Le Dieu de
toute grâce, qui vous a
appelés en Jésus-Christ
à sa gloire
éternelle, après que vous aurez
souffert un peu de temps, vous perfectionnera
lui-même, vous affermira, vous fortifiera,
vous rendra inébranlables. 1 Pierre 5: 10 (v. L. S)
Nous savons que Dieu n'est pas un Dieu de
désordre (1 Corinthiens 14:33), mais l'ordre de Dieu, il faut bien
l'avouer, n'est pas celui que l'on
préfère, surtout lorsqu'il nous fait
passer par le chemin obligatoire de l'affliction,
de la tristesse (conséquentes à notre
foi et non à nos
désobéissances).
C'est
là ce qui fait votre joie, quoique maintenant,
puisqu'il le faut, vous soyez
attristés pour un peu de temps par diverses
épreuves... 1 Pierre 1:6 (v. L. S)
Une pensée bien difficile à
comprendre sans l'aide du Saint-Esprit qui veut
nous démontrer qu'il devrait y avoir une
certaine joie à être attristé
à cause de l'épreuve de notre foi.
Une joie intérieure, une joie spirituelle en
opposition avec la tristesse de la chair qui se
lamente parce qu'elle ne supporte pas le fouet de
l'humiliation.
Cette joie dans l'affliction fut exprimée
par le Fils de Dieu dans une des béatitudes
qui est à l'opposé de la logique
humaine :
Vous
serez bienheureux quand les hommes vous
haïront, et vous retrancheront [de leur
société], et vous diront des
outrages, et rejetteront votre nom comme mauvais,
à cause du Fils de l'homme. Luc 6: 22 (v. D. M)
Une pensée reprise aussi par Jacques
(1: 2) et
par Paul (2 Corinthiens 12: 10 ; Romains 5: 3).
Ainsi donc, nous devons comprendre qu'il nous est
impossible de
brûler les étapes en faisant tout pour
passer à côté de
l'épreuve de la foi. Il nous est impossible d'arriver en
vainqueurs dans la gloire éternelle sans
porter notre croix, une croix qui, à
certains moments, peut paraître bien plus
lourde que celle de nos frères et soeurs
dans la foi.
Nous savons à quoi nous en tenir si nous
reprenons les paroles du Seigneur Jésus,
paroles claires qui mettent en garde ceux et celles
qui voudraient la couronne sans la croix :
"celui
qui ne prend pas sa croix, et ne me suit pas,
n'est
pas digne de moi. "
(Matthieu 10: 38)
Notre détermination à suivre celui
qui nous a sauvés de la condamnation
éternelle ne pourra véritablement
être démontrée qu'en
persévérant dans la foi, en restant
fermes dans l'adversité et en refusant
toutes les propositions qui nous
écarteraient du chemin qui conduit à
la Vie éternelle.
Point besoin de persévérance lorsque
qu'aucun vent contraire ne souffle, il suffit de se
laisser aller tel le bouchon qui se laisse emporter
par un courant d'eau !
La gloire ne peut donc pas revenir à celui
qui, comme la majorité, se laisse mener par
les circonstances : quelle gloire y a-t-il
à suivre les moutons de Panurge dans le
chemin qui conduit à la mort ?
Mais la gloire éternelle est pour celui qui,
au nom de Jésus-Christ, aura tenu ferme dans
la foi en gardant précieusement la Parole de
Dieu (et en la mettant en pratique).
Vous,
vous
êtes ceux qui avez
persévéré avec moi dans mes
épreuves ; c'est pourquoi je dispose du
royaume en votre faveur, comme mon
Père en a disposé en ma faveur, afin
que vous mangiez et buviez à ma table
dans
mon royaume... Luc 22: 28-30 (v. L. S)
Évidemment certains pourraient relever que
Jésus était avec ses disciples et
qu'en conséquence, sa simple présence
devait être suffisante pour renouveler leurs
forces. C'est oublier qu'aujourd'hui, il vit en
nous - si nous lui avons donné notre vie -
et que sa présence invisible a autant
d'efficacité que s'il était
présent en chair et en os !
Nous pourrions même oser dire que
nous sommes
avantagés par rapport à ses
disciples car, depuis
sa mort sur la Croix, Christ a
démontré qu'il a vaincu
définitivement la puissance des
ténèbres !
Avant, il marchait en vainqueur, résistant
à l'adversaire comme n'importe quel homme
devrait le faire ! Aujourd'hui assis à
la droite de Dieu, nous savons qu'il a
écrasé l'ennemi et SA victoire nous
appartient si nous savons la faire valoir.
