Mille et une excuses.

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Lecture: Luc 14:1 & 14:15-24 - Matthieu 22: 1-14

Que sont nos excuses face à la volonté de Dieu?

Pouvons-nous, sans risque, lui dire "non" en croyant qu'il va comprendre notre situation?

Croyons-nous qu'il va nous donner une dispense afin que nous fassions notre volonté plutôt que la sienne?

Heureux celui qui prendra son repas dans le royaume de Dieu! Luc 14: 15

Cet homme, qui était à table avec Jésus, qui était dans sa présence, semble bien avoir compris l'importance de se retrouver un jour dans le royaume de Dieu. Déjà il avait saisi la réalité de l'éternité et sans doute compris les paraboles précédentes que le Seigneur avait présentées à ces pharisiens hypocrites (pléonasme!) qui observaient Jésus dans l'idée de lui trouver une faute.

La pensée de cet homme rejoint celle de l'ange de l'Eternel qui fit écrire plus tard à l'apôtre Jean:

Et l'ange me dit: Écris: Heureux ceux qui sont appelés au festin de noces de l'agneau! Et il me dit: Ces paroles sont les véritables paroles de Dieu. Apocalypse 19:9

Notons bien que les paroles de l'ange sont celles de Dieu, que ce ne sont pas ses pensées personnelles, raison pour laquelle elles doivent être prises en considération: Ces paroles sont les véritables paroles de Dieu.

Assurément l'ange qui parlait à Jean était au service du Dieu Tout-Puissant et non un esprit malfaisant cherchant à détourner le disciple de la vérité. Les véritables paroles de Dieu ne doivent pas être prises à la légère, souvenons-nous-en!

Les paroles de l'Éternel sont des paroles pures, Un argent éprouvé sur terre au creuset, Et sept fois épuré. Psaumes 12:6 (12:7)

Toute parole de Dieu est éprouvée. Il est un bouclier pour ceux qui cherchent en lui un refuge. Proverbes 30:5

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Il va de soi que ceux qui sont appelés au festin des noces de l'Agneau auront, au préalable, répondu à ses exigences; des exigences que nous pouvons retrouver dans l'évangile de Matthieu qui nous présente une parabole dont le sens est semblable à celle de Luc.

On ne peut pas venir n'importe comment dans la présence de Dieu.

Mais, avant d'arriver à la table royale, il va sans dire que:

L'offre doit être reçue et acceptée.

Luc nous présente trois spécimens de personnes qui ont reçu le carton d'invitation, trois personnes qui, à cause de leur insouciance n'ont pas pris la peine de donner signe de vie. Il fallut envoyer un serviteur vers elles afin de les prévenir que le repas était prêt.

Un homme donna un grand souper, et il invita beaucoup de gens. (1ère démarche)

A l'heure du souper, il envoya son serviteur (2 ème démarche) dire aux conviés: Venez, car tout est déjà prêt. Luc 14: 16-17

Qui sont-elles?

1) Un propriétaire terrien qui vient d'acheter un nouveau domaine.

2) Une personne qui vient d'acquérir un nouvel outil de travail

3) Un homme qui vient de se marier.

Aucune de ces trois situations n'est coupable en elle-même: on peut très bien posséder des terres ou des biens immobiliers sans être accusé d'avoir péché si les transactions ont été faites dans l'honnêteté.

Il n'est pas condamnable non plus, d'acquérir un nouvel outil de travail encore plus performant que l'ancien. Sans doute faut-il faire attention, en ces temps tumultueux, de ne pas se mettre dans les dettes jusqu'au cou, la Parole de Dieu nous recommandant de ne pas en augmenter le fardeau:

Malheur à celui qui augmente le fardeau de ses dettes! Habacuc 2: 6

Enfin nous savons que Dieu ne peut pas condamner le mariage puisque c'est une institution qui vient de lui, contrairement au concubinage qu'il ne saurait approuver et qui conduit immanquablement à l'impureté.

Donc aucun reproche à faire à ces trois personnes quant à leur position sociale! Espérons qu'il en soit de même pour chacune de nos vies et que, si l'on nous montre du doigt, ce ne soit qu'en raison de notre engagement chrétien!

Ces personnes sont heureuses de ce qu'elles possèdent, de ce que Dieu, dans sa bonté, leur a permis d'avoir, aussi désirent-elles en jouir le plus rapidement possible. Rien n'est plus important à leurs yeux, que d'user immédiatement des bienfaits qui leur ont été accordés.

Qui n'a pas eu envie d'essayer le plus vite possible la nouvelle voiture qu'il a pu s'offrir?

Quelle ménagère n'a pas changé son menu suite à l'achat d'un robot ménager afin de pouvoir l'expérimenter?

Quel enfant n'a pas tout mis de côté pour s'amuser avec le nouveau jeu qui lui a été donné?

Les devoirs peuvent bien attendre un peu!

Et c'est parce que les devoirs les plus élémentaires peuvent bien attendre, que nos trois personnes seront rejetées: rejetées en raison de l'attitude qu'elles ont eue vis-à-vis du Maître!

Rappelons-nous qu'aucune d'entre elles n'a répondu, dans un premier temps, au carton d'invitation envoyé, mais parce que le Maître avait à coeur de les recevoir il fit envoyer son serviteur pour leur dire que tout était prêt.

Quel manque de savoir-vivre, n'est-ce pas? Quel irrespect envers celui qui avait sur le coeur de leur faire du bien!

Pas de réponse à l'invitation!

Mais n'est-ce pas le comportement de certains qui, eux aussi, sont invités par le Seigneur, ce Seigneur qui a déjà eu l'occasion de les bénir!

