Nous, nous ne sommes
pas de ceux qui se retirent pour se perdre, mais de ceux qui
ont la foi pour sauver leur âme. Hébreux 10: 39 (Vers. Segond)
Mais pour nous, nous n'avons garde de nous soustraire
[à notre Maître] ; ce serait notre perdition ;
mais nous persévérons dans la foi, pour le
salut de l'âme. (Vers. David Martin)
C’est incroyable le nombre de choses qui peuvent se
perdre et que l’on peut retrouver au bureau des objets
trouvés. Ces asiles de nos parapluies, de nos
clés égarés sont des lieux où
Prévert y trouverait une riche inspiration pour
allonger la liste de son inventaire.
Si dans la plupart des cas presque tout peut se retrouver,
il est des “articles” que nous ne retrouverons
jamais, raison pour laquelle il faudrait mettre en service
une liste rouge où nous pourrions noter tout ce qui
est perdu définitivement!
Il y aurait par exemple:
- Les occasions de rendre service, de faire du bien à
son prochain au moment opportun,
- Les paroles échappées de notre bouche et que
nous ne pourrons jamais rattraper.
- Et surtout il y aurait, en lettres majuscules, le temps
perdu, ce temps que l’apôtre Paul nous invite
à racheter en raison des jours mauvais qui
s’annoncent (Ephésiens 5: 16).
Il est probable que la somme des heures perdues
dépasse de beaucoup celle des heures où nous
avons été actifs pour l’oeuvre de Dieu!
Rachetons donc le temps en faisant en sorte que la vie qui
nous est encore prêtée soit de qualité
et qu’elle contribue à l’avancement du
royaume de Dieu!
Quant aux âmes
perdues! Elles ne pourraient
pas avoir de place sur cette liste rouge! Il vient en effet
un moment où il n’est plus possible de
“rattraper” les fautes d’une vie, plus
possible d’effacer la dette considérable qui
s’est accumulée par l’endurcissement
d’un coeur que ne voulait rien entendre du salut en
Jésus-Christ!
Perdues parce que ces personnes (qui nous côtoient
peut-être) ont refusé obstinément de changer de
vie, de marcher à la
lumière de Christ, de sa Parole (la Bible). Ces
âmes perdues resteront à jamais dans leur
perdition loin de la présence de ce Dieu auquel elles
ont toujours refusé de
se soumettre.
Nous étions nous aussi des âmes perdues que le
Seigneur a cherchées (comme les autres), il nous a
cherchés et nous avons accepté de nous laisser
découvrir par lui.
Par la foi en son
nom nous avons sauvé
notre âme de la condamnation éternelle qui
planait sur nous; nous avons accepté la main
qu’il nous tendait pour que nous puissions
bénéficier de ce salut
immérité!
C’est ainsi que nous sommes entrés dans une
nouvelle vie où la foi est
l’élément essentiel pour aller de
l’avant. Elle fut le déclencheur qui nous permit
de croire et de saisir la Parole de Dieu comme la
vérité absolue, une vérité qui
porta du fruit dans notre vie à tel point que nous
fûmes transformés, que nos objectifs furent
différents de ce qu’ils étaient autrefois
lorsque nous marchions dans les ténèbres.
Mais sur ce chemin étroit quelques-uns,
fatigués de suivre le Maître, ont fait
demi-tour. Ils sont retournés à leur point de
départ en justifiant leur conduite par une phrase
bien trop connue en ces temps de la fin:
J’ai perdu la foi!
Ces derniers ont mis en oubli
le changement qui s’était opéré
dans leur vie le jour où ils ont rencontré
Jésus. Ils n’ont pas entretenu leur vie
spirituelle quoique le Seigneur ait tout mis à
disposition pour que son enfant puisse grandir:
... sa divine
puissance nous a donné tout ce qui contribue à
la vie et à la piété...
... à cause de cela même, faites tous vos
efforts pour
joindre à votre foi la vertu, à la vertu la
science, à la science la tempérance, à
la tempérance la patience, à la patience la
piété, etc...
