Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

l'Abécédaire pour une vie bénie

(32) (Samek)

(5e partie) Du grand frisson au respect filial

L'exercice corporel est utile à peu de chose, mais la piété est utile à toutes choses, ayant les promesses de la vie présente, et de celle qui est à venir. 1 Timothée 4: 8 (v. D. M)

Nous vivons une époque où l'accent est particulièrement mis sur le sport. En son nom, des grands de ce monde essaient de créer une fraternité qui soit à même de démontrer que les hommes peuvent s'entendre entre eux et ainsi construire la paix ici-bas.
Malheureusement, malgré la bonne volonté de bien des dirigeants, force est de constater que les stades sont souvent l'occasion de "conflits" où les règles du sport sont parfois bafouées par les professionnels et les champions, le désir de la victoire étant plus fort que tout.

En dehors des sports d'équipe où il y a un adversaire à vaincre pour remporter la coupe, les honneurs et... des espèces sonnantes et trébuchantes que Mammon sait mettre en valeur, il y a aussi ceux qui pratiquent des sports dit "extrêmes".
Là, le grand frisson est assuré au point que parfois les "trompe la mort" se retrouvent dans ses bras (ceux de la mort) pour avoir sous-estimé le danger et présumé de leurs forces, ou plus exactement n'avoir point eu la sagesse qu'il convenait d'avoir.
L'exercice corporel étant donc utile à peu de chose, surtout en face de l'éternité, rangeons-nous à l'avis de l'apôtre Paul qui nous invite à pratiquer la piété. Elle sera utile autant pour nous-mêmes que pour notre entourage et nous permettra d'avoir des émotions bien plus fortes que les sportifs.

Ainsi, pour connaître le "grand frisson", pour connaître des émotions fortes, point n'est besoin de pratiquer de sport extrême !
Il suffit de se mettre sous la lumière de la Parole de Dieu pour "connaître", non pas une poussée d'adrénaline qui va augmenter notre rythme cardiaque, mais un "grand frisson" comme l'a connu l'auteur du
psaume 119 au verset 120. Un "grand frisson" qui l'a conforté dans l'idée de suivre les enseignements de celui qui tient nos vies dans sa main.

Ma chair frissonne de l'effroi que tu m'inspires...

Dès que nous prenons conscience de la majesté de Dieu, dès que nous commençons à avoir une idée de sa sainteté, de sa justice, dès que nous réfléchissons aux jugements passés et à ceux à venir, comment n'aurions-nous pas une certaine crainte de celui qui nous a tant aimés ? Comment ne "tremblerions-nous pas" à l'idée de le courroucer ?

Qui prend garde à la force de ta colère, Et à ton courroux, selon la crainte qui t'est due ? Psaume 90: 11 (v. L. S)

Je (Jésus) vous montrerai qui vous devez craindre. Craignez celui qui, après avoir tué, a le pouvoir de jeter dans la géhenne ; oui, je vous le dis, c'est lui que vous devez craindre. Luc 12: 5 (v. L. S)

Ainsi l'amour de Dieu, ô combien réel, ne saurait laisser en arrière-plan la "redoutabilité" de Dieu (
Néhémie 1: 5 ; Psaume 47: 2 ; 76: 7) ; "C'est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant" (Hébreux 10: 31) !
Terrible, car la sanction est
sans appel pour les rebelles : "une attente terrible du jugement et l'ardeur d'un feu qui dévorera les rebelles" (Hébreux 10: 27).

Au fait..., ne serais-je pas un rebelle sans m'en douter ?
Un rebelle n'est pas uniquement celui qui refuse le salut en Jésus-Christ et qui ne veut rien entendre aux choses de Dieu. Un rebelle n'est pas seulement quelqu'un qui combat la foi chrétienne !
Un rebelle pourrait aussi être un enfant de Dieu
qui ne veut pas se soumettre, qui n'accepte pas la discipline..., celle du Seigneur, celle de sa Parole !
Suis-je un "gentil rebelle" qui chante des cantiques, qui dit aimer le Seigneur, mais qui n'accepte pas tout ce qu'il dit et qui, de ce fait, résiste au Saint-Esprit ?
Un "gentil rebelle" qui a oublié que l'obéissance vaut mieux que tous les sacrifices (
1 Samuel 15: 22) ?

Mon obéissance est-elle connue de tous (Romains 16: 19) ?
Il faudrait en tout cas qu'elle soit connue de Dieu, faute de quoi l'entrée dans le Royaume de Dieu risque d'être compromise.
Que contient, aujourd'hui le livre qui relate mes actions ? De la rébellion ou de l'obéissance ?
Une chose est sûre, le Seigneur attend de moi que je me comporte d'une manière qui glorifie son Nom. Il attend aussi que j'entretienne mon âme et que j'aie de la reconnaissance pour le salut qu'il m'a offert gratuitement. Une reconnaissance continuelle qui me permettra de lui rendre un culte qui lui soit agréable, avec la crainte que le disciple doit avoir à l'égard de son Sauveur.

