Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

l'Abécédaire pour une vie bénie

(5) (Daleth)

2 ème partie: Sentez votre misère

Ces dernières semaines, nous avons vu comment l'auteur du psaume 119 était attaché à la Parole de Dieu, comment il désirait mieux la connaître, comment il désirait avancer davantage dans LE Chemin, le seul chemin qui puisse conduire à vivre éternellement dans la présence du Seigneur.
Mais, suite à ces 24 premiers versets au travers desquels nous ne manquons pas de relever la conduite exemplaire de cet homme ...

- Je veux garder tes statuts,
- Je serre ta Parole dans mon coeur,
- Je médite tes ordonnances,
- J'ai tes sentiers sous les yeux...

... voilà qu'il nous déconcerte lorsque nous nous apercevons qu'un tel homme demande à Dieu qu'il lui REDONNE la vie ! Qu'avait-il donc fait pour perdre cette Vie ?

Mon âme est attachée à la poussière : Rends-moi la vie selon ta parole ! Psaume 119: 25 (v. L. S)

Si un tel homme a pu comprendre qu'en dépit de son amour pour le Seigneur et pour sa Parole, qu'en dépit de sa persévérance à marcher dans les voies de Dieu, il était attaché à la poussière de ce monde et que cet attachement le séparait de la Vie, nous devrions certainement réfléchir.
Réfléchir à notre engagement avec le Seigneur et regarder à tout ce qui nous empêche de bénéficier de cette Vie abondante promise par le Fils de Dieu à ses brebis,
cette Vie qui semble parfois ne couler qu'au goutte à goutte !

Je (Jésus) suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu'elles soient dans l'abondance. Jean 10: 10 (v. L. S)

En reconnaissant son état, en faisant l'aveu qu'il était attaché à la poussière, attaché à un monde sans valeur, puis en racontant ses voies à l'Éternel, nous constatons que
Dieu tient compte de la confession faite dans la droiture de coeur.

Dieu exauce celui qui redemande la Vie abondante qu'il avait perdue, mais ne donne rien à celui qui reste sur ses positions, à celui qui refuse d'admettre que sa vie n'est pas conforme à ce que les Saintes Écritures demandent.

Tant que je me suis tu, mes os se consumaient, Je gémissais toute la journée... Psaume 32: 3 (v. L. S)

Je raconte mes voies, et tu m'exauces...
Psaume 119: 26 (v. L. S)

Combien de plaintes, combien de lamentations n'ont-elles pas mis en évidence la vie amère de ceux et celles qui n'ont jamais voulu reconnaître devant Dieu qu'elles étaient plus attachées à la poussière de ce monde qu'au Seigneur ?
Combien de frères et de soeurs dans la foi ont-ils
une vie où la vie ne consiste qu'à survivre sans que la joie du salut soit au rendez-vous et qu'en raison de cet état, il n'y a plus d'ardeur pour aller dans la maison du Seigneur ?
Combien font-ils la sourde oreille alors que le Saint-Esprit les exhorte, aujourd'hui encore, à se désaltérer à la source d'eau vive plutôt qu'aux sources mondaines dont les joies éphémères ne laissent qu'un goût d'amertume ?

Mon peuple a commis un double péché : Ils m'ont abandonné, moi qui suis une source d'eau vive, Pour se creuser des citernes, des citernes crevassées, Qui ne retiennent pas l'eau. Jérémie 2: 13 (v. L. S)

Mon âme est attachée à la poussière : Rends-moi la vie selon ta parole !
Il y a donc une parole de Dieu qui nous invite à revenir à LUI si nous nous sommes égarés ! Une parole qui pourrait donner une nouvelle orientation à notre vie ! Oh que cette parole vienne et qu'elle transforme chaque vie qui a perdu son premier amour ! Mais quelle est donc cette merveilleuse parole ?
Inutile de la chercher bien loin :

Cette parole, tu la connais !

 C'est justement parce que tu la connais et que tu n'as pas envie d'obéir que tu ne disposes plus de la vie abondante promise à ceux qui suivent le Seigneur Jésus.

C'est parce que tu sais ce que Dieu veut de toi et que tu ne veux pas ce qu'il veut que ton âme est attachée à la poussière.
C'est parce que tu ne veux pas te soumettre,
que tu te retrouves attaché à la poussière !
Une poussière qui t'empêche de voir le bonheur d'appartenir à Christ, une poussière qui finit par te cacher les merveilles de la Loi de Dieu, une poussière qui ne te permet plus de trouver le bonheur en Dieu, dans le corps de Christ.

