Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Tombé dans la “marmite” de la foi

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Ce que nous avons entendu, ce que nous savons, Ce que nos pères nous ont raconté,
Nous ne le cacherons point à leurs enfants;
Nous dirons à la génération future les louanges de l'Éternel, Et sa puissance, et les prodiges qu'il a opérés.

... il a ordonné à nos pères de l'enseigner à leurs enfants,
Pour qu'elle fût connue de la génération future, Des enfants qui naîtraient, Et que, devenus grands, ils en parlassent à leurs enfants,
Afin qu'ils missent en Dieu leur confiance, Qu'ils n'oubliassent pas les oeuvres de Dieu, Et qu'ils observassent ses commandements... Psaume 78: 3-7


Il est probable qu’une grande majorité d’entre nous n’ait pas été élevée dans la foi chrétienne et que la découverte de la bonne nouvelle du salut en Jésus-Christ s’est faite sans l’apport familial.
Assurément nous sommes plusieurs à regretter de ne pas avoir été enseignés plus tôt dans la saine doctrine.
Depuis que nous avons connu le Seigneur, depuis que nous avons accepté de le suivre, notre vie a été transformée et nous sommes conscients que son “esclavage” vaut mieux que celui du monde ou que celui de nos mauvaises passions, ces derniers nous détruisant à petit feu et nous conduisant immanquablement vers la perdition éternelle.

Avec le recul, nous regrettons de ne pas nous être convertis plus tôt, raison pour laquelle nous faisons ce qui est en notre pouvoir afin que nos enfants entrent dans le chemin de la vie éternelle le plus vite possible pour qu’ils ne connaissent pas les parcours tourmentés de nos vies.
Nous aimerions leur éviter bien des tracas mais, notre meilleure volonté à être des bons évangélistes au sein de notre famille, n’est pas toujours suffisante car:

Le fait d’être né dans une famille qui se déclare pour Jésus-Christ peut amener l’adolescent à ne pas saisir facilement son état de perdition.

Étant “tombé dans la marmite” dès sa plus jeune enfance, son “handicap” me fait penser à Obélix, ce personnage de bandes dessinées, un goinfre dont la force légendaire fait trembler les ennemis de son petit village.
Son plus grand regret...
... Ne pas pouvoir être comme les autres, ne pas participer à leurs faiblesses afin de goûter à cette fameuse potion qui décuple les forces!
Tombé dans la marmite étant petit, il bénéficie en permanence de sa force miraculeuse.

Celui qui est né dans une famille chrétienne bénéficie, lui aussi, d’avantages que le commun des adolescents ne connaît pas. Regrette-t-il de ne pas être comme les autres?

Par sa présence dans un foyer construit sur les bases saines et solides de la Parole de Dieu, il participe, malgré le fait qu’il ne se soit pas encore engagé à suivre Christ, à la sainteté de ses parents rachetés par le précieux sang de Christ.

L’engagement à marcher avec le Seigneur apporte une telle bénédiction sur le foyer, qu’indépendamment de sa volonté, le croyant la répand sur ses enfants et son conjoint si ce dernier n’est pas converti.

... le mari non-croyant est sanctifié par la femme, et la femme non-croyante est sanctifiée par le frère; autrement, vos enfants seraient impurs, tandis que maintenant ils sont saints. 1 Corinthiens 7: 14


Ainsi l’enfant né dans un foyer chrétien a, aux yeux de Dieu, un statut différent d’un enfant du monde.
Les parents de cet enfant, malgré leurs propres imperfections visibles à l’oeil nu par ceux qui les regardent, les parents vivent dans une atmosphère particulière puisque que Christ habite dans chacun de leur coeur.
Ainsi Christ étant dans le foyer,
sa bénédiction se répand sur tous ceux et toutes celles qui vivent sous le même toit, à tel point que des étrangers sont à même de sentir qu’il y a quelque chose de différent dans les familles chrétiennes.

Quoique baignant dans une bonne atmosphère spirituelle, nos enfants ne sont pas sauvés pour autant, car chaque individu est appelé à prendre SA propre décision pour suivre le Seigneur.