C'est pourquoi, recevant un royaume inébranlable,
montrons notre reconnaissance en rendant à Dieu un culte qui lui soit agréable, avec piété et avec crainte, car notre Dieu est aussi un feu dévorant. Hébreux 12: 28-29

Des hommes, bien plus éclairés que nous, ont tremblés devant la présence du Seigneur
alors qu'ils étaient invités à s'approcher de lui pour recevoir des instructions de sa part.
Moïse était "épouvanté et tout tremblant" suite au spectacle qui était sous ses yeux (
Hébreux 12: 21) !
Et l'auteur de l'épître de nous avertir que
nous n'échapperons pas si nous nous détournons de celui qui parle du haut des cieux, si nous n'obéissons pas à SA parole. Dieu serait injuste s'il avait deux poids, deux mesures et se contredirait lui-même (Lévitique 19: 36).

... si ceux-là n'ont pas échappé qui refusèrent d'entendre celui qui publiait les oracles sur la terre, combien moins échapperons-nous, si nous nous détournons de celui qui parle du haut des cieux..." Hébreux 12: 25 (v. L. S)

Ainsi nous devons comprendre, même en ne lisant que le Nouveau Testament, qu'il doit y avoir dans le coeur des enfants de Dieu, une certaine crainte qui devrait les pousser à ne pas sous-estimer la Parole qui nous a été donnée par Celui qui est assis dans la gloire et par son Fils qui s'est fait homme pour nous offrir le salut !

Un saut dans l'Apocalypse nous montre encore Jean, le disciple bien-aimé qui fut convié à jeter un regard sur la fin des temps; nous le voyons tomber "comme mort" au pied du Fils de Dieu glorifié. Écroulé à ses pieds tant la majesté de son Sauveur était impressionnante et redoutable : "
Quand je le vis, je tombai à ses pieds comme mort. Il posa sur moi sa main droite en disant : Ne crains point !" Apocalypse 1: 17

Si un homme tel que Jean, qui autrefois s'abandonnait sur la poitrine du fils de Marie (
Jean 13: 23),
a pu trembler en présence du Fils de Dieu dans le Ciel,
comment pourrions-nous délibérément agir sans nous soucier de la Parole de celui qui nous jugera ?

N'avons-nous pas envie d'entendre à notre tour :
"Ne crains point" et d'être qualifiés de "bons et fidèles serviteurs" ?

Faut-il rappeler que la "crainte de l'Éternel est le commencement de la sagesse", le COMMENCEMENT ! Et que ce "commencement" se signale d'abord par le fait de ne pas négliger la Parole de Dieu et de ne pas s'en écarter !

C'est peut-être lassant d'entendre toujours la même chose, mais si Dieu s'est donné la peine de dire et de redire et de "re-redire" les mêmes exhortations, c'est parce que LUI sait que la désobéissance conduit à la perdition et qu'il ne veut pas nous voir périr alors qu'il a tout fait pour que nous soyons sauvés de la condamnation !

Agir à l'opposé de sa volonté démontrerait qu'il n'y a ni crainte de l'Éternel, ni sagesse, ni aucune intelligence spirituelle !

Acquiers la sagesse, acquiers l'intelligence ; N'oublie pas les paroles de ma bouche, et ne t'en détourne pas. Proverbes 4: 5 (v. L. S)

Dieu pourrait-il être plus clair ? "N'oublie pas..., ne te détourne pas..." !

Maintenant, si la crainte que l'on doit avoir de Dieu est parfaitement justifiée en raison de sa personnalité, cette crainte-là, loin de nous faire frissonner, devrait nous pousser à
aimer encore plus l'auteur de notre salut, à apprécier encore davantage SA parole, ses instructions !

L'amour consiste à marcher dans l'obéissance ! "
l'amour de Dieu consiste à garder ses commandements" (1 Jean 5: 3) ; "l'amour consiste à marcher selon ses commandements" (2 Jean 1: 6). (Il n'y donc pas d'amour dans la désobéissance, pas plus qu'il n'y a de crainte.)

N
'est-il pas Admirable, n'est-il pas Merveilleux, ce Dieu puissant qui a choisi de nous aimer quoique nous étions haïssables ? Et quelle expression d'amour!

Un tel amour ne fait-il pas peur ?
Peur, dans le sens où cet amour démesuré est tellement impressionnant qu'il est difficile de comprendre que Dieu ait été obligé de donner de sa Personne pour que nous soyons sauvés !

