Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Dieu avec nous

(1) Les "Oubliés de Dieu"

L'Éternel connaît les jours des hommes intègres, Et leur héritage dure à jamais. Ils ne sont pas confondus au temps du malheur... Psaume 37:19

EMMANUEL: Dieu avec nous! Matthieu 1: 23


Dans certaines situations, il semble qu'il faille beaucoup de foi pour tenir le coup alors que chaque jour c'est une lutte quotidienne pour garder la tête hors de l'eau.

Pour les uns, ce sera l'occasion d'afficher leur confiance dans ce Seigneur qui a donné sa vie pour le pardon des péchés, de la renouveler un jour après l'autre.

Pour d'autres, ce sera l'occasion de tout jeter par dessus bord en raison de l'apparente inutilité de la foi qu'ils avaient placée en Dieu.

Et, pour une majorité, ce sera l'excuse facile de nier l'existence d'un Dieu qui permet tant de difficultés, même vis-à-vis de ceux qu'il appelle ses enfants.


Les difficultés sont le lot de ceux et celles qui ont accepté Jésus comme Sauveur et Seigneur de leur vie. Nous avons été prévenus par le Fils de Dieu. Aujourd'hui, il nous parle encore de la même façon qu'il l'a faite à ses disciples; il nous parle de cette façon SI NOUS SOMMES SES DISCIPLES!

Je vous ai dit ces choses, afin que vous ayez la paix en moi. Vous aurez des tribulations dans le monde. Jean 16: 33

Là encore c'est une chose que de vivre de temps à autre une épreuve, une difficulté, mais qu'en est-il lorsque l'adversité est quotidienne, lorsqu'il n'y a pas de jour de répit?

Pensons à ceux et celles qui n'en finissent pas d'être dans l'épreuve, qui n'envisagent pas des lendemains terrestres qui chantent.

Sans doute sommes-nous déjà passés par de longues périodes sombres où la maladie, le chômage, les difficultés financières, etc., ont mis à rude épreuve notre foi! Toutefois nous savions que ce chemin aurait une fin et que le soleil brillerait à nouveau dans notre vie, nous le savions car les circonstances nous montraient bien que ces périodes difficiles n'étaient qu'un cap à passer.

Par contre nous sommes au courant qu'il y a des frères et soeurs qui vivent dans ce "temps de malheur", selon l'expression du Psaume 37, et qui y vivront jusqu'à la fin de leurs jours à moins d'un... miracle!
Il est des malades qui n'ont aucun espoir de guérison, des chômeurs qui ne retrouveront plus d'emploi en raison de leur âge, des pauvres qui resteront pauvres quoiqu'ils soient honnêtes, courageux et travailleurs, des opprimés qui resteront toujours opprimés.
Malgré qu'ils soient dans une voie sans issue, ils restent fidèles à leur Seigneur, ces enfants de Dieu qui comptent sur sa grâce pour que la journée qui est devant eux se passent le mieux possible.

Ces "Oubliés de Dieu" qui ne voient pas la porte de la délivrance s'ouvrir, sont souvent montrés du doigt et parfois mis au banc de l'église, au banc des pénitents ou simplement ignorés et délaissés: N'étant plus dignes d'amour fraternel, de visites et d'encouragements aux yeux de certains qui sont bien nantis, ils deviennent des orphelins, étrangers à la "famille de Dieu", tels les pestiférés de l'Ancien Testament qui devaient vivre hors du camp afin que leur lèpre ne se communique pas à leur entourage.

La lèpre du malheur, des difficultés continuelles n'est pas contagieuse, elle se soigne dans l'amour et dans le partage:

J'ai eu faim, et vous m'avez donné à manger;
j'ai eu soif, et vous m'avez donné à boire;
j'étais étranger, et vous m'avez recueilli;
j'étais nu, et vous m'avez vêtu;
j'étais malade, et vous m'avez visité;
j'étais en prison, et vous êtes venus vers moi. Matthieu 25: 35 - 36

Comment nous conduisons-nous avec ces frères et soeurs dont certains n'ont plus la possibilité de se rendre dans un lieu de culte?

Les chassons-nous de nos pensées? Détournons-nous la tête ou changeons-nous de trottoir lorsqu'ils viennent à croiser notre chemin?

Ou, au contraire, sommes-nous des enfants de Dieu qui partageont, à notre mesure, les sentiments d'amour divin qui ont été répandus dans notre coeur, ces sentiments qui montrent notre filiation et qui feront dire au Roi:

Venez, vous qui êtes bénis de mon Père; prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde. Matthieu 25: 34

N'oublions pas que ces "Oubliés de Dieu" ont une place privilégiée dans le coeur du Père Céleste! Christ habitant aussi en eux, notre indifférence à leur égard pourrait amener des jours sombres pour nous.

