Malheur à ceux
qui descendent en Égypte pour avoir du secours, Qui
s'appuient sur des chevaux, Et se fient à la
multitude des chars et à la force des cavaliers,
Mais qui ne
regardent pas vers le Saint d'Israël, Et ne recherchent
pas l'Éternel! Esaïe 31: 1
Au temps
favorable je t'ai exaucé, Au jour du salut je t'ai
secouru. Voici
maintenant le temps favorable, voici maintenant le jour du
salut. 2 Corinthiens 6: 2
Si nous connaissons quelque peu l’histoire du peuple
d’Israël, nous constatons qu’à de
nombreuses reprises il était infidèle à
l’Éternel et cherchait sa délivrance
auprès de nations païennes.
Qui n’a pas été déçu en
lisant l’Ancien Testament chaque fois qu’il voyait
cette nation, pourtant bénie de Dieu, s’en aller
vers d’autres chemins qui ne lui apportaient que des
larmes?
Aujourd’hui je m’interroge, je me demande si nous
n’avons pas, nous les descendants d’Abraham, le
père des croyants, si
nous n’avons pas aussi la fâcheuse tendance de
nous “appuyer sur les Égyptiens” pour nous
sortir de situations difficiles à
vivre.
Pourquoi les “Égyptiens”?
Je me souviens d’une expérience vécue il
y a plus de 20 ans:
Je commençais alors un travail
d'évangélisation parmi les enfants par le
biais de cassettes audio, cassettes qui étaient
toujours offertes gratuitement sans adjonction de mandats
postaux ou de numéro de compte, attitude qui pourrait
forcer la main du bénéficiaire à faire
un don.
Vous avez
reçu gratuitement, donnez
gratuitement.
Matthieu 10: 8
Ce fut une époque assez difficile, mais enrichissante
pour la foi (uniquement pour la foi!).
Un jour, alors que j’avais effectué le paiement
de toutes mes factures, je comptais l’argent qui me
restait pour vivre, c’est ainsi que je fus satisfait du
résultat car il me restait environ 10 francs par
jour.
Remerciant le Seigneur pour cela, il parla à mon
coeur et me dit:
- “Tu te confies dans les Égyptiens!”
Réfléchissant à cette pensée, je
refis mes calculs et tirai la conclusion que, s’il me
restait 5 francs par jour pour vivre, j’en serais
pleinement satisfait!
Mais, le principe étant le même, la
pensée du Seigneur revînt à mon esprit
encore plus précise:
- “Tu te confies TOUJOURS dans les
Égyptiens!”
Fallait-il faire un nouveau calcul? Revoir à la
baisse le minimum vital? Non!
Il fallait changer sa
façon de penser et
mettre sa confiance, non pas dans les 10 ou 5 francs
quotidiens, mais dans le Seigneur qui lui-même a
dit:
... l’ouvrier
mérite son salaire. 1 Timothée 5: 18; Matthieu 10: 10
C’est ainsi que commença l’apprentissage
d’une vie par la foi où il fallut compter sur
cet employeur céleste, sur la justesse de ses
comptes, sur ses méthodes de pourvoir, sur sa
façon de calculer le salaire de ses serviteurs!
Depuis ce jour mémorable, une famille a
été fondée et c’est ainsi
qu’aujourd’hui un foyer de 6 personnes peut
toujours constater la fidélité de ce Dieu qui
tient ses promesses bien au-delà de nos
espérances, même s’il emploie des moyens
qui font parfois trembler.
De notre côté, nous avons toujours pris la
ligne de conduite de ne jamais faire part de nos besoins
à qui que ce soit, excepté au Seigneur, de la même façon que nous nous
sommes disciplinés à ne jamais mettre de
mandats avec nos lettres circulaires, ni a y inscrire notre
No de CCP.
Ou Dieu connaît nos besoins, ou il ne les
connaît pas!
