Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Il était une fois... la foi!

(8) J’ai gardé la foi!

Je sais que mon rédempteur est vivant, Et qu'il se lèvera le dernier sur la terre. Quand ma peau sera détruite, il se lèvera; Quand je n'aurai plus de chair, je verrai Dieu.

Je le verrai, et
il me sera favorable; Mes yeux le verront, et non ceux d'un autre; Mon âme languit d'attente au dedans de moi. Job 19: 25-27

Au travers de l’adversité qui s’est manifestée par:

- La destruction de ses biens matériels, (
Job 1: 13-17),
- La perte de TOUS ses enfants, (
Job 1: 18-19),
- L’atteinte dans sa santé, (
Job 2: 7-8),
- Le manque d’amour et de foi de son épouse qui l’incita à maudire Dieu et à se... suicider, (
Job 2: 9-10)
- Les accusations de ses amis...

... Job n’en demeura pas moins fidèle à Dieu.

En tout cela, Job ne pécha point et n'attribua rien d'injuste à Dieu. Job 1: 22

Quoiqu’il ne connaissait pas la raison de tous les malheurs qui lui sont tombés dessus, il garda la foi en l’Éternel son Dieu ne l’accusant en rien! Bien au contraire, il sut reconnaître que l’auteur de la vie, le distributeur de tout don et de toute grâce, détient la liberté de donner ou de reprendre comme bon lui semble.
En étant à la bonne place par rapport à son Créateur,
Job put bénir l’Éternel malgré la perte incalculable de tout de qui avait été à sa disposition, tant au point de vue matériel qu’affectif!

L'Éternel a donné, et l'Éternel a ôté; que le nom de l'Éternel soit béni! Job 1: 21

À mon tour, puis-je bénir le Seigneur quand il permet à l’adversaire de m’ôter ce qui me paraît indispensable pour vivre?

Lorsque la sécurité matérielle vient à manquer, lorsque la santé n’est plus, lorsqu’un être très cher s’en va, lorsque la réputation est entachée par la calomnie; lorsque je passe par une de ces épreuves ou lorsqu’elles me tombent toutes à la fois sur le dos...Oui..., si tout cela m’arrivait, pourrais-je dire à mon tour: “L’Éternel a ôté: que le nom de l’Éternel soit béni”?
Ou crierais-je à l’injustice en proclamant aux quatre vents que je n’ai pas mérité cela?

Sans doute est-il plus facile d’interroger Dieu sur le pourquoi de toutes ces calamités. Plus facile de se disculper devant les hommes en tentant de montrer que ces malheurs ne sont pas la conséquence de nos péchés, plus facile de clamer son innocence que d’accepter de bon coeur l’incompréhensible plan de Dieu et de le louer pour cela!

Un plan qui parfois, si ce n’est souvent, est contraire à notre façon de penser tant il désorganise nos projets, notre façon de vivre tant il chamboule notre train-train quotidien.
C’est sans doute pour ça et par manque de sagesse que nous “prenons le taureau par les cornes”,
agissant par nous-mêmes afin de sortir d’une épreuve qui ne nous aura servi à rien!
Un “examen” raté qui devra se répéter (peut-être d’une autre façon) jusqu’à ce que nous comprenions le message que Dieu voulait nous faire passer.

Trop souvent encore, il nous faut redoubler dans la classe où nous sommes des élèves qui ont bien du mal à s’élever dans la foi!
Les enfants de roi doivent avoir une meilleure éducation que les autres! Nous sommes enfants du Roi des rois, enfants adoptés, mais enfants quand même, amis et frères de Christ! En tant que tels, nous avons toute l’attention du divin précepteur qui nous fera reprendre la leçon jusqu’à ce qu’elle soit apprise et utile pour notre développement spirituel.

Celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous issus d'un seul. C'est pourquoi
il n'a pas honte de les appeler frères, Hébreux 2: 11

Indépendamment de ce temps perdu, je pense que si le nom de Job était un prénom, je pourrais, comme beaucoup d’entre nous, l’accoler à mon nom de famille tant les réactions que nous pouvons avoir sont semblables aux siennes, exceptée peut-être celle de bénir le Seigneur malgré les épreuves incompréhensibles!

Et c’est vrai! Toutes les afflictions de Job, comme les nôtres, ne sont pas forcément les conséquences d’une vie de péché! C’est bien parce que nous en sommes conscients que nous pouvons avoir la tendance à nous justifier comme le fit ce patriarche.

