Ou dites
que
l'arbre est bon et que son fruit est bon,
ou
dites que l'arbre est mauvais et que son
fruit est mauvais ; car on connaît
l'arbre par le fruit. Matthieu 12. 33 (v. L. S)
(C'est
l'un ou l'autre, pas l'un et l'autre !)
À la lecture de ce verset, nous voyons que
le Seigneur Jésus ne mâche pas ses
mots ! Une sainte indignation l'anime au point
de traiter les pharisiens qui l'entouraient de
"race de vipères" (v. 34).
Qu'avaient-ils fait pour mériter cette
qualification ?
Ils avaient simplement pensé !
Pensé que les oeuvres du Seigneur
s'accomplissaient au nom de Béelzébul
(v. 27) et
qu'en conséquence ils n'avaient aucune
raison de suivre les enseignements de
Jésus.
Il y avait donc de quoi s'indigner et nous devrions
approuver notre Sauveur d'une telle attitude.
Nous devrions...! Mais avant de nous rallier
à l'opinion du Fils de Dieu, avant
d'approuver son jugement, réfléchissons à
notre conduite et voyons s'il n'aurait pas raison
de nous faire de vertes
remontrances, d'en
faire à quelques-uns lorsqu'il voit de
quelle façon ils agissent à
l'égard de sa Parole, de ses enseignements
qui sont tout bonnement rejetés,
méprisés, tout cela parce qu'eux
aussi pensent que leurs idées prévalent
sur celles du Seigneur.
Aujourd'hui il pourrait bien dire à la
chrétienté des derniers temps,
à l'église laodicéenne en
particulier :
"Ou dite que ma Parole (La Bible) est bonne et que
son fruit est bon, ou dites qu'elle est mauvaise".
(C'est
l'un ou l'autre, pas l'un et
l'autre !)
L'apôtre Jacques (3: 12)
nous rappelle qu'un bon arbre ne peut produire en
même temps deux sortes de fruit. Donc,
lorsque la Parole de Dieu est conforme à la
semence originelle et qu'elle n'a pas subi des
altérations suite à toutes sortes de
manipulations, il n'y a aucune raison de chercher
si un "fruit" de cet arbre est mauvais. Je peux
donc avoir une confiance absolue dans ce qui est
écrit et me sentir libre de mettre en
pratique ce que Dieu me demande.
Ainsi une question devient
évidente :
Comment est-ce que je
reçois la Parole de Dieu ?
- Comme un bon fruit
que je m'empresse d'assimiler ?
- Comme un fruit dont je dois ôter certaines
parties qui "gâteraient" ma vie si je les
dévorais ? (C'est ce que certains font
lorsqu'ils s'obstinent à ne pas mettre en
pratique ce qu'ils connaissent pour des raisons qui
leur appartiennent, mais qui ne sont pas
d'inspiration divine !)
"J'ai
recueilli tes paroles, et je les ai
dévorées"
pouvait dire le prophète
Jérémie (15:16).
L'auteur du Psaume 119, quant à lui, ne
ménage pas ses sentiments pour mettre en
évidence que la Parole de Dieu est,
à ses yeux et
pour sa vie "le pain
quotidien" dont il ne pourrait se passer.
"Donne-moi
l'intelligence" ne
cessera-t-il de demander à
l'Éternel !
Une demande qu'il fera dans cette nouvelle lettre
(Yod) que nous découvrons aujourd'hui en
commençant par le verset 73 (v. L.
S):
Au travers de cette demande,
le Psalmiste va nous donner l'occasion de tester
notre niveau d'intelligence. Il va le faire, non
pas en nous proposant une suite de questions
(quizz) dont le nombre de bonnes réponses
indiquerait que nous avons appris et retenu de
nombreux textes bibliques, mais plutôt
en nous confrontant
avec la réalité de notre vie face
à ce qu'enseigne la Parole de Dieu.
Nous pouvons
prétendre avoir appris les
commandements ! La question n'est pas
là, mais plutôt :
Qu'est-ce qui prouve
que j'ai appris et
retenu les enseignements de la Parole de
Dieu ?
La plupart d'entre nous peuvent dire qu'ils ont
appris à aller en vélo et sont
capables de le prouver en enfourchant une
bicyclette, c'est-à-dire en mettant en pratique ce qu'ils ont
appris concernant ce
mode de déplacement.
Comment va-t-on voir que j'ai appris, que j'ai
retenu quelque chose des enseignements contenus
dans la Bible ?
En faisant le tri ? En observant ceux qui me
plaisent ?
Non ! En les
pratiquant !
