Oh !
si je n'étais pas sûr de voir la
bonté de l'Éternel Sur la terre des
vivants !... Psaume 27: 13 (v. L. S)
Par cette réflexion, cette prière, ce
soupir que nous avons peut-être
manifesté un jour ou l'autre à cause
de nos propres faiblesses,
désespérés de n'être pas
meilleurs et de ne point y arriver, sans doute nous
est-il venu à l'esprit la pensée de
l'apôtre Paul qui, un jour,
s'écria :
Misérable homme que je suis ! qui me
délivrera de ce fardeau de
mort ? Romains 7: 24 (v.
Ostervald)
"Si je n'étais pas sûr....", si ma foi
venait à chanceler, si Dieu n'était
plus pour moi le Père aimant qu'aucun ne
pourra remplacer...?
Supposition que la foi
véritable ne peut envisager, cette foi qui, même dans les
moments de profondes détresses, reste
alimentée par les promesses d'un Dieu qui ne
peut mentir.
Ainsi, loin de rester dans l'abattement, l'auteur
de l'épître aux Romains va poursuivre
sa pensée par le rappel de sa foi en
Jésus-Christ, le Fils de Dieu, qui a tout
accompli pour que nous puissions
bénéficier d'une délivrance
parfaite !
L'homme gracié est donc remis à sa
juste place en dépit de sa conscience
d'être encore quelque peu prisonnier d'une
vieille nature charnelle qui lutte contre l'Esprit
afin de survivre au détriment du Corps de
Christ.
Il est replacé comme enfant de Dieu
racheté par le précieux sang de Christ
et libéré de toute condamnation, (pour autant
qu'il marche dans la fidélité).
Il est assuré qu'en se dirigeant vers le
trône de la grâce, il
bénéficiera toujours de la
miséricorde divine et que le Seigneur sera
à même de le délivrer de toutes
ses détresses (Hébreux 4: 16).
Quoique cette affirmation soit la
vérité la plus absolue puisqu'elle
provient de Dieu, il y a cependant des moments
où le découragement nous saisit.
Il y a des périodes dans notre vie où
les promesses du
Seigneur semblent inaccessibles tant elles sont hors de portées
d'une foi qui n'est pas morte mais qui est affaiblie par l'absence
trop longue de bénédictions visibles
ou d'encouragements divins.
La
traversée du désert n'est
agréable pour personne !
De toute évidence, comme le Seigneur
Jésus a dû être placé dans le désert pour être
tenté par le diable, il nous faut aussi
passer par ce même chemin en subissant,
à notre tour des tentations : celles
qui sont destinées à voir si notre
foi résistera à
l'adversité !
Dans nos déserts où l'absence de
réponse pourrait nous faire croire que nous
sommes abandonnés des hommes et de Dieu,
rappelons-nous que les
promesses de Dieu sont faites pour ceux qui
craignent son Nom
(Psaume 119: 38; 147: 11).
Elles sont destinées à ceux qui
obéissent à SA parole et qui, de ce fait, n'abandonnent,
sous aucun prétexte, le chemin étroit
qu'ils avaient décidé de suivre le
jour où ils se sont engagés avec
Christ.
Confiants dans SA parole, nous avons
bénéficié de SON pardon et
nous sommes entrés dans le "pays où
tout est possible à celui qui croit". Mais
pour que s'accomplisse ce "tout est possible"
(Marc 9: 23), faut-il encore que nous soyons mis en face de nos
impossibilités ! Faut-il enfin prendre Dieu au mot et
lui rappeler ses promesses.
Rappel qui ne peut être fait que si nous
vivons selon sa volonté car les promesses sont différentes
suivant que l'on marche dans l'obéissance ou
dans la
désobéissance ! Le sort des uns et des autres est
différent en raison de la Justice de
Dieu !
Donc, avant de lier notre voix à celle du
psalmiste, regardons si notre vie est conforme
à l'Écriture qui nous a
été enseignée et, si elle
l'est, alors n'hésitons pas à dire ou
redire :
Accomplis envers ton serviteur ta
promesse, Qui est pour ceux qui te
craignent ! Psaume 119: 38 (v. L. S)
C'est bien parce qu'il n'y a pas de petit nuage qui
pointerait à l'horizon pour annoncer une
pluie bienfaisante (1 Rois 18: 41-46) que l'auteur
du psaume 119 et nous-mêmes - si nous passons
par un temps difficile - allons rappeler à
l'Éternel les promesses qu'il a faites pour
une catégorie de personnes
spécifique.