Rends-moi la vie selon ta parole !
Simple parole qui nous invite à marcher dans l'obéissance !
Simple parole qui a mis en avant un trait particulier de notre vie que Dieu ne veut plus voir.

Simple parole qui devient une barrière infranchissable sans la clé adéquate ! Une barrière qui ne nous permet plus d'aller de l'avant, de grandir, de jouir de la joie de son salut. Mais une barrière qui peut s'ouvrir instantanément dès que le mot-clé est prononcé : Un "
Oui Seigneur" qui est le seul "sésame" qui permette de marcher de progrès en progrès.

Combien de fois n'ai-je pas tourné en rond en refusant d'obéir à la pensée de Dieu pour ma vie ?
Combien de temps n'ai-je pas perdu en cherchant des excuses ou des textes bibliques qui pourraient conforter ma position comme si Dieu pouvait se contredire ou faire des exceptions pour ma petite personne ?
Mais combien de fois le soleil ne s'est-il pas levé lorsque, vaincu par l'amour et la patience de Dieu, je me pliais enfin à sa volonté en reprenant ma marche dans le chemin qu'il avait tracé pour ma vie, un chemin conforme à l'Écriture ?

"Oui Seigneur" !
Deux mots ! Rien que deux mots que je devrais savoir par coeur car notre Père céleste aime à les entendre en toute circonstance, aussi bien sur terre que dans le Ciel :

Et j'entendis l'autel qui disait : Oui, Seigneur Dieu tout-puissant, tes jugements sont véritables et justes. Apocalypse 16: 7 (v. L. S)

Dieu ne fait pas d'erreur !
S'il juge que je dois aller dans telle ou telle direction, abandonner telle ou telle relation, faire ceci ou cela, ne devrais-je pas me conformer à sa volonté, lui qui a tout accompli pour sortir l'homme de sa misère et de sa perdition, pour M'EN sortir ?

N'avons-nous pas un Dieu merveilleux qui, de tout temps, a oeuvré pour que l'homme pécheur ne reste pas dans son péché ? Un Dieu merveilleux qui offre son amour pour inviter son enfant rebelle à se jeter dans ses bras !

Dès le jardin d'Éden, avant que nos premiers parents en soient expulsés à cause de leur désobéissance, il laissa entrevoir un salut parfait pour toute l'humanité,
un salut qui, aujourd'hui encore, est le garant de l'amour de Dieu :
"
Dieu a tant aimé le monde, qu'il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse point mais qu'il ait la vie éternelle". (Jean 3: 16)

Mépriserions-nous cet amour en marchant dans la désobéissance après avoir obéi ?

 Quoique nous n'ayons jamais connu le jardin d'Éden, il y a dans le coeur de l'homme la nostalgie de cet endroit, le désir ardent de retrouver ce Paradis perdu.
Dieu nous comprend et il VEUT nous le redonner à SA façon et non selon la nôtre ! Il nous comprend et il cherche à nous faire accepter le meilleur qu'il a préparé pour les hommes.

Semblables à Adam et Eve chassés de ce lieu béni et qui, tout en avançant sur une terre désormais maudite, ne pouvaient s'empêcher de se retourner pour regarder encore une fois ce jardin perdu, nous soupirons souvent comme ils ont soupiré.
Nous soupirons après le vrai bonheur car Dieu a mis dans le coeur de l'homme la pensée de l'éternité ! (Ecclésiaste 3: 11)

Cette même pensée, ce même désir de retrouver la communion avec notre Père, notre Créateur, a poussé le psalmiste à
chercher la face de Dieu, à sonder les Écritures, à demander l'aide de l'Éternel afin de mieux comprendre ses voies.

Exemple à suivre même si un instant nous avons pu supposer qu'il avait fait une marche arrière parce qu'il demandait à ce que Dieu lui redonne la Vie. Notre jugement n'est-il pas dû au fait que
nous avons voulu qu'il nous ressemble ?
Nous qui sommes souvent lents à comprendre les Écritures, nous qui vivons dans le temps de la grâce et qui parfois utilisons à mauvais escient les mots "grâce" et "amour" pour s'accorder des libertés que nos pères dans la foi ne se seraient jamais permises.

Certes notre psalmiste avait pris conscience qu'il était attaché à la poussière, certes il savait que la vie qu'il menait n'était plus une vie autant bénie qu'auparavant, mais cela voulait-il vraiment dire qu'il s'était détaché de Dieu, qu'il avait fui sa présence ?

