Rachel pleure
ses enfants ; Elle refuse d'être
consolée... Jérémie 31:
15
(v. L. S)
La
méchanceté des hommes n'a de limite
que celle que le prince des ténèbres
veut bien accorder, c'est-à-dire qu'elle
n'en n'a pas !
Si Satan ne peut donner de frontière
à la méchanceté c'est parce
qu'en lui il n'y a pas la moindre parcelle d'amour,
de compassion et qu'il se "réjouit" de voir
les hommes faire porter la responsabilité de
leurs maux sur Dieu !
Dans les versets qui viennent d'être
cités, Jérémie
annonçait le "massacre des innocents", celui
des enfants âgés de deux ans et en
dessous, massacre promulgué par le roi
Hérode afin d'éliminer Jésus
de Nazareth. (Matthieu 2: 16-18)
Par la même occasion, le prophète
était la bouche de l'Éternel pour
annoncer que, malgré les situations les plus
désastreuses,
Dieu restait le Dieu
des consolations pour son peuple. 8
(Jérémie 31: 16
)
Il l'invitait à regarder plus loin que le
présent, plus loin que les
conséquences de son péché,
à regarder à Celui qui est à
même de sauver toute personne qui s'approche
de lui d'un coeur sincère et repentant.
Un message qui a parcouru les siècles et qui
retentit encore aujourd'hui !
Venez et
plaidons ! dit l'Éternel.
Si vos
péchés sont comme le cramoisi, ils
deviendront blancs comme la neige... Esaïe 1: 18 (v. L. S)
J'efface tes transgressions comme un nuage, Et tes
péchés comme une nuée ;
Reviens à
moi,
Car je t'ai racheté. Esaïe 44: 22 (v. L. S)
... la repentance et le pardon des
péchés seraient prêchés
en son nom (au nom de
Jésus) à toutes les nations...
Luc 24: 47 (v. L. S)
Le péché est toujours la cause de nos
maux !
Il l'est, même si nous sommes au
bénéfice de l'oeuvre de la Croix et
que nous ne vivions plus dans le
péché.
En effet, le
péché des autres peut être
responsable de bien des larmes qui, dans bien des cas, semblent
intarissables. Mais, pour les enfants de Dieu, pour
ceux et celles qui ont accepté Jésus
comme Sauveur ET Seigneur de leur vie, la voix de
Jérémie nous rappelle celle de
l'Éternel parlant à son
peuple :
Ainsi
parle l'Éternel : Retiens tes
pleurs, Retiens les larmes de tes
yeux ; Car il y aura un salaire
pour tes oeuvres, dit l'Éternel...
Jérémie 31:
15-16
(v. L. S)
Plus que de simples mots, il y a, derrière
la Parole de notre Dieu, l'espérance qu'il
met dans les coeurs de ceux et celles qui veulent
le prendre au mot et qui s'appuient sur ce qu'il a
dit et non sur ce qu'ils voient ou ressentent.
"Tu m'as donné
l'espérance",
pouvait dire l'auteur du psaume 119 ! Ajoutant
encore : "C'est
ma consolation dans ma
misère". (v.
49 -
50)
Tu m'as déjà donné
l'espérance quoique je ne vois point la
délivrance !
Tu m'as donné l'espérance pour que je
puisse vivre dans ce temps de "famine" où
le bonheur semble
faire défaut :
Tu nous l'as donnée
par ta Parole, aussi nous appartient-il
de garder la foi
malgré notre "misère"
passagère,
cette "misère" qui semble parfois prendre
racine.
Que chaque enfant de Dieu passant par le creuset de
l'épreuve réalise qu'au travers de
cette espérance il y a un renouveau de vie
qu'il lui appartient de saisir afin d'entretenir sa
vie spirituelle au lieu de la laisser
couler !
L'auteur du psaume 119 nous montre bien que son
espérance n'est pas vaine et que son
engagement vis-à-vis de Dieu n'a pas faibli
(nous le verrons la prochaine fois).
Qu'en est-il de notre engagement lorsque la
souffrance fait son oeuvre ?
La manifestation de ce Dieu d'amour, car il est
amour même dans nos épreuves, ne
consiste pas toujours dans une délivrance
immédiate de l'épreuve - hélas
pour notre vieille nature -, mais elle permet
à celui qui est éprouvé de
"sentir" les effets de la grâce dans sa vie
en constatant qu'il est soutenu dans le malheur qui
l'accable, soutenu dans la misère, dans la
difficulté, dans un passage difficile de la
vie, passage obligé pour que la foi soit
testée.
Au risque de me répéter :
L'espérance n'est pas la
délivrance, mais elle trace son
chemin !
