Lorsque j’étais enfant, il
m’est arrivé d’entendre plusieurs fois une
réflexion d’un de mes grands-parents qui
justifiait, à sa façon, l’appétit
que nous pouvions avoir:
“La faim est une bonne
maladie”
A regarder le monde qui nous entoure, nous constatons que
cette maxime n’a de la valeur que dans certaines
circonstances: nous étions jeunes, pleins de vie,
pleins d’énergie et la faim n’était
que la conséquence d’une bonne santé.
Les malades n’ont généralement pas
d’appétit et c’est seulement
lorsqu’ils sont en voie de guérison qu’ils
retrouvent le goût de la table.
En dehors de ces considérations alimentaires, il est
une autre faim qui est un signe de bonne santé; une
faim qui apporte le bonheur!
Heureux ceux
qui ont faim et soif de la justice, car ils seront
rassasiés! Matthieu 5: 6
Bienheureux sont
ceux qui sont affamés et altérés de la
justice; car ils seront rassasiés. (Version David Martin)
Avons-nous cette “bonne maladie”? Celle
d’avoir faim et soif de la justice de Dieu? Ou au
contraire, notre manque d’appétit
démontrerait-il que notre santé spirituelle
n’est pas à son mieux?
Comment va ton âme?
Cette dernière question est loin d’être
une formule de politesse du genre “Comment ça
va”? Au contraire elle va droit au but et donne
à réfléchir car la profondeur de cette
question demande autre chose que la réponse
habituelle: “ça va”! Une réponse qui
n’est pas toujours l’exacte vérité
mais qui permet de faire silence sur des problèmes
que nous n’avons pas envie de partager.
Comment va ton âme? Cette question me fut posée
par un cher frère en Christ du Jura bernois (Suisse),
un frère qui fut un instrument de
bénédiction pour notre famille.
Sa question inhabituelle traverse encore aujourd’hui
mon esprit, m’amenant à réfléchir
régulièrement sur cette santé
spirituelle qui pourrait avoir tendance à moins
m’inquiéter que celle de mon corps, ce corps
pourtant destiné à retourner à la
poussière.
Nous prêtons tous
beaucoup d’attention à notre santé! Ah!
Si nous prenions autant soin de notre
âme!
Si seulement nous avions de l’inquiétude pour
cette blessure non soignée, cette blessure qui
s’infecte chaque fois que nous pensons à celui
qui nous a fait du tort. Si nous pouvions extirper ces
racines d’amertume qui vivent au détriment de
notre communion avec le Seigneur!
Notre âme a besoin de contrôles
“médicaux” autant que notre corps car
c’est d’elle que dépend souvent notre
santé physique.
Une santé qu’il ne faut pas négliger,
l’Écriture nous donnant des conseils afin que
nous nous portions bien:
Crains
l'Éternel, et détourne-toi du mal:
Ce sera la
santé pour tes muscles, Et un rafraîchissement
pour tes os.
Proverbes 3: 7- 8
... sois attentif à mes paroles, Prête
l'oreille à mes discours.
Qu'ils ne s'éloignent pas de tes yeux; Garde-les dans
le fond de ton coeur;
Car c'est la vie pour ceux qui les trouvent, C'est la santé pour tout
leur corps.
Proverbes 4: 20 - 22
Quoique nous puissions suivre
au mieux ces textes bibliques, il y a des circonstances
où la santé, pour des raisons que nous
ignorons, est fortement atteinte.
Nous connaissons tous des personnes qui aiment le Seigneur
de tout leur coeur et qui ont pourtant à souffrir
dans leur chair.
A leur égard nous pourrions être comme les amis
de Job, des amis fâcheux qui n’apportent aucun
soulagement et qui ne voient au travers de toutes ces
tribulations, que la conséquence du
péché.
Un tel jugement ne ferait qu’ajouter des blessures qui
pourraient être plus douloureuses que la maladie
elle-même!
Soyons plutôt de ceux qui, avec l’apôtre
Jean, déclarent:
Bien-aimé,
je souhaite que tu prospères à tous
égards et sois en bonne santé, comme prospère
l'état de ton âme. 3 Jean 1: 2
Une âme qui prospère, une âme qui se
fortifie, voilà les points de base qui peuvent
conduire à souhaiter que la santé suive le
même chemin!
Comment va ton âme?
Une âme en bonne santé n’est pas affaiblie
par un corps qui subit la souffrance même s’il
lui arrive d’avoir parfois des moments où elle
semble plier sous la pression du mal qui s’acharne.
Sa force étant dans le Seigneur, il ne fait aucun
doute qu’elle retrouvera sa bonne position et restera
ferme dans la foi en dépit d’une chair meurtrie
par la souffrance.
Une âme en bonne santé sait qu’un nouveau
corps l’attend et que ce passage de la vie, ô
combien difficile pour certains, n’est pas
ignoré de Celui dont les compassions se renouvellent
chaque matin.
Des personnes, alitées depuis des dizaines
d’années, ont été des
lumières resplendissantes qui ont encouragé
des frères et soeurs dans la foi qui n’avaient
plus rien d’autre que la santé physique. Ils
cherchaient ce baume universel de l’amour de Dieu afin
de guérir leur âme tourmentée.
