Ces dernières
semaines, nous avons vu comment l'auteur du psaume
119 était attaché à la Parole
de Dieu, comment il désirait mieux la
connaître, comment il désirait avancer
davantage dans LE Chemin, le seul chemin qui puisse conduire
à vivre éternellement dans la
présence du Seigneur.
Mais, suite à
ces 24 premiers versets au travers desquels nous ne
manquons pas de relever la conduite exemplaire de
cet homme ...
- Je veux garder tes statuts,
- Je serre ta Parole dans mon coeur,
- Je médite tes ordonnances,
- J'ai tes sentiers sous les yeux...
... voilà qu'il nous déconcerte
lorsque nous nous apercevons qu'un tel homme
demande à Dieu qu'il lui REDONNE la
vie ! Qu'avait-il donc fait pour perdre cette
Vie ?
Mon
âme est attachée à la
poussière : Rends-moi la vie selon
ta parole ! Psaume 119: 25 (v. L. S)
Si un tel homme a pu
comprendre qu'en
dépit de son amour pour le Seigneur et pour
sa Parole,
qu'en dépit de
sa persévérance à marcher dans
les voies de Dieu, il
était attaché à la
poussière de ce monde et que cet attachement
le séparait de la Vie, nous devrions
certainement réfléchir.
Réfléchir à notre engagement
avec le Seigneur et regarder à tout ce qui
nous empêche de bénéficier de
cette Vie abondante promise par le Fils de Dieu
à ses brebis, cette Vie qui semble parfois ne couler
qu'au goutte à goutte !
Je
(Jésus) suis venu afin que
les brebis aient la vie, et qu'elles soient
dans l'abondance. Jean 10: 10 (v. L. S)
En reconnaissant son état, en faisant l'aveu
qu'il était attaché à la
poussière, attaché à un monde
sans valeur, puis en racontant ses voies à
l'Éternel, nous constatons que
Dieu tient compte de
la confession faite dans la droiture de coeur.
Dieu
exauce celui qui
redemande la Vie abondante qu'il avait perdue,
mais ne donne rien
à celui qui reste sur ses positions,
à celui qui refuse d'admettre que sa vie
n'est pas conforme à ce que les Saintes
Écritures demandent.
Tant que
je me suis tu, mes os se consumaient, Je
gémissais toute la journée...
Psaume 32: 3 (v. L. S)
Je raconte mes voies, et tu m'exauces...
Psaume 119: 26 (v. L. S)
Combien de plaintes, combien de lamentations
n'ont-elles pas mis en évidence la vie
amère de ceux et celles qui n'ont jamais
voulu reconnaître devant Dieu qu'elles
étaient plus attachées à la
poussière de ce monde qu'au
Seigneur ?
Combien de frères et de soeurs dans la foi
ont-ils une vie
où la vie ne consiste qu'à
survivre sans que la
joie du salut soit au rendez-vous et qu'en
raison de cet état, il n'y a plus d'ardeur
pour aller dans la maison du Seigneur ?
Combien font-ils la sourde oreille alors que le
Saint-Esprit les exhorte, aujourd'hui encore,
à se désaltérer à la
source d'eau vive plutôt qu'aux sources
mondaines dont les joies
éphémères ne laissent qu'un
goût d'amertume ?
Mon
peuple a commis un double
péché : Ils m'ont
abandonné, moi qui suis une source d'eau
vive, Pour se creuser des citernes, des citernes
crevassées, Qui ne retiennent pas l'eau.
Jérémie 2:
13
(v. L. S)
Mon âme est
attachée à la poussière :
Rends-moi la vie selon ta parole !
Il y a donc une
parole de Dieu qui nous invite à revenir
à LUI si nous nous sommes
égarés ! Une parole qui pourrait
donner une nouvelle orientation à notre
vie ! Oh que cette parole vienne et qu'elle
transforme chaque vie qui a perdu son premier
amour ! Mais quelle est donc cette
merveilleuse parole ?
Inutile de la chercher bien loin :
C'est justement parce que tu
la connais et que tu n'as pas envie d'obéir
que tu ne disposes plus de la vie abondante promise
à ceux qui suivent le Seigneur
Jésus.
C'est parce que tu
sais ce que Dieu veut de toi et que tu ne veux pas
ce qu'il veut que ton
âme est attachée à la
poussière.
C'est parce que tu ne veux pas te soumettre,
que tu te retrouves
attaché à la
poussière !
Une poussière qui t'empêche de voir le
bonheur d'appartenir à Christ, une
poussière qui finit par te cacher les
merveilles de la Loi de Dieu, une poussière
qui ne te permet plus de trouver le bonheur en
Dieu, dans le corps de Christ.
Rends-moi la vie selon
ta parole !