"Nous
sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a
aimés" nous
rappelle l'auteur de l'épître aux
Romains (8:37),
plus que vainqueurs parce que... :
... tout
ce qui est né de Dieu triomphe du
monde ; et la victoire qui triomphe
du monde, c'est notre foi. 1 Jean 5: 4 (v. L. S)
C'est donc encore et toujours la foi qui, tel le
bâton du pèlerin, nous permet
d'avancer en nous appuyant sur l'oeuvre de Christ,
et cela, quelles que soient les
"intempéries" rencontrées sur notre
route.
C'est cette même
foi qui a permis à l'auteur du psaume 119 de
voir au-delà du temps
présent.
C'est sa foi qui le poussa à vivre pour le
siècle à venir, vivre pour la
sécurité éternelle de son
âme et non pour la satisfaction provisoire de
la chair.
Cette détermination, cet engagement connu du
Seigneur, fit qu'il devînt de plus en plus
sensible aux commandements de Dieu et, par la
même occasion, plus sensible aux
manifestations de l'Éternel en sa
faveur.
Il y a peu de temps encore (v. 50), il
avait su trouver de la consolation dans la Parole
de Dieu en raison de l'espérance que
Dieu lui avait
donnée. Il
avait saisi cette espérance, prenant Dieu au
mot, aussi reçut-il comme acompte cette
consolation dans sa misère.
Aujourd'hui, nous voyons, pour la première
fois, le Psalmiste reconnaître que Dieu lui a
fait du bien (v. 65),
nous constatons que sa foi n'a pas
été vaine et qu'il peut en recueillir
les premiers fruits :
La consolation fait
déjà du bien en elle-même. Elle
ôte le chagrin, la tristesse (sans pour
autant changer les circonstances) et,
lorsqu'elle est
consécutive à la foi dans la Parole
de Dieu, elle
donne la paix en
raison de la confiance qui est placée dans
l'auteur des promesses qui ont été
faites.
Les pensées n'étant plus
perturbées par le flux et le reflux des
vagues du murmure ou du découragement, la
bénédiction de Dieu peut alors
trouver un libre accès dans le coeur de
celui qui se repose sur Lui. Ainsi la bonté
de l'Éternel devient telle, que, même
étant toujours
dans la fournaise de
l'épreuve,
l'enfant de Dieu est à même de
ressentir que son Seigneur est à ses
côtés, qu'il le soutient.
"Je suis en paix, tu
me fais du bien et pourtant rien a changé
autour de moi ! Les oppresseurs sont les
mêmes, toujours aussi menaçants, mais
je suis tranquille car ta houlette et ton
bâton me rassure (Psaume 23), ta Parole est entièrement
éprouvée (Psaume 119: 140), elle est LA Vérité
(Jean 17: 17)".
Son conseil est donc
toujours le même :
C'est
dans le calme et la confiance que sera votre force.
Esaïe 30: 15 (v. L. S)
Une vérité
qui n'est pas acceptée par tous puisque Dieu
ajoute : Mais vous ne l'avez pas
voulu !
Combien de fois la paix de Dieu n'a-t-elle pas pu
franchir la porte de mon coeur parce que, sous la
pression de mes propres pensées, de mes
propres questions "Comment Dieu fera-t-il pour....
" j'obstruais le passage de cette paix promise
à ceux et celles qui se confient en
l'Éternel, même dans la
détresse...., SURTOUT dans la
détresse ?
Il nous faudrait certainement de nombreuses lignes
pour relever tous les textes qui montrent que c'est
SELON LA PROMESSE DE DIEU, selon SA Parole, que
chacun est à même de
bénéficier d'une paix qui
dépasse notre intelligence. Une paix
intérieure qui
s'installe en dépit des circonstances
néfastes pour
le bien-être du croyant qui devra encore
vivre sous le feu de l'ennemi.
En revenant quelques versets en arrière, au
verset 61
du psaume 119, il nous est facile de constater que
l'environnement du Psalmiste n'était pas
propice pour vivre dans la tranquillité,
bien au contraire ! "Les pièges des
méchants m'environnent", dira-t-il tout en ajoutant :
"je
n'oublie point ta Parole".
Lorsque l'adversaire de nos âmes a
envoyé contre nous des personnes
manipulées par lui, lorsque ces
dernières nous malmènent avec les
moyens plus ou moins légaux qui sont
à leur disposition, il va de soi que la
réaction première pourrait être
l'autodéfense plutôt que le "refuge"
en l'Éternel !
Mais l'autodéfense produit des effets
secondaires dont nous pourrions être les
premières victimes ! Voilà
pourquoi le Fils de Dieu nous invite à nous
laisser conduire par le Saint-Esprit qui mettra
dans notre bouche, au moment opportun, les paroles
adéquates. (Marc 13: 11)
Le Psalmiste l'avait déjà compris,
lui qui réclama la sagesse - le secours de
l'Éternel - afin de répondre à
ceux qui l'outrageaient (v. 42).
