Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Donner et servir avec discernement

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Lecture: Proverbes 3: 27

Ne refuse pas un bienfait à celui qui y a droit, Quand tu as le pouvoir de l'accorder.

Voici un texte bien embarrassant qui nous oblige à demander au Seigneur de la sagesse afin de discerner sa volonté quant à la façon de mettre en pratique cette parole qui permet d'exercer l'amour chrétien, la miséricorde divine.

Nous sommes sollicités de toute part pour faire le bien, pour aider notre prochain, pour soutenir des oeuvres qui profiteront de la fin d'année pour envoyer leurs mandats afin de ne pas être oubliées. Pourquoi aider une institution ou une personne plutôt qu'une autre?

Le message de ce jour n'est pas fait pour que nous nous dégagions des responsabilités que nous avons prises ou des promesses que nous avons faites devant le Seigneur ou des sympathies que nous pouvons avoir.

Simplement, en tant que chrétien, il est impératif de bien gérer l'argent que Dieu met à notre disposition ainsi que le temps qu'il nous donne.

Pouvons-nous délibérément semer ses bienfaits dans le monde sans trop nous inquiéter de la façon dont ils seront employés? Il est indispensable de faire un choix, de faire le BON choix, afin que ce qui a été semé porte du fruit POUR LA GLOIRE DE DIEU.

Les Saintes Ecritures nous donnent plusieurs pistes pour faire le bien. Certaines sont prioritaires et peuvent passer pour des commandements (la liste qui suit n'est pas un classement, elle forme un ensemble de priorités dont aucune ne peut être écartée):

- Les frères et soeurs dans la foi

- La famille

- Les indigents

- Les prisonniers

- Ceux qui demandent.

Les frères et soeurs dans la foi - La famille.

Ces deux catégories peuvent fort bien s'associer puisque l'une et l'autre nous touchent de près et doivent avoir une grande place dans notre coeur.

Si quelqu'un n'a pas soin des siens, et principalement de ceux de sa famille, il a renié la foi, et il est pire qu'un infidèle. 1 Timothée 5: 8

Si une veuve a des enfants ou des petits-enfants, qu'ils apprennent avant tout à exercer la piété envers leur propre famille, et à rendre à leurs parents ce qu'ils ont reçu d'eux; car cela est agréable à Dieu. 1 Timothée 5: 4

Quoique nous fassions comme bonne oeuvre, nous ne devons pas négliger ceux qui nous ont donné la vie et être attentifs à ne pas donner plus (temps ou moyens matériels) aux oeuvres extérieures qu'à ceux de notre famille qui sont dans le besoin.

Ce qui doit être consacré à nos bien-aimés n'a pas à être consacré ailleurs!

Le Seigneur Jésus reprochera aux scribes et aux pharisiens la partie d'offrande qu'ils faisaient à Dieu, mais qui devaient être destinée au soutien de leurs familles!

Si un homme dit à son père ou à sa mère: Ce dont j'aurais pu t'assister est corban, c'est-à-dire, une offrande à Dieu, vous ne le laissez plus rien faire pour son père ou pour sa mère, annulant ainsi la parole de Dieu par votre tradition, que vous avez établie. Et vous faites beaucoup d'autres choses semblables. Marc 7: 11-13

Quel que soit le bien que nous sommes amenés à faire dans notre entourage, sachons que la part principale doit être pour notre famille dans le besoin, nos parents dans la vieillesse. Ces derniers ont donné les meilleures années de leur vie pour nous élever. A nous de rendre les bienfaits qu'ils nous ont accordés afin qu'ils aient une heureuse vieillesse.

En même temps la Parole de Dieu nous invite à être attentifs à nos frères et soeurs dans la foi, à pourvoir à leurs besoins en cas de nécessité.

Pourvoyez aux besoins des saints. Exercez l'hospitalité. Romains 12: 13

Dieu n'est pas injuste, pour oublier votre travail et l'amour que vous avez montré pour son nom, ayant rendu et rendant encore des services aux saints. Hébreux 6: 10

Nous vivons dans une société où l'Eglise a fait un pas en arrière en ne s'inquiétant plus des besoins de ses fidèles, laissant ainsi aux oeuvres sociales le soin d'accomplir ce qu'elle devrait faire.

