Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Des fruits à la gloire de Dieu.

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Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron.

Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il le retranche; et tout sarment qui porte du fruit, il l'émonde, afin qu'il porte encore plus de fruit. Jean 15: 1

Quels fruits portiez-vous alors (autrefois)? Des fruits dont vous rougissez aujourd'hui. Romains 6: 21

Dans nos magasins bien achalandés, la plupart des commerçants ou des gérants prennent soin de la présentation afin que l'oeil de l'acheteur soit attiré par une marchandise plutôt qu'une autre.

C'est ainsi que le rayon fruits et légumes est un plaisir pour les yeux, un plaisir qui donne naissance à la tentation afin que nous soyons poussés à acheter plus que prévu, surtout s'il y a des promotions, des prix alléchants!

Si la tactique est bonne et utilisée régulièrement, elle est dangereuse, particulièrement pour ceux et celles qui sont plus impressionnés par l'apparence que par la qualité!

Qui ne s'est pas fait tromper en achetant des raisins qui semblaient appétissants en raison de l'emballage et de l'éclairage artificiel qui lui donnaient la couleur chaude de fruits mûrs, de ces grappes qui, une fois sur la table ont perdu leur attrait avec leur couleur verdâtre et leur goût acide?

Des fruits qui n'ont pas servi la gloire de Dieu, des fruits qui font honte à cause de l'homme qui cherche seulement son intérêt personnel au mépris d'une clientèle dont il a pourtant besoin.

Il en est tout autre, par contre, du commerçant de quartier qui fait goûter sa marchandise au consommateur afin que ce dernier achète en connaissance de cause des fruits à son goût.

Ainsi, si l'apparence est loin d'être le critère principal pour juger de la qualité d'une marchandise, nous devons comprendre qu'il en est de même pour notre vie:

Nous pouvons paraître sous un bon éclairage, nous entourer d'artifices pour être présentables et en définitive, avoir mauvais goût pour ceux et celles qui nous examinent plus en profondeur.

Nous savons pourtant que le Seigneur est bon! Nous avons goûté qu'il est bon (1 Pierre 2: 3), nous voulons vivre de lui et pour lui. Cependant il nous arrive encore trop souvent de constater que nous ne portons pas les fruits espérés, que nous avons "mauvais goût" même pour nous-mêmes, au point que parfois nous sommes désespérés de constater que notre vie est loin de refléter celle du Seigneur!

« Les fruits que je porte me semblent parfois amers, ils m'agacent comme les raisins verts agacent les dents de celui qui les consomme! »

Qui de nous ne s'est pas interrogé, une fois ou l'autre, en constatant le peu de progrès accompli dans une vie chrétienne que l'on voudrait plus consacrée ?

N'avons-nous pas un jour pensé ou crié:

Je ne suis pas ce que je voudrais être !

Ce cri semble faire écho à celui de l'apôtre Paul:

Ce qui est bon, je le sais, n'habite pas en moi, c'est-à-dire dans ma chair: j'ai la volonté, mais non le pouvoir de faire le bien....

Misérable que je suis! Qui me délivrera du corps de cette mort?... Romains 7: 18-24

Ainsi notre désir à nous enfants de Dieu, rachetés par le précieux sang de Christ est de faire le bien, d'être agréables au Seigneur, d'être des témoins fidèles, la lumière du monde, le sel de la terre! (Matthieu 5: 13-14)

«Hélas, mille fois hélas, Seigneur ! Il y a encore en moi, sur ce sarment que je suis, ce sarment greffé sur le cep divin, il y a des fruits qui me répugnent parce qu'ils appartiennent encore au temps où je vivais sans toi! »

Lorsque je regarde ce manque d'amour, ce manque de compassion par exemple, ces fruits amers qui me lamentent alors je me dis:

«Seigneur coupe, taille, émonde, fait disparaître de ma vie les fruits amers du passé qui vivent au détriment des fruits nouveaux! »

C'est ainsi qu'à certains moments nos prières vont dans le sens des pensées de Dieu qui, par son Saint-Esprit, nous révèle ce qui ne va pas dans notre existence.