N'est-ce pas l'attitude de quelques-uns qui refusent de prendre du temps devant Dieu pour partager le repas de sa Parole, la lecture de la Bible?

Combien refusent-ils, encore aujourd'hui, de répondre à l'invitation du Maître qui désirerait parler à leur coeur dans un moment de prière afin qu'il leur dévoile sa volonté pour un problème particulier de leur existence?

Parce que nous sommes toujours dans le temps de la grâce, Dieu, aujourd'hui encore, envoie de nombreux serviteurs pour tenter de convaincre les indifférents ou les rebelles. Il permet que sa Parole soit encore prêchée avec insistance, que des encouragements soient encore donnés aux hommes et aux femmes de ce monde, aux adultes et aux enfants.

Souvenons-nous que la grâce de Dieu prendra fin un jour, que sa patience n'est pas extensible à l'infini et qu'il viendra un temps où il laissera tomber ceux et celles qui auront persévéré dans leur refus.

A force de tirer sur l'élastique, il finit par casser et faire mal!

Revenons à ces trois personnes et tentons de comprendre pour quelles raisons elles ont méprisé l'invitation.

Le plus grand reproche que nous pouvons leur faire est celui de n'avoir pas été reconnaissantes des bienfaits qui leur ont été accordés.

Avaient-elles seulement réalisé que les bontés de l'Eternel s'étaient déversées sur elles?

Si elles avaient su prendre le temps de remercier Dieu pour leur situation, assurément elles auraient été les premières à se rendre au souper, elles auraient été empressées de voir face-à-face celui qui les avait tant bénis.

Mais voilà, Dieu n'avait pas la première place dans leur coeur!

Certes, il n'était pas inconnu pour elles: peut-être fonctionnait-il dans leur vie comme la roue de secours ou comme le parapluie que l'on utilise en cas de mauvais temps!

Dieu est-il aussi un simple accessoire dans notre vie? Quelqu'un vers qui on se tourne dans les moments difficiles et que l'on met vite de côté lorsque le soleil brille de nouveau?

Comment rendrai-je à l'Éternel Tous ses bienfaits envers moi? Psaume 116:12

Savons-nous dire merci pour chacune des bontés qui nous sont accordées?

La reconnaissance nous permet de toucher le coeur de Dieu et nous dispose à le chercher encore davantage.

Mon âme, bénis l'Éternel, Et n'oublie aucun de ses bienfaits! Psaume 103:2

Parce que ces trois hommes n'ont pas su être reconnaissants des bienfaits qui leur ont été accordés, ils n'ont pas apprécié l'invitation qui leur a été faite.

Aucune de leurs excuses n'a pu être prise en considération:

- L'urgence n'était pas d'aller visiter un champ qui aurait été à la même place le lendemain, ou d'essayer les 10 boeufs qui venaient d'être achetés. D'ailleurs n'était-il pas un peu tard pour voir si la marchandise était de bonne qualité? L'un et l'autre auraient dû prendre leur précaution avant l'achat.

- Quant au marié? Ne pouvait-il pas venir avec son épouse?

Trop souvent les excuses que nous présentons pour ne pas faire un pas dans la direction voulue par Dieu ne sont que des prétextes pour fuir sa présence.

On ne peut pas tromper le Seigneur, il connaît mieux que quiconque les motifs qui nous poussent à refuser ses invitations, à le repousser, à s'éloigner de Lui!

Nos excuses ne pourront jamais faire le poids dans la balance divine. Chaque fois que nous refusons une invitation venant du Seigneur, nous pourrions l'entendre dire:

Et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie! Jean 5:40

Sans doute avons-nous donné notre vie à Christ.

Pourtant, il pourrait encore nous faire le reproche de ne pas venir à lui chaque fois que nous trouvons des excuses pour éviter une rencontre. Ne soyons pas étonnés si nous avons l'impression de faire du "surplace" dans notre vie spirituelle, si nous n'avons pas la joie de notre salut! Combien de rendez-vous avons-nous refusés?

Que sont nos excuses face à la volonté de Dieu?

Pouvons-nous, sans risque, lui dire "non" en croyant qu'il va comprendre notre situation?

Croyons-nous qu'il va nous donner une dispense afin que nous fassions notre volonté plutôt que la sienne?

Une excuse, d'après le Larousse des synonymes, s'applique à une faute légère.

Nous constatons, d'après la parabole donnée par le Seigneur Jésus, qu'il en est autrement dans le langage de Dieu, puisque c'est lui-même qui est méprisé au profit de choses matérielles ou d'intérêts personnels.

L'avons-nous parfois écarté de notre route? Avons-nous refusé son conseil?

Hélas, pour moi-même, je dois répondre par l'affirmative et demander pardon à Dieu pour ces manquements, le prier de m'aider à ne plus retomber dans les mêmes pièges tout en sachant que je n'ai pas à m'excuser de cette conduite mais bel et bien à en demander pardon afin de bien comprendre la gravité de ce... péché!

Mieux vaut un jour dans tes parvis que mille ailleurs;

Je préfère me tenir sur le seuil de la maison de mon Dieu,

Plutôt que... ** (Psaume 84:10 (84:11)

**... plutôt que toutes les excuses que j'ai pu fournir pour éviter, cultes, prières ou tout autre chose que Dieu m'avait mis à coeur de faire. (A chacun de compléter selon les manquements qu'il reconnaît avoir eus!)

N'aimez point le monde, ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu'un aime le monde, l'amour du Père n'est point en lui; car tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, et l'orgueil de la vie, ne vient point du Père, mais vient du monde. 1 Jean 2:15-16

© J-M Ravé 27 avril 2002

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