Simple parole qui
nous invite à marcher dans
l'obéissance !
Simple parole qui a mis en avant un trait
particulier de notre vie que Dieu ne veut plus
voir.
Simple parole qui devient une barrière
infranchissable sans la clé
adéquate ! Une barrière qui ne
nous permet plus d'aller de l'avant, de grandir, de
jouir de la joie de son salut. Mais une
barrière qui peut s'ouvrir
instantanément dès que le
mot-clé est prononcé : Un
"Oui
Seigneur" qui est le
seul "sésame" qui permette de marcher de
progrès en progrès.
Combien de fois n'ai-je pas tourné en rond
en refusant d'obéir à la
pensée de Dieu pour ma vie ?
Combien de temps n'ai-je pas perdu en cherchant des
excuses ou des textes bibliques qui pourraient
conforter ma position comme si Dieu pouvait se
contredire ou faire des exceptions pour ma petite
personne ?
Mais combien de fois le soleil ne s'est-il pas
levé lorsque, vaincu par l'amour et la
patience de Dieu, je me pliais enfin à sa
volonté en reprenant ma marche dans le
chemin qu'il avait tracé pour ma vie, un
chemin conforme à
l'Écriture ?
"Oui
Seigneur" !
Deux mots ! Rien
que deux
mots que je devrais
savoir par coeur car notre Père
céleste aime à les entendre en toute
circonstance, aussi bien sur terre que dans le
Ciel :
Et
j'entendis l'autel qui disait :
Oui,
Seigneur Dieu tout-puissant, tes jugements sont
véritables et justes. Apocalypse 16: 7 (v. L. S)
Dieu ne fait pas
d'erreur !
S'il juge que je dois
aller dans telle ou telle direction, abandonner
telle ou telle relation, faire ceci ou cela, ne
devrais-je pas me conformer à sa
volonté, lui qui a tout accompli pour sortir
l'homme de sa misère et de sa perdition,
pour M'EN sortir ?
N'avons-nous pas un Dieu merveilleux qui, de tout
temps, a oeuvré pour que l'homme
pécheur ne reste pas dans son
péché ? Un Dieu merveilleux qui
offre son amour pour inviter son enfant rebelle
à se jeter dans ses bras !
Dès le jardin d'Éden, avant que nos
premiers parents en soient expulsés à
cause de leur désobéissance, il
laissa entrevoir un salut parfait pour toute
l'humanité, un
salut qui, aujourd'hui encore, est le garant de
l'amour de Dieu :
"Dieu a
tant aimé le monde, qu'il a donné son
Fils unique afin que quiconque croit en lui ne
périsse point mais qu'il ait la vie
éternelle".
(Jean 3: 16)
Quoique nous n'ayons jamais
connu le jardin d'Éden, il y a dans le coeur
de l'homme la nostalgie de cet endroit,
le désir ardent
de retrouver ce Paradis perdu.
Dieu nous comprend et il VEUT nous le redonner
à SA façon et non selon la
nôtre ! Il nous comprend et il cherche
à nous faire accepter le meilleur qu'il a
préparé pour les hommes.
Semblables à Adam et Eve chassés de
ce lieu béni et qui, tout en avançant
sur une terre désormais maudite, ne
pouvaient s'empêcher de se retourner pour
regarder encore une fois ce jardin perdu, nous
soupirons souvent comme ils ont soupiré.
Nous soupirons
après le vrai bonheur car Dieu a mis dans le
coeur de l'homme la pensée de
l'éternité ! (Ecclésiaste 3: 11)
Cette même pensée, ce même
désir de retrouver la communion avec notre
Père, notre Créateur, a poussé
le psalmiste à chercher la face de
Dieu, à
sonder les
Écritures,
à demander
l'aide de l'Éternel afin de mieux comprendre ses
voies.
Exemple à suivre même si un instant
nous avons pu supposer qu'il avait fait une marche
arrière parce qu'il demandait à ce
que Dieu lui redonne la Vie. Notre jugement
n'est-il pas dû au fait que nous avons voulu qu'il nous
ressemble ?
Nous qui sommes souvent lents à comprendre
les Écritures, nous qui vivons dans le temps
de la grâce et qui parfois utilisons à
mauvais escient les mots "grâce" et "amour"
pour s'accorder des libertés que nos
pères dans la foi ne se seraient jamais
permises.
Certes notre psalmiste avait pris conscience qu'il
était attaché à la
poussière, certes il savait que la vie qu'il
menait n'était plus une vie autant
bénie qu'auparavant, mais cela voulait-il
vraiment dire qu'il s'était
détaché de Dieu, qu'il avait fui sa
présence ?
