Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

l'Abécédaire pour une vie bénie

(17) (Teth)

La gloire éternelle marche derrière l'humilité

Le Dieu de toute grâce, qui vous a appelés en Jésus-Christ à sa gloire éternelle, après que vous aurez souffert un peu de temps, vous perfectionnera lui-même, vous affermira, vous fortifiera, vous rendra inébranlables. 1 Pierre 5: 10 (v. L. S)

Nous savons que Dieu n'est pas un Dieu de désordre (
1 Corinthiens 14:33), mais l'ordre de Dieu, il faut bien l'avouer, n'est pas celui que l'on préfère, surtout lorsqu'il nous fait passer par le chemin obligatoire de l'affliction, de la tristesse (conséquentes à notre foi et non à nos désobéissances).

C'est là ce qui fait votre joie, quoique maintenant, puisqu'il le faut, vous soyez attristés pour un peu de temps par diverses épreuves... 1 Pierre 1:6 (v. L. S)

Une pensée bien difficile à comprendre sans l'aide du Saint-Esprit qui veut nous démontrer qu'il devrait y avoir une certaine joie à être attristé à cause de l'épreuve de notre foi. Une joie intérieure, une joie spirituelle en opposition avec la tristesse de la chair qui se lamente parce qu'elle ne supporte pas le fouet de l'humiliation.
Cette joie dans l'affliction fut exprimée par le Fils de Dieu dans une des béatitudes qui est à l'opposé de la logique humaine :

Vous serez bienheureux quand les hommes vous haïront, et vous retrancheront [de leur société], et vous diront des outrages, et rejetteront votre nom comme mauvais, à cause du Fils de l'homme. Luc 6: 22 (v. D. M)

Une pensée reprise aussi par Jacques (
1: 2) et par Paul (2 Corinthiens 12: 10 ; Romains 5: 3).
Ainsi donc, nous devons comprendre qu'il nous est
impossible de brûler les étapes en faisant tout pour passer à côté de l'épreuve de la foi. Il nous est impossible d'arriver en vainqueurs dans la gloire éternelle sans porter notre croix, une croix qui, à certains moments, peut paraître bien plus lourde que celle de nos frères et soeurs dans la foi.
Nous savons à quoi nous en tenir si nous reprenons les paroles du Seigneur Jésus, paroles claires qui mettent en garde ceux et celles qui voudraient la couronne sans la croix : "
celui qui ne prend pas sa croix, et ne me suit pas, n'est pas digne de moi. " (Matthieu 10: 38)

Notre détermination à suivre celui qui nous a sauvés de la condamnation éternelle ne pourra véritablement être démontrée qu'en persévérant dans la foi, en restant fermes dans l'adversité et en refusant toutes les propositions qui nous écarteraient du chemin qui conduit à la Vie éternelle.
Point besoin de persévérance lorsque qu'aucun vent contraire ne souffle, il suffit de se laisser aller tel le bouchon qui se laisse emporter par un courant d'eau !

La gloire ne peut donc pas revenir à celui qui, comme la majorité, se laisse mener par les circonstances : quelle gloire y a-t-il à suivre les moutons de Panurge dans le chemin qui conduit à la mort ?
Mais la gloire éternelle est pour celui qui, au nom de Jésus-Christ, aura tenu ferme dans la foi en gardant précieusement la Parole de Dieu (et en la mettant en pratique).

Vous, vous êtes ceux qui avez persévéré avec moi dans mes épreuves ; c'est pourquoi je dispose du royaume en votre faveur, comme mon Père en a disposé en ma faveur, afin que vous mangiez et buviez à ma table dans mon royaume... Luc 22: 28-30 (v. L. S)

Évidemment certains pourraient relever que Jésus était avec ses disciples et qu'en conséquence, sa simple présence devait être suffisante pour renouveler leurs forces. C'est oublier qu'aujourd'hui, il vit en nous - si nous lui avons donné notre vie - et que sa présence invisible a autant d'efficacité que s'il était présent en chair et en os !
Nous pourrions même oser dire que
nous sommes avantagés par rapport à ses disciples car, depuis sa mort sur la Croix, Christ a démontré qu'il a vaincu définitivement la puissance des ténèbres !
Avant, il marchait en vainqueur, résistant à l'adversaire comme n'importe quel homme devrait le faire ! Aujourd'hui assis à la droite de Dieu, nous savons qu'il a écrasé l'ennemi et SA victoire nous appartient si nous savons la faire valoir.
"
Nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés" nous rappelle l'auteur de l'épître aux Romains (8:37), plus que vainqueurs parce que... :

... tout ce qui est né de Dieu triomphe du monde ; et la victoire qui triomphe du monde, c'est notre foi. 1 Jean 5: 4 (v. L. S)

C'est donc encore et toujours la foi qui, tel le bâton du pèlerin, nous permet d'avancer en nous appuyant sur l'oeuvre de Christ, et cela, quelles que soient les "intempéries" rencontrées sur notre route.

