Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Ne te retourne pas...!

Souviens toi!

La femme de Lot regarda en arrière, et elle devint une statue de sel. Genèse 19: 26

Souviens-toi donc d'où tu es tombé, repens-toi, et pratique tes premières oeuvres; sinon, je viendrai à toi, et j'ôterai ton chandelier de sa place, à moins que tu ne te repentes. Apocalypse 2: 5

.. mais je fais une chose:
oubliant ce qui est en arrière et me portant vers ce qui est en avant, je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ. Philippiens 3: 13-14 (Version Louis Segond)

Mes frères, pour moi,
je ne me persuade pas d'avoir atteint [le but] ; Mais [je fais] une chose, [c'est qu'en] oubliant les choses qui sont derrière [moi], et m'avançant vers celles qui sont devant [moi], je cours vers le but, [savoir] au prix de la céleste vocation, [qui est] de Dieu en Jésus-Christ Philippiens 3: 13-14 (Version David Martin)


Nous ne sommes pas des forçats, des bagnards qui devons traîner notre passé derrière nous comme un fardeau pesant qui nous empêcherait de courir; un fardeau qui nous interpellerait afin de nous détourner de la vocation céleste à laquelle nous sommes destinés.
Loin de là! L’apôtre Paul démontre que pour courir vers le but nous devons regarder en avant, nous devons avoir les yeux fixés sur Jésus (
Hébreux 12: 2) et sur lui seul uniquement.

Le regard en arrière, pour celui qui est invité à sortir du monde, démontrerait que tous les ponts n’ont pas encore été coupés. La nostalgie du passé devenant alors un boulet qui ralentit la marche vers la cité céleste quand il ne vient pas la stopper définitivement!

“Souvenez-vous de la femme de Lot” disait le Seigneur Jésus! Cette femme qui regretta le monde qu’elle était en train de quitter, un monde destiné à subir la colère de Dieu, à connaître la destruction par le feu et le soufre tant l’immoralité était grande.

Le feu et le soufre! L’étang ardent de feu et de soufre! Des parallèles qui ne peuvent pas nous laisser indifférents dans ces temps de la fin. Bientôt nous serons invités à franchir la ligne d’arrivée..., si nous sommes toujours sur la bonne piste!

L’étang ardent de feu et de soufre réservé pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs!
(Apocalypse 21: 8)

Un regard en arrière, alors qu’il fallait aller de l’avant
, avancer par la foi, et voilà qu’une âme est redemandée par le Seigneur bien avant son temps. Que cela nous serve d’exemple afin que nous ne tombions pas dans le même piège!

Peut-être n’avait-elle pas les mêmes sentiments que son mari, lui qui tourmentait son âme jour et nuit et qui était profondément attristé en raison de ces hommes sans frein qui menaient une vie de débauche sexuelle? (
2 Pierre 2: 7-8). Quoiqu’il en soit, elle avait entendu la Parole de Dieu par la bouche de ses envoyés, des anges qui finirent par prendre par la main tous les membres de cette famille pour les faire sortir de ce cloaque et permettre ainsi que la justice de Dieu s’exécute.

Lot eu bien du mal à quitter ces lieux de perdition car on ne vit pas volontairement dans une ville où le péché est la règle de vie, on ne devient pas un notable qui siège aux portes de la ville en compagnie d’autorités perverses sans finir par se trouver plus ou moins lié à elle. Fort heureusement sa liberté de pensées n’était pas atteinte. Sa foi en Dieu et la crainte de l’Eternel l’empêchèrent néanmoins de regarder en arrière.
Notons au passage que, contrairement à Abraham, il n’intercéda pas pour ce peuple qui l’avait pourtant accueilli!

Si le Seigneur marche devant nous, ce n’est pas en nous retournant que nous pourrons contempler son visage.
Cette lapalissade pourrait nous faire sourire, néanmoins sa logique nous rappelle l’exhortation de l’apôtre Paul qui nous invite à être conscients que nous ne sommes pas encore arrivés au but, même si nous avons derrière nous un nombre impressionnant d’années de conversion.
De ce fait, il est indispensable de ne pas perdre de vue l’objectif à atteindre: notre chemin n’est pas un tapis roulant ou un escalator qui nous conduirait sans effort à la cité céleste!