Ainsi notre homme se rappelle simplement de la
Parole de Dieu. Il la médite, il
réfléchit à son contenu et
s'en empare.
Tout un processus qui aboutit à l'obtention
de ce que Dieu promet !
- La parole de Dieu vient,
- L'homme est interpellé par elle,
- Il réfléchit à son
contenu,
- Et enfin l'accepte en la mettant en pratique.
Ensuite, c'est cette
persévérance à rester en
relation avec la Parole vivante de
Dieu qui va permettre
à cette dernière d'accomplir le
miracle de faire du bien à l'âme
lorsque tout le monde veut lui faire du mal.
Dieu n'ayant pas changé, il va de soi que si
nous avons un programme semblable à l'auteur
du Psaume 119, la Parole de Dieu faite chair
(Jésus) ne manquera pas de se manifester en
démontrant qu'il est encore avec nous, tous
les jours, tout le jour, et cela jusqu'à la
fin du monde.
"Voici,
je défendrai ta cause, Je te
vengerai !" disait
l'Éternel à son peuple
oppressé (Jérémie 51:
36) ! Parole
faisant écho avec une autre de l'Ancien
Testament qui fut reprise dans le Nouveau Testament
afin que nous n'oubliions pas que la grâce de Dieu et son amour
n'ont jamais supprimé sa sainteté et
sa justice. La
justice divine ne tarde que pour permettre aux
coupables d'avoir la possibilité de revenir
de leurs mauvaises voies (Ézéchiel 18:
23, 33:11) et
non pour que nous agissions nous-mêmes.
Ne
vous vengez point vous-mêmes, mes
bien-aimés, mais laissez agir la
colère de Dieu, car il est
écrit : à moi [appartient] la
vengeance ; je le rendrai, dit le
Seigneur. Romains 12: 19 (v. D. M)
Déchargé aussi bien de l'oppression
que de l'envie de faire justice,
libéré en raison du bien que
l'Éternel a fait à son serviteur, le
Psalmiste désire recevoir davantage de celui
qui est en train de le bénir ! Il veut
recevoir des leçons de bon sens
(v. 66 a) !
Voilà une attitude
tout à fait indiquée et
recommandée selon les paroles de Salomon au
début du 1er chapitre des
Proverbes :
Proverbes
de Salomon, fils de David, roi d'Israël, pour
connaître la sagesse et l'instruction...
Pour
recevoir des leçons de bon
sens,
de justice, d'équité et de
droiture... (v. L. S)
Cette idée fixe de recevoir l'instruction de
l'Éternel ne le lâche pas ! Notre
guide se répète !
À quatre reprises déjà, il
avait demandé à être instruit
des statuts de Dieu : versets 12,
26,
33,
64, il le
redemandera au verset 68 et plus
tard encore.
Ai-je la même persévérance, le
même désir de progresser ou est-ce que
je me contente d'une nourriture de
bébé alors que je devrais
réclamer celle qui est destinée
à ceux et celles qui sont bien
installés dans la foi ? (Hébreux 5: 12)
Alors qu'il connaît déjà
beaucoup de choses de la Parole de Dieu, l'auteur
du Psaume 119 va prier le Seigneur pour recevoir
l'intelligence et le bon sens sans lesquels il ne
pourra pas jouir pleinement des enseignements
divins.
N'avons-nous pas les mêmes besoins que lui
pour comprendre et
mettre en pratique tout ce qui nous a
été enseigné ?
Puissions-nous faire la même demande en donnant le même argument que lui ! Un argument qui ne
peut pas laisser Dieu indifférent, un
argument qui va en quelque sorte le pousser
à répondre à cette demande
(v. 66 b) :
Mieux que la version Segond
qui vient d'être employée, j'en
préfère d'autres qui ne prêtent
pas à confusion avec le verbe croire qui,
s'il était mal interprété, en
rassurerait, à tort, quelques-uns.
Croire est loin d'être suffisant !
Jacques ne nous dit-il pas que les démons
croient en l'existence d'un seul Dieu (Jacques 2: 19) et que cette "croyance" ne sert à
rien ?
Donc ne nous méprenons pas sur ce verbe
"croire" qui, dans le monde d'aujourd'hui, est
plutôt assimilé à l'incertitude
qu'à l'affirmation !
Voyons le seul sens qui plaît à
Dieu :
- Car
j'ai foi à tes commandements. (v. D, Bible
annotée)
- Car
j'ai ajouté foi à tes commandements.