C'est cette même foi qui a permis à l'auteur du psaume 119 de voir au-delà du temps présent.
C'est sa foi qui le poussa à vivre pour le siècle à venir, vivre pour la sécurité éternelle de son âme et non pour la satisfaction provisoire de la chair.
Cette détermination, cet engagement connu du Seigneur, fit qu'il devînt de plus en plus sensible aux commandements de Dieu et, par la même occasion, plus sensible aux manifestations de l'Éternel en sa faveur.

Il y a peu de temps encore (
v. 50), il avait su trouver de la consolation dans la Parole de Dieu en raison de l'espérance que Dieu lui avait donnée. Il avait saisi cette espérance, prenant Dieu au mot, aussi reçut-il comme acompte cette consolation dans sa misère.
Aujourd'hui, nous voyons, pour la première fois, le Psalmiste reconnaître que Dieu lui a fait du bien (
v. 65), nous constatons que sa foi n'a pas été vaine et qu'il peut en recueillir les premiers fruits :

Tu fais du bien à ton serviteur, O Éternel ! selon ta promesse.

La consolation fait déjà du bien en elle-même. Elle ôte le chagrin, la tristesse (sans pour autant changer les circonstances) et, lorsqu'elle est consécutive à la foi dans la Parole de Dieu, elle donne la paix en raison de la confiance qui est placée dans l'auteur des promesses qui ont été faites.
Les pensées n'étant plus perturbées par le flux et le reflux des vagues du murmure ou du découragement, la bénédiction de Dieu peut alors trouver un libre accès dans le coeur de celui qui se repose sur Lui. Ainsi la bonté de l'Éternel devient telle, que, même
étant toujours dans la fournaise de l'épreuve, l'enfant de Dieu est à même de ressentir que son Seigneur est à ses côtés, qu'il le soutient.

"
Je suis en paix, tu me fais du bien et pourtant rien a changé autour de moi ! Les oppresseurs sont les mêmes, toujours aussi menaçants, mais je suis tranquille car ta houlette et ton bâton me rassure (Psaume 23), ta Parole est entièrement éprouvée (Psaume 119: 140), elle est LA Vérité (Jean 17: 17)".

Son conseil est donc toujours le même :

C'est dans le calme et la confiance que sera votre force. Esaïe 30: 15 (v. L. S)

Une vérité qui n'est pas acceptée par tous puisque Dieu ajoute : Mais vous ne l'avez pas voulu !

Combien de fois la paix de Dieu n'a-t-elle pas pu franchir la porte de mon coeur parce que, sous la pression de mes propres pensées, de mes propres questions "Comment Dieu fera-t-il pour.... " j'obstruais le passage de cette paix promise à ceux et celles qui se confient en l'Éternel, même dans la détresse...., SURTOUT dans la détresse ?

Il nous faudrait certainement de nombreuses lignes pour relever tous les textes qui montrent que c'est SELON LA PROMESSE DE DIEU, selon SA Parole, que chacun est à même de bénéficier d'une paix qui dépasse notre intelligence. Une paix intérieure
qui s'installe en dépit des circonstances néfastes pour le bien-être du croyant qui devra encore vivre sous le feu de l'ennemi.

En revenant quelques versets en arrière, au
verset 61 du psaume 119, il nous est facile de constater que l'environnement du Psalmiste n'était pas propice pour vivre dans la tranquillité, bien au contraire ! "Les pièges des méchants m'environnent", dira-t-il tout en ajoutant : "je n'oublie point ta Parole".

Lorsque l'adversaire de nos âmes a envoyé contre nous des personnes manipulées par lui, lorsque ces dernières nous malmènent avec les moyens plus ou moins légaux qui sont à leur disposition, il va de soi que la réaction première pourrait être l'autodéfense plutôt que le "refuge" en l'Éternel !
Mais l'autodéfense produit des effets secondaires dont nous pourrions être les premières victimes ! Voilà pourquoi le Fils de Dieu nous invite à nous laisser conduire par le Saint-Esprit qui mettra dans notre bouche, au moment opportun, les paroles adéquates. (
Marc 13: 11)
Le Psalmiste l'avait déjà compris, lui qui réclama la sagesse - le secours de l'Éternel - afin de répondre à ceux qui l'outrageaient (
v. 42).