Non pas que Dieu veuille favoriser certaines
classes de la société, mais
simplement, il
prête une attention particulière
à ceux et celles qui lui
obéissent, qui
retiennent et pratiquent SA parole en raison du
respect et de l'amour qu'ils lui portent !
Quant aux autres, l'attention de Dieu se manifeste
d'abord au travers de sa patience et de ses appels
réitérés à venir ou
revenir à Lui, à obéir,
à mettre en application SA PAROLE.
La crainte de l'Éternel animait donc
l'auteur du psaume 119, une crainte qui, non
seulement lui permettait de rappeler au Seigneur
qu'il avait fait des promesses, mais aussi
une crainte qui lui
faisait appréhender l'avenir si le Seigneur le laissait tel qu'il
était (Psaume 119: 39).
Un bref saut en
arrière au verset 23 nous
montre qu'il eut l'occasion de rester fidèle
en dépit de quelques grands personnages de
ce monde qui ont critiqué son
engagement : "Des princes ont beau s'asseoir et
parler contre moi, Ton serviteur médite tes
statuts."
Quoiqu'il fut resté attaché aux
commandements de Dieu en dépit de
l'adversité, il ne reçut pas, au
moment qu'il espérait, ce que Dieu avait
promis à ceux
qui avaient davantage la crainte du Seigneur que
celle des hommes.
De même, nous pouvons être des
témoins fidèles et cependant rester
sous le feu de l'adversaire qui redoublera
peut-être d'effort pour nous obliger à
lâcher prise ! Mais si je tiens la main
du Seigneur, il tient
aussi la mienne ! Il la tient et, s'il sent un
relâchement, ne donnera-t-il pas une
légère pression comme pour me
dire : "je suis toujours là, je suis
avec toi ?"
Ne crains
rien, car je suis avec toi ; Ne promène pas
des regards inquiets, car je suis ton Dieu ; Je te
fortifie, je viens à ton secours,
Je te
soutiens de ma droite triomphante. Esaïe 41: 10 (v. L. S)
Toujours en proie aux sarcasmes de ses
contemporains, le Psalmiste reconnaît sa
faiblesse et craint qu'à un moment où
un autre sa foi et sa confiance en Dieu ne soient
stériles en raison de leurs "imperfections"
ou de toutes les imperfections qu'il a
découvertes dans sa vie.
Toujours en proie aux difficultés, l'enfant
de Dieu reconnaît, lui aussi, qu'il pourrait
être à la merci de ses adversaires,
mais sa foi
triomphante lui permettra, non pas de vaincre les hommes qui le persécutent,
mais les esprits
méchants qui viennent le troubler jusque
dans sa maison. Ils
viennent le harceler dans ses pensées pour
lui rappeler que cette fois-ci, il n'y a plus
d'issue pour lui dans ce monde, que sa vie est
fichue à moins qu'il ne se détache
d'un Dieu qui semble l'avoir oublié depuis
tellement longtemps, alors qu'en
réalité :
... dans
toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs
par celui qui nous a aimés. Romains 8: 37 (v. L. S)
...
tout ce qui est né de Dieu triomphe du
monde ; et la victoire qui triomphe du monde,
c'est
notre foi. 1 Jean 5: 4 (v. L. S)
La victoire de la foi - de notre foi - ne
manifestera pas toujours son triomphe dans
l'immédiat !
L'épreuve de notre foi est bien une
épreuve qui doit mettre en avant
une continuité
dans notre marche avec le Seigneur, une
persévérance à
tenir,
à
résister à la
tentation,
à la pression
de l'adversaire,
celle du prince des ténèbres, grand
manipulateur d'hommes !
On ne gagne pas une course sans prendre le temps
qui convient pour participer à
l'épreuve.
Le fait de prendre part à une course nous
place sur le terrain et non dans les gradins !
À nous de savoir dans quel endroit du stade
de la vie nous sommes placés :
spectateurs ou acteurs ?
La persévérance est donc
un entretien
continuel de ce qui a
déjà été
commencé, une fermeté qui poussera
celui qui persévère à
maintenir le
cap dans la direction
qu'il s'est proposé de suivre.