Et c'est
peut-être parce que l'espérance n'est
pas suffisamment ancrée dans certains
coeurs, peut-être parce que l'attachement au
Fils de Dieu n'est pas aussi fort qu'il devrait
être, peut-être parce que
l'épreuve semble interminable aux yeux des
hommes et des femmes qui sont dans la
souffrance...
.... C'est peut-être à cause de ses
quelques points particuliers dans de nombreuses
vies, que l'ennemi de
nos âmes fait tous ses efforts pour
démontrer que l'espérance ne change
pas les circonstances
et qu'en conséquence, il serait
préférable, à son avis, de
jeter l'éponge et vivre comme le monde qui
nous entoure !
Vivre comme ce monde qui, en définitive,
semble être bien moins malheureux que
l'enfant de Dieu qui s'efforce de ramer à
contre-courant.
Cette dernière image a bien souvent
été présentée à
ceux qui souffraient à cause de leur
foi : Jérémie le "lamentateur",
Job, Asaph (Psaume 73), David (Psaume 37), ils ont tous vu le méchant
prospérer et l'ont parfois envié,
mais ils ont aussi
compris que la finalité de telles vies
serait la perdition
éternelle.
Puissions-nous avoir la même
compréhension afin qu'aucune racine
d'amertume ne vienne infecter notre vie et notre
entourage.
Ainsi, quel que soit le ton employé par
l'adversaire de nos âmes, sa voix est
toujours celle du mensonge, quelle que soit l'image
du monde qu'il veut nous présenter, quels
que soient les attraits qu'il veut mettre en avant
pour nous séduire, aucun de ses arguments ne
devrait pouvoir inverser la marche de ceux qui
s'appuient sur les promesses de Dieu.
Comment, toi qui as déjà
goûté à la bonté de
Dieu, qui as déjà
bénéficié de sa grâce et
de son amour, comment toi qui t'es un jour
engagé dans le chemin étroit,
pourrais-tu croire que ton Père
céleste ne tiendrait pas SA
parole ?
Tiens-tu pour peu de chose les
consolations de Dieu, Et les paroles qui doucement se
font entendre à toi ?... Job 15: 11 (v. L. S)
L'auteur du psaume 119 n'a pas pris les
consolations divines tout en pleurnichant sur son
sort, elles lui ont redonné la VIE, redonner
de l'élan pour garder sa place de
témoin
malgré la hargne des adversaires et leur
mépris d'une foi qui, à leurs yeux,
semblait inopérante.
L'enfant qui pleure parce qu'il est tombé et
qu'il s'est égratigné le genou ne
va-t-il pas se réfugier dans les bras de sa
mère ou de son père pour se faire
consoler ?
Va-t-il pleurer jusqu'à ce que la
guérison soit complète,
jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de blessures
visibles à son genou ou va-t-il accepter les
paroles d'amour et les soins qui vont lui
être prodigués et sécher
ses larmes ?
La réponse va de soi :
La consolation doit permettre de passer le cap de
la difficulté tout en vivant avec elle, mais
en ayant les yeux fixés sur celui qui
console et qui bande les plaies.
Cette consolation qui a fait du bien à
l'auteur du psaume 119, cette consolation
découlant de l'espérance
que Dieu a
DONNÉE suite
à une promesse de sa part,
cette consolation-là a été un
stimulant qui, telle une nourriture de
qualité a démontré qu'elle
était un aliment IRREMPLAÇABLE pour
l'âme blessée, pour celle qui
souffre !
Non point une
consolation humaine
apportée par des consolateurs fâcheux
selon l'expression de Job envers ses amis (16: 2),
mais une consolation
divine qui est
expressément recommandée d'utiliser
par la Parole de Dieu elle-même :
Afin que
vous soyez nourris et rassasiés du lait de
ses consolations... Esaïe 66: 11 (v. L. S)
Afin que vous soyez allaités, et que vous
soyez rassasiés de la mamelle de ses
consolations... (v. D. M)
La consolation que
désire apporter le Seigneur est un aliment
fortifiant destiné à renouveler la
force des enfants de Dieu qui ont été
affaiblis. Cette consolation, véritable
nourriture bienfaisante, n'est malheureusement pas
toujours utilisée.
Combien de fois n'avons-nous pas..., n'ai-je pas
regardé les promesses de Dieu en pensant
qu'elles n'étaient pas pour moi ?
Combien de fois n'ai-je pas pensé qu'elles
ne pouvaient plus être pour moi parce que
j'imaginais que mes épreuves étaient
des montagnes que même Dieu ne pouvait
déplacer ou renverser?