Plutôt que de rester sur la pensée que
l'auteur du psaume 119 s'était
éloigné du Seigneur pour s'attacher
aux choses passagères de ce monde :
"Mon âme est attachée à la
poussière", je découvre plutôt
que sa
réflexion est conséquente à sa
marche dans la sanctification.
En effet, un homme qui
avait un tel attachement à son Dieu et
à sa Parole, un homme qui avait
continuellement la pensée de Dieu dans son
coeur, aurait-il pu
délibérément se
détourner de celui pour lequel il
vivait ?
Assurément non, car il faisait partie de
cette race de croyants qui préfère
passer "un jour dans les parvis de Dieu
plutôt que mille ailleurs", cette race de croyants qui
préfère "se tenir sur le seuil de la maison
de Dieu" plutôt que
"d'habiter sous les tentes de la
méchanceté"
(Psaume 84: 10)
Quelles sont mes préférences ?
Ou, plus exactement, où est-ce que l'on a
l'habitude de me rencontrer ?
Dans la maison de Dieu ou en compagnie de ceux et
celles qui ne se préoccupent pas du salut de
leur âme ? (Il n'est pas question du
temps passé à gagner son pain
à la sueur de notre front.)
Mon
âme est brisée par le désir qui
toujours la porte vers tes lois. Psaume 119: 20 (v. L. S)
" Je suis
avide de tes commandements ", dira-t-il plus tard !
(Psaume 119: 131)
C'est parce qu'il y avait un feu brûlant dans
le coeur de ce croyant que, soudainement, il
remarque qu'il y a eu un changement dans sa vie,
un changement qu'il
n'aurait pas perçu si son coeur avait
été partagé entre les plaisirs
du monde, et le service pour Dieu.
Attaché à la poussière !
Voilà la terrible constatation qu'il fait de
sa propre vie alors qu'auparavant il avait
l'impression de marcher dans la foi
triomphante ! Amère constatation qui ne
le laisse pas indifférent :
Mon
âme pleure de chagrin :
Relève-moi selon ta parole !
Psaume 119: 28
Comment a-t-il pu en arriver à cet
état d'âme ?
Tout simplement parce que l'Éternel a
répondu à sa prière !
Tout simplement parce que toutes les
réponses du Seigneur n'apportent pas
immédiatement la joie ! Elles
l'apportent d'autant moins lorsque l'on demande
à être éclairé sur notre
propre vie et que Dieu montre un point particulier
qui doit changer.
En examinant le parcours de cet homme, nous avons
déjà mis en avant:
1) La volonté qu'il avait de vivre selon ce
qu'il connaissait de la Parole de Dieu.
2) Le désir ardent d'en connaître
davantage !
3) Sa demande à ce que Dieu lui ouvre les
yeux.
Ai-je la même
volonté, les mêmes
désirs ?
Il le faudrait !
Car de telles aspirations vont dans le sens des
pensées de Dieu qui ne veut pas que nous
nous contentions d'une vie chrétienne au
rabais où l'on garderait simplement le
principe d'être sauvé par grâce
sans vouloir s'engager davantage.
Le salut de notre âme aurait-il moins
d'importance que les oeuvres auxquelles nous
consacrons notre temps pour entretenir notre vie
terrestre ?
Devrions-nous avoir moins de zèle pour le
Seigneur que pour notre employeur ? Lequel des
deux a fait le plus pour nous ?
.... mes
frères bien-aimés, soyez fermes,
inébranlables, travaillant de mieux en mieux
à l'oeuvre du Seigneur, sachant que votre
travail ne sera pas vain dans le Seigneur.
1 Corinthiens 15: 58 (v. L. S)
Ainsi donc l'auteur du psaume 119 a
été exaucé, Dieu lui a ouvert
les yeux afin qu'il progresse dans la
sanctification en lui révélant des
points particuliers dans sa vie qui mettaient en
évidence qu'il était encore
attaché à la
poussière !
Ne nous étonnons donc pas qu'après il
puisse être "travaillé"
intérieurement au point de crier
"Rends-moi la
vie ". En effet, il
est impossible de vivre comme avant lorsque Dieu a
mis en lumière un point qu'il désire
voir changer !
Des révélations semblables se
produisent régulièrement dans la vie
des enfants de Dieu qui ont à coeur de
glorifier le Seigneur. Ces
révélations mettent toujours en
évidence des
détails toujours plus petits qui pourraient
passer insignifiants à nos yeux,
mais qui
deviennent des montagnes infranchissables pour ceux
qui n'ont pas envie de lâcher
prise !
Dans cette situation, celle où Dieu met en
lumière un nouveau point qui doit changer
dans notre vie, notre "oui Seigneur" ne pourra être prononcé
qu'à partir du moment où nous aurons
compris la
nécessité
d'obéir.