Plutôt que de rester sur la pensée que l'auteur du psaume 119 s'était éloigné du Seigneur pour s'attacher aux choses passagères de ce monde : "Mon âme est attachée à la poussière", je découvre plutôt que
sa réflexion est conséquente à sa marche dans la sanctification.

En effet, un homme qui avait un tel attachement à son Dieu et à sa Parole, un homme qui avait continuellement la pensée de Dieu dans son coeur, aurait-il pu délibérément se détourner de celui pour lequel il vivait ?

Assurément non, car il faisait partie de cette race de croyants qui préfère passer "
un jour dans les parvis de Dieu plutôt que mille ailleurs", cette race de croyants qui préfère "se tenir sur le seuil de la maison de Dieu" plutôt que "d'habiter sous les tentes de la méchanceté" (Psaume 84: 10)

Quelles sont mes préférences ? Ou, plus exactement, où est-ce que l'on a l'habitude de me rencontrer ?
Dans la maison de Dieu ou en compagnie de ceux et celles qui ne se préoccupent pas du salut de leur âme ? (Il n'est pas question du temps passé à gagner son pain à la sueur de notre front.)

Mon âme est brisée par le désir qui toujours la porte vers tes lois. Psaume 119: 20 (v. L. S)

"
Je suis avide de tes commandements ", dira-t-il plus tard ! (Psaume 119: 131)
C'est parce qu'il y avait un feu brûlant dans le coeur de ce croyant que, soudainement, il remarque qu'il y a eu un changement dans sa vie,
un changement qu'il n'aurait pas perçu si son coeur avait été partagé entre les plaisirs du monde, et le service pour Dieu.
Attaché à la poussière ! Voilà la terrible constatation qu'il fait de sa propre vie alors qu'auparavant il avait l'impression de marcher dans la foi triomphante ! Amère constatation qui ne le laisse pas indifférent :

Mon âme pleure de chagrin : Relève-moi selon ta parole ! Psaume 119: 28

Comment a-t-il pu en arriver à cet état d'âme ?
Tout simplement parce que l'Éternel a répondu à sa prière !
Tout simplement parce que toutes les réponses du Seigneur n'apportent pas immédiatement la joie ! Elles l'apportent d'autant moins lorsque l'on demande à être éclairé sur notre propre vie et que Dieu montre un point particulier qui doit changer.

En examinant le parcours de cet homme, nous avons déjà mis en avant:

1) La volonté qu'il avait de vivre selon ce qu'il connaissait de la Parole de Dieu.
2) Le désir ardent d'en connaître davantage !
3) Sa demande à ce que Dieu lui ouvre les yeux.

Ai-je la même volonté, les mêmes désirs ?
Il le faudrait !
Car de telles aspirations vont dans le sens des pensées de Dieu qui ne veut pas que nous nous contentions d'une vie chrétienne au rabais où l'on garderait simplement le principe d'être sauvé par grâce sans vouloir s'engager davantage.
Le salut de notre âme aurait-il moins d'importance que les oeuvres auxquelles nous consacrons notre temps pour entretenir notre vie terrestre ?
Devrions-nous avoir moins de zèle pour le Seigneur que pour notre employeur ? Lequel des deux a fait le plus pour nous ?

.... mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, travaillant de mieux en mieux à l'oeuvre du Seigneur, sachant que votre travail ne sera pas vain dans le Seigneur. 1 Corinthiens 15: 58 (v. L. S)

Ainsi donc l'auteur du psaume 119 a été exaucé, Dieu lui a ouvert les yeux afin qu'il progresse dans la sanctification en lui révélant des points particuliers dans sa vie qui mettaient en évidence qu'il était encore attaché à la poussière !
Ne nous étonnons donc pas qu'après il puisse être "travaillé" intérieurement au point de crier
"Rends-moi la vie ". En effet, il est impossible de vivre comme avant lorsque Dieu a mis en lumière un point qu'il désire voir changer !

Des révélations semblables se produisent régulièrement dans la vie des enfants de Dieu qui ont à coeur de glorifier le Seigneur. Ces révélations mettent toujours en évidence
des détails toujours plus petits qui pourraient passer insignifiants à nos yeux, mais qui deviennent des montagnes infranchissables pour ceux qui n'ont pas envie de lâcher prise !

Dans cette situation, celle où Dieu met en lumière un nouveau point qui doit changer dans notre vie, notre "
oui Seigneur" ne pourra être prononcé qu'à partir du moment où nous aurons compris la nécessité d'obéir.

