucun doute aux yeux des observateurs humains ! Une issue fatale que l'ennemi de nos âmes saura présenter avec force de détails !
N'est-il pas triste que parfois nous puissions avoir plus confiance dans les pensées que nous suggère le prince des ténèbres ou quelques-uns de ses sbires, plutôt qu'en la Parole de Dieu ?

Détresse et angoisse !
Ne te lasse surtout pas de mettre ton espérance en Dieu !
Détresse et angoisse ? Tes commandements font mes délices !

Nous l'avons vu il y a un instant, il est toujours possible de prendre le contre-pied de toute maltraitance à notre égard en ayant un comportement qui nous renvoie à la Parole de Dieu.
Pour en arriver à ce stade, il est impératif d'en revenir au thème principal de ce psaume, ce chant qui ne cesse de faire l'éloge de la Parole de Dieu, de ses commandements, de ses préceptes et autres synonymes, tous donnés pour que l'homme puisse vivre heureux !

Il est évident que, pour en faire un tel éloge il faut l'avoir déjà expérimenté, l'avoir déjà mis en pratique ! Il faut aussi avoir connu Dieu dans son amour, sa compassion. Il faut aussi garder
la certitude qu'il n'abandonnera JAMAIS ceux qu'il a sauvés de la condamnation, des flammes éternelles.

Détresses et angoisses ont été le lot de notre Psalmiste, néanmoins il n'a jamais renié un seul commandement, au contraire il a toujours demandé à en connaître davantage. C'est par sa détermination, sa fidélité au Seigneur des seigneurs qu'il a pu appréhender toutes les difficultés et rester ferme dans la foi.

Si cette lettre "Çadé" a mis en vis-à-vis
la justice de Dieu et l'injustice des hommes, si elle démontre que la persécution n'est pas un obstacle à la foi, alors..., encourageons-nous les uns les autres et ne nous lassons pas de mettre notre espérance en Dieu tout comme le faisait aussi Jérémie !

Quand je pense à ma détresse et à ma misère... Quand mon âme s'en souvient, Elle est abattue au dedans de moi.

Voici ce que JE VEUX repasser en mon coeur, Ce qui me donnera de l'espérance.
Les bontés de l'Éternel ne sont pas épuisées, Ses compassions ne sont pas à leur terme ;
Elles se renouvellent chaque matin. Oh ! que ta fidélité est grande !
L'Éternel est mon partage, dit mon âme ; C'est pourquoi je veux espérer en lui.
L'Éternel a de la bonté pour qui espère en lui, Pour l'âme qui le cherche.
Il est bon d'attendre en silence Le secours de l'Éternel.
Lamentations de Jérémie 3. 19-26 (v. L. S)

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"Quand tout est sombre et noir sur mon chemin,
Lorsque Seigneur, je ne vois plus ta main.
Oui j'ai besoin de Jésus..."


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Vous aurez des tribulations dans le monde ;
mais prenez courage,
j'ai
(Jésus) vaincu le monde.
Jean 16: 33 (v. L. S)


© J-M Ravé 26 janvier 2008 -
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