Loin de gémir sur leur sort, ces grands malades ont
été des sources de bénédiction
pour leur entourage. Ils ont montré que leur foi en
Dieu ne dépendait pas des circonstances.
A nous de
réfléchir lorsque l’adversité
vient nous frapper, à
nous de ne pas écouter la voix de l’ennemi qui
désire nous faire revenir en arrière, nous
faire perdre ce que nous avons acquis par la foi mise en
Jésus-Christ.
Satan sait utiliser mille et une astuces pour nous faire
déraper, il peut même utiliser nos proches,
telle la femme de Job:
Sa femme lui dit:
Tu demeures
ferme dans ton intégrité! Maudis Dieu, et
meurs!
Mais Job lui
répondit: Tu parles comme une femme
insensée... Job 2: 9-10
Il peut aussi utiliser l’Église, le corps de
Christ qui, en ces temps de Laodicée, s’assoupit
au point que “l’amour
fraternel” devient de plus en plus insensible à
la souffrance du racheté qui est dans les
chaînes de la douleur, ce racheté qui aurait
tant besoin d’affection et de communion
fraternelle.
(Seigneur donne-moi
l’amour qui pourrait me manquer afin que je ne salisse
pas le beau nom que tu m’as donné lorsque tu
m’as sorti de la boue du péché.)
Satan sait aussi utiliser le corps médical (dans
certains pays) pour exterminer légalement ceux qui
n’ont plus d’espérance ici-bas et dont
l’éternité n’est pas la
préoccupation première: l’euthanasie qui,
sous le couvert d’une fausse compassion, est un
instrument puissant pour ôter la vie que Dieu a
donnée. Tout cela au nom d’un humanisme qui
revendique une liberté que seul le prince des
ténèbres offre généreusement
à ceux et celles qui le suivent.
Mangeons et
buvons, car demain nous mourrons! Esaïe 22: 13
Pour exemple, ce texte biblique définit la triste
réalité de la vie d’un couple de
médecins qui dernièrement, s’est
euthanasié après avoir, une dernière
fois, profité du peu de vie qui leur restait en
buvant du champagne et en mangeant du caviar.
Quel est l’esprit qui tirait les ficelles? Comment
allait leur âme?
Satan est assez subtil pour faire comprendre à ceux
qui sont encore sous sa coupe que ces morts étaient
des morts “douces” et enviables! MENSONGES!
Précieuse,
aux yeux de l'Éternel, est la mort de ses saints.
Psaume 116: 15 (Version Darby)
Souvenons-nous d’un des dix commandements de Dieu
(Exode
20: 13; Deutéronome
5: 17;
Romains 13: 9), ce
commandement donné par Dieu lui-même.
Souvenons-nous qu’il est le Juge suprême,
qu’il est celui qui aura le dernier mot!
Veillons donc sur notre âme, car
si elle est en bonne santé nous pourrons croire que
le Seigneur nous donnera la force de tenir dans la
tourmente!
Par contre un esprit abattu,
une âme non entretenue, pourrait bien avoir des effets
négatifs sur un corps en bonne santé et
conduire ce dernier à se dégrader.
Si le corps et
l’âme sont malades, qu’allons-nous
devenir?
Certains signes
caractéristiques, lorsqu’ils se manifestent,
mettent la puce à l’oreille et peuvent
être les signes annonciateurs d’une
maladie.
- Une grande fatigue continuelle, cette fatigue qui nous ôte la force de
prendre la Parole de Dieu, qui nous empêche
d’assister aux cultes ou aux réunions de
prières,
n’est-elle pas l’occasion de s’interroger sur
la santé de son âme et d’en parler
à un frère dans la foi?
- Un manque
d’appétit pour les choses
spirituelles ne
démontre-t-il pas un problème qui, avec le
temps, pourrait bien avoir de graves conséquences?
L’anémie spirituelle, lorsqu'elle est
entretenue, conduit doucement vers un endormissement
mortel!
Le manque d’appétit peut aussi provenir du fait
que l’on s’est gavé d’une nourriture
autre que celle voulue par Dieu, une de ces nourritures que
le monde offre gratuitement à ceux et celles
qu’il arrive à piéger.
Il n’y a aucune
contre-indication à se nourrir continuellement de la
Parole de Dieu:
Tu ne grossis pas, tu
grandis!
Ces “maladies” sont loin d’être
constructives, raison pour laquelle je préfère
revenir sur la “bonne maladie” dont parlaient mes
grands-parents, cette maladie d’avoir faim parce que
l’on est en pleine croissance, parce que l’on
s’est dépensé.
Ah, se dépenser pour le Seigneur, croître
continuellement en Lui, voilà ce qui donne faim et
soif d’une nourriture préparée
d’avance pour tous ceux qui savent en apprécier
les valeurs nutritives.
Bienheureux sont
ceux qui sont affamés et altérés de la
justice; car ils seront rassasiés. (Version David Martin)
... c'est
eux qui seront rassasiés. (Version Darby)
Être affamé, avoir faim, c’est être en manque!