Fais-moi
comprendre la voie de tes
ordonnances... Psaume 119: 27 (v. L. S)
Pourrait-il y avoir un
moment dans notre existence terrestre où
nous n'aurions pas besoin de faire cette
demande ?
En principe non, car nous ne connaissons la
volonté de Dieu qu'en partie.
Non, parce que nous ne nous connaissons pas
nous-mêmes !
Nous nous connaissons si mal qu'il nous est parfois
bien difficile de dire pourquoi nous avons
préféré vivre attachés
à la poussière plutôt que dans
la présence de Dieu, difficile de croire que
le Saint-Esprit ait encore tant à faire dans
nos vies alors que nous pensons avoir tellement
progressé !
N'ayons pas une trop haute opinion de
nous-mêmes ! Sachons être
enseignables !
Sentez
votre misère ; soyez dans le deuil et
dans les larmes ; que votre rire se change en
deuil, et votre joie en tristesse. Jacques 4:9 (v. L. S)
Cette misère nous est parfois inconnue parce
que nous avons les yeux fixés sur des
richesses qui n'en sont pas : " tu ne sais pas que tu
es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et
nu" (Apocalypse 3: 17).
Mais à partir du moment où nous avons
réalisé qu'il y a encore un monde
entre ce que Dieu attend de nous et ce que nous
sommes en réalité, alors, oui, nous
pouvons regretter d'être si
éloignés des objectifs de Dieu, alors
oui, il est normal de demander le secours du
Seigneur pour être davantage conformes
à ce qu'il nous demande.
Qu'en tout temps nous puissions avoir la même
pensée que celle du Roi David qui
s'inquiétait de savoir s'il était
toujours à la place que Dieu voulait pour
lui, de savoir s'il marchait toujours dans la
vérité :
Par ces paroles, nous voyons
que ceux et celles qui sont conduits par l'Esprit
de Dieu ont les mêmes désirs.
Pour chacun, la
priorité est donnée aux choses d'en
haut et non à celles d'en bas !
Pourquoi l'est-elle
donnée?
Parce qu'ils ont déjà
goûté que le Seigneur est
bon !
L'avons-nous déjà
goûté ? (1 Pierre 2: 3)
Ce désir que Dieu conduise notre vie
implique obligatoirement une lutte continuelle.
Une lutte afin de résister aux tiraillements
qui se font de toutes parts lorsque des voix
externes ou internes nous proposent des ersatz de
bonheur ou des satisfactions passagères qui
ont la particularité de nous
détourner de la route royale, du chemin
étroit.
... la
chair a des désirs contraires à ceux
de l'Esprit, et l'Esprit en a de contraires
à ceux de la chair ; ils sont
opposés entre eux, afin que vous ne
fassiez point ce que vous voudriez. Galates 5: 17 (v. L. S)
Si vous
vivez selon la chair, vous mourrez ; mais si
par l'Esprit vous faites mourir les actions du
corps, vous vivrez, car tous ceux qui sont conduits
par l'Esprit de Dieu sont fils de Dieu.
Romains 8: 13-14
Apprendre à
mourir de son vivant ! Apprendre à mourir aux
aspirations d'un monde qui nous voit à peine
passer et qui pourtant fait tout pour que nous
travaillions pour lui au détriment de notre
âme.
Apprendre à
vivre la Vie que Dieu nous a offerte en nous
faisant passer de la mort à la
Vie !
Réclamer toujours davantage cette Vie tout
en se nourrissant du pain de la Parole de
Dieu !
Fais-moi
comprendre la voie de tes ordonnances,
Et je
méditerai sur tes
merveilles ! Psaume 119: 27
L'objet de mes méditations, de mes
réflexions doit donc porter sur les
commandements de Dieu.
Ma vie tout entière doit donc être
ramenée au domaine spirituel afin que mes
activités correspondent le mieux possible
à ce que l'Écriture
m'enseigne.
Suis-je prêt à
me conformer à la volonté de Dieu,
à faire plier ma volonté à la
sienne, y compris dans
les "petits détails" qu'il me demande de
changer :
Petits détails
qui pourraient devenir des montagnes sur lesquelles
flotterait le drapeau de ma
désobéissance, si...
Ainsi donc,
Christ ayant souffert dans la chair,
vous
aussi armez-vous de la même
pensée. Car celui qui a souffert dans la chair
en a fini avec le
péché, afin de vivre, non plus selon les
convoitises des hommes, mais selon la
volonté de Dieu... 1 Pierre 4: 1
Enseigne-moi à faire ta
volonté! Car tu es mon Dieu. Que ton bon
esprit me conduise sur la voie droite! Psaume 143: 10 (v. L. S)
© J-M
Ravé 19 mai 2007 -
CP 474 -
2300 Chaux-de-Fonds - Suisse