Mais celui en qui ces choses ne sont point est aveugle, il
ne voit pas de loin, et il a mis en oubli la purification de
ses anciens péchés. (2 Pierre 1: 3- 9 à lire en entier)
Leur conscience endormie les a
empêchés d’être vigilants, raison
pour laquelle ils ont fait naufrage quant à la foi
dès qu’un écueil s’est
présenté sur leur route, qu’une
difficulté les a fait sombrer dans le doute!
Le commandement
que je t'adresse, Timothée... c'est que... tu
combattes le bon combat, en gardant la foi et une bonne
conscience. Cette conscience, quelques-uns l'ont perdue,
et ils ont fait naufrage par rapport à la
foi.
1 Timothée 1: 18-19
Ils disent avoir perdu la
foi!
Étrange expression qui
laisserait supposer que la foi aurait pu être
déposée quelque part au bord du chemin tel un
fardeau pesant dont on veut se débarrasser un moment
pour souffler un peu, se reposer d’une marche
difficile.
Cette attitude est impossible car la foi n’est pas un “outil”, un
bagage qui s’utilise de temps à
autre et que l’on met de
côté quand elle n’est plus
nécessaire ou qu’elle est
dérangeante!
La foi est indispensable
à une vie chrétienne équilibrée,
elle est le combustible qui entretient notre feu
intérieur et qui nous fait briller dans ce monde de
ténèbres.
On ne perd pas ce que
l’on utilise à tout moment!
On ne perd pas la foi: on la rejette, on la repousse, on
l’abandonne!
Si elle a pu se détacher de la vie d’un
frère, c’est parce que lui-même s’est
écarté de Christ qui est, rappelons-le, celui
qui perfectionne notre foi; il s’en est
détaché comme le peuple d’Israël a
pu se séparer du Dieu véritable quoiqu’il
ait manifesté, à de nombreuses reprises, sa
toute-puissance à son égard:
Car mon peuple a
commis un double péché: Ils m'ont
abandonné, moi qui suis une source d'eau vive, Pour
se creuser des citernes, des citernes crevassées, Qui
ne retiennent pas l'eau. Jérémie 2: 13
Ainsi la personne qui
prétend avoir “perdu” la foi, devrait
plutôt dire qu’elle a abandonné le chemin
qui conduit à la vie éternelle,
qu’elle n’a plus
confiance en Dieu et que, pour
cette raison, elle préfère retourner à
ce qu’elle avait rejeté, vomi lorsque son coeur
lui dictait de suivre ce merveilleux Sauveur!
Ne plus avoir la foi,
c’est donc en réalité ne plus avoir confiance en Dieu!
Comment en es-tu arrivé
à ce point là, toi, lecteur occasionnel qui
tombera sur ces lignes?
Ne réalises-tu pas que c’est la plus grande
catastrophe qui ait pu arriver dans ta vie?
Si seulement tu pouvais réaliser ce que veut dire ne
plus avoir confiance en Dieu! L’énormité
de cette pensée qui, en
définitive te pousse
à le faire menteur LUI, le Dieu de justice et de
droiture!
Si seulement tu pouvais encore comprendre la voix de Dieu,
être attentif à ce qui se passe autour de toi,
tu l’entendrais t’appeler par ton nom!
Aujourd’hui encore, il t’invite à revenir
dans ses bras qui se tendent toujours vers toi. Il veut
encore te manifester son amour pendant qu’il y a un peu
de lumière et que le pardon et la grâce sont
encore efficaces.
Si seulement tu pouvais l’entendre maintenant te
dire:
Que t'ai-je fait?
En quoi t'ai-je fatigué? Réponds-moi!
Michée 6: 3
J'efface tes transgressions comme un nuage, Et tes
péchés comme une nuée; Reviens à moi, Car je
t'ai racheté. Esaïe 44. 22
Un jour tu as mis de la distance
entre Dieu et toi.
Comme un sac percé qui se vide peu à peu dans
la marche, la lecture de la Parole de Dieu, la
prière, les partages avec les frères sont
devenus de moins en moins intéressants pour toi.
