Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Il était une fois... la foi!

(6) Sa “majesté” le Doute!

... celui qui doute est semblable au flot de la mer, agité par le vent et poussé de côté et d'autre.
Qu'un tel homme ne s'imagine pas qu'il recevra quelque chose du Seigneur: c'est un homme irrésolu, inconstant dans toutes ses voies. Jacques 1: 6-8

Lorsqu’un navire est en perdition dans la tempête, lorsqu’il ne peut plus être gouverné et qu’il est le jouet des flots en furie, son capitaine fait lancer un S.O.S afin d’obtenir du secours.
Il ne prend pas en considération les éléments déchaînés qui pourraient interdire toute approche de son navire, il ne réfléchit pas à la distance qui pourrait le séparer d’un bon samaritain, ni du temps que ce dernier mettra avant de se trouver sur les lieux, ni comment il agira pour le sortir de l’embarras! Un bon capitaine n’a qu’une chose en tête: lancer des S.O.S jusqu’à ce qu’on lui réponde.
Il est arrivé que les demandes de secours se répètent durant de longues heures jusqu’à ce que:
- La délivrance se manifeste,
- Ou que la mort fasse son oeuvre!

Que le doute effleure ses pensées, il agira malgré tout car c’est son devoir!
Que le doute vienne à le paralyser et l’empêcher d’agir; c’est impossible, c’est impensable! Un capitaine n’a pas le droit de se soumettre au doute et de laisser couler son navire sans avoir demandé l’aide dont il a besoin; un secours qui peut se trouver plus près qu’il ne le pense!
Devrait-il mourir sans être secouru? Il aura fait son devoir jusqu’à la dernière minute, sa conscience, pour ce point particulier, sera nette.

Lorsqu’à notre tour, il nous arrive d’être en perdition, de ne plus savoir comment sortir de nos tempêtes, nous avons aussi la possibilité de lancer des S.O.S à l’adresse du Seigneur.
Contrairement au bon samaritain dont nous avons parlé plus haut, notre Dieu n’est pas plus limité par l’adversité que par le temps. Mieux encore, il connaît notre situation avant même que nous ayons à la vivre. Dieu est prêt à nous secourir avant que l’épreuve ne fonde sur nous, avant que nous criions à lui!

Car la parole n'est pas sur ma langue, Que déjà, ô Éternel! tu la connais entièrement. Psaume 139: 4

Nulle créature n'est cachée devant lui, mais tout est à nu et à découvert aux yeux de celui à qui nous devons rendre compte. Hébreux 4: 13


Les doutes du capitaine de ce navire en perdition n’empêcheront pas le sauveteur de se manifester s’il est dans les parages et qu’il a entendu le S.O.S, par contre les doutes que nous pouvons avoir mettent un obstacle entre Dieu et nous.
Être sous la domination du doute, nous fait comprendre l’apôtre Jacques, va nous placer dans une situation telle que Dieu ne peut intervenir!

Qu'un tel homme ne s'imagine pas qu'il recevra quelque chose (quoi que ce soit [Version Darby]) du Seigneur: c'est un homme irrésolu, inconstant dans toutes ses voies. Jacques 1: 7

Avant d’aller plus loin, il faut préciser qu’il y a doute et doute!

a) Il y a le doute du douteur “professionnel”: homme irrésolu, inconstant, selon les Saintes Écritures.
b) Il y a celui que le croyant rencontre lorsqu’il voit son ciel s’obscurcir un moment à cause de l’ombre passagère d’une incertitude qui ralentira sa marche.

Quoiqu’il en soit,
en se soumettant à sa majesté le Doute (dont le nombre de ses sujets est impressionnant), nous dévalorisons la Parole de Dieu, nous l’affaiblissons, nous la minimisons, nous la rendons semblable à la parole des hommes dont la stabilité est pareille à la girouette agitée par le vent.
Cette situation se matérialise dans la vie des personnes qui changent sans cesse de comportement: elles croient un jour, et sont indécises le lendemain, remettant toujours en cause ce qu’elles avaient accepté ou refusé précédemment.

Ce va-et-vient entre le doute et la foi, car c’est de cela qu’il est question lorsque le Saint-Esprit a inspiré le verset que nous venons de lire, ce va-et-vient donc, nous entraîne à soupeser sans cesse le pour et le contre, à évaluer faussement la Parole de Dieu en la comparant avec ce qui n’est pas comparable, en oubliant que c’est ELLE, la Parole de Dieu qui est l’étalon sur lequel tout doit s’ajuster!
Certes, un instant de trouble peut arriver même chez le chrétien le plus fort. Il suffit de penser à Jean-Baptiste qui, du fond de sa prison, fit envoyer quelques-uns de ses disciples vers Jésus afin de l’interroger pour savoir s’il était bien le Messie annoncé.
Le Seigneur ne répondit pas d’une façon précise comme il le fit envers la Samaritaine (Jean 4: 25-26) ou les anciens du peuple, les principaux sacrificateurs et les scribes en leur disant ouvertement: “Je le suis” (Luc 22: 66-70)
Il mit simplement en avant les résultats de son ministère afin que Jean en tire lui-même les conclusions.

Arrivés auprès de Jésus, ils dirent: Jean Baptiste nous a envoyés vers toi, pour dire: Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre?
Et il leur répondit: Allez rapporter à Jean ce que vous avez vu et entendu: les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, la bonne nouvelle est annoncée aux pauvres. Luc 7: 20 et 22


Bien sûr il peut arriver des moments dans notre vie où l’ombre du doute peut venir nous effleurer, où nous pouvons vaciller. Mais si nous sommes enracinés en Christ nous retrouverons bien vite notre stabilité; nous serons semblable à ces figurines, ces jouets qui ont un socle arrondi et dont la base contient un poids qui leur permet d’osciller de droite à gauche, d’avant en arrière, sans jamais tomber.
Comme elles, nous devrions retrouver notre position originale en Christ après chaque secousse que le doute nous aura infligée.