Que ce soit sur le point de vue matériel ou psychologique, l'Eglise d'aujourd'hui fait de moins en moins d'efforts pour veiller sur le petit troupeau local.

Nous faisons partie du corps de Christ et si un membre souffre (1 Corinthiens 12:26) nous devrions partager sa souffrance afin de faire le maximum pour que ce moment pénible prenne fin le plus vite possible, COMME S'IL NOUS CONCERNAIT PERSONNELLEMENT.

De merveilleuses promesses sont faites à ceux et celles qui ont la sensibilité d'aider leurs frères et soeurs dans la foi:

L'âme bienfaisante sera rassasiée, Et celui qui arrose sera lui-même arrosé. Proverbes 11: 25

Jette ton pain sur la face des eaux, car avec le temps tu le retrouveras... Ecclésiaste 11:1

Portez les fardeaux les uns des autres, et vous accomplirez ainsi la loi de Christ. Galates 6: 2

Bien entendu, nous ne pouvons pas aider tout le monde, mais, à partir du moment où nous avons connaissance d'une difficulté, nous devrions nous mettre devant le Seigneur afin de savoir qu'elle est notre part de travail.

Souvenons-nous que nous ne sommes pas à l'abri des problèmes, qu'un jour nous aurons peut-être besoin des autres, de ces frères et soeurs dans la foi dont nous ne nous sommes pas préoccupés quand ils étaient dans le besoin. (Il n'est pas forcément question de besoins matériels. Certains aimeraient simplement que l'on prie avec eux ou qu'on les aide à chercher un emploi, un appartement, etc.)

Ainsi donc, pendant que nous en avons l'occasion, pratiquons le bien envers tous, et surtout envers les frères en la foi. Galates 6: 10

Chacun à une place particulière dans le plan de Dieu, à tout moment nous pouvons être, en quelque sorte, la roue de secours de quelqu'un.

Une roue de secours n'est qu'un instrument de dépannage qui permet de faire un bout de chemin. A nous de comprendre que les roues de secours ne sont pas standardisées, qu'elles ne s'adaptent pas sur tous les modèles. Celle d'une vieille 2CV sera inutile pour une autre voiture.

Soyons de bonnes roues de secours qui s'adaptent parfaitement au service que le Seigneur attend de nous en fonction de nos capacités:

J'ai eu faim, et vous m'avez donné à manger; j'ai eu soif, et vous m'avez donné à boire; j'étais étranger, et vous m'avez recueilli, j'étais nu, et vous m'avez vêtu; j'étais malade, et vous m'avez visité; j'étais en prison, et vous êtes venus vers moi. Matthieu 25: 35-36

La religion pure et sans tache, devant Dieu notre Père, consiste à visiter les orphelins et les veuves dans leurs afflictions, et à se préserver des souillures du monde. Jacques 1: 27

Les indigents - Les prisonniers.

Ces deux catégories de personnes, indépendamment de la foi qu'ils peuvent professer, doivent aussi bénéficier de l'attention des chrétiens.

Les textes bibliques sont très clairs quant au comportement que nous devons avoir:

Celui qui a pitié du pauvre prête à l'Éternel, Qui lui rendra selon son oeuvre. Proverbes 19: 17

Celui qui donne au pauvre n'éprouve pas la disette, Mais celui qui ferme les yeux est chargé de malédictions. Proverbes 28:27

Partage ton pain avec celui qui a faim, Et fais entrer dans ta maison les malheureux sans asile; Si tu vois un homme nu, couvre-le, Et ne te détourne pas de ton semblable. Esaïe 58:7

Souvenez-vous des prisonniers, comme si vous étiez aussi prisonniers; de ceux qui sont maltraités, comme étant aussi vous-mêmes dans un corps. Hébreux 13:3

Si nous ne pouvons pas visiter toutes les prisons de pierre, il existe d'autres prisons tels les appartements où vivent les isolés qui, pour des raisons qui leur sont personnelles, sont à l'écart de la société. Au travers de leur solitude n'espèrent-elles pas une visite, une parole amicale?

Si nous ne pouvons pas remplir toutes les mains qui se tendent vers nous, sachons discerner les vrais besoins et écouter...

... Ceux qui demandent.

