L'Éternel connaît les
jours des hommes intègres, Et leur héritage
dure à jamais. Ils ne
sont pas confondus au temps du malheur... Psaume 37:19
EMMANUEL: Dieu avec
nous! Matthieu 1: 23
Dans certaines situations, il semble qu'il faille beaucoup
de foi pour tenir le coup alors que chaque jour c'est une
lutte quotidienne pour garder la tête hors de
l'eau.
Pour les uns, ce sera l'occasion d'afficher leur
confiance dans ce Seigneur qui a donné sa vie
pour le pardon des péchés, de la renouveler un
jour après l'autre.
Pour d'autres, ce sera l'occasion de tout jeter par
dessus bord en raison de l'apparente inutilité de
la foi qu'ils avaient placée en Dieu.
Et, pour une majorité, ce sera l'excuse facile de
nier l'existence d'un Dieu qui permet tant de
difficultés, même vis-à-vis de ceux
qu'il appelle ses enfants.
Les difficultés sont le lot de ceux et celles qui ont
accepté Jésus comme Sauveur et Seigneur de
leur vie. Nous avons été prévenus par
le Fils de Dieu. Aujourd'hui, il nous parle encore de la
même façon qu'il l'a faite à ses
disciples; il nous parle de cette façon SI NOUS
SOMMES SES DISCIPLES!
Je vous ai dit ces choses, afin que
vous ayez la paix en moi. Vous aurez des tribulations dans le
monde. Jean 16: 33
Là encore c'est une chose que de vivre de temps
à autre une épreuve, une difficulté,
mais qu'en est-il lorsque l'adversité est
quotidienne, lorsqu'il n'y a pas de jour de
répit?
Pensons à ceux et celles qui n'en finissent pas
d'être dans l'épreuve, qui n'envisagent pas des
lendemains terrestres qui chantent.
Sans doute sommes-nous déjà passés par
de longues périodes sombres où la maladie, le
chômage, les difficultés financières,
etc., ont mis à rude épreuve notre foi!
Toutefois nous savions que ce chemin aurait une fin et que
le soleil brillerait à nouveau dans notre vie, nous
le savions car les circonstances nous montraient bien que
ces périodes difficiles n'étaient qu'un cap
à passer.
Par contre nous sommes au courant qu'il y a des
frères et soeurs qui vivent dans ce "temps de
malheur", selon l'expression du Psaume 37, et qui y vivront
jusqu'à la fin de leurs jours à moins d'un...
miracle!
Il est des malades qui n'ont aucun espoir de
guérison, des chômeurs qui ne retrouveront plus
d'emploi en raison de leur âge, des pauvres qui
resteront pauvres quoiqu'ils soient honnêtes,
courageux et travailleurs, des opprimés qui resteront
toujours opprimés.
Malgré qu'ils soient dans une voie sans issue, ils
restent fidèles à leur Seigneur, ces enfants
de Dieu qui comptent sur sa grâce pour que la
journée qui est devant eux se passent le mieux
possible.
Ces "Oubliés de Dieu" qui ne voient pas la porte de
la délivrance s'ouvrir, sont souvent montrés
du doigt et parfois mis au banc de l'église, au banc
des pénitents ou simplement ignorés et
délaissés: N'étant plus dignes d'amour
fraternel, de visites et d'encouragements aux yeux de
certains qui sont bien nantis, ils deviennent des orphelins,
étrangers à la "famille de Dieu", tels les
pestiférés de l'Ancien Testament qui devaient
vivre hors du camp afin que leur lèpre ne se
communique pas à leur entourage.
La lèpre du malheur, des difficultés
continuelles n'est pas contagieuse, elle se soigne dans
l'amour et dans le partage:
J'ai eu faim, et vous m'avez donné à
manger;
j'ai eu soif, et vous m'avez donné à
boire;
j'étais
étranger, et vous
m'avez recueilli;
j'étais
nu, et vous m'avez
vêtu;
j'étais
malade, et vous m'avez
visité;
j'étais en
prison, et vous êtes
venus vers moi. Matthieu 25: 35 - 36
Comment nous conduisons-nous avec ces frères et
soeurs dont certains n'ont plus la possibilité de se
rendre dans un lieu de culte?
Les chassons-nous de nos pensées?
Détournons-nous la tête ou changeons-nous de
trottoir lorsqu'ils viennent à croiser notre
chemin?
Ou, au contraire, sommes-nous des enfants de Dieu qui
partageont, à notre mesure, les sentiments d'amour
divin qui ont été répandus dans notre
coeur, ces sentiments qui montrent notre filiation et qui
feront dire au Roi:
Venez, vous qui êtes
bénis de mon Père; prenez possession du
royaume qui vous a été préparé
dès la fondation du monde. Matthieu 25: 34
N'oublions pas que ces "Oubliés de Dieu" ont une
place privilégiée dans le coeur du Père
Céleste! Christ habitant aussi en eux, notre
indifférence à leur égard pourrait
amener des jours sombres pour nous.