- Les lectures bibliques que nous pouvons faire en famille ne sauvent pas l’enfant qui les écoute!
- Les réunions de prières familiales ne sauvent pas plus que nos prières en sa faveur!
- Le fait qu’il ne se souille pas avec le monde, ne le rend pas juste aux yeux de Dieu (Il n’y a point de juste, pas même un seul,
Romains 3: 12)
- Les bonnes actions qu’il peut accomplir ne servent à rien pour son salut.

Sa conduite, aussi bonne soit-elle, témoignant de son appartenance à une famille chrétienne, ne fait pas de lui un enfant de Dieu.

Mais à tous ceux qui l'ont reçue (la lumière - Jésus), à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu... Jean 1: 12


Son bon comportement, inculqué par ses parents, est une sorte de tremplin sur lequel il est installé, mais tant qu’il ne s’est pas jeté dans les bras de son Sauveur, il est encore à côté du salut, perdu dans SON péché quoique bénéficiant des bénédictions répandues sur la maison familiale qui marche avec son Sauveur.

Attention! Contrairement à Obélix chez qui les effets de la potion sont permanents chez lui, les effets de la bénédiction reposant sur la maison paternelle et dont bénéficient les enfants ne sont pas permanents.

Un jour il faudra quitter cette maison, vivre sa propre vie AVEC ou SANS Dieu!

La foi des parents ne sauve pas!
La foi des parents n’est pas un vaccin contre les difficultés.
La foi des parents n’est pas un passeport pour l’éternité!

L’éducation religieuse reçue dans le foyer ne fait que des individus religieux qui se conforment plus ou moins à la discipline de la famille qui célèbre son Dieu selon ses aspirations et son propre engagement.
Inclus dans les rencontres spirituelles que vit la famille, il arrive que l’enfant soit mal à l’aise, en perte d’équilibre car, en dehors de la quiétude du foyer, il peut y avoir une tempête dans son coeur, tantôt attiré par un monde qui offre ses tentations malsaines, tantôt désireux de faire le pas de foi qui l’engagerait personnellement sur le chemin étroit.

Ballotté de droite à gauche, voyant la grâce de Dieu se manifester dans sa famille mais n’ayant pas la conviction d’avoir péché (gravement) contre Dieu, il lui est souvent difficile d’admettre que Dieu puisse changer sa vie: une vie qui ne va pas trop mal dans les grandes lignes.

Pourtant l’appel de Dieu se fait toujours plus pressant: chaque rencontre est l’occasion de percevoir la tendresse du Père céleste qui invite la petite brebis à entrer dans les verts pâturages:

Mon fils (ma fille), donne-moi ton coeur, Et que tes yeux se plaisent dans mes voies. Proverbes 23. 26

En tant que parents nous sommes invités à veiller à ce que la réponse à cette invitation ne soit pas un “oui” qui ne serait pas un engagement, mais simplement destiné à ne plus “subir” les exhortations à entrer dans le chemin étroit.

Que tes yeux se plaisent dans mes voies!”

Cette deuxième partie du verset est la conséquence d’un engagement avec Dieu:
On ne peut accepter Jésus comme son Sauveur et son Seigneur sans aimer sa Parole, sans apprécier ses enseignements, sans marcher d’un coeur reconnaissant dans cette nouvelle vie et sans avoir envie de partager le feu qui nous anime.

La discipline chrétienne peut sembler lourde pour celui qui n’a pas fait le pas, pour celui qui vit au crochet de “la foi de ses pères”. Raison pour laquelle certains parents donnent un peu de mou et ferment les yeux sur les “déviations” de leurs enfants qui se laissent entraîner par leurs copains du monde, tolérant qu’ils fassent des expériences qu’eux-mêmes ont connus quand ils vivaient sans Dieu.

Ce comportement est un comportement de parents démissionnaires qui ne veulent plus assumer l’autorité parentale en ce qui concerne la foi.
Ils donnent comme excuse, qu’ils ne veulent pas que leurs enfants rejettent Dieu plus tard en raison d’un enseignement trop strict qui les éloignerait des réalités du monde.

Que rejetteront-ils?