Dans toute la multitude des besoins réels ou supposés, il est déjà plus facile de se rendre utile envers ceux qui osent demander plutôt que ceux qui s'attendent à recevoir sans rien dire!

Certains se lamentent parce qu'ils n'obtiennent rien parce que leur fierté leur interdit de faire part de leurs besoins.

Quiconque demande reçoit, celui qui cherche trouve, et l'on ouvre à celui qui frappe. Matthieu 7: 8

Donne à celui qui te demande, et ne te détourne pas de celui qui veut emprunter de toi. Matthieu 5: 42

Qui sait si un jour nous ne serons pas appelés à demander un secours au corps de Christ, à notre voisin ou à un inconnu en cas de situations périlleuses.

Il n'y pas de honte à lancer un SOS pour obtenir une aide surtout si dans notre vie nous avons su donner et servir selon ce que le Seigneur plaça sur notre coeur.

Quel riche et vaste programme que le Seigneur nous propose! Raison pour laquelle nous ne devons pas disperser nos forces sans discernement.

Sachons mettre de côté les oeuvres du monde qui frappent à toutes les bourses ou qui cherchent n'importe quel bénévole; des oeuvres dont souvent les "mercis" coûtent trop chers au point que c'est sur demande qu'un remerciement est accordé:.

Nous avons déjà trop à faire pour le corps de Christ, pour les oeuvres à la gloire de Dieu et pour le prochain qu'il met sur notre route.

De plus, soyons vigilants afin que nos aides ne soient pas considérées comme une humiliation par le bénéficiaire qui tient toujours, à juste raison, à garder une part de son autonomie.

Respectons l'indépendance qu'il veut garder et ne cherchons pas à faire plus que ce qu'il demande. Nos services ne nous donnent pas un droit de supériorité ,même s'ils sont indispensables.

Dieu ne nous demande pas de légiférer la vie des autres, de prendre autorité, mais de répondre, dans la mesure du possible, à leurs demandes.

Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux, car c'est la loi et les prophètes. Matthieu 7: 12

Aimerions-nous tomber sous la domination de notre bienfaiteur?

Certainement pas! Nous sommes reconnaissants de son aide sans pour autant lui permettre de s'ingérer dans toutes nos affaires.

L'apôtre Paul nous invite aussi à agir avec sagesse afin que nous ne nous dépouillions pas au profit d'autrui. Nous n'avons pas à tomber nous-mêmes dans la détresse pour aider les autres :

La bonne volonté, quand elle existe, est agréable en raison de ce qu'elle peut avoir à sa disposition, et non de ce qu'elle n'a pas.

Car il s'agit, non de vous exposer à la détresse pour soulager les autres, mais de suivre une règle d'égalité: dans la circonstance présente votre superflu pourvoira à leurs besoins, afin que leur superflu pourvoie pareillement aux vôtres, en sorte qu'il y ait égalité, selon qu'il est écrit: Celui qui avait ramassé beaucoup n'avait rien de trop, et celui qui avait ramassé peu n'en manquait pas. 2 Corinthiens 8: 12-15

Des foyers chrétiens ont été en danger de rupture pour avoir trop donné de temps et de biens à l'extérieur. Les soins à la famille, nous l'avons vu au début de ce message, ne sont pas à négliger.

Que le Seigneur nous donne l'équilibre nécessaire afin que tous aient la joie des services rendus ou reçus.

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Apprenez à faire le bien, recherchez la justice, Protégez l'opprimé; Faites droit à l'orphelin, Défendez la veuve. Esaïe 1: 17

Ne nous lassons pas de faire le bien; car nous moissonnerons au temps convenable, si nous ne nous relâchons pas. Galates 6:9

Car le secours de cette assistance non seulement pourvoit aux besoins des saints, mais il est encore une source abondante de nombreuses actions de grâces envers Dieu.

En considération de ce secours dont ils font l'expérience, ils glorifient Dieu de votre obéissance dans la profession de l'Évangile de Christ, et de la libéralité de vos dons envers eux et envers tous; ils prient pour vous, parce qu'ils vous aiment à cause de la grâce éminente que Dieu vous a faite. 2 Corinthiens 9: 12-14


© J-M Ravé 3 août 2002

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