Voici sur qui je porterai mes regards: Sur celui qui souffre et qui a l'esprit abattu, Sur celui qui craint ma parole. Esaïe 66: 2

Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l'un de ces plus petits de mes frères,
c'est à moi que vous les avez faites. Matthieu 25: 40

Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous n'avez pas fait ces choses à l'un de ces plus petits,
c'est à moi que vous ne les avez pas faites. Matthieu 25: 45

Ces "Oubliés de Dieu" craignant la Parole de Dieu, considérés comme - frères du Seigneur (Matthieu 25: 40) - vivent leur foi dans une plus grande dépendance que ceux qui n'ont pas besoin de demander la force pour se déplacer d'un point à un autre! Ils savent être reconnaissants pour une journée qui s'est achevée sans trop avoir à souffrir dans leur corps.

Ils connaissent, ces chômeurs en fin de droit, la valeur d'une offrande d'amour qui leur permettra de mettre un peu de beurre dans les épinards.
Alors que plusieurs d'entre-nous ont déjà établi le plan de leurs congés, pour eux, le temps de vacances, le temps de repos, le temps de respirer un nouvel air, se concrétisera par le fait de pouvoir payer les factures qui se présentent régulièrement, et dont certaines sont particulièrement lourdes en cette époque de l'année.
Sommes-nous reconnaissants d'avoir tous nos sens en bon état? Savons-nous mettre notre santé au service du Seigneur pour annoncer l'Évangile et pour secourir les blessés de la vie?

Dans la balance de Dieu, ces démunis de santé, de moyens matériels, d'amour fraternel, font bon poids quant à la foi et l'espérance qu'ils gardent en Dieu, ce Dieu qui s'attend à ce que ses enfants, sauvés par le même sang, ayant droit au même héritage éternel, se soutiennent les uns les autres pour que le monde voit que l'empreinte de Christ a bien marqué leur coeur:

A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour les uns pour les autres. Jean 13: 35

Pensons à ce bon samaritain qui s'arrêta pour secourir un inconnu, cet "étranger" qui sut s'investir pour faire du bien alors que les hommes de religion, sacrificateur et lévite, passèrent outre sans s'inquiéter du moribond.

L'exemple de cet homme doit parler à notre coeur d'autant plus que nous sommes particulièrement appelés à faire du bien PRIORITAIREMENT aux frères et soeurs dans la foi, plutôt qu'aux institutions du monde qui nous sollicitent régulièrement.

Devons-nous nous réjouir de ce que ces institutions aient la possibilité de prendre le rôle de bon samaritain envers nos frères et soeurs que le corps de Christ ne veut pas supporter?

Ces "Oubliés de Dieu" ont été mis sur notre route pour que nous nous exercions à l'amour fraternel avec la promesse que nous ne serons pas perdants:

Donnez, et il vous sera donné: on versera dans votre sein une bonne mesure, serrée, secouée et qui déborde; car on vous mesurera avec la mesure dont vous vous serez servis. Luc 6: 38

Donner de l'amour fraternel enrichit réciproquement:

- D'un côté, il soulage celui qui est dans le besoin, ce qui a pour conséquence d'amener des louanges à Dieu.

- D'un autre côté, nous avons le regard bienfaisant d'un Père qui voit avec plaisir que nous portons des fruits qui lui sont agréables.

Ne croyons pas que ces "Oubliés de Dieu" ne rapportent rien au corps de Christ sous prétexte qu'ils sont une charge!

Au contraire! Ils apportent un exemple de foi et de fidélité dont nous ferions bien de nous souvenir lorsque nous aurons à passer par de "légères afflictions" (par rapport aux leurs) et que nous nous inquiéterons du silence de Dieu.
Ces "Oubliés de Dieu" ne coûtent rien au corps de Christ, mais il pourrait nous en coûter de nous investir si nous n'agissons pas par amour, si ce que nous faisons pour eux est fait par obligation, en traînant les pieds.

Comment vais-je m’engager vis-à-vis de ceux que le Seigneur a placés sur ma route, lui qui désire que nous soyons son ambassadeur?

- Est-ce que je vois Christ dans la personne qui est à l’écart d’une Église laodicienne?

- Est-ce que je suis conscient que ce frère et cette soeur dans la souffrance ou dans l’isolement ont autant de valeur aux yeux de Dieu que ma propre vie?

- Est-ce que je suis conscient que les uns et les autres nous formons le corps de Christ indivisible? Un corps de Christ ni manchot, ni unijambiste, mais un corps de Christ qui souffre si l’un de ses plus petits membres souffre?


... afin qu'il n'y ait pas de division dans le corps, mais que les membres aient également soin les uns des autres.
Et si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui
; si un membre est honoré, tous les membres se réjouissent avec lui. Vous êtes le corps de Christ, et vous êtes ses membres, chacun pour sa part. 1 Corinthiens 12: 25 - 26


 © J-M Ravé 28 juin 2003

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