Il mettra en oeuvre sa volonté, il usera de
patience pour aller de l'avant en dépit des
difficultés et du silence de Dieu qui, Lui,
ne manquera pas d'admirer l'homme ou la femme qui a
fait le choix de "choisir la voie de la
vérité"
(Psaume 119: 30), de garder les commandements de
Dieu !
Job fut montré en exemple lors d'une
réunion extraordinaire dans le Ciel, il fut
mis en exemple même devant Satan qui
reçu la permission de... tester la foi de
cet homme en lui faisant subir d'atroces
épreuves.
Pour en revenir à notre Psalmiste, nous
voyons qu'il est dans la catégorie de
personnes qui plaît à Dieu.
Puissions-nous l'être aussi tout en sachant
que cela dépend uniquement de
nous !
Plaire à Dieu ne veut pas dire que nous
n'allons pas être victimes de craintes qui
sont justifiées par notre
méconnaissance de l'avenir et des plans
parfaits du Seigneur à notre
égard.
Que pouvait bien redouter
l'auteur de cette partie de verset ?
Des hommes, et non des moindres, avaient
déjà parlé contre lui
(119: 23) ! Leurs sarcasmes, les
mensonges, toutes les attitudes blessantes et
humiliantes qu'ils ont pu avoir à son
égard ne l'ont pas empêché de
rester fidèle à sa mission et de
renouveler son engagement devant
l'Éternel : "Je parlerai de tes préceptes
devant les rois, Et je ne rougirai
point. "
(v. 46)
Donc il semble bien que l'opprobre, la honte qu'il
redoute, ne soit pas en relation avec les hommes
(je ne rougirai point) tout comme nous n'avons pas
à rougir d'appartenir à Christ et de
témoigner de Lui !
Je n'ai
point honte de l'Évangile : c'est une
puissance de Dieu pour le salut de quiconque
croit... Romains 1: 16 (v. L. S)
S'il ne redoute rien des hommes, il faut donc
regarder en haut, retenir qu'il est sensible à la
volonté de Dieu tout en étant conscient
qu'il n'est pas
à la hauteur des exigences
divines.
Voilà pourquoi il va remettre, une fois de
plus, en avant un point qui va peser dans la
balance de Dieu : il va rappeler son
désir de mettre en pratique la Parole de
Dieu ! (v. 40)
Avoir le désir montre
bien que l'on est pas encore parvenu à
l'objectif, mais l'Éternel connaissant le
coeur de l'homme SAIT, pour ce qui concerne le
psalmiste, que c'est VRAI !
C'est vrai parce qu'il a déjà
prouvé qu'il était obéissant
à ce qu'il avait compris !
Le sommes-nous dans les petites choses comme
dans les grandes ?
Son désir
réel de suivre la Parole de Dieu lui permet
de parler de... JUGEMENTS.
Quoiqu'il ait
déjà eu à ressentir les effets
de son éloignement de Dieu :
-
Rends-moi la vie selon ta parole ! (v. 25)
- Relève-moi selon ta
parole ! (v. 28)
Il va s'en remettre à ses jugements sachant
qu'ils sont pleins de bonté !
Revoyons un instant la progression spirituelle d'un
homme semblable à nous, d'un homme qui
n'était pas encore au bénéfice
de la Croix et qui pourtant SAIT qu'il peut
bénéficier de la grâce.
Accomplis envers ton serviteur ta
promesse, Qui est pour ceux qui te
craignent !
Puisqu'il craint l'Éternel, et que
c'est la
vérité,
que sa crainte est
vérifiable par son
engagement, il est en
droit de s'attendre à l'accomplissement de
ses promesses puisque : "l'observation des
commandements de Dieu est tout." (1 Corinthiens 7: 19)
Éloigne de moi l'opprobre
que je redoute ! Car tes jugements sont
pleins de bonté.
Une vie qui n'est pas encore conforme aux exigences
de Dieu, peut laisser subsister un doute, une
crainte, si l'on oublie que les jugements du
Seigneur sont emprunts de sa bonté et de son
amour pour ceux et celles qui l'invoquent d'un
coeur sincère. Sincère parce qu'ils
obéissent :
Voici,
je désire pratiquer tes
ordonnances...