- Un Dieu dont on a minimisé la sainteté, un Dieu qui tolère que ses enfants se compromettent dans un monde dirigé par le prince des ténèbres? Si c’est ce Dieu-là que nous servons, alors OUI, il mérite d’être rejeté et ne saurait être un grand DIEU !

- Rejetteront-ils, pour un temps, un Dieu qui semble être un despote empêchant ses sujets de toucher à ce qui leur semble bon, ceci afin de les préserver de chaînes lourdes à porter, des chaînes qui laisserontt leurs marques dans la chair même après que les péchés aient été confessés et pardonnés?

La promesse du Seigneur est là pour nous rappeler que ce qui a été semé dans un coeur, finira par germer un jour.
C’EST LA PROMESSE DE DIEU..., même si nous avons la tristesse de voir nos descendants s’éloigner des saints commandements que nous leur avons inculqués tout en faisant de notre mieux pour être des témoins de Christ dans notre foyer.

Instruis l'enfant selon la voie qu'il doit suivre;
Et quand il sera vieux,
Il ne s'en détournera pas. Proverbes 22: 6

(Que l’enfant ne se trompe pas en pensant qu’il pourra vivre durant de nombreuses années sans se soucier de son Créateur. Qu’il ne s’imagine pas qu’il lui suffise d’attendre d’avoir des cheveux blancs pour entrer dans la promesse de Dieu, promesse faite aux parents qui ont élevé leurs enfants dans la foi.
Il faudrait être un insensé pour provoquer ce Seigneur qui sait user de patience mais qui sait aussi mettre une bride sur le cou de ceux qui sont sans intelligence et qui se conduisent comme des ânes!
Ne soyez pas comme le cheval, comme le mulet, qui n'ont pas d'intelligence, dont l'ornement est la bride et le mors, pour les refréner quand ils ne veulent pas s'approcher de toi. Psaume 32: 9)


Ainsi les parents n’ont pas le droit d’oublier que les Saintes Écritures ordonnent d’enseigner les enfants dans la voie qu’ils doivent suivre!

Quelle voie voulons-nous qu’ils suivent?

En tout cas la voie de Dieu est claire et nette sur ce sujet, elle ne laisse aucune ambiguïté qui nous permettrait d’avoir un choix à faire.
Il n’y a pas de double sens dans ce que le Seigneur nous dit.
Revenons à notre texte de base: Psaume 78: 3-7 et allons jusqu’au verset suivant:

Afin qu'ils ne fussent pas, comme leurs pères, Une race indocile et rebelle, Une race dont le coeur n'était pas ferme, Et dont l'esprit n'était pas fidèle à Dieu. (verset 8)


Ce miroir nous renvoie notre propre image et nous rappelle la façon dont nous nous conduisions autrefois; une conduite que le Seigneur ne veut pas voir dans la vie de nos enfants.

Quels fruits portiez-vous alors? Des fruits dont vous rougissez aujourd'hui. Car la fin de ces choses, c'est la mort. Romains 6: 21


Voulons-nous aussi rougir de nos enfants?

Nous avons péché, nous avons peut-être été très loin dans le péché,
mais ceci ne doit pas nous amener à avoir de la complaisance pour ces graves manquements et tolérer que nos fils et nos filles fassent les mêmes expériences que nous.

Ont-ils besoin de connaître la souffrance pour apprécier la guérison, la prison pour aspirer à la liberté, les profondeurs de Satan pour désirer la vie en Jésus-Christ?
Ou avons-nous le désir sincère qu’ils vivent une nouvelle vie, déjà maintenant “affranchis du péché et devenus esclaves de Dieu, ayant pour fruit la sainteté et pour fin la vie éternelle?“ (
Romains 6:22)


Écoute, mon fils, l'instruction de ton père, Et ne rejette pas l'enseignement de ta mère... Proverbes 1:8

Mon fils, garde les préceptes de ton père, Et ne rejette pas l'enseignement de ta mère. Proverbes 6: 20


Que notre fidélité au Seigneur à élever nos enfants dans ses voies puisse nous apporter la joie de les entendre dire:

O Dieu! tu m'as instruit dès ma jeunesse,
Et jusqu'à présent j'annonce tes merveilles.
Psaume 71: 17


 
 © J-M Ravé 07 juin 2003
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