Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Des blessures qui démontrent l'amour

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Avant de prendre connaissance du texte qui va servir de fil conducteur à ces lignes, il est important d'avoir le regard fixé sur les blessures de notre Seigneur Jésus. Aucune autre blessure ne pourra démontrer un plus grand amour envers l'humanité, envers notre propre personne.

Toute l'histoire de l'amour de Dieu se trouve résumée à la croix, là où son propre Fils a accepté de subir, à notre place, le châtiment de nos péchés.

Mais il (Jésus) était blessé pour nos péchés, Brisé pour nos iniquités; Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, Et c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris. Esaïe 53: 5

 

Si les blessures du Fils de Dieu nous font du bien, nous donnent la paix, si elles nous réjouissent en raison du bénéfice qu'elles nous apportent, par contre il est d'autres blessures qui pourraient nous attrister, non seulement parce que nous en serions les victimes, mais surtout parce que nous ne voudrions pas en comprendre le sens.

Oui, il est d'autres blessures qui sont aussi destinées à nous faire du bien.

Si nous les regardons comme une faveur, elles ne laisseront point de vilaines cicatrices qui nous feront souffrir chaque fois que nos pensées ou nos regards se tourneront vers elles.

Les blessures d'un ami prouvent sa fidélité... Proverbes 27: 6

Que le juste me frappe, c'est une faveur; Qu'il me châtie, c'est de l'huile sur ma tête. Psaume 141: 5

Le début de ces deux textes nous aide à comprendre que l'amour est correctif, que c'est une faveur d'être remis sur les rails surtout lorsque c'est un frère ou une soeur dans la foi qui nous y invitent, quand bien même ils savent que notre amour-propre en sera écorché.

«Les blessures d'un ami prouvent sa fidélité...», les choses désagréables qu'il peut nous dire prouvent qu'il a de l'intérêt pour nous et qu'il désire nous voir dans un autre état que celui dans lequel nous nous trouvons.

L'ami véritable ne nous laissera pas nous enfoncer dans notre erreur, dans nos difficultés, bien au contraire! Son amour pour nous le poussera, au nom de Jésus-Christ, à faire en sorte que nous trouvions ou retrouvions le bon chemin.

Nous devrions bénir le Seigneur d'avoir de tels frères et soeurs autour de nous qui ont à coeur de nous voir rester dans la vérité et qui feront leur possible pour nous éclairer: ce sont des instruments dans la main de Dieu bien préférable à ceux qui nous mettent en avant, qui nous montent en épingle!

Attention à ceux qui nous encenseraient trop, qui nous caresseraient trop dans le sens du poil: nous risquerions de nous assoupir et de ne plus être vigilants!

Il est vrai que nous avons tous besoin d'encouragements, particulièrement lorsque l'on se sent seul ou faible, mais il y a une grande différence entre encourager quelqu'un et le flatter.

La flatterie est une pommade dangereuse. La Bible nous invite à ne pas y prêter attention et à ne pas l'utiliser:

Jamais, en effet, nous n'avons usé de paroles flatteuses, comme vous le savez; jamais nous n'avons eu la cupidité pour mobile, Dieu en est témoin. 1 Thessaloniciens 2: 5

On se dit des faussetés les uns aux autres, On a sur les lèvres des choses flatteuses, On parle avec un coeur double. Psaume 12:2 (12:3)

Ne retenons pas les compliments exagérés, les pommades qui nous montreraient plus beaux que nous ne le sommes en réalité!

Les pommades ne sont pas toutes utilisées pour guérir les maux; certaines servent à cacher les rides, d'autres à masquer l'hypocrisie: cette dernière étant la plus dangereuse!

Les blessures d'un ami prouvent sa fidélité, MAIS les baisers d'un ennemi sont trompeurs. Proverbes 27: 6

(Pensons au baiser de Juda qui servit de signe de reconnaissance pour livrer le Seigneur Jésus entre les mains de ses adversaires)

 

Que le juste me frappe, C'EST UNE FAVEUR; Qu'il me châtie, c'est de l'huile sur ma tête: ma tête ne se détournera pas (Ps: 141 - version Segond)

Que le juste me frappe, c'est une faveur; Qu'il me reprenne, c'est une huile excellente; ma tête ne la refusera pas. (Ps: 141 - version Darby)

Ce texte de David met en évidence la bénédiction qu'il y a à se laisser corriger, A VOULOIR ETRE CORRIGÉ, à ne pas se détourner de la correction ! Certes, elle peut nous blesser, nous faire mal et peut-être encore plus mal si c'est un proche qui met le doigt sur la blessure.

«Les blessures d'un ami prouvent sa fidélité...»

Avons-nous des amis qui savent nous parler franchement? Si oui, sachons les apprécier, les aimer davantage (Proverbes 9: 8b).