Fais-moi comprendre la voie de tes ordonnances... Psaume 119: 27 (v. L. S)

Pourrait-il y avoir un moment dans notre existence terrestre où nous n'aurions pas besoin de faire cette demande ?
En principe non, car nous ne connaissons la volonté de Dieu qu'en partie.
Non, parce que nous ne nous connaissons pas nous-mêmes !
Nous nous connaissons si mal qu'il nous est parfois bien difficile de dire pourquoi nous avons préféré vivre attachés à la poussière plutôt que dans la présence de Dieu, difficile de croire que le Saint-Esprit ait encore tant à faire dans nos vies alors que nous pensons avoir tellement progressé !
N'ayons pas une trop haute opinion de nous-mêmes ! Sachons être enseignables !

Sentez votre misère ; soyez dans le deuil et dans les larmes ; que votre rire se change en deuil, et votre joie en tristesse. Jacques 4:9 (v. L. S)

Cette misère nous est parfois inconnue parce que nous avons les yeux fixés sur des richesses qui n'en sont pas : "
tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu" (Apocalypse 3: 17).
Mais à partir du moment où nous avons réalisé qu'il y a encore un monde entre ce que Dieu attend de nous et ce que nous sommes en réalité, alors, oui, nous pouvons regretter d'être si éloignés des objectifs de Dieu, alors oui, il est normal de demander le secours du Seigneur pour être davantage conformes à ce qu'il nous demande.

Qu'en tout temps nous puissions avoir la même pensée que celle du Roi David qui s'inquiétait de savoir s'il était toujours à la place que Dieu voulait pour lui, de savoir s'il marchait toujours dans la vérité :

Regarde si je suis sur une mauvaise voie,
Et conduis-moi sur la voie de l'éternité !
Psaume 139: 24 (v. L. S)

 Par ces paroles, nous voyons que ceux et celles qui sont conduits par l'Esprit de Dieu ont les mêmes désirs.
Pour chacun, la priorité est donnée aux choses d'en haut et non à celles d'en bas !
Pourquoi l'est-elle donnée?
Parce qu'ils ont déjà goûté que le Seigneur est bon !
L'avons-nous déjà goûté ? (
1 Pierre 2: 3)

Ce désir que Dieu conduise notre vie implique obligatoirement une lutte continuelle.
Une lutte afin de résister aux tiraillements qui se font de toutes parts lorsque des voix externes ou internes nous proposent des ersatz de bonheur ou des satisfactions passagères qui ont la particularité de nous détourner de la route royale, du chemin étroit.

... la chair a des désirs contraires à ceux de l'Esprit, et l'Esprit en a de contraires à ceux de la chair ; ils sont opposés entre eux, afin que vous ne fassiez point ce que vous voudriez. Galates 5: 17 (v. L. S)

Si vous vivez selon la chair, vous mourrez ; mais si par l'Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez, car tous ceux qui sont conduits par l'Esprit de Dieu sont fils de Dieu. Romains 8: 13-14

Apprendre à mourir de son vivant ! Apprendre à mourir aux aspirations d'un monde qui nous voit à peine passer et qui pourtant fait tout pour que nous travaillions pour lui au détriment de notre âme.

Apprendre à vivre la Vie que Dieu nous a offerte en nous faisant passer de la mort à la Vie ! Réclamer toujours davantage cette Vie tout en se nourrissant du pain de la Parole de Dieu !

Fais-moi comprendre la voie de tes ordonnances, Et je méditerai sur tes merveilles ! Psaume 119: 27

L'objet de mes méditations, de mes réflexions doit donc porter sur les commandements de Dieu.
Ma vie tout entière doit donc être ramenée au domaine spirituel afin que mes activités correspondent le mieux possible à ce que l'Écriture m'enseigne.

Suis-je prêt à ce défi ?

 Suis-je prêt à me conformer à la volonté de Dieu, à faire plier ma volonté à la sienne, y compris dans les "petits détails" qu'il me demande de changer :

Petits détails qui pourraient devenir des montagnes sur lesquelles flotterait le drapeau de ma désobéissance, si... 

***

 Ainsi donc, Christ ayant souffert dans la chair, vous aussi armez-vous de la même pensée. Car celui qui a souffert dans la chair en a fini avec le péché, afin de vivre, non plus selon les convoitises des hommes, mais selon la volonté de Dieu... 1 Pierre 4: 1

Enseigne-moi à faire ta volonté! Car tu es mon Dieu. Que ton bon esprit me conduise sur la voie droite! Psaume 143: 10 (v. L. S)

© J-M Ravé 19 mai 2007 -
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