Combien de fois n'avons-nous pas
écouté la voix de l'adversaire qui
insinuait que Dieu ne bougerait plus le petit doigt
pour nous secourir en raison de la
médiocrité de notre vie
chrétienne ?
Oh combien le prince des ténèbres
sait grandir nos "légères
afflictions" (2 Corinthiens 4: 17) et diminuer la grandeur de notre
bien-aimé Sauveur qui l'a pourtant vaincu
à Golgotha ! Combien il sait mettre
devant nous une autre nourriture que celle
proposée par Esaïe 66: 11, le "lait de ses
consolations" !
Dans l'épreuve, dans la difficulté,
la Bible nous montre qu'il y a bien deux
catégories de nourriture pour l'âme.
Chacune d'entre elles a ses effets et chacune
imprimera sur le visage de la personne les signes
de son choix "alimentaire".
Alors que nous venons de constater que la
consolation divine est envisagée comme une
nourriture bienfaisante et recommandée,
maintenant nous allons voir que la nourriture de
l'homme qui s'apitoie sur lui-même n'a pas
les mêmes effets bienfaisants.
Mes
larmes sont ma nourriture jour et nuit, pendant
qu'on me dit sans cesse : où est ton
Dieu ? Psaume 42: 3 (v. L. S)
Où est ton Dieu
toi qui te lamentes, toi qui passes des heures
à désespérer, à voir
l'avenir tout en noir ?
Entre les larmes et le "lait de la consolation",
notre choix sera vite fait si nous avons compris
qu'une des deux "nourritures" détruit tandis
que l'autre fortifie.
Les railleurs, les moqueurs, les adversaires de la
VÉRITÉ pourront bien poser des
questions embarrassantes, mais cela ne devra jamais
être une raison pour nous nourrir
d'amertume ! Ce ne serait pas sage d'entrer
dans leur jeu et d'alimenter ainsi leurs sarcasmes
en leur exposant notre manque de confiance dans le
Dieu de l'espérance !
Si le monde peut se moquer de notre foi lorsque
nous sommes dans la difficulté, que
dira-t-il s'il voit que nous abandonnons le camp
des croyants ? Cela le poussera-t-il à
devenir un disciple de Christ ? Bien sûr
que non ! Restons donc fidèles à
notre engagement tout comme le Psalmiste l'a
été dans sa misère :
Ma part,
ô Éternel ! je le dis, C'est de
garder tes paroles. Psaume 119: 57 (v. L. S)
Ne suis-je pas encore aimé de Dieu ?
Lui qui m'aimait avant que je ne le
connaisse ! Lui qui m'a aimé lorsque je
vivais dans le péché !
Ne m'aimerait-il plus
parce que je suis dans une épreuve qu'il a
permise ?
Loin de là !
Il VEUT me consoler !
l'Éternel console son
peuple, Il a pitié de ses
malheureux. Esaïe 49: 13 (v. L. S)
Si donc je veux me laisser consoler par ses paroles
d'espérance, il viendra me consoler car
c'est sa parfaite volonté ! Il fera
plus encore ! Il
m'utilisera dans mon épreuve afin qu'à mon tour je puisse
en consoler d'autres !
Béni soit Dieu, le
Père de notre Seigneur Jésus-Christ,
le Père des miséricordes et le Dieu
de toute consolation, qui nous console dans toutes nos
afflictions, afin que, par la consolation dont
nous sommes l'objet de la part de Dieu,
nous
puissions consoler ceux qui se trouvent dans
quelque affliction ! 2 Corinthiens 1: 3-4 (v. L. S)
De la théorie à la pratique il n'y
qu'un pas à faire, un simple pas de foi que personne ne
peut faire à notre place.
Un pas de foi qui s'appuiera sur la Parole d'un
Dieu qui ne peut mentir et qui permettra au
Consolateur d'intervenir dans notre vie pour
renouveler nos forces dans l'adversité.
Ceux qui
se confient en l'Éternel renouvellent leur
force. Esaïe 40: 31 (v. L. S)
Depuis plusieurs semaines, l'auteur du psaume 119
nous a servi de guide afin que nous puissions
avancer malgré les épreuves qui nous
accableraient. Il nous a montré :
- Qu'il avait à coeur de marcher dans la
voie de l'Éternel,
- Qu'il désirait s'instruire toujours
davantage sur les enseignements divins,
- Qu'il ne faisait pas de compromis avec la Parole
de Dieu,
- Qu'il désirait marcher dans la
sanctification afin de plaire à son
Seigneur.
Toutes ses attitudes positives ont
démontré son attachement et sa
confiance dans son Seigneur. Pour cette raison Dieu lui a fait une
promesse afin qu'au
travers de son
épreuve, il se
souvienne qu'il n'est pas seul et qu'un jour il
sera délivré de ses tourmentateurs et
de ses frayeurs.