Si
vous suivez mes lois, si vous gardez mes
commandements et les mettez en
pratique... Lévitique 26: 3 (v. L. S)
... si vous observez mes commandements et
les
mettez en pratique, alors, quand vous seriez
exilés à l'extrémité du
ciel, de là je vous rassemblerai...
Néhémie 1:
9 (v.
L. S)
Mettez
en pratique la parole, et ne vous bornez pas à
l'écouter, en vous trompant vous-mêmes
par de faux raisonnements. Jacques 1: 22 (v. L. S)
(... Mettez en exécution la parole, et ne
l'écoutez pas seulement... v. D.
M)
En effet, que me sert-il d'apprendre par coeur (et
sans le coeur) des textes qui ne me seront d'aucune
utilité vu que je ne m'emploierai pas
à les mettre en pratique ?
Certes, ils auront quand même une
utilité, mais une utilité qui ne sera
pas à notre avantage si nous les avons
négligés. En effet, ils pourront
être employés par le Fils de Dieu
lorsque nous passerons devant le Tribunal de
Christ.
Ce sera alors ces
textes connus qui nous condamneront. Ils mettront en avant notre
désobéissance
caractérisée pour le simple fait
d'avoir méprisé des portions de la
Parole de Dieu en estimant qu'elles
n'étaient pas importantes ou en croyant,
à tort, que Jésus comprendra que l'on
ait préféré en faire selon
notre tête plutôt que selon SA
volonté.
Ou dites que la Parole de Dieu est bonne et qu'elle
doit être mise en pratique ou dite qu'elle
n'est pas bonne ! (C'est l'un ou l'autre, pas l'un et
l'autre !)
En aucun cas elle ne ressemble à un plat de
lentille qu'il faut trier afin d'en extirper les
éléments qui pourraient nous
nuire !
POURQUOI ?
Le Psalmiste va nous
répondre lui-même en nous invitant
à revenir à ce qu'il disait au
début du Psaume 119 et au verset 4 ; Il n'a pas changé de
position depuis sa... "conversion" !
Tu as
prescrit tes ordonnances, POUR QU'ON LES OBSERVE
AVEC SOIN.
Sans oublier les paroles de notre Sauveur donnant
ses dernières
instructions à
ses disciples dans l'Évangile de
Matthieu :
...
enseignez-leur à observer
TOUT ce que je vous ai prescrit.
Matthieu 28: 20
Il n'y a pas de
dérogation ! Ni dans l'enseignement, ni
dans les personnes à enseigner, ni dans la
mise en pratique !
Il est clair qu'en ces temps de la fin, ceux qui
veulent prêcher ainsi seront mal vus !
Qu'importe ! Il vaut mieux être
méprisé des hommes, de ses
frères et soeurs dans la foi, que de tomber
sous le jugement de Dieu qui a averti ceux qui
prêchent la Parole de Dieu :
ils auront des comptes
à rendre et ils seront jugés plus
sévèrement (Jacques 3: 1).
Que
voulons-nous ? Que
voulez-vous ?
Être enseignés par une foule de
"docteurs" qui prêcheront selon vos
désirs, sans rien faire pour vous conduire
plus en avant dans l'Écriture,
annonçant des choses agréables qui
n'apporteront aucun changement dans votre vie, mais
qui vous conforteront dans vos illusions ?
(2 Timothée 4: 3)
Si déjà nous pouvons avoir de tels
désirs, la Bible nous avertit que nous avons
abandonné la foi et que nous nous sommes
attachés ou en passe d'être
attachés à des esprits
séducteurs ! Esprits qui vont nous
conduire en dehors du chemin qui mène
à la vie éternelle.
Que
voulons-nous ? Que
voulez-vous ?
Être enseignés, encouragés
à marcher dans le chemin étroit,
même si vous avez de la peine à
marcher, même si parfois vous avez besoin
d'une épaule amie sur laquelle vous pourrez
vous appuyer, même si l'adversaire de vos
âmes vous assaille pour vous
décourager ?
Si oui, alors l'Écriture vous appelle
"bienheureux" et son auteur sera toujours à
vos côtés afin que vous alliez de
progrès en progrès, sachant que
sans la sanctification
personne ne verra le Seigneur (Hébreux 12: 14) !
Qu'en aucun cas nous ayons un coeur double, un
coeur pour chaque occasion de la vie ! Un
coeur pour l'Église et un coeur pour le
monde, faute de quoi la honte sera notre lot au
lieu de l'honneur promis aux enfants
obéissants.
Personnellement, je veux absolument prendre
à mon compte la pensée profonde du
Psalmiste qui, au Psaume 119 et au verset
80
déclare :
Avoir un coeur
sincère c'est avoir un coeur qui ne se
partage plus !