(v. D. M)
Et maintenant la version Sefarim, Bible du Rabbinat
français :
- Tu as
traité avec bienveillance ton serviteur,
ô Éternel, conformément
à ta parole. Enseigne-moi ces
choses précieuses : le jugement et
la science, car j'ai foi en tes
commandements. (v. 65-66)
Comment notre Dieu pourrait-il refuser de
répondre à une telle demande lui qui
veut que nous ayons foi en sa Parole ?
"Oui Seigneur,
accorde-moi aussi le bon sens et l'intelligence
afin de mieux mettre en pratique ta Parole, de
mieux discerner ta volonté dans ma vie.
Comme le Psalmiste, j'ai foi en ce que tu as dit,
même si je ne comprends pas tout, même
si les apparences trompeuses semblent contredire ce
que tu as dit.
Aide-moi à toujours dire comme dit TA
parole, à avoir foi en elle, ce qui
démontrera que j'ai déjà un
peu de bon sens !
Je crois en TA Parole et je veux laisser ma
confiance en ce que tu dis. N'ayant qu'une vie,
j'ai l'ai "misée" sur tes promesses,
accorde-moi plus de bon sens et plus d'intelligence
afin que JAMAIS je ne retire mon engagement
vis-à-vis de toi. "
Le bon sens et
l'intelligence que le Psalmiste demandait,
n'en n'avait-il pas déjà un peu pour
comprendre ce que nous avons du mal à
comprendre ? Pour comprendre que
l'humilité précède la gloire
(Proverbes 15: 33) ? Pour reconnaître que
cette humiliation qu'il avait subie fut un bienfait
pour lui (v. 67) ?
Avant et maintenant !
Entre ces deux périodes sont intervenus des
événements qui ont transformé
favorablement l'auteur du Psaume 119.
"Avant.... je m'égarais ! Avant...
j'étais perdu dans mes pensées, mais
maintenant depuis que tu m'as fais passer par le
creuset de l'épreuve, je reconsidère
TA parole et je l'accepte comme ligne de conduite
pour ma vie." Voilà ce qu'aurait pu dire le
Psalmiste ! Voilà ce que plusieurs
d'entre nous pourraient aussi dire en reconnaissant
combien l'épreuve a été
formatrice !
L'humiliation est destinée à
"Faire
apparaître quelqu'un (dans tel ou tel de ses
aspects) comme inférieur, méprisable,
par des paroles ou des actes qui sont
interprétés comme abaissant sa
dignité. "
(Dictionnaire Lexigolos)
L'humiliation est
indispensable pour l'enfant de Dieu qui ne veut pas
s'humilier volontairement!
Faut-il que ce soit Dieu qui nous humilie pour que
nous marchions humblement devant sa face et devant
les hommes ?
Faut-il que ce soit lui qui nous fasse plier parce
que nous avons une trop haute opinion de
nous-mêmes ? Ne nous demande-t-il pas de
rester humbles en voyant les autres
supérieurs à ce que nous
prétendons être ?
Ne faites
rien par esprit de parti ou par vaine gloire, mais
que
l'humilité vous fasse regarder les autres
comme étant au-dessus de
vous-mêmes. Philippiens 2: 3 (v. L. S)
Humiliez-vous donc sous la
puissante main de Dieu, afin qu'il vous
élève quand le temps sera venu...
1 Pierre 5: 6 (v. D)
Il y a des commandements que notre vieille nature
orgueilleuse ne supporte pas. Néanmoins
étant devenus de nouvelles créatures
en Jésus-Christ, nous avons la
possibilité d'avoir la victoire, Dieu ne
nous demandant pas l'impossible.
L'humilité,
c'est apprendre à mourir !
Combien il est difficile de mourir pour celui qui
est attaché aux choses de ce monde, à
sa petite personne !
La gloire du monde passera ! Notre gloire
personnelle, l'orgueil de la vie provenant de nos
attaches au monde passeront eux aussi le jour
où nous franchirons les portes de
l'éternité ! Plaise à
Dieu qu'il nous humilie aujourd'hui si nous avons
de la peine à incliner notre coeur devant sa
majesté. Qu'il le fasse maintenant afin
qu'il puisse nous élever au temps
convenable !
Je
(Jésus) vous le dis... quiconque
s'élève sera
abaissé, et celui qui s'abaisse sera
élevé. Luc 18: 14 (v. L. S)
Ne nous égarons donc pas comme le Psalmiste
s'était égaré!
L'Éternel fut contraint de le faire passer
par l'humiliation pour qu'il en vienne à
observer la Parole de Dieu !
Un "bienfait" dont nous parlerons la semaine
prochaine en développant la suite de la
lettre "Teth" et en nous arrêtant sur la
déclaration de notre guide (v 71) :
© J-M
Ravé 11 août 2007 -
CP 474 -
2300 Chaux-de-Fonds - Suisse