Poussés à bout, dégoûtés de nos faibles réussites, nous admettons qu'il y a des opérations chirurgicales à faire dans nos vies parce qu'il est impossible de continuer la route avec une telle charge sur le coeur. Impossible de continuer à vivre sainement et pleinement pour Christ sans avoir ses sentiments en nous!

Bien entendu il n'est pas question du péché, car il est sensé ne plus avoir autorité dans notre vie comme il l'avait dans le passé. Nous ne vivons plus dans le péché, même s'il nous arrive encore d'être pris dans ses filets par manque de vigilance.

Il est question du résultat concret de notre appartenance à Christ, de l'image que nous sommes réellement et non de celle que nous nous efforçons parfois de paraître aux yeux des autres ou à nos propres yeux.

Ainsi, dans le chemin de la sanctification, à l'école du Seigneur, nous apprenons à mieux connaître ce qui lui déplaît, à mieux réaliser nos imperfections et à accepter en fin de compte qu'il nous libère. Ceci afin que le sarment que nous sommes soit formé de telle manière que la vie divine coulant en nous depuis notre conversion, produise des fruits dont nous n'aurons pas à rougir.

Si vous portez beaucoup de fruit, c'est ainsi que mon Père sera glorifié, et que vous serez mes disciples. Jean 15: 8

Pour obtenir ce résultat, il est indispensable que le vigneron (le Père) nous taille! Lui qui n'a point épargné son propre Fils (le cep), comment pourrait-il nous faire vivre à la ressemblance de son Fils s'il nous laissait grandir comme nous l'entendons?

Toute la vie qui coule en nous maintenant provient donc du cep auquel nous sommes attachés. S'il nous venait la malencontreuse idée de nous séparer du cep pour vivre dans l'indépendance, la sève (spirituelle) ne circulerait plus en nous, notre amour pour Dieu se dessécherait et nous deviendrions du bois mort destiné à être brûlé.

Il va de soi que la majorité d'entre nous ne veut pas vivre loin de Christ! Mais voulons-nous être taillés?

Quand le sarment que nous sommes s'incline vers la terre au lieu de croître vers la lumière n'a-t-il pas besoin d'être redressé pendant qu'il a encore de la souplesse?

N'a-t-il pas besoin d'être coupé s'il est devenu trop rigide et qu'il rampe sur le sol au point de faire ses propres racines?

Un sarment qui traîne dans la boue, qui fréquente des mauvaises herbes ne peut porter de fruits car il ne bénéficie plus de la lumière pour croître correctement. Certes la vie coule en lui, mais son lit d'ivraie fait de lui un serviteur inutile qui vit aux crochets du cep qui le porte. Un tel sarment déshonore ce cep, raison pour laquelle l'intervention du vigneron est indispensable pour éviter le pire!

Tout sarment qui est en moi (en Jésus) et qui ne porte pas de fruit, il (Dieu) le retranche (Jean 15: 1)

Avant d'arriver à ce point de non-retour, cette séparation définitive d'avec le cep, il vaut mieux accepter d'être émondé, de capituler devant Dieu, de le laisser faire afin que notre ancienne nature ne prenne plus le dessus.

Que va-t-il sectionner dans notre vie?

Tout dépend où nous en sommes! Tout dépend de l'état de notre coeur, de notre vie spirituelle!

Le sarment "pleure" lorsqu'il est taillé et que la sève (la vie) vient en lui après le temps de l'hiver, la période de sommeil. Peut-être aurons-nous aussi quelques larmes lorsque le Seigneur sectionnera ce qui nous empêche de porter des fruits désirables?

Quoiqu'il en soit, nous pouvons être sûrs que le grand vigneron travaillera avec minutie et beaucoup de patience.

Nous savons qu'il ne nous émondera pas n'importe comment:

- Il saura à quelle époque de notre croissance il faudra supprimer ce qui fait ombrage aux fruits que nous portons et qui les empêchent d'arriver à maturité.

