Sur le seuil de la porte,
entre deux mondes, entre deux vies, entre une
année qui vient d’être
vécue et une nouvelle qui se
présente, je m’interroge sur ce
qu’ont été ces 366 jours
passés, particulièrement sur ce que
j’ai semé derrière moi.
L’avenir qui s’ouvre devant nous, avec
cette année 2005, cet avenir-là
importe peu pour le moment: en réalité il ne sera
que la prolongation des jours
précédents.
De ce fait, il est presque indispensable de prendre
un temps de réflexion afin de ne pas
s’engager dans la nouvelle année sans
avoir fait le bilan de celle que nous venons
d’abandonner. Réfléchir,
à moins que ce Nouvel An ne serve uniquement
qu’à faire la fête!
Qu’ai-je semé tout au long de ma
route? Quels sont les
motifs qui m’ont poussé à agir
d’une façon plutôt que d’une
autre?
Plaise à Dieu que nous n’ayons pas
utilisé nos capacités, notre
autorité, pour semer de la mauvaise graine,
de l’amertume dans les coeurs; que nous
n’ayons pas utilisé nos
compétences et le pouvoir qui auraient pu
être les nôtres pour écraser
ceux et celles qui étaient entre nos mains
et qui n’avaient pas l’heur de nous
plaire.
N’oublions pas
que les semailles sont toujours suivies de la
récolte! Que cette récolte sera en
fonction de ce que nous avons
semé. Ainsi
cette nouvelle année pourrait bien
être celle où nous moissonnerons,
à contrecoeur, les conséquences du
mal que nous aurions pu faire à moins que
nous récoltions les fruits de notre
bienveillance, de notre persévérance
à marcher dans la droiture, dans
l’honnêteté.
Ce qu'un
homme aura semé, il le moissonnera aussi.
Galates 6. 7
Cette loi de la nature que les paysans,
maraîchers et jardiniers de toutes
catégories (jardiniers en herbe y compris)
connaissent bien, cette loi de la nature ne
s’applique pas uniquement à la
végétation:
Elle est une
illustration puissante pour démontrer que
nous “encaisserons”, un jour ou
l’autre, les fruits des graines que nous avons
semées autour de nous dans nos rapports
quotidiens avec nos contemporains.
Il n’y a pas de
baguette magique qui puisse transformer
l’avenir qui se présente devant
nous!
L’année nouvelle ne permet
que de changer de calendrier.
Trop souvent le Nouvel An est l’occasion de
manifester l’hypocrisie de certains qui
clameront, à qui veut les entendre, une
bonne et heureuse année.
Ils le feront, alors que, derrière eux, ils
ont laissé des personnes en larmes, ils ont
semé l’injustice, ils ont
encouragé le désordre, le mensonge,
ils ont débauché la morale que nos
pères nous avaient transmise.
Ils auront fait tout
cela après avoir, au début de 2004,
souhaité une bonne année à
tous ceux et toutes celles qu’ils auront voulu
écraser.
Ainsi, la nouvelle année est bien le moment
propice qui nous est donné afin de faire le
point pour que nous ne poursuivions pas nos
mauvaises actions, celles que nous avons accomplies
lorsque nous nous sommes laissés
entraîner par l’irritation, la
colère...!
Elle est l’occasion d’arracher
l’ivraie que nous aurions pu semer, cette
mauvaise graine issue de nos mauvaises
pensées. Ne tardons pas à la
déraciner afin qu’elle ne vienne pas
envahir et assombrir les jours qui nous restent
à vivre. (Ce qu’un homme a
semé..., etc.)
Ne faisons pas taire
notre conscience en ne voulant présenter que
l’autre face de notre personne, en ne voulant
mettre en lumière que le côté
qui rencontrera l’approbation de
plusieurs.
Durant cette
année écoulée, nous avons
certainement eu l’occasion de faire du bien,
de soulager des âmes en détresse,
d’apporter du réconfort, de partager
l’abondance qui a été entre nos
mains, de le faire en faveur des plus
démunis que la Providence a placé sur
notre route.
Sans doute avons-nous été les bons
samaritains de quelques-uns?
Mais, est-ce que les bonnes oeuvres ciblées
peuvent vraiment cacher le mal que nous aurions
fait, volontairement ou non, à notre
semblable?
Notre conscience peut-elle être à ce
point compartimentée au point que nous nous
arrogions le droit d’écraser Untel et
de tendre la main à un autre sans que nous
ayons des comptes à rendre?
Un automobiliste qui a pu conduire 30 ou 40 ans
sans accident n’en sera pas moins coupable
s’il s’en vient à tuer
quelqu’un avec son véhicule, à
le blesser ou à commettre une infraction au
code de la route.
