Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Suis-je le gardien de mon frère ?

1ère partie: Prenez garde à vous même.

L'Éternel dit à Caïn: Où est ton frère Abel? Il répondit: Je ne sais pas; suis-je le gardien de mon frère? Genèse 4: 9

Si ton frère a péché, va et reprends-le entre toi et lui seul. S'il t'écoute, tu as gagné ton frère... Matthieu 18: 15

 

Nous connaissons tous l'histoire de Caïn qui tua son frère Abel parce que l'offrande de ce dernier fut agréée de Dieu tandis que la sienne était ignorée.

Les Saintes Ecritures précisent (dans la version Darby) que Dieu n'eut pas égard à l'offrande de Caïn, qu'elle ne fut pas prise en considération.

Mais en parcourant la Bible, nous constatons que le don de Caïn n'était pas si méprisable que nous pourrions le penser. L'épître aux Hébreux précise que l'offrande d'Abel était PLUS excellente que la sienne en raison de la foi qui le poussa à agir.

La foi fut ce qui toucha le coeur de Dieu et non la valeur de l'offrande.

Cela nous remet en mémoire la "pite de la veuve" et nous fait comprendre que la qualité de nos offrandes, de nos dons, de notre service, est "pesée" en fonction de notre foi.

Par la foi, Abel offrit à Dieu un plus excellent sacrifice que Caïn. Hébreux 11: 4

Si Caïn avait su profiter de la "leçon", s'il avait demandé à Dieu pour quelle raison il y avait une différence dans l'appréciation divine, alors il aurait pu se corriger et grandir aux yeux de l'Eternel. Un coeur ouvert à l'esprit de Dieu, conscient de ses imperfections, de son péché..., un tel coeur peut être transformé par la grâce!

Hélas, il ne voulut pas comprendre ni dominer le péché qui était simplement couché à sa porte. Le fruit empoisonné de la rancune le mena donc à être séparé de la présence du Seigneur: "Je serai caché loin de ta face" Genèse 4: 14.

Son "crime" fut d'avoir entretenu des pensées morbides, d'avoir cédé à la tentation, de ne pas avoir dominé le mal! Ce crime le conduisit à devenir un meurtrier.

La réponse du premier assassin de l'humanité, "Suis-je le gardien de mon frère?", doit aussi nous interpeller!

Elle doit nous conduire à nous examiner quant à notre responsabilité vis-à-vis des frères sur lesquels nous devons veiller. MAIS...

- Suis-je le gardien du frère Un tel?

- Suis-je responsable de son comportement en tant que membre du corps de Christ?

(Si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui. 1 Corinthiens 12: 26) Si sa souffrance me fait souffrir, n'ai-je pas envie de l'alléger, n'ai-je pas envie de veiller sur lui afin qu'il se rétablisse et qu'ensemble nous marchions d'un même pas dans la même direction?

Bien entendu nous ne sommes pas des criminels, nous n'avons jamais fait couler le sang! Nous sommes nets du sang de nos semblables.

Et pourtant Dieu pourrait nous poser la même question:

OU EST TON FRERE?

Car nous le savons bien, et nous le voyons autour de nous: Il y a des blessés! Il y a des morts!

Des frères et soeurs qui ont été tués, qui ont été massacrés spirituellement parce que Satan s'est emparé d'hommes et de femmes qui ont dénaturé la bonne nouvelle de l'Evangile, entraînant à leur suite ceux dont la santé était fragile.

Nous le savons et nous n'avons peut-être rien fait pour les retenir parce que nous étions trop timides ou pire, parce que notre santé spirituelle ne nous permettait pas d'intervenir!

Avant d'être le gardien de notre frère, nous devons d'abord veiller sur notre forme spirituelle.

Entre Caïn et Abel, c'est Caïn qui fut le premier en danger de mort!

Raison pour laquelle l'Eternel l'invita à s'examiner afin de ne pas rester sous la coupe du serpent ancien, le diable qui manipulait ses pensées tout comme il l'avait déjà fait dans le jardin d'Eden en dialoguant avec Eve, tout comme il peut encore le faire aujourd'hui si nous prêtons trop attention à ses suggestions.

C'était à lui, au frère d'Abel, de faire son "bilan de santé", à lui d'incliner son coeur dans une direction plutôt qu'une autre.

- Certainement, si tu agis bien, tu relèveras ton visage

- Si tu agis mal, le péché se couche à la porte, et ses désirs se portent vers toi. Genèse 4: 7

C'était à Caïn de choisir entre la vie et la mort, tout comme le peuple d'Israël fut invité à le faire, tout comme chacun d'entre nous, au travers du message de l'Evangile, est conduit à faire un choix en l'acceptant ou en le refusant.