"Donne-moi
l'intelligence, Seigneur, pour que je le comprenne
et que je le vive de mieux en mieux afin que
personne ne doute de mon engagement avec toi.
Ne me laisse pas de repos jusqu'à ce que ma
décision soit formelle et que mes actes
prouvent que Christ est ma vie, que Christ et ta
Parole sont ce qu'il y a de plus précieux
pour moi ! Que jour après jour, avec
l'aide de ton Esprit, je fasse de plus en plus mes
délices de TA Parole... renouvelle mon
intelligence afin que je sache de mieux en mieux
discerner ce qui te déplaît dans ma
vie, renouvelle-la pour que je n'aie plus envie de
te partager avec le monde !"
Le Seigneur n'attend-il pas que nous prenions une
ferme décision ?
N'attend-il pas que nous renouvelions notre
engagement et que nous prenions la ferme
décision qu'un jour Josué a prise
devant le peuple et devant
l'Éternel :
"Moi et
ma maison nous servirons
l'Éternel !"
(Josué 24: 15)
Ce n'était pas des paroles en l'air, ni
même une reconsécration,
c'était le
rappel d'une décision qu'il avait manifestée au
travers d'actes après la sortie
d'Égypte, une décision qui au travers
des années n'avait pas faibli !
Jusqu'à quand clocherez-vous
des deux côtés ? Si
l'Éternel est Dieu, allez après
lui ; si c'est Baal... 1 Rois 18: 21 (v. L. S)
Ou dites
que l'arbre est bon et que son fruit est bon, ou
dites que l'arbre est mauvais et que son fruit est
mauvais... Matthieu 12: 33 (v. L. S)
J'ai été
négligent, sans aucun doute !
Comme quelques-uns, j'ai, pendant un temps,
préféré jouir des choses du
monde plutôt que de la communion fraternelle.
(J'en subis aujourd'hui encore les
conséquences quoique mon péché
ait été pardonné et que le
Seigneur m'ait appelé à son
service.)
Tu as été négligent
(e) ?
Tu as préféré les plaisirs du
monde et tu es interpellé (e) par ta
conscience ?
Rien ne t'oblige à rester dans cette voie de
garage ! Au contraire !
Chacun peut encore réclamer l'intelligence
pour garder la Parole de Dieu et les forces
nécessaires pour l'observer de tout son
coeur !
Jésus est vivant et il peut délivrer
les captifs qui se sont enchaînés
eux-mêmes par leurs propres
convoitises !
Demande impérative qui
ne laisse aucun doute quant à la
détermination de celui qui prie le
Seigneur !
Donne-moi ! Seul l'auteur du Psaume 119 a
formulé une demande aussi "autoritaire" tant
il avait faim et soif de Dieu, tant il avait
à coeur de se lier encore davantage à
son Seigneur.
N'oublions pas que cet homme vivait une
période difficile en proie à
l'adversité et qu'il était
maltraité par un entourage qui n'avait pas
la crainte de Dieu.
Loin d'être une supplication, sa demande
formelle et répétitive
démontre un impérieux besoin. Un
besoin que nous devrions tous connaître, car
nous sommes loin d'être arrivés
à la stature parfaite de notre divin
modèle.
-
Donne-moi l'intelligence, pour que je garde ta
loi Et que je l'observe de tout mon coeur !
(v. 34)
-
Donne-moi l'intelligence, pour que j'apprenne
tes commandements ! (v. 73)
-
Donne-moi l'intelligence, pour que je
connaisse tes préceptes ! (v. 125)
-
Donne-moi l'intelligence, pour que je
vive ! (v. 144)
-
Donne-moi l'intelligence, selon ta
promesse ! (v. 169)
Lorsque je pense à mes "donne-moi", je me
sens confus car je suppose que mes prières
ont trop souvent concerné mon
bien-être terrestre au détriment de
celui de mon âme.
Me connaissant, je crains bien que les
inquiétudes, conséquentes à ma
vieille nature, seront encore un frein pour mon
développement spirituel, raison pour
laquelle j'insiste et je fais mienne la
prière du Psalmiste :
"Donne-moi l'intelligence, pour que
j'apprenne tes commandements, pour que je garde ta
loi et que je l'observe de tout mon coeur !"
(v. 73
& 34)
J'ai donc besoin que mon intelligence soit
renouvelée pour mieux discerner la
volonté de Dieu pour ma vie. J'ai besoin de
la même intelligence que l'auteur du Psaume
119 réclamait haut et fort, ceci afin que je
ne me conforme pas au siècle présent
(Romains 12: 2), que je ne me conforme pas à
l'esprit de l'Église Laodicéenne qui
met en arrière plan les enseignements divins
au profit de sa satisfaction personnelle.