En relisant les 8 versets qui concernent le
paragraphe de la lettre "Zaïn", nous voyons
qu'il s'appuyait sur deux consolations de
poids :
- L'une, sur la promesse que Dieu lui a faite (v.
49),
- L'autre, sur le résultat de ses
réflexions qui l'ont conduit à
prendre en considération les jugements
divins du temps passé (v. 52).
Si nous avons les mêmes promesses que lui -
et nous les avons - nous bénéficions
en plus d'une promesse bien supérieure
puisque notre Sauveur, celui qui a payé la
rançon de notre péché (1
Timothée 2:6), a formellement
déclaré :
Voici,
je
(Jésus) suis avec vous tous
les jours, jusqu'à la fin du
monde... Matthieu 28: 20 (v. L. S)
Cette présence
invisible, et pourtant bien réelle, ne
saurait laisser indifférent celui qui nous a
envoyé le Consolateur par excellence,
c'est-à-dire l'Esprit Saint, l'Esprit de
vérité que le monde ne peut recevoir
(Jean 14: 17).
Rachel ne voulait pas être consolée
parce que sa perte était grande
(Jérémie 31:
15).
Dans cet exemple douloureux, il est humainement
compréhensible que l'on ne veuille pas se
séparer de son chagrin.
Pourtant le Dieu de compassion, le Dieu qui
comprend la douleur des hommes, le Dieu qui a
souffert la mort de la Croix, nous invite, aujourd'hui encore
à nous nourrir du "lait de ses
consolations", une
nourriture suffisamment riche pour que nous
continuions notre marche dans le chemin de
l'espérance, ce chemin qui va nous mener
jusque dans l'éternité, là
où il n'y aura plus de larmes !
Quelle perte
pourrions-nous subir dans ce monde qui serait
suffisamment lourde pour nous rendre
inconsolables ?
Un jour nous allons
tout perdre: argent, amis, famille, santé...
etc. Nous retournerons dans la poussière et
nous n'emmènerons rien dans
l'éternité, pas même un atome
de ce qui était entre nos mains durant notre
séjour ici-bas !
Entre deux consolations de poids, entre la promesse
de Dieu qui a été faite à
chacun d'entre nous et notre regard sur les
jugements de Dieu qui se sont exercés dans
le passé, ajouté à la promesse
du Fils de Dieu :
Je me demande comment
nous avons pu, la plupart d'entre nous - au moins
pendant quelques instants - perdre pied et ne plus
croire dans le secours de
l'Éternel !
C'est
assez ! Maintenant, Éternel, prends mon
âme, car je ne suis pas meilleur que mes
pères. Il (Élie) se coucha et
s'endormit... 1 Rois 19: 4-5 (v. L. S)
Se coucher ! Abandonner la lutte !
S'abandonner entre les mains du prince des
ténèbres qui essaiera de tout faire
pour nous donner le coup de grâce (nous
achever), si nous ne voulons plus vivre en
étant dépendant de la Grâce de
Dieu.
Faut-il, comme la femme de Martin Luther, que mes
proches s'habillent de deuil pour que je comprenne
que l'espérance
que Dieu propose est la preuve concrète
qu'il s'intéresse à ma
vie et non le signal
d'un Dieu à l'agonie qui n'a plus la force
de délivrer ses enfants ?
"Martin Luther, avec tous les soucis et les oppositions, avait un moment de découragement. Son épouse Catherine de Bora va agir, comment va-t-elle s'y prendre ?
La digne et pieuse épouse de Martin Luther, affligée de voir son mari triste et découragé depuis plusieurs jours, eut l'idée de se revêtir d'habits de deuil.
Quoi ? lui dit son mari, Martin Luther, tu portes le deuil ! Qu'est-il donc arrivé ?
C'est parce que Dieu est mort ! dit-elle.
Comment peux-tu dire de telles insanités ! Tu blasphèmes !
Comment peux-tu alors être toi-même si déprimé et abattu si Dieu est encore vivant pour nous secourir !
J'ai mérité la leçon, ma chère femme, dit Martin Luther.
Et aussitôt, il se ressaisit et reprit courage."
(source : http://www.blogdei.com/bergerie/)
Afin que l'adversité ne dessine plus des rides sur mon front, que mes yeux ne s'assombrissent et que ma mine ne s'allonge plus, c'est décidé, je vais mettre un écriteau sur mon miroir et un autre à ma place de travail:
L'Éternel console son
peuple, Il a pitié de ses malheureux.
Esaïe 49: 13 (v. L. S)
Dieu secourt celui dont le regard est abattu.
Job 22. 29 (v. L. S)