En règle
générale, chacun s’accorde
à ce que justice soit rendue et que la
conséquence du mal qui a été
fait soit au mieux réparée lorsque
c’est possible.
Cette position, s’inscrit tout à fait
avec celles des croyants qui ont placé leur
foi dans la Bible et qui considèrent, comme
moi, que ce livre est la Parole de Dieu.
N’est-ce pas le Créateur qui a pu
mettre dans le coeur de l’homme le sentiment
de justice? Cette justice qui, lorsqu’elle est
appliquée avec droiture, sans
tenir compte des individus, représente, en quelque sorte,
l’autorité de Dieu! (Romains 13. 4)
Ainsi le mal que nous avons fait ne saurait
être caché et pardonné en
raison du bien que nous aurions semé.
Le poison versé
dans la plus noble des boissons, restera toujours
du poison et accomplira son oeuvre de
destruction!
Sans doute
pourrons-nous amoindrir, ici-bas, les
conséquences du mal que nous avons
engendré, mais nous ne pourrons JAMAIS, par
nos propres actes, en effacer la marque aux yeux de
Dieu!
La dernière fête que le monde a
célébrée, et qui rappelait la
naissance de Jésus, nous ouvre la porte au
pardon divin si nous voulons croire et vivre les
enseignements que le Fils de Dieu est venu nous
apporter.
Que reste-t-il de ce Noël en dehors des
poubelles garnies qui vomissent leur trop
plein?
Cette fête a-t-elle été
l’occasion de penser à celui qui veut
nous donner le vrai bonheur et sa parfaite paix?
(Jean 14: 27)
Il est évident
que chacun désire que cette nouvelle
année apporte avec elle le bonheur, la joie
et la santé!
Cependant il ne faut
pas se faire d’illusions! Il n’y a pas de
VRAI bonheur pour le méchant, pour celui qui
use de tromperie à l’égard de
son prochain; le
bonheur n'est pas pour le méchant, et il ne
prolongera point ses jours (Écclésiaste 8:
13).
Même s’ils réussissent dans leurs
entreprises, même s’ils ont pu enfoncer
la tête de quelques-uns d’entre nous,
les hommes méchants, ceux qui pratiquent
l’injustice, n’ont pas un avenir bien
rose devant eux: La lumière du
méchant s'éteindra. (Job 18: 5;
Psaume 73, en entier)
En dépit de cette triste
réalité, nous ne pouvons
qu’espérer, pour tous, y compris pour
ceux qui nous ont maltraités, nous ne
pouvons que souhaiter, du fond du coeur,
une bonne et heureuse
année à chacun, ce qui sera pour nous un signe de
notre appartenance à Christ qui nous a
demandé de nous aimer les uns les autres, de
vivre en paix avec chacun pour autant que cela
dépende de nous.
S'il est
possible, (pour) autant que cela dépend de
vous, soyez en paix avec tous les hommes.
Romains 12: 18
Je suis pour la paix; mais dès que je parle,
Ils sont pour la guerre. Psaume 120: 7
Le monde entier aspire
à la paix, mais il le fait en se
préparant à la guerre!
Le monde entier aspire à la paix, mais la
paix qu’il propose un peu partout, est une
paix où les nombreux ingrédients qui
la composent, telle la statue de
Nébucadnetsar (Daniel 2: 31 et suivants) ne peuvent s’associer longtemps
entre eux, particulièrement lorsque celui
qui est le Prince de la Paix est mis à
l’écart.
Pour cette raison, nous savons, malgré notre
bonne volonté, qu’il y aura toujours des gens en
guerre contre nous:
Il y aura toujours des hommes (et des femmes)
qui n’accepteront
jamais,
malgré la
tolérance qu’ils
prêchent, de
reconnaître que celui qui craint Dieu et qui
marche selon ses ordonnances, puisse rester ferme
sur ses positions et encourager ses contemporains
à faire de même,
c’est-à-dire à s’appliquer
à vivre selon les ordonnances divines qui
ont été données par celui qui
est le Chemin, la Vérité et la Vie
(Jean 14: 6).
Pour plusieurs:
- Il est inacceptable que l’on puisse rester
ainsi ferme sur des positions qui sont
différentes des leurs!
- Inacceptable que l’on puisse avoir en vue un
monde meilleur ailleurs que sur cette terre, que
l’on puisse l’imaginer sans que
l’homme en ait été
l’artisan!
Pourtant, ce monde meilleur existe, il est
l’endroit où il n’y aura plus de
larmes ni de morts; un monde où la vie
éternelle, dans la présence du
Seigneur, sera le lot de tous ceux et toutes celles
qui auront cru Dieu!
Cette éternité si lointaine,
s’est brusquement rapprochée ces
jours-ci en révélant la
fragilité de nos pauvres vies.