"Celle qui vit dans les
plaisirs est morte, quoique vivante"
(1 Timothée 5: 6).
Un texte qui, s'il s'adresse aux veuves, peut fort
bien nous concerner puisque des reproches sont faits à
toute personne qui préfère le plaisir
plus que Dieu,
une caractéristique des temps de la
fin ! (2 Timothée 3: 2-5)
Toutes ces répétitions que nous
rencontrons dans le Psaume 119 sont écrites
pour notre instruction. Loin d'être des
redites inutiles, elles nous montrent que seules la
persévérance et la foi en Dieu
permettent de tenir debout dans l'adversité.
Cette foi et cette persévérance
doivent être les nôtres car les temps
sont autant difficiles, si ce n'est plus,
qu'à l'époque de notre Psalmiste.
Ce n'est pas parce que nous vivons dans le temps de
la grâce qu'il nous est permis de
négliger les recommandations qui nous ont
été données
particulièrement dans le Nouveau
Testament.
Ne nous cachons pas derrière la réalité de l'amour de
Dieu, d'un Dieu qui
demande l'obéissance à SA
Parole car sa
sainteté ne supporte pas la
désobéissance tandis que sa justice se manifestera, tôt
ou tard, selon ce
qu'il a dit.
Que me sert-il de lire
la Bible, d'apprendre les commandements de Dieu et
d'être attentif à la voix du
diable ?
N'est-ce pas lui qui me pousse à jouir des
bienfaits de la vie en prétendant qu'on ne
vit qu'une fois ?
N'est-ce pas lui qui fait tout son possible pour
éloigner les enfants de Dieu du corps de
Christ ?
Pourquoi devrais-je prêter attention à
sa parole et refuser d'écouter celle du
Seigneur qui m'appelle comme un berger appelle la
brebis qui n'est pas à sa place ?
Qui est le mieux placé pour me
conseiller?
La porte d'entrée de cette lettre du Psaume
119 (Yod) s'est ouverte sur une
vérité incontestable :
"Tes
mains m'ont créé, elles m'ont
formé"
(v. 73). En
raison de cette vérité, le Psalmiste
s'est tourné vers son Créateur pour
lui demander l'intelligence afin d'apprendre les
commandements de celui qui lui avait donné
la vie. Vers qui d'autre pouvait-il aller?
Conscient de l'importance des enseignements divins,
il fermera la porte de lettre "Yod" en concluant
qu'il désire un coeur sincère afin de
ne pas avoir à rougir devant son Dieu.
Entre ses deux portes, il y a des réflexions
qui n'auraient aucune raison d'être s'il
n'avait pas eu la ferme intention de marcher dans
la voie de l'Éternel, des réflexions
dont nous parlerons la semaine prochaine.
En attendant, il serait bon de répondre
franchement à
la question du Seigneur Jésus qui, de
Sauveur, voudrait bien être aussi notre
Seigneur (celui qui a autorité sur notre
vie) :
Ou
dites que l'arbre est bon et que son fruit
est bon, ou dites que l'arbre est mauvais
et que son fruit est mauvais ; car on
connaît l'arbre par le fruit. Matthieu 12. 33 (v. L. S)
(C'est
l'un ou l'autre, pas l'un et
l'autre !)
Ou la transcription pour la
chrétienté des derniers temps, celle
qui navigue entre deux eaux :
"Ou dite que ma Parole (La Bible) est bonne et que
son fruit est bon, ou dites qu'elle est mauvaise".
(C'est
l'un ou l'autre, pas l'un et l'autre !)
Et
si nous la trouvons bonne, agissons en
conséquence !
L'observation des commandements de Dieu n'est-elle
pas tout... ?
Si nous optons pour
le bien-fondé de la Parole de Dieu nous
serons d'accord avec 1 Corinthiens 7: 19 qui déclare ouvertement que:
"l'observation des commandements de
Dieu est tout."
Si donc nous le croyons et que notre coeur est
"sincèrement vrai", alors nous ne manquerons
pas de faire nôtres les deux textes de base
d'aujourd'hui :
Ajoutons encore
d'indispensables répétitions qui me
serviront à maintenir le cap dans la bonne
direction :
Si tu
veux entrer dans la vie (éternelle), observe les commandements.
Matthieu 19:17 (v. L. S)
Si
vous m'aimez, gardez mes commandements.
Jean 14: 15
Si
nous gardons ses commandements,
par là nous savons que nous l'avons
connu. 1 Jean 2: 3 (v. L. S)
...
l'amour de Dieu consiste à garder ses
commandements. 1 Jean 5: 3 (v. L. S)
© J-M
Ravé 25 août 2007 -
CP 474 -
2300 Chaux-de-Fonds - Suisse