Ainsi la crainte que le Psalmiste a dans son coeur
n'est pas causée par son entourage, elle est
consécutive à la conscience qu'il a
de ne pas être au "top niveau" dans sa marche
avec Dieu. Voilà pourquoi il met l'accent
sur la bonté des jugements du Seigneur et
qu'il renouvelle sa volonté de vivre dans la
soumission aux commandements.
À cet égard, il pourrait bien prendre
les paroles de Job (23: 12) et
dire à son tour :
Je ne me suis
point aussi écarté du commandement de
ses lèvres ; j'ai serré les
paroles de sa bouche, plus que ma provision
ordinaire. (v. D. M)
"J'ai fait plier ma
volonté aux enseignements de
l'Écriture" !
Et, si je ne l'ai pas
encore fait, si mon coeur n'est pas disposé
à le faire, alors je devrais commencer
à avoir honte d'avoir été
autant négligeant envers CELUI QUI A
OBÉI EN TOUTE CHOSE pour que JE sois
sauvé de la condamnation
éternelle.
Il vaut mieux que je sente les rougeurs de la honte
sur mon visage aujourd'hui plutôt que de la
connaître éternellement pour la simple
raison que j'aurai préféré
faire ma volonté à la sienne.
Avant de terminer notre réflexion sur la
lettre "Hé" du psaume 119, je désire
partager quelques pensées provenant d'une
prédication donnée il y a une bonne
trentaine d'années par un serviteur de Dieu
qui est maintenant auprès du Seigneur
(Robert
Menpiot -
Étude sur l'épître de Jacques,
3 ème partie, dès la 39 ème
minute)
"Si l'on choisit entre les commandements.... entre les principes évangéliques, ceux pour lesquels on se sent à l'aise pour les observer... en réalité que fait-on ?
ON DOMINE LA LOI DE DIEU ou on domine la Parole de Dieu, on se fait DOMINATEUR !
Voici, je me permets de dire "Oh ça, c'est pas très important... laissons ça de côté, détournons les regards..."
Si je me permets de faire une discrimination dans les principes évangéliques... "moi je décide, moi homme, je décide que la Parole de Dieu peut être modifiée à mon gré" ! C'est grave , car si je fais cette discrimination :
JE CALCULE MA MESURE D'OBÉISSANCE et J'ÉTABLIS MA PROPRE JUSTICE !"
Il va de soi qu'il n'y a rien
à redire contre ces lignes et que ce n'est
pas l'auteur du psaume 119 qui pourrait les
contredire, lui qui faisait tout pour mettre en
pratique les ordonnances de Dieu, lui qui demandait
à être davantage enseigné afin
que sa vie soit toujours plus conforme à la
volonté de l'Éternel.
Ma qualité d'enfant de Dieu - racheté
à grand prix - doit donc me conduire
à faire au moins ce que le Psalmiste
faisait !
Le fait que je sois appelé à marcher
de progrès en progrès doit m'obliger
à être toujours plus respectueux de la
Parole de Dieu et à rechercher la
sanctification sans laquelle je ne verrai pas le
Seigneur.
Recherchez la paix avec tous, et
la
sanctification, sans laquelle personne ne verra le
Seigneur. Hébreux 12: 14 (v. L. S)
La grâce, loin de me libérer de
l'obéissance, m'invite d'autant plus
à m'approcher de mon Seigneur que, s'il peut
me faire des reproches, c'est par amour qu'il le
fera afin qu'il n'y
ait aucun interdit dans ma vie qui finirait par
me priver
définitivement de ce qu'il m'avait
donné pour toujours !
Donne-moi
l'intelligence, pour que je garde ta loi Et que je
l'observe de tout mon coeur...
... Voici, je désire pratiquer tes
ordonnances : Fais-moi vivre dans ta
justice ! Psaume 119: 34 &40 (v. L. S)
Et maintenant, petits enfants, demeurez en lui, afin que, lorsqu'il paraîtra, nous ayons de l'assurance, et qu'à son avènement nous ne soyons pas confus et ÉLOIGNÉS DE LUI. 1 Jean 2:28 (v. L. S)
Nous,
nous
ne sommes pas de ceux qui se retirent pour se
perdre, mais de ceux qui ont la foi pour
sauver leur âme. Hébreux 10: 39 (v. L. S)
© J-M
Ravé 23 juin 2007 -
CP 474 -
2300 Chaux-de-Fonds - Suisse