C’est ainsi que tu as perdu ton premier amour, que
l’intensité de ta foi a diminué au fur et
à mesure que ta batterie spirituelle se
déchargeait.
En perdant l’habitude des rencontres fraternelles, des
joyeux rendez-vous avec le livre saint, ton feu n’a
plus été alimenté, il est devenu un tas
de braises fumantes que l’ennemi veut étouffer
afin qu’il ne reste rien de ta vie spirituelle
passée.
Tristesse et solitude sont devenues le lot de ta vie.
En perdant la foi tu as perdu
bien plus que la confiance que tu avais un jour placé
en Dieu.
- Par la foi, tu étais justifié! (Romains 3: 28)
- Par la foi, Christ habitait dans ton coeur! (Ephésiens 3: 17)
- Par la foi, tu étais fils de Dieu! (Galates 3: 26)
- Par la foi, tu avais les armes pour être victorieux!
(Ephésiens 6: 16; 1 Thessaloniciens 5: 8)
- À cause de ta foi, tu plaisais à ton Dieu
car:
Mais il faut aussi savoir lire le
contraire:
- Sans la foi, tu n’es pas justifié!
- Sans la foi, Christ n’habite pas dans ton coeur!
- Sans la foi, peux-tu encore être appelé
“fils de Dieu”?
- Sans la foi, tu n’as plus d’armes en face de
l’adversaire!
- Sans la foi, tu ne saurais plaire à Dieu!
Souviens-toi de ce temps béni, de ces premiers jours
où tu marchais joyeusement sur cet étroit
chemin. Compare-le avec ce que tu vis aujourd’hui!
Es-tu plus heureux maintenant que tu t’es
libéré de Dieu et que tu es redevenu
l’esclave du prince des ténèbres? De cet
ennemi qui te fait tourner la tête avec les plaisirs
du monde, qui t’enivre de ses “bontés”
afin que tu perdes conscience de la
réalité?
Toi qui dis avoir perdu la
foi...
Es-tu ennuyé de cette perte comme tu le serais
d’avoir perdu ton trousseau de clés ou ton
porte-monnaie?
Si c’est le cas! Alors il y a encore de
l’espérance, il y a encore une petite braise que
Dieu peut ranimer. Un lumignon qui fume peut devenir
à nouveau une lumière qui éclaire son
entourage pour autant qu’il se laisse approcher par
Dieu.
Faits l’expérience: Allume une bougie pendant
quelques minutes puis souffle dessus de la même
façon que l’épreuve a soufflé sur
ta vie.
Mets dans la fumée encore chaude qui monte vers le
ciel une allumette enflammée, de la même
façon que Dieu veut se rapprocher de toi au travers
d’un soupir qui ne l’a pas laissé
indifférent.
Miracle! La flamme descendra sur la mèche qui
recommencera à briller de la même façon
que le Saint-Esprit te ranimera si tu le veux bien, si tu te
laisses faire.
Tu as le droit
d’être faible dans la foi, cela peut arriver à tout le monde!
J’en connais qui, à la suite d’une
épreuve terrible, se sont écartés
momentanément de tout ce qui touchait à la
foi. Ils ont voulu faire barrage à tout mouvement de
l’Esprit-Saint qui voulait les ranimer.
Mais les larmes coulaient chaque fois qu’ils ouvraient
les Saintes-Écritures, cette lettre d’amour qui,
tel un aimant, les attirait malgré leur désir
de fuite.
Pourquoi pleuraient-ils?
Parce que dans leur coeur blessé il y avait encore de
la place pour Jésus-Christ, ce Jésus qui, dans
sa grandeur, s’est fait tout petit, n’imposant pas
sa volonté, mais attendant le moment propice pour
rappeler que le Consolateur est prêt à essuyer
les larmes, à panser les blessures, à redonner
un nouveau départ!
Reviens
à ton Dieu, Garde la piété et la
justice, Et espère toujours en ton Dieu.
Osée 12. 6
Reviens..., Garde... et
espère !
© J-M
Ravé 1er novembre 2003
CP 474 - 2300
Chaux-de-Fonds - Suisse