J'ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie, afin que tu vives... Deutéronome 30: 19

Caïn avait donc fait une offrande à l'Eternel, il avait en quelque sorte accepté la présence de Dieu dans l'entourage de sa vie. Comme lui, beaucoup de personnes autour de nous reconnaissent l'existence d'un Dieu; elles sont même disposées à faire certaines oeuvres pour se démarquer du monde païen ou pour obtenir quelques faveurs de sa part.

Ainsi leurs dons, leurs sacrifices, leurs attitudes religieuses devraient, à leurs yeux, rapporter une bénédiction. Caïn n'a-t-il pas agi avec les mêmes sentiments? (Par la foi, Abel offrit à Dieu un plus excellent sacrifice que Caïn.) Où était la foi de Caïn?

Tout comme le frère d'Abel, bien des personnes sont tombées dans le piège de Satan en constatant que leur engagement n'avait pas rapporté le bénéfice escompté! Raison pour laquelle elles ont ouvert leur porte à un évangile étranger bien plus rémunérateur à première vue.

A cause de ce choix, elles sont parties elles-mêmes sur une terre étrangère, "loin de la face de Dieu", soumises à des esprits mensongers.

TOUT CELA PARCE QUE LEURS INTENTIONS ETAIENT MALSAINES!

S'il y a un domaine où il ne devrait pas y avoir de calcul à faire, c'est bien celui de la foi, de la consécration.

Le calcul a déjà été fait et le prix de notre salut payé royalement... divinement!

Pour cette raison nous n'avons pas à faire la grimace alors que l'essentiel nous a été donné (le pardon des péchés, l'assurance de la vie éternelle), nous n'avons pas à nous irriter, à faire mauvaise mine sous prétexte que Dieu n'a pas répondu à notre attente ou qu'il a béni quelqu'un d'autre bien plus que nous, alors qu'il semblait en avoir fait moins!

En ce temps de grâce dont l'échéance nous semble de plus en plus proche:

Il y a encore une voix qui appelle ceux et celles qui ont changé de route:

- "Adam où es-tu?"

Une voix qui peut aussi en interpeller d'autres:

- "Qu'as-tu fait de ton frère?"

Une voix qui peut m'interpeller parce que j'ai laissé mon frère suivre un sentier dangereux sans l'avertir:

- "Où est ton frère?"

Suis-je le gardien de mon frère?

Avant même d'envisager cette fonction, l'Ecriture me conduit encore et toujours à veiller sur celui que je rencontre chaque matin lorsque je me présente devant le miroir de la salle de bain.

Avant que le malheur ou l'irréparable vienne, je suis appelé à veiller sur mes voies et à agir en fonction de la Parole de Dieu.

Garde ton coeur plus que toute autre chose, Car de lui viennent les sources de la vie. Proverbes 4: 23

Comment pourrais-je veiller sur mon frère si je ne suis pas capable de conduire ma propre vie, si je suis aveugle spirituellement?

Un aveugle peut-il conduire un aveugle? Ne tomberont-ils pas tous deux dans une fosse? Luc 6: 39

De multiples avertissements nous invitent à être vigilants sur nous-mêmes:

- Prends garde à toi et veille attentivement sur ton âme... Deutéronome 4: 9

- Prenez garde à vos âmes... Jérémie 17: 21

- Prenez garde à vous-mêmes... Marc 13: 9

- Prends garde à toi-même, de peur que tu ne sois aussi tenté.... Galates 6: 1

- Prenez garde à vous-mêmes, afin que vous ne perdiez pas le fruit de votre travail, mais que vous receviez une pleine récompense.... 2 Jean 1: 8

D'autres nous incitent à faire attention au chemin que nous prenons, à ce que nous entendons, à ceux qui apportent la division:

- Prends garde à la route, au chemin que tu as suivi... Jérémie 31: 21

- Prenez garde à ce que vous entendez... Marc 4: 24

- Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par une vaine tromperie, s'appuyant sur la tradition des hommes, sur les rudiments du monde, et non sur Christ... Colossiens 2: 8

- Je vous exhorte, frères, à prendre garde à ceux qui causent des divisions et des scandales, au préjudice de l'enseignement que vous avez reçu. Éloignez-vous d'eux... Romains 16: 17

En fonction de tous ces avertissements concernant notre propre vie spirituelle, nous pouvons alors envisager d'être le "gardien de notre frère", non pas de le "sur - veiller" pour lui tomber dessus, mais de "veiller-sur" afin de le reprendre avec douceur si l'occasion se présente.

 

Si tu vois s'égarer le boeuf ou la brebis de ton frère,

Tu ne t'en détourneras point.

Deutéronome 22: 1

Si tu vois l'âne de ton frère ou son boeuf tombé dans le chemin,

Tu ne t'en détourneras point, tu l'aideras à le relever.

Deutéronome 22: 4

 

Notre frère a-t-il plus de valeur qu'un âne?


 
 © J-M Ravé 15 mars 2003
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