Néanmoins, malgré cette particularité
de notre vie, je constate que nous avons souvent tendance
à chercher un appui vers les
“Égyptiens” dans bien des domaines de notre
vie, ou que nous sommes simplement tentés de le faire
lorsque nous ne voyons pas notre ciel
s’éclaircir!
Les épreuves quotidiennes de la vie, qui sont le lot
de chacun, croyants ou non, sont là pour nous
apprendre à chercher Dieu, à chercher sa face,
à s’attendre à son secours. Nous
apprendre à lui faire confiance en toutes choses.
Combien de temps n’avons-nous pas perdu en nous
appuyant (nous les chrétiens engagés) sur
notre entourage ou sur des personnes dites
“qualifiées”, au lieu de nous en remettre
tout simplement à Dieu, Lui qui connaît notre
pensée avant même que nous
l’exprimions?
Combien le texte de Jérémie 17: 5 (Maudit soit l'homme qui se confie dans
l'homme, Qui prend la chair pour son appui, Et qui
détourne son coeur de l'Éternel!) combien de fois ce verset n’a-t-il pas
raisonné à mes oreilles chaque fois que je
m’embarquais, comme les Israélites, à
chercher un soutien, une réponse dans un monde
où Dieu n’avait pas forcément la
parole?
Ces Égyptiens, du temps de l’Ancien Testament,
formaient un peuple puissant aux yeux des hommes. Leur
soutien, moyennant certaines contributions, certains
compromis, fut l’occasion pour diverses nations
d’obtenir la victoire sur des ennemis qu’ils leur
étaient impossible d’écraser sans
l’aide de pharaon.
Si ce comportement était acceptable entre
païens, il ne devait pas en être de même
avec le peuple choisi par l’Éternel, par le
Tout-Puissant, raison pour laquelle le Seigneur se devait
d’avertir les rebelles de son peuple en lui
dépeignant une réalité qu’ils ne
pouvaient plus voir étant aveuglé par leur
manque de foi.
Malheur à
ceux qui descendent en Égypte pour avoir du
secours... Mais qui ne regardent pas vers le Saint
d'Israël, Et ne recherchent pas
l'Éternel! Esaïe 31: 1
Aujourd’hui ces paroles pourraient s’exprimer de
cette façon:
Malheur à ceux qui descendent dans le monde pour
avoir du secours... et qui ne regardent plus à leur
Sauveur!
Les combats que nous menons sont différents des
guerres où coulent le sang, mais nos combats sont
autant réels et les morts (spirituels) jonchent aussi
les champs de batailles. Il suffit de regarder
l’Église de Laodicée pour s’en
rendre à l’évidence.
Que de blessés! Que d’handicapés
spirituels qui ne savent plus vers qui se tourner! Que
d’affamés qui courent de droite à gauche
pour se nourrir d’une nourriture (spirituelle) dont le
label de bonne qualité n’est plus exigé!
Que de désertions! Que de compromis!
Osons-nous le dire?
Que de chrétiens paganisés!
La perte de la foi a toujours
contribué à la déchéance de
l’homme quand bien
même il fait de son mieux pour apporter une paix
artificielle.
Cette fausse paix, cette fausse tranquillité se fait
en abaissant toutes les valeurs afin de contenter la
majorité, une majorité qui veut vivre sans foi
ni loi, une majorité à laquelle s’ajoute
ceux et celles qui veulent minimiser la portée de la
Parole de Dieu: “Dieu a-t-il réellement dit?
“ ou pour être plus moderne: “Est-ce que
c’est vraiment ce que Dieu a voulu dire?”
Il est vrai que si nous marchons avec notre Dieu, nous
indisposerons nombre de personnes dont certaines nous
mettrons des bâtons dans les roues pour nous
contraindre à faire des compromis afin que nous ne
soyons plus aussi fermes dans nos convictions.
Un peu partout dans le monde, les adversaires de
l’Évangile marquent des points, gagnent des
batailles, raison pour laquelle l’immoralité,
avec son cortège de larmes, avance inexorablement
détruisant presque tout sur son passage.