Peur, parce que je me rends compte que s'il a fallu payer un tel prix pour racheter un être aussi misérable que moi, c'est que l'éternité sans Dieu doit être si horrible, si cauchemardesque, si terrifiante qu'il était impossible qu'un Dieu trois fois saint n'entreprenne pas tout pour présenter son amour aux hommes dépravés à cause du péché.

Mais cette peur, cette crainte ne devrait pas nous faire frissonner d'effroi comme elle a fait frissonner l'auteur du Psaume 119 !

Dieu n'est pas un tortionnaire, un tyran qui veut nous faire marcher à la baguette !
Même si nous avons péché, c'est encore son amour et non sa colère, qui se manifestera à notre égard.
Son premier geste sera de nous tendre la main afin que nous ayons la liberté de faire la paix avec LUI en confessant notre faute et en abandonnant ce qui nous a poussés dans cette faute, ce péché.

L'apôtre Jean, dans une de ses épîtres, nous apprend que la crainte (consécutive à la peur de la punition) n'a pas sa place dans le coeur de l'homme racheté et que, si elle y était encore présente, ce serait un signe que notre amour pour Dieu n'est pas encore ce qu'il devrait être.
En effet, si nous aimons Dieu de tout notre coeur, de toute notre âme, de toute notre force (
Deutéronome 6:5), l'amour nous poussera toujours à chercher à faire ce qui lui est agréable sans avoir peur d'avoir manqué à nos obligations.

Il n'y a pas de crainte dans l'amour, mais l'amour parfait bannit la crainte ; car la crainte implique châtiment, et celui qui craint n'est pas parfait dans l'amour. 1 Jean 4: 18 (v. Bible annotée)

Si donc nous n'avons pas à craindre le châtiment correspondant à nos péchés puisque nous savons comment agir en cas de... dérapage, notre crainte, puisqu'il doit y en avoir une, doit donc être différente de celle qui génère l'angoisse ou la peur.

Honorez tout le monde ; aimez les frères ; craignez Dieu ; honorez le roi. 1 Pierre 2: 17 (v. L. S)

Et si vous invoquez comme Père celui qui juge selon l'oeuvre de chacun, sans acception de personnes,
conduisez-vous avec crainte pendant le temps de votre pèlerinage... 1 Pierre 1:17 (v. L. S)

... purifions-nous de toute souillure de la chair et de l'esprit,
en achevant notre sanctification dans la crainte de Dieu. 2 Corinthiens 7:1 (v. L. S)

Ces quelques versets mettent bien en évidence que
nous ne pouvons pas agir avec désinvolture, nous qui sommes rachetés à un grand prix. "C'est par la grâce que vous êtes sauvés" (Éphésiens 2: 8).

Conscient de cette grâce, vais-je agir en conséquence et conformer ma vie aux désirs de celui qui me l'a accordée ?
- Oui, parce que je suis conscient que je ne méritais rien.
- Oui, parce que je dois démontrer que
cette grâce a de la valeur à mes yeux et que si je désire que d'autres en bénéficient, je dois montrer l'exemple en respectant celui qui me l'a accordée.

Connaissant donc la crainte du Seigneur, nous cherchons à convaincre les hommes... 2 Corinthiens 5: 11 (v. L. S)

Pour convaincre les autres de venir à Jésus-Christ, je dois donc connaître cette crainte, c'est crainte RESPECTUEUSE qui me poussera à agir afin que d'autres soient aussi au bénéfice de l'oeuvre de la Croix.
Comment pourrais-je les convaincre s'ils se rendent compte que je n'obéis pas à ce que la Parole de Dieu demande, si je ne respecte pas la volonté de mon Père céleste, si ma façon de me comporter démontre une liberté excessive à l'égard des enseignements de l'Écriture ?

Comment des païens pourraient-ils vénérer le Dieu que je déshonorerais en faisant ma volonté plus que la sienne ?

Afin qu'il n'y ait pas de malentendu, l'apôtre Paul nous invite à montrer notre reconnaissance par un comportement
extérieur et intérieur qui, tous deux, démontreront que nous avons un véritable intérêt pour le Royaume de Dieu et que rien ni personne ne pourra nous détourner du but à atteindre.

... montrons notre reconnaissance en rendant à Dieu un culte qui lui soit agréable, avec piété et avec crainte. Hébreux 12: 28 (v. L. S)

Comment est-ce que je rends un culte à Dieu, un hommage continuel à mon Seigneur ? Comment est-ce que je lui prouve mon attachement ?