- Il saura supprimer ces "feuilles" qui donnent un bel effet mais n'apportent rien aux fruits qui sont cachés derrière elles.

- Il saura supprimer aussi ce "gourmand", cette petite branche inutile qui s'est mise à pousser on ne sait trop comment et qui vole la vie destinée à la bonne constitution des fruits.

- Il saura agir pour détruire ou éloigner les parasites destructeurs.

Rien qu'en lisant la Parole de Dieu, nous pouvons déjà avoir un aperçu de tous les fruits que nous aurons si nous laissons le Seigneur agir dans notre vie comme il l'entend; de ces fruits de l'Esprit qui réjouissent ceux qui les portent et ceux qui en bénéficient suite aux actes concrets qu'ils inspirent:

... l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité (indulgence, douceur), la fidélité, la douceur, la tempérance. Galates 5. 22 (Darby et Segond)

Devant un tel assortiment de fruits, plus attirants les uns que les autres, il est bien difficile de choisir le meilleur pour nous.

Fort heureusement nous n'avons pas à choisir un fruit plus qu'un autre car ils sont tous de qualité et ils proviennent de la meilleure source.

Par contre, et c'est là que le bât blesse, nous devrions tous les avoir en abondance afin que Dieu soit glorifié!

Si nous n'avons pas de choix à faire, nous pouvons avoir une petite idée de ce qui nous manque, de ce qui nous a frappés ces derniers temps et qui nous fait soupirer ou regretter de ne pas être mieux dans ce domaine.

Ne désespérons pas, cette attitude de coeur montre qu'un travail secret se fait en nous et que le bourgeon, encore invisible, éclatera un jour en pleine lumière en produisant le fruit tant espéré.

Laissons donc la liberté au Seigneur de nous élaguer, de couper tout ce qui empêche notre croissance afin que, comme l'apôtre Paul, nous puissions dire avec assurance:

... ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi... Galates 2: 20

S'il y a donc en nous le désir de porter du fruit pour la gloire de Dieu, nous pouvons avoir la certitude qu'il agira en permettant que la joie reçue, en raison de notre obéissance, nous fera oublier les larmes causées par un élagage douloureux.

Si la vigne pleure à son réveil, cela prouve que la vie est en elle, que le vigneron a pris soin d'elle afin qu'elle porte du fruit. Il en est tout autre de la vigne sans soins qui retourne à l'état sauvage et qui produit des fruits non consommables!

Que jamais nous ne retournions à l'état sauvage, à ce temps où nous vivions sans Dieu, afin de ne pas perdre le bénéfice de la croix.

Je t'avais plantée comme une vigne excellente Et du meilleur plant; Comment as-tu changé, Dégénéré en une vigne étrangère? Jérémie 2: 21

Nous avons goûté que l'Eternel est bon, qu'il est un Dieu d'amour, qu'il nous a rachetés de la vaine manière de vivre que nous avions héritée de nos pères (1 Pierre 1: 18).

Croyons donc que c'est comme des fils qu'il nous traite même si parfois la chair a à souffrir de ses corrections, de ses rectifications, de ses retouches!

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Les justes croissent comme le palmier, Ils s'élèvent comme le cèdre du Liban.

Plantés dans la maison de l'Éternel, Ils prospèrent dans les parvis de notre Dieu;

Ils portent encore des fruits dans la vieillesse, Ils sont pleins de sève et verdoyants,

Pour faire connaître que l'Éternel est juste.

Il est mon rocher, et il n'y a point en lui d'iniquité.

Psaume 92

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Change mon coeur, Seigneur
Et purifie-moi
Change mon coeur, Seigneur
Que je sois comme toi.
 
Jésus tu es le potier,
Je suis l'argile. Brise-moi,
Façonne-moi,
Oui, c'est mon désir!
 
Change mon coeur, Seigneur
Et purifie-moi
Change mon coeur, Seigneur
Que je sois comme toi.

 

Chant tiré du recueil "J'aime l'Eternel"

© J-M Ravé 18 janvier 2003

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