La foi est un aimant si puissant qui nous relie à Christ, la source même de notre foi, qu’il n’existe rien au monde qui puisse nous détacher de notre Sauveur.
Par contre si nos yeux s’écartent des siens, nous pouvons nous attendre à ce que la puissance qui nous reliait l’un à l’autre perde de son intensité. La foi diminuera peu à peu jusqu’à laisser suffisamment de place pour permettre à sa “majesté” le Doute de s’intercaler entre le Fils de Dieu et nous-mêmes.
Ce destructeur nous masquera alors la Lumière et nous fera vivre dans une pénombre qui n’est ni jour ni nuit, une pénombre où des élans de foi seront vite submergés par des vagues de doute.

Le doute est une puissance qui cherchera toujours à s’interposer entre le Seigneur et nous. Plus nous nous relâcherons dans l’étude des Saintes Écritures, plus nous laisserons du terrain pour l’ennemi de nos âmes!
Croyez bien qu’il s’en donnera à coeur joie pour insinuer dans les pensées de celui qui est négligent, des idées qui affaibliront l’autorité de la Parole de Dieu.

Lorsque la Bible a de l’importance pour nous,
Lorsque nous la considérons comme indispensable pour vivre,
Qu’elle est la lumière éclairant notre sentier,
Qu’elle est la nourriture de base de notre âme...

... Alors, pas de problème, nous pourrons toujours repousser les attaques de Satan et de ses sbires avec le bouclier de notre foi et l’assistance du Seigneur. Nous irons de victoire en victoire et un jour nous paraîtrons, ô grâce infinie, irrépréhensibles et sans reproche devant Dieu!

...il vous a maintenant réconciliés par sa mort dans le corps de sa chair, pour vous faire paraître devant lui saints, irrépréhensibles et sans reproche, si du moins vous demeurez fondés et inébranlables dans la foi, sans vous détourner de l'espérance de l'Évangile que vous avez entendu... Colossiens 1: 22-23

C’est bien en prenant la Parole de Dieu, comme Jésus l’a fait dans le désert lors de sa confrontation avec Satan qui venait à sa rencontre avec des “si”, des sous-entendus, c’est bien en s’appuyant de toutes nos forces sur ce qui “est écrit” et en mettant en pratique ses enseignements, que nous fermerons la bouche de ceux et celles qui, mal affermis, chercheront toujours des arguments pour défendre leurs fautes, leur manque de foi ou leur mode de vie que le Seigneur ne saurait approuver.

La Parole de Dieu ne supporte aucune contradiction aucune altération, aucune remise en question.
Que je la comprenne ou ne la comprenne pas (encore) elle doit rester à mes yeux la VÉRITÉ ABSOLUE de Dieu, y compris les passages qui ne me plaisent pas!
Surtout ceux qui me dérangent! Car c’est par eux que le “sécateur” divin peut accomplir son oeuvre pour couper dans ma vie, les rejets sauvages qui ne portent pas de fruit et qui pompent inutilement des forces au détriment des branches saines qui glorifient le Seigneur.

Si la Bible fait autorité dans notre vie, si elle est le mètre-étalon, malgré nos égarements, nos moments de faiblesse, malgré les bousculades de l’adversaire, nous reviendrons TOUJOURS à la bonne place, à la station verticale, comme la figurine, le jouet dont nous avons déjà parlé.
Pour en arriver là, il faut être conscient que nous sommes l’arbitre de nos pensées, que c’est nous qui, en quelque sorte, permettons que la victoire s’installe dans un camp ou dans un autre.

Nous ne sommes pas des personnages de bandes dessinées qui agissent selon les désirs d’un scénariste qui, dans des petites bulles (phylactères), dessine ange et démon qui se battent entre eux tandis que l’individu n’a plus qu’à attendre l’issue de la lutte pour se soumettre au vainqueur!

C’est à nous de prendre les décisions tout en sachant que Christ a vaincu l’adversaire de nos âmes! C’est à nous de faire en sorte que cette victoire s’affiche dans notre vie afin que nous soyons, à notre tour, la lumière du monde, le sel de la terre!

En conclusion:
Nous ne pouvons pas interdire aux nuages de passer devant le soleil. Le fait de ne plus voir l’astre de feu ne nous effraie pas parce que nous savons qu’il est toujours présent.
Aucune nuit, même la plus obscure, n’a réussi à détruire la lumière. Ce sont les circonstances, les plans de Dieu qui permettent une alternance entre ces deux manifestations.
De même nous ne pouvons pas empêcher l’ombre du doute de masquer, de temps à autre, la lumière de Christ. Ce temps d’incertitude, manipulé par le prince des ténèbres, ne saurait détruire l’oeuvre que Jésus a accomplie en notre faveur.
Là aussi ce sont les circonstances, les plans de Dieu qui permettent une alternance entre ces deux manifestations.
L’état de notre ciel, nuageux ou non, n’est pas à prendre en considération car, quoiqu’il arrive, tempête ou non:

... nous marchons par la foi et non par la vue! 2 Corinthiens 5: 7

...
nous regardons, non point aux choses visibles, mais à celles qui sont invisibles; car les choses visibles sont passagères, et les invisibles sont éternelles. 2 Corinthiens 4: 18


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J-M Ravé 26 octobre 2003 

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