Ainsi notre homme se rappelle simplement de la Parole de Dieu. Il la médite, il réfléchit à son contenu et s'en empare.
Tout un processus qui aboutit à l'obtention de ce que Dieu promet !

- La parole de Dieu vient,
- L'homme est interpellé par elle,
- Il réfléchit à son contenu,
- Et enfin l'accepte en la mettant en pratique.

Ensuite,
c'est cette persévérance à rester en relation avec la Parole vivante de Dieu qui va permettre à cette dernière d'accomplir le miracle de faire du bien à l'âme lorsque tout le monde veut lui faire du mal.

Dieu n'ayant pas changé, il va de soi que si nous avons un programme semblable à l'auteur du Psaume 119, la Parole de Dieu faite chair (Jésus) ne manquera pas de se manifester en démontrant qu'il est encore avec nous, tous les jours, tout le jour, et cela jusqu'à la fin du monde.

"Voici, je défendrai ta cause, Je te vengerai !" disait l'Éternel à son peuple oppressé (Jérémie 51: 36) ! Parole faisant écho avec une autre de l'Ancien Testament qui fut reprise dans le Nouveau Testament afin que nous n'oubliions pas que la grâce de Dieu et son amour n'ont jamais supprimé sa sainteté et sa justice. La justice divine ne tarde que pour permettre aux coupables d'avoir la possibilité de revenir de leurs mauvaises voies (Ézéchiel 18: 23, 33:11) et non pour que nous agissions nous-mêmes.

Ne vous vengez point vous-mêmes, mes bien-aimés, mais laissez agir la colère de Dieu, car il est écrit : à moi [appartient] la vengeance ; je le rendrai, dit le Seigneur. Romains 12: 19 (v. D. M)

Déchargé aussi bien de l'oppression que de l'envie de faire justice, libéré en raison du bien que l'Éternel a fait à son serviteur, le Psalmiste désire recevoir davantage de celui qui est en train de le bénir ! Il veut recevoir des leçons de bon sens (
v. 66 a) !

Enseigne-moi le bon sens et l'intelligence !

Voilà une attitude tout à fait indiquée et recommandée selon les paroles de Salomon au début du 1er chapitre des Proverbes :

Proverbes de Salomon, fils de David, roi d'Israël, pour connaître la sagesse et l'instruction... Pour recevoir des leçons de bon sens, de justice, d'équité et de droiture... (v. L. S)

Cette idée fixe de recevoir l'instruction de l'Éternel ne le lâche pas ! Notre guide se répète !
À quatre reprises déjà, il avait demandé à être instruit des statuts de Dieu : versets
12, 26, 33, 64, il le redemandera au verset 68 et plus tard encore.
Ai-je la même persévérance, le même désir de progresser ou est-ce que je me contente d'une nourriture de bébé alors que je devrais réclamer celle qui est destinée à ceux et celles qui sont bien installés dans la foi ? (
Hébreux 5: 12)

Alors qu'il connaît déjà beaucoup de choses de la Parole de Dieu, l'auteur du Psaume 119 va prier le Seigneur pour recevoir l'intelligence et le bon sens sans lesquels il ne pourra pas jouir pleinement des enseignements divins.
N'avons-nous pas les mêmes besoins que lui
pour comprendre et mettre en pratique tout ce qui nous a été enseigné ?

Puissions-nous faire
la même demande en donnant le même argument que lui ! Un argument qui ne peut pas laisser Dieu indifférent, un argument qui va en quelque sorte le pousser à répondre à cette demande (v. 66 b) :

Enseigne-moi le bon sens et l'intelligence !
Car je crois à tes commandements.

Mieux que la version Segond qui vient d'être employée, j'en préfère d'autres qui ne prêtent pas à confusion avec le verbe croire qui, s'il était mal interprété, en rassurerait, à tort, quelques-uns.
Croire est loin d'être suffisant ! Jacques ne nous dit-il pas que les démons croient en l'existence d'un seul Dieu (
Jacques 2: 19) et que cette "croyance" ne sert à rien ?
Donc ne nous méprenons pas sur ce verbe "croire" qui, dans le monde d'aujourd'hui, est plutôt assimilé à l'incertitude qu'à l'affirmation !