Malgré ce triste constat, il est à craindre
que nous ayons encore trop tendance à chercher le
secours auprès de ces personnes (auprès des
Égyptiens) pour nous sortir de situations difficiles
que le Seigneur a permises pour tester notre foi.
Ne devrions-nous pas nous incliner dans la prière
afin que notre Sauveur, et
c’est bien le mot de “Sauveur”, de
“Libérateur” qu’il faut souligner
lorsque nous sommes dans les
difficultés, ne
devrions-nous pas le prier afin qu’il nous conduise
lui-même vers ceux qu’il a désignés
pour nous aider?
Certes, SON choix pourra nous mener vers des non-croyants,
mais dans cette grande famille, il y a des hommes et des
femmes dont la droiture ferait rougir certains
chrétiens! Il les connaît mieux que nous, nous
qui regardons à leurs titres ou à leur classe
dans la société!
Le Seigneur pourra incliner le coeur de certains afin
qu’ils deviennent des instruments de
bénédiction en notre faveur, quoiqu’ils
n’aient point la crainte de Dieu.
Sachant que le Seigneur ne se trompe jamais, il est
préférable que ce soit LUI qui choisisse les
païens qu’il a qualifiés pour secourir ses
enfants plutôt que nous nous mêlions de ses
affaires sous prétexte que nous avons des
“relations” qui ont des “relations” qui
sont influentes!
Mieux vaut
chercher un refuge en l'Éternel Que de se confier aux
grands.
Psaume. 118: 9
Ne vous confiez
pas aux grands, Aux fils de l'homme, qui ne peuvent
sauver. Psaume 146: 3
Mieux valent donc les choix de Dieu que les
nôtres!
Il est vrai qu’il y a des situations délicates,
des tunnels qui semblent sans fin et dont la sortie est
difficile à atteindre.
Lorsque le secours de l’Éternel se fait
attendre, lorsque qu’il se fait désirer, combien
la tentation est grande de se tourner vers “les
Égyptiens”, de chercher ailleurs un secours qui
tarde trop!
Mais souvenons-nous que:
- Plus la tentation se fait grande, plus le Seigneur est
prêt à agir!
- Plus l’ennemi de nos âmes met en avant le
“retard” de Dieu, plus le Seigneur est près
de nous!
Mieux encore: Lorsque nous croyons que Dieu se fait
attendre, c’est LUI qui
nous attend !
En effet Dieu n’est jamais à la traîne, il
marche devant nous, aplanissant notre terrain, et c’est
LUI qui s’étonne de ce que nous n’avancions
pas plus vite dans le chemin de la foi!
Chaque fois que Satan insinue
que Dieu nous a abandonnés, qu’il nous a
oubliés, croyons que l’ennemi est en train de
brûler ses dernières cartouches dans ce combat
et qu’il y met le “paquet” afin que nous
abandonnions la foi.
Le but de l’adversaire a toujours été que
nous nous détournions des promesses divines qui
jalonnent les Saintes Écritures, de ces promesses qui engagent la
responsabilité de Dieu
à l’égard de ses enfants,
particulièrement de ceux qui sont fidèles.
(Promesses qui sont aussi destinées à tous
ceux et toutes celles qui veulent venir ou revenir à
LUI, car sa compassion n’est limitée que par
l’endurcissement d’un coeur qui ferme la porte
à son amour. La porte de ton coeur est-elle
blindée, capitonnée afin de ne plus entendre
la voix de ton Sauveur?)
C’est bien dans les temps difficiles que sonne la
trompette de Dieu pour nous réveiller et nous
rappeler qu’IL est là, LUI, le TOUT-PUISSANT,
qu’il est présent pour nous délivrer,
nous fortifier dans le combat ou pour faire la route avec
nous afin de nous aider à porter une charge trop
lourde.