Afin de ne pas nous perdre dans le dédale des chemins que le monde propose, afin de rester sur ce chemin étroit, la seule méthode consiste à ne perdre le “Nord”,
à ne jamais perdre Jésus des yeux.
Un instant d’inattention, un regard posé sur le passé qui nous invite à “revivre”
en pensée ce que nous déplorons, et voilà que tout à coup nous nous retrouvons “perdus” dans un monde qui n’est plus le nôtre, un monde d’où il nous faudra ressortir en nous humiliant devant le Seigneur pour avoir voulu “savourer” de nouveau, les délices du péché!

Quelle honte pour nous, enfants de Dieu, rachetés par le précieux sang de Christ qui a donné sa vie pour que nous soyons sauvés de la condamnation éternelle, quelle honte pour nous (et je fais partie des “nous”) d’avoir eu par moments, du plaisir à revivre en pensée un passé que nous nous interdisons de pratiquer aujourd’hui!

“Oh Seigneur, toi qui a jeté nos péchés au fond de la mer (Michée 7: 19), toi qui ne te souviens plus des fautes que tu as pardonnées, vois comme notre vieille nature veut encore prendre le dessus, comme nous avons besoin de ta grâce pour aller de l’avant afin d’avoir du dégoût pour ce péché qui nous enveloppe facilement.
Ce n’est pas en vain que ton Saint-Esprit nous dit: “
Vous n'avez pas encore résisté jusqu'au sang, en luttant contre le péché.” (Hébreux 12: 4). Aide-nous à avoir nos pensées tournées vers Jésus, à les rendre captives à l’obéissance de Christ et non à les laisser vagabonder dans les ruines d’un passé où nous ne voulons pas retourner.”

Qui n’a pas souhaité perdre la mémoire, ne plus avoir le souvenir des péchés que Dieu a pardonnés? Comme ce serait merveilleux que, pour nous aussi, il n’y ait plus la possibilité d’avoir le souvenir de toutes les actions qui ont conduit Christ à quitter le Ciel!
Ce serait merveilleux car l’accusateur de nos âmes ne pourrait plus utiliser ce moyen pour nous écarter, au moins un temps, de la présence de Dieu. Il ne pourrait plus nous remettre en mémoire que nous avions quand même passé du “bon temps” lorsque nous vivions dans les ténèbres.

Ce serait merveilleux et regrettable tout à la fois, car il y a des exceptions où le regard en arrière est recommandé:

Des regards en arrière qui font jaillir la source de la reconnaissance.

Oui, regardons en arrière, regardons d’où le Seigneur nous a sortis! N’est-ce pas là une occasion pour se réjouir encore du salut qu’il nous a accordé?
Est-ce que cela ne nous aide pas à marcher humblement devant notre Dieu? A chanter en l’honneur de son nom, conscients que sans lui nous serions encore dans la boue infecte du péché?

Quand je sombrai dans la boue du péché,
Christ m’a délivré!
Je m’enlisais par la mort enlacé,
Christ m’a délivré!
Et quand vaincu, j’étais désespéré,
Christ m’a délivré!
Quel merveilleux Sauveur j’ai trouvé:
CHRIST M’A DÉLIVRÉ!
(ancien chant chrétien)

Si les jours sont un peu sombres, si le doute essaie de nous perturber, souvenons-nous de ce qui a été fait en notre faveur.
Si Dieu a été fidèle dans toutes ses promesses, ET IL L’A ÉTÉ, nous pouvons alors croire fermement qu’il n’a pas changé. Nos expériences vécues sont aussi là pour nous souvenir des bontés de l’Éternel, de ses bontés et de sa compassion qui se renouvellent CHAQUE MATIN!