Noé fut un des premiers à manifester une crainte respectueuse à l'égard de l'Éternel dès qu'il eut compris la portée des Paroles de Dieu.
Ce n'est point la peur qui le fit agir, mais
le respect et la foi dans la parole reçue. Par son action il devint un témoin pour sa génération et pour toutes celles qui allaient suivre :

C'est par la foi que Noé, divinement averti des choses qu'on ne voyait pas encore, et saisi d'une crainte respectueuse, construisit une arche pour sauver sa famille ; c'est par elle qu'il condamna le monde, et devint héritier de la justice qui s'obtient par la foi. Hébreux 11: 7 (v. L. S)
Ma foi en Dieu est-elle suffisante pour qu'à mon tour je sois saisi de cette même crainte respectueuse ?

Ma foi croit-elle que
Dieu est capable de tenir parole et de manifester sa colère comme il l'a fait au temps de Noé?

Une crainte respectueuse n'envahit-elle pas mon coeur à la pensée des terribles jugements qui vont fondre sur les rebelles ? Ne me pousse-t-elle pas à réfléchir aux répercussions que des actes (répétés) de désobéissance pourraient avoir concernant mon éternité ?

La crainte respectueuse qui nous est demandée d'avoir, ne vient pas tourmenter l'âme, elle ne vient pas semer le doute dans les esprits. Bien au contraire !
Cette crainte sera salutaire dans le sens où
elle va nous guider dans les sentiers de la justice et de la droiture. Elle le fera sans contrainte puisque c'est l'amour qui nous portera à nous éloigner du mal pour que nous ne déshonorions point notre Père céleste.

Ayant toujours le désir d'être agréables au Seigneur, nous chercherons à mieux connaître les Saintes Écritures afin d'y découvrir des éléments nécessaires pour notre sanctification. De cette façon, nous pourrons nous conduire "avec crainte" sans que notre "chair frissonne d'effroi".

Mais ma chair "frissonne quand même d'effroi" en pensant à c
eux et celles qui s'obstinent à agir avec désinvolture à l'égard de l'Écriture, avec légèreté à l'égard des enseignements du Fils de Dieu.
Elle frissonne en songeant à leur avenir éternel, raison pour laquelle il nous faut
TOUT entreprendre pour les arracher du feu !

Ce n'est pas moi qui le dit, c'est la Parole de Dieu qui parle de feu à l'encontre de quelques-uns qui étaient des bien-aimés faisant partie du corps de Christ :

... maintenez-vous dans l'amour de Dieu, en attendant la miséricorde de notre Seigneur Jésus-Christ pour la vie éternelle.

-
Reprenez les uns, ceux qui contestent ;

-
Sauvez-en d'autres en les arrachant du feu ; et pour d'autres encore,

-
Ayez une pitié mêlée de crainte, haïssant jusqu'à la tunique souillée par la chair... Jude 1: 21-23 (v. L. S)

Reprendre, sauver tant qu'il est possible de le faire, et s'écarter de ceux qui ont délibérément choisi de s'éloigner du corps de Christ pour vivre dans une liberté qui les a rendus esclaves du prince des ténèbres...!

Oui, je frisonne d'effroi en pensant aux "irrécupérables" selon Dieu, à ceux qui se sont endurcis, ceux qui ne veulent rien savoir, je frissonne car la Parole de Dieu est là pour nous prévenir du sort qui attende les rebelles, voire les... "gentils rebelles".

Je frisonne pour les autres, mais, pour moi,
je veux vivre en ayant une crainte respectueuse de mon Sauveur et Seigneur.
Sans doute devra-t-il encore souvent me corriger, mais je sais qu'il le fera par amour et non dans la colère.

La piété est utile à toutes choses, lisions-nous dans 1 Timothée au début de ce message, exerçons-nous donc à cette discipline bien plus utile que les exercices corporels, car en pratiquant la piété nous serons portés à nous discipliner davantage et à utiliser toujours la Parole de Dieu pour éclairer notre vie.

Exerce-toi à la piété ; car l'exercice corporel est utile à peu de chose, tandis que la piété est utile à tout, ayant la promesse de la vie présente et de celle qui est à venir. 1 Timothée 4: 7-8) (v. L. S)

... sa divine puissance
nous a donné TOUT ce qui contribue à la vie et à la piété... 2 Pierre 1: 3 (v. L. S)

***

Sache que, dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles. Car les hommes seront égoïstes, amis de l'argent, fanfarons, hautains, blasphémateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, irréligieux, insensibles, déloyaux, calomniateurs, intempérants, cruels, ennemis des gens de bien, traîtres, emportés, enflés d'orgueil, aimant le plaisir plus que Dieu, ayant l'apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force. Éloigne-toi de ces hommes-là. 2 Timothée 3: 1-5 (v. L. S)

© J-M Ravé 24 novembre 2007 -
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