Cette trompette qui, en écho, nous renvoie ces
paroles merveilleuses:
Au temps
favorable je t'ai exaucé, Au jour du salut je t'ai
secouru
2 Corinthiens 6: 2
Oui il fut un temps où Dieu
nous exauça, souvenons-nous le nombre de fois
où il nous délivra de nos difficultés,
où il répondit à nos
prières!
Au temps favorable..., au moment opportun il nous apporta la
délivrance! Au jour “J”, il nous a
secourus!
C’était hier! C’était autrefois!
C’était le temps où les épreuves
semblaient plus douces que celles
d’aujourd’hui.
C’est vrai...! Les épreuves vécues au
présent sont toujours plus pénibles que celles
par où nous sommes passées, ces
dernières étant devenues
d’agréables souvenirs parce qu’elles ont
été l’occasion de voir la main de Dieu
agir en notre faveur.
Quoiqu’il en soit nous devons nous rappeler que
l’Éternel, que notre Sauveur est toujours le même,
qu’il n’a pas changé et que les “Égyptiens” dont
nous chercherions le secours sont toujours aussi mal vu
qu’auparavant!
(Pour nous, il n’est pas
question des Égyptiens habitant sur les rives du Nil,
mais des personnes sur lesquelles nous voulons nous appuyer;
ces personnes qui, à leur insu, volent la gloire de
Dieu à cause de la foi que nous mettons en eux.)
L'Égyptien
est homme et non dieu; Ses chevaux sont chair et non esprit.
Quand l'Éternel étendra sa main,
Le protecteur
chancellera, le protégé tombera, Et tous
ensemble ils périront. Esaïe 31: 3
Avec ce texte nous voyons comment Dieu remet les pendules
à l’heure afin que nous ne perdions pas notre
temps et nos forces à chercher un soutien
auprès d’hommes mortels qui chancelleront et
nous entraînerons dans leur chute s’ils
s’écroulent!
Rappelons-nous, encore et toujours: Au temps favorable je t'ai
exaucé, Au jour du salut je t'ai
secouru...
De l’histoire ancienne que Dieu a pris soin de mettre
aussi au présent afin que dans les difficultés
actuelles nous comprenions qu’il est TOUJOURS LE
MÊME!
Au temps favorable
je t'ai exaucé, Au jour du salut je t'ai secouru.
Voici
maintenant le temps favorable, voici maintenant le jour du
salut.
2 Corinthiens 6: 2
Dieu nous remet en mémoire qu’il a su nous
délivrer lorsque nous avions besoin de son secours
tout en nous indiquant que MAINTENANT c’est aussi le
temps favorable pour qu’il agisse, pour qu’il nous
sauve. Non pas de la condamnation du péché,
c’est déjà fait au travers de
l’oeuvre de Jésus-Christ, mais qu’il
intervienne dans notre vie pour nous délivrer de
notre désespoir afin de nous ouvrir de nouveaux
horizons.
Il désire que nous puissions continuer notre route en
louant Celui qui nous a tant aimés, Celui qui nous
aime encore, Celui qui nous aimera toujours!
Parce qu’il a su nous exaucer au temps favorable, nous
devons croire fermement qu’il agira encore
aujourd’hui si nous restons fermes dans la foi et si
nous n’allons pas chercher du secours vers les
“Égyptiens”
Louez
l'Éternel, car il est bon, Car sa miséricorde
dure à toujours!
Qu'ainsi disent les rachetés de l'Éternel,
Ceux qu'il a délivrés de la main de
l'ennemi...
Qu'ils louent l'Éternel pour sa bonté, Et pour
ses merveilles en faveur des fils de l'homme!
Sont-ils
amoindris et humiliés Par l'oppression, le malheur et
la souffrance...
Il
relève l'indigent et le délivre de la
misère,
Il multiplie les familles comme des troupeaux.
Les hommes droits le voient et se réjouissent, Mais
toute iniquité ferme la bouche.
Que celui qui
est sage prenne garde à ces choses, Et qu'il soit
attentif aux bontés de l'Éternel.
Psaume 107
© J-M Ravé 31 janvier 2004
- CP 474 - 2300
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