Et nous ! Sachons leur montrer que nous sommes à la hauteur de leur amour en acceptant leurs paroles sans se fâcher, sans se détourner d'eux parce que nous nous serions vexés.

Comprenons qu'ils agissent de la part de Dieu lorsque leurs arguments sont en accord avec les Saintes Ecritures et que notre coeur est remué à cause de ce qu'ils disent. Acceptons que notre sanctification, notre avance dans la foi, passe par le regard des autres qui, dans l'amour de Dieu, désirent nous aider.

Celui qui est sage de la sagesse de Dieu se réjouira de ce que certaines personnes du corps de Christ l'aideront à corriger sa trajectoire en mettant en évidence des imperfections qui passeraient inaperçues à ses propres yeux.

Ne reprends pas le moqueur, de crainte qu'il ne te haïsse; Reprends le sage, et il t'aimera. Proverbes 9: 8

Sommes-nous sages ou sommes-nous entêtés en refusant tout conseil?

Le monde déclare: "Toute vérité n'est pas bonne à dire!" Le monde marche dans la perdition et entraîne avec lui ceux qui vont à sa suite, raison pour laquelle la vérité n'est pas l'élément directeur de sa conduite.

Pour nous, il doit en être autrement, nous sommes invités à marcher dans la vérité et nous avons le devoir d'avertir notre prochain s'il s'éloigne de ce chemin.

Si ton frère a péché, reprends-le... Luc 17. 3

Tu ne haïras point ton frère dans ton coeur; tu auras soin de reprendre ton prochain, mais tu ne te chargeras point d'un péché à cause de lui. Lévitique 19: 17

(Tu ne manqueras pas à reprendre ton prochain... version Darby)

C'est donc un devoir, tant dans l'Ancien Testament (sous la loi) que dans le Nouveau (sous la grâce), un devoir d'amour d'avertir son frère si nous constatons qu'il va à la dérive.

La vérité va peut-être blesser! Si tel était le cas, cela démontrerait qu'il y avait effectivement un mal caché dont on ignorait l'existence.

A partir du moment où ce mal est révélé, une thérapie adéquate doit être engagée afin d'améliorer sa santé spirituelle.

Sans doute commencera-t-elle par la prière AVEC celui qui a été envoyé pour nous avertir?

Un bon moyen pour s'assurer que ce dernier est bien un ami, un frère dans la foi qui a à coeur de marcher avec nous et un non un conseiller désirant régir notre vie afin qu'elle ressemble à la sienne.

Si les conseilleurs ne sont pas les payeurs, s'ils ne s'engagent pas à nos côtés pour nous aider sincèrement, par contre il doit en être autrement de la part de ceux qui forment le corps de Christ.

En effet, si nous blessons quelqu'un au travers d'une vérité, nous devons aussi l'aider pour sa guérison! En tant qu'enfants de Dieu, nous agirons alors comme notre Père céleste .

Il fait la plaie, et il la bande; Il blesse, et sa main guérit. Job 5: 18

Qui n'a pas été blessé par le divin sécateur du Seigneur qui veut nous émonder afin que nous portions plus de fruits pour sa gloire?

Qui a été mis au bénéfice de son amour, de sa tendresse suite à son indispensable intervention chirurgicale?

Nous avons certainement tous connu ces passages dans notre vie, blessures et baumes divins, à moins que nous nous soyons entêtés en refusant l'évidence même de son intervention!

 

Comme il est facile de fermer la Bible quand, par le Saint-Esprit, elle vient, telle une épée à deux tranchants, pour séparer le bon grain de l'ivraie dans notre propre vie!

Comme il est facile aussi, de fermer ses oreilles à la voix du frère ou de la soeur que le Seigneur envoie pour nous interpeller!

 

En ces temps de la fin, bien des croyants sont dans les tourments parce qu'ils refusent les interventions de Dieu dans leur vie, qu'elles soient directes ou par le biais de chrétiens affermis dans la foi.

Nous les voyons marcher dans la tristesse, peinant dans une vie qu'ils ne veulent pas abandonner entre les mains du Tout-Puissant, ce Dieu qui a pourtant en réserve tant de bénédictions pour eux!

Ils marchent solitaires, aigris, n'ayant pas la joie de leur salut...!

 

Que le juste me frappe, c'est une faveur; Qu'il me reprenne, c'est une huile excellente; ma tête ne la refusera pas. (Ps: 141)

 

- Oui, que celui qui marche avec le Seigneur me reprenne si je m'écarte de la route royale.

- Qu'il me secoue au point de blesser mon amour-propre (mon amour de moi-même).

- Que JAMAIS je ne refuse la correction du Tout-Puissant!

 

Celui qui rejette la correction méprise son âme,

Mais celui qui écoute la réprimande acquiert l'intelligence.

Proverbe 15: 32

 

© J-M Ravé 9 mars 2002

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