Que mes fautes entraînent des suites qui marqueront à jamais mon existence terrestre, je puis le comprendre et dire que c’est justice que de payer encore un certain prix même si mon péché a été totalement pardonné, effacé aux yeux de Dieu.
Il y a des péchés, des actes de désobéissance que nous avons commis et dont les mauvais fruits nous poursuivrons jusqu’à la fin de nos jours. Malgré cela, nous devons savoir que le Seigneur sera toujours là pour nous aider à supporter les conséquences humaines de nos péchés pardonnés!
Nous pouvons comprendre cela, n’est-ce pas?
Mais combien il est difficile d’accepter d’être (presque) toujours sous le feu de l’épreuve alors que nous sommes innocents de la même innocence que ce Job qui savait mettre en évidence sa vie... “parfaite”!

Seigneur pourquooi ceci? Seigneur pourquoi cela? N’ai-je pas été fidèle? Ne t’ai-je pas servi de mon mieux? etc...

Malgré toutes ces interrogations sans réponse, Job ne pécha pas contre l’Éternel! Job garda la foi, une foi qui fut plus forte que le torrent d’épreuves qui vint le submerger dans le but de le faire lâcher prise.
Sa foi fut si ancrée au Rocher des siècles (
Esaïe 26: 4) qu’il put affirmer haut et fort: “Je le verrai, et il me sera favorable!”

Une telle persévérance
, malgré tant de souffrances, ne peut que plaire à Dieu qui, au fil des âges, n’a pu qu’approuver ce genre d’hommes en dépit de toutes les faiblesses qui ont marqué leurs vies comme les nôtres.

Pour l'avoir possédée (la foi inébranlable), les anciens ont obtenu un témoignage favorable. Hébreux 11: 2

Sa foi fut telle qu’il désirait ardemment cette rencontre avec Dieu! “Mes yeux le verront, et non ceux d'un autre; Mon âme languit d'attente au dedans de moi.”

JOB TENAIT À DIEU ET DIEU TENAIT JOB!

N’entendez-vous pas le souffle de cette foi, la respiration d’une âme qui a placé toute sa confiance en Dieu?
Quelle foi! Quelle espérance qui, se joignant à celle de l’apôtre Paul, est capable de voir l’invisible comme une réalité plus réelle que le présent!
L’invisible, la gloire éternelle est capable, avec le secours du Seigneur Jésus, de sécher nos larmes et de nous faire avancer, à petits pas peut-être, mais de nous faire avancer quand même vers la maison éternelle.

Sommes-nous capables d’accepter que la meilleure chose, en cet instant même, serait de déménager dans la cité céleste en abandonnant sans regret tout ce qui nous entoure?
Non pas pour abandonner nos malheurs, mais pour vivre éternellement en présence de celui qui a été et qui est encore notre compagnon de route, Celui qui nous soutient dans l’épreuve, qui nous prend par le bras pour vaincre une difficulté qui nous fait peur, Celui qui s’effacera un instant pour nous permettre de dire:

J'ai combattu le bon combat, j'ai achevé la course, j'ai gardé la foi. Désormais la couronne de justice m'est réservée; le Seigneur, le juste juge, me la donnera dans ce jour-là, et non seulement à moi, mais encore à tous ceux qui auront aimé son avènement. 2 Timothée 4: 7-8

(Si je suis prêt, alors mon âme, pourquoi gémis-tu au sujet des épreuves qui sont la part du chrétien? Pourquoi ne bénis-tu pas ton Dieu comme le faisait Job?)

Il me sera favorable, disait Job, la couronne de justice m’est réservée, proclamait celui qui aspirait à déloger de cette terre (Philippiens 1: 23), c’est à dire: Nous avons gardé la foi!

Voilà un cri de victoire qui monte jusqu’à nos oreilles, Un cri qui sort de l’ancien testament et qui se mêle à celui du nouveau; ils sont unis l’un l’autre pour nous servir de témoignage afin que nous devenions les champions de Dieu!

Le Seigneur nous a sauvés pour que nous devenions des gagnants, pour que nous restions fermes dans la foi en dépit des coups de bélier que l’ennemi ne manquera pas de nous asséner pour ébranler notre forteresse.

Les épreuves continueront à se faire plus pressantes et telles des flèches envoyées par l’ennemi, elles se ficheront dans la porte de notre coeur, une porte qui en gardera les marques, mais une porte qui résistera car
Jésus vivant en nous, nous donnera la force pour que nous soyons PLUS QUE VAINQUEUR!