Voyons le seul sens qui plaît à Dieu :
- Car j'ai foi à tes commandements. (v. D, Bible annotée)
- Car
j'ai ajouté foi à tes commandements. (v. D. M)

Et maintenant la version Sefarim, Bible du Rabbinat français :
-
Tu as traité avec bienveillance ton serviteur, ô Éternel, conformément à ta parole. Enseigne-moi ces choses précieuses : le jugement et la science, car j'ai foi en tes commandements. (v. 65-66)

Comment notre Dieu pourrait-il refuser de répondre à une telle demande lui qui veut que nous ayons foi en sa Parole ?

"Oui Seigneur, accorde-moi aussi le bon sens et l'intelligence afin de mieux mettre en pratique ta Parole, de mieux discerner ta volonté dans ma vie.
Comme le Psalmiste, j'ai foi en ce que tu as dit, même si je ne comprends pas tout, même si les apparences trompeuses semblent contredire ce que tu as dit.
Aide-moi à toujours dire comme dit TA parole, à avoir foi en elle, ce qui démontrera que j'ai déjà un peu de bon sens !
Je crois en TA Parole et je veux laisser ma confiance en ce que tu dis. N'ayant qu'une vie, j'ai l'ai "misée" sur tes promesses, accorde-moi plus de bon sens et plus d'intelligence afin que JAMAIS je ne retire mon engagement vis-à-vis de toi. "

Le bon sens et l'intelligence que le Psalmiste demandait, n'en n'avait-il pas déjà un peu pour comprendre ce que nous avons du mal à comprendre ? Pour comprendre que l'humilité précède la gloire (Proverbes 15: 33) ? Pour reconnaître que cette humiliation qu'il avait subie fut un bienfait pour lui (v. 67) ?

Avant d'avoir été humilié, je m'égarais ;
Maintenant j'observe ta parole.

Avant et maintenant ! Entre ces deux périodes sont intervenus des événements qui ont transformé favorablement l'auteur du Psaume 119.
"Avant.... je m'égarais ! Avant... j'étais perdu dans mes pensées, mais maintenant depuis que tu m'as fais passer par le creuset de l'épreuve, je reconsidère TA parole et je l'accepte comme ligne de conduite pour ma vie." Voilà ce qu'aurait pu dire le Psalmiste ! Voilà ce que plusieurs d'entre nous pourraient aussi dire en reconnaissant combien l'épreuve a été formatrice !

L'humiliation est destinée à "
Faire apparaître quelqu'un (dans tel ou tel de ses aspects) comme inférieur, méprisable, par des paroles ou des actes qui sont interprétés comme abaissant sa dignité. " (Dictionnaire Lexigolos)

L'humiliation est indispensable pour l'enfant de Dieu qui ne veut pas s'humilier volontairement!

Faut-il que ce soit Dieu qui nous humilie pour que nous marchions humblement devant sa face et devant les hommes ?
Faut-il que ce soit lui qui nous fasse plier parce que nous avons une trop haute opinion de nous-mêmes ? Ne nous demande-t-il pas de rester humbles en voyant les autres supérieurs à ce que nous prétendons être ?

Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire, mais que l'humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes. Philippiens 2: 3 (v. L. S)

Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu'il vous élève quand le temps sera venu... 1 Pierre 5: 6 (v. D)

Il y a des commandements que notre vieille nature orgueilleuse ne supporte pas. Néanmoins étant devenus de nouvelles créatures en Jésus-Christ, nous avons la possibilité d'avoir la victoire, Dieu ne nous demandant pas l'impossible.

L'humilité, c'est apprendre à mourir !
Combien il est difficile de mourir pour celui qui est attaché aux choses de ce monde, à sa petite personne !
La gloire du monde passera ! Notre gloire personnelle, l'orgueil de la vie provenant de nos attaches au monde passeront eux aussi le jour où nous franchirons les portes de l'éternité ! Plaise à Dieu qu'il nous humilie aujourd'hui si nous avons de la peine à incliner notre coeur devant sa majesté. Qu'il le fasse maintenant afin qu'il puisse nous élever au temps convenable !

Je (Jésus) vous le dis... quiconque s'élève sera abaissé, et celui qui s'abaisse sera élevé. Luc 18: 14 (v. L. S)

Ne nous égarons donc pas comme le Psalmiste s'était égaré! L'Éternel fut contraint de le faire passer par l'humiliation pour qu'il en vienne à observer la Parole de Dieu !

Un "bienfait" dont nous parlerons la semaine prochaine en développant la suite de la lettre "Teth" et en nous arrêtant sur la déclaration de notre guide (
v 71) :

"Il m'est bon d'être humilié !"


© J-M Ravé 11 août 2007 -
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