Les dernières
catastrophes qui ont endeuillé cette fin
d’année devraient nous interpeller
puissamment afin que nous nous rendions compte que
notre vie, quelque soit notre rang, notre fonction,
notre richesse, peut être reprise à
tout instant.
Combien, pour se
rassurer, pensent que le malheur n’arrive
qu’aux autres? Ceux-ci oublient qu’ils
sont eux-mêmes les autres de
quelqu’un!
Au
jour du malheur
réfléchi! Écclésiaste 7:
14
Alors réfléchissons! Demandons-nous
si nous n'avons pas à revoir notre mode de
vie, notre façon de penser, nous qui sommes
semblables à ces fétus de paille
emportés en un clin d’oeil dès
que le vent de l’adversité se met
à souffler.
Pensons à ce Dieu unique qui a
créé le ciel et la terre, ce Dieu
connu ou inconnu, aimé ou
détesté, ce Dieu que nous pourrions
être amenés à rencontrer plus
vite que nous ne l’avons prévu!
Si la porte de 2006 (le 31 décembre) est
indiquée sur notre nouveau calendrier, nous
devons aussi prendre en considération que
nous pourrions être à même de
franchir une autre porte dans le courant de cette
année: celle qui nous sépare du monde
dans lequel nous vivons, de celui dans lequel nous
passerons l’éternité.
En cette période de festivité, je ne
désire pas être un empêcheur de
tourner en rond, mais l’actualité encore
brûlante est un avertissement solennel
que nous ne devons
pas sous-estimer!
Ces catastrophes qui touchent profondément
le coeur de chacun, devraient aussi nous
interpeller afin de nous faire crier, ou prier un S.O.S.
des plus convaincants
si nous n’avons aucune certitude quant
à l’éternité!
Notre âme! La partie la
plus importante de notre être, est souvent
celle qui est la plus négligée tandis
que toute l’attention est portée sur le
corps qui finira dans la tombe.
Ton âme! Comment va ton âme?
Où ira-t-elle lorsque la dernière
porte de ton dernier calendrier s’ouvrira?
Alors que les médias articulent le chiffre
de 100.000 morts et disparus, nous ne pouvons pas
rester indifférents aux paroles du Seigneur
Jésus, de ce Jésus que la fête
de Noël a remis en avant pour quelques
instants:
Quand
vous entendrez parler de guerres et de bruits de
guerres, ne soyez pas
troublés, car il faut que ces choses
arrivent. Mais ce ne sera pas encore la fin.
Une nation s'élèvera contre une
nation, et un royaume contre un royaume; il y aura
des tremblements de terre en divers lieux, il y
aura des famines. Ce ne sera que le commencement
des douleurs. Marc 13: 7
Alors que plusieurs s’interrogent sur la
réalité de l’existence d’un
Dieu qui ne fait rien pour empêcher de telles
catastrophes, qui l’accusent peut-être
de passivité, ces personnes devraient faire le
calcul du nombre de morts dont l’homme est
responsable au travers des guerres, des accidents
qu’il a engendrés durant 2004.
Qu’elles sachent
que la plupart du temps l’homme est sourd aux
appels de Dieu qui a pourtant mis au fond de son
coeur la pensée de
l’éternité.
Qu’elles se souviennent du nombre de fois
où elles-mêmes ont
résisté à l’appel de
l’Évangile, de la bonne nouvelle du
salut en Jésus-Christ, qu’elles réalisent
qu’elles ont JETÉ Dieu hors de leur vie
... et que, de ce fait, Dieu s’est
éloigné d’elles.
Loin peut-être, mais toujours suffisamment
prêt pour faire entendre sa voix!
En ce début d’année 2005, Dieu
nous invite encore à faire la paix avec Lui,
une paix que les circonstances ne pourront jamais
dénoncer, une paix qui nous ouvrira les
portes de la cité céleste le jour
où la dernière porte de notre dernier
calendrier se fermera sur ce monde où nous
n’avons été qu’un
pèlerin de passage.
Quant à nous qui avons accepté
Jésus comme Sauveur et Seigneur, que cette
année nouvelle soit une occasion de plus
pour annoncer l’Évangile à ceux
qui nous entourent. Que nous sachions rester
attachés aux enseignements du Livre des
livres afin que nous soyons à jamais au
bénéfice des promesses de notre
Dieu:
Heureux
l'homme qui ne marche pas selon le conseil des
méchants, Qui ne s'arrête pas sur la
voie des pécheurs, Et qui ne s'assied pas en
compagnie des moqueurs... Psaume 1: 1
Heureux l'homme qui craint l'Éternel, Qui
trouve un grand plaisir à ses commandements.
Psaume 112: 1
© J-M Ravé 31 décembre
2004
- CP 474 -
2300 Chaux-de-Fonds - Suisse