Satan vous a réclamés, pour vous cribler comme le froment. Mais j'ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille point. Luc 22: 32

Ce que Jésus a fait pour Simon Pierre, croyons qu’il le fait pour nous!


Qui les condamnera (les élus de Dieu)? Christ est mort; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous! Romains 8: 34

Grand mystère de l’omniprésence du Fils de Dieu, à la fois dans mon coeur par le Saint-Esprit et intercédant en ma faveur à la droite du Père céleste!

Tout comme Job et l’apôtre Paul, nous ne manquerons pas d’être meurtris et blessés, nous porterons ainsi les marques de Jésus, marques qui seront la preuve que nous avons choisi de marcher avec le divin Crucifié.
Que peuvent être ces blessures par rapport à celles de Jésus, notre bien-aimé Sauveur? Les nôtres sont la conséquence du sang royal qui coule désormais dans nos veines, les siennes sont la marque indélébile qui nous rappelle son grand amour qui le poussa à se donner en rançon pour le pardon de nos péchés!

Job ne comprenait pas les intentions de Dieu, Satan ne pouvait envisager qu’un homme puisse rester fidèle à son Créateur malgré la perte de tous ses biens et la mort brutale de tous ses enfants.
Satan n’a rien gagné, n’a rien compris dans ce “bras de fer” où l’âme d’un homme était l’enjeu. Si le diable à toucher Job pour le faire fléchir, tout comme il pourra encore et toujours nous atteindre, Dieu a laissé faire en “misant” sur la fidélité de ce patriarche.

Dieu peut-il miser sur nous? Peut-il nous faire confiance alors que nous avons l’avantage d’avoir le Seigneur Jésus pour nous soutenir?

En raison de sa fidélité et malgré tous ses “pourquoi”, Job a retrouvé bien plus que ce qu’il avait perdu:
Pendant ses dernières années, Job reçut de l'Éternel plus de bénédictions qu'il n'en avait reçu dans les premières... (Job 42: 12)

Mais en dehors de toutes les bénédictions matérielles:
Job a gagné une communion avec le Seigneur comme il n’avait jamais eue auparavant (N’est-ce pas aussi un des buts de nos épreuves?)

Mon oreille avait entendu parler de toi; Mais maintenant mon oeil t'a vu. Job 42: 5

Autrefois il avait entendu parler de Dieu. Ce fut suffisant pour que sa foi se manifeste. (Il y a encore aujourd’hui bien des âmes qui, sans le savoir, ont besoin d’entendre parler de Dieu afin que leur foi puisse naître du témoignage de notre bouche! Ne soyons pas négligents et semons la Parole de Dieu chaque fois que l’occasion nous en est donnée!)

Nous pouvons souligner la conduite de Job qui releva le défi de la foi sans qu’il ait eu à ses côtés des frères ou des soeurs animés du même esprit que lui pour le soutenir et l’encourager. Il était seul au combat!

Peut-être es-tu seul (e) dans ton combat?
Peut-être que l’Église, l’assemblée où tu partageais la nourriture céleste t’a abandonné (e)?
Peut-être es-tu ignoré (e), rejeté (e) à cause de ton parcours qui sort de l’ordinaire en raison de tes nombreuses épreuves qui te rendent suspect (e) aux yeux de chrétiens assoupis?

Sache que tu n’es pas seul (e)! Jésus est là pour t’encourager à tenir ferme et à poursuivre ta route même si tu ne comprends pas le but de toutes tes peines.

Il ne te demande pas de faire un 100 mètres, d’arriver dans les premiers, il te demande de finir la course dans laquelle tu t’es engagée le jour où tu as décidé de LE suivre.

Ce “
j’ai gardé la foi” appartient à ceux et celles qui ont combattu, à ceux et celles qui ont résisté à l’ennemi, à ceux et celles qui ont continué à avoir les regards sur Jésus même si leurs yeux avaient du mal à le voir en raison des larmes...

Ceux qui sèment avec larmes moissonneront avec chants d'allégresse.
Celui qui marche en pleurant, quand il porte la semence, Revient avec allégresse, quand il porte ses gerbes.
Psaume 126: 5-6

Et j'entendis du trône une forte voix qui disait: Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes! Il habitera avec eux, et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux.
Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu. Apocalypse 21: 3-4

Ce que je fais, tu ne le comprends pas maintenant,
mais tu le comprendras bientôt.
Jean 13: 7



©
J-M Ravé 8 novembre 2003

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