Les bontés de l'Éternel ne sont pas épuisées
, Ses compassions ne sont pas à leur terme; Elles se renouvellent chaque matin. Oh! que ta fidélité est grande! Lamentations de Jérémie 3: 22 - 23


Dans les moments où le soleil était caché par les nuages, il m’est arrivé plusieurs fois de plonger dans le cahier des souvenirs, là où mon épouse transcrivait le parcours de notre vie avec le Seigneur.
Ah...! Comme cela faisait du bien de “revivre” tous ces bons moments de délivrance! C’était un peu comme un élixir de jouvence qui permettait de repartir avec confiance: “Les bontés de l'Éternel ne sont pas épuisées... !”


C’est bien parce qu’il y a eu de bons moments dans le passé que le Seigneur en invite d’autres à regarder en arrière, mais cette foi-ci pour des raisons tout à fait différentes.

Souviens-toi donc d'où tu es tombé!

Loin de condamner le coupable, une invitation est faite pour revenir à la maison du Père. Tel le fils prodigue qui s’est mis à raisonner sainement en faisant le bilan de sa vie, il y en a aujourd’hui qui sont invités à regarder en arrière afin de se souvenir aussi de ce temps béni passé en compagnie des frères et soeurs dans la foi.

Le fils prodigue, à bout de ressources, osa regarder en arrière, se souvenir du temps où il était heureux dans la maison de son père. Aussi prit-il son bâton de pèlerin pour faire la route en arrière et revenir à l’endroit où il avait bifurqué.
S’il est tard, plus tard que nous l’imaginons, il n’est pas encore trop tard pour que la brebis du Seigneur, celle qui s’est égarée, revienne dans les verts pâturages.
Á nous d’être les porte-parole de Dieu afin de lancer l’invitation qu’il nous a peut-être faite le jour où nous nous sommes détournés de lui, invitation que nous avons su accepter.

Á moins que nous ne soyons plus dans la course ou que nous soyons dans un passage difficile, nous devons aller de l’avant afin que notre route suive bien le sillon que le Seigneur a tracé pour nous: Le regard en arrière n’est pas la norme même si certaines exceptions confirment la règle!

Jésus lui répondit: Quiconque met la main à la charrue, et regarde en arrière, n'est pas propre au royaume de Dieu. Luc 9:62


Pour travailler utilement dans le champ du monde, il faut impérativement aller de l’avant et être disposé à entrer dans un nouveau travail pour le Seigneur.
Si nous l’avons bien servi en accomplissant ce qu’il nous avait demandé, soyons aussi obéissants en acceptant qu’il nous déplace dans son champ et qu’il nous confie une autre mission à remplir.

Ne regardons pas en arrière en désirant poursuivre à tout prix l’oeuvre dans laquelle il nous a bénis précédemment.

Le regard en arrière pour ne pas aller en avant!
Une façon pour s’accrocher aux bénédictions qui furent les nôtres et dans lesquelles nous voudrions encore vivre sans prendre le risque de la foi, cette foi indispensable pour repartir dans une nouvelle mission prévue dans le plan divin.

Lorsque tout est bien huilé, que notre travail pour le Seigneur s’accomplit sans trop de difficultés, avons-nous encore le désir d’aller de l’avant ou préférons-nous nous laisser conduire par le courant?
La monotonie est dangereuse et pourrait être un soporifique qui endort notre zèle pour le service.

Nous n’avons pas envie de revenir en arrière pour retomber dans les chaînes de l’esclavage, ces chaînes qui nous ont faits souffrir et qui en ont meurtri plus d’un?

Mais peut-être voulons-nous volontairement nous attacher à nos agréables souvenirs, vivre et revivre nos anciennes bénédictions en nous privant de la liberté d’en connaître de nouvelles.

Les liens les plus doux, pareils aux chaînes les plus lourdes, sont des entraves et sont tous deux des instruments que Satan peut utiliser pour nous rendre stériles, afin de nous empêcher de porter du fruit à la gloire de Dieu.

Gardons donc cette liberté d’aller de l’avant. Elle a un prix que nous n’avons pas le droit de négliger; Christ nous a acquis au prix de sa vie, il nous a libérés de toutes nos chaînes afin que nous puissions le suivre.

C'est pour la liberté que Christ nous a affranchis.
Demeurez donc fermes,
et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude.


Galates 5: 1

 
 © J-M Ravé 31 mai 2003
CP 474 - 2300 Chaux-de-Fonds - Suisse