Voici sur qui je porterai mes
regards: Sur celui qui
souffre et qui a l'esprit abattu, Sur celui qui craint ma
parole. Esaïe 66: 2
Je vous le dis en vérité, toutes les fois que
vous avez fait ces choses à l'un de ces plus petits
de mes frères, c'est
à moi que vous les avez faites. Matthieu 25: 40
Je vous le dis en vérité, toutes les fois que
vous n'avez pas fait ces choses à l'un de ces plus
petits, c'est à moi
que vous ne les avez pas faites. Matthieu 25: 45
Ces "Oubliés de Dieu" craignant la Parole de Dieu,
considérés comme - frères du Seigneur
(Matthieu 25: 40) - vivent leur foi dans une plus grande
dépendance que ceux qui n'ont pas besoin de demander
la force pour se déplacer d'un point à un
autre! Ils savent être reconnaissants pour une
journée qui s'est achevée sans trop avoir
à souffrir dans leur corps.
Ils connaissent, ces chômeurs en fin de droit, la
valeur d'une offrande d'amour qui leur permettra de mettre
un peu de beurre dans les épinards.
Alors que plusieurs d'entre-nous ont déjà
établi le plan de leurs congés, pour eux, le
temps de vacances, le temps de repos, le temps de respirer
un nouvel air, se concrétisera par le fait de pouvoir
payer les factures qui se présentent
régulièrement, et dont certaines sont
particulièrement lourdes en cette époque de
l'année.
Sommes-nous reconnaissants d'avoir tous nos sens en bon
état? Savons-nous mettre notre santé au
service du Seigneur pour annoncer l'Évangile et pour
secourir les blessés de la vie?
Dans la balance de Dieu, ces démunis de santé,
de moyens matériels, d'amour fraternel, font bon
poids quant à la foi et l'espérance qu'ils
gardent en Dieu, ce Dieu qui s'attend à ce que ses
enfants, sauvés par le même sang, ayant
droit au même héritage éternel, se
soutiennent les uns les autres pour que le monde voit que
l'empreinte de Christ a bien marqué leur coeur:
A ceci tous connaîtront que
vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour les
uns pour les autres. Jean
13: 35
Pensons à ce bon samaritain qui s'arrêta pour
secourir un inconnu, cet "étranger" qui sut
s'investir pour faire du bien alors que les hommes de
religion, sacrificateur et lévite, passèrent
outre sans s'inquiéter du moribond.
L'exemple de cet homme doit parler à notre coeur
d'autant plus que nous sommes particulièrement
appelés à faire du bien PRIORITAIREMENT aux
frères et soeurs dans la foi, plutôt qu'aux
institutions du monde qui nous sollicitent
régulièrement.
Devons-nous nous réjouir de ce que ces institutions
aient la possibilité de prendre le rôle de bon
samaritain envers nos frères et soeurs que le corps
de Christ ne veut pas supporter?
Ces "Oubliés de Dieu" ont été mis sur
notre route pour que nous nous exercions à l'amour
fraternel avec la promesse que nous ne serons pas
perdants:
Donnez, et il vous sera donné:
on versera dans votre sein
une bonne mesure, serrée, secouée et qui
déborde; car on vous mesurera avec la mesure dont
vous vous serez servis. Luc
6: 38
Donner de l'amour fraternel enrichit
réciproquement:
- D'un côté, il soulage celui qui est dans le
besoin, ce qui a pour conséquence d'amener des
louanges à Dieu.
- D'un autre côté, nous avons le regard
bienfaisant d'un Père qui voit avec plaisir que nous
portons des fruits qui lui sont agréables.
Ne croyons pas que ces "Oubliés de Dieu" ne
rapportent rien au corps de Christ sous prétexte
qu'ils sont une charge!
Au contraire! Ils apportent un exemple de foi et de
fidélité dont nous ferions bien de nous
souvenir lorsque nous aurons à passer par de
"légères afflictions" (par rapport aux leurs)
et que nous nous inquiéterons du silence de Dieu.
Ces "Oubliés de Dieu" ne coûtent rien au corps
de Christ, mais il pourrait nous en coûter de nous
investir si nous n'agissons pas par amour, si ce que
nous faisons pour eux est fait par obligation, en
traînant les pieds.
Comment vais-je m’engager vis-à-vis de ceux que
le Seigneur a placés sur ma route, lui qui
désire que nous soyons son ambassadeur?
- Est-ce que je vois Christ dans la personne qui est
à l’écart d’une Église
laodicienne?
- Est-ce que je suis conscient que ce frère et cette
soeur dans la souffrance ou dans l’isolement ont autant
de valeur aux yeux de Dieu que ma propre vie?
- Est-ce que je suis conscient que les uns et les autres
nous formons le corps de Christ indivisible? Un corps de
Christ ni manchot, ni unijambiste, mais un corps de Christ
qui souffre si l’un de ses plus petits membres
souffre?
... afin qu'il n'y ait pas de
division dans le corps, mais que les membres aient également soin
les uns des autres.
Et si un membre souffre, tous les membres souffrent avec
lui; si un membre est
honoré, tous les membres se réjouissent avec
lui. Vous êtes le corps de Christ, et vous êtes
ses membres, chacun pour sa part. 1 Corinthiens 12: 25 -
26
CP 474 - 2300 Chaux-de-Fonds -
Suisse