Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Dieu avec nous

(2 ) Le “Blablakitu”: Une maladie qui gangrène le corps de Christ.

La langue aussi est un feu; c'est le monde de l'iniquité. La langue est placée parmi nos membres, souillant tout le corps, et enflammant le cours de la vie, étant elle-même enflammée par la géhenne. Jacques 3: 6

... la langue, aucun homme ne peut la dompter; c'est un mal qu'on ne peut réprimer;
elle est pleine d'un venin mortel.
Par elle nous bénissons le Seigneur notre Père, et par elle nous maudissons les hommes faits à l'image de Dieu. Jacques 3: 8-9


Nous possédons tous la pire et la meilleure des choses qui, selon la manière dont nous nous en servons, sert à construire ou détruire.
L’apôtre Jacques met en évidence notre langue qui a la caractéristique d’être pleine d’un venin mortel, de ce venin qui nous fait penser à un serpent venimeux se glissant dans les fourrés, prêt à mordre sa future victime.
Ce serpent qui, à son tour, nous ramène à la Genèse où le serpent ancien (Satan) sut empoisonner nos premiers parents par des paroles dont nous subissons encore les conséquences.

Alors que nous avons donné notre vie à Christ, que nous désirons servir le Seigneur du mieux possible, force est de constater, à la lumière des Saintes Écritures, que nous avons tous une arme terrible, un poison violent à notre disposition:

Un venin qui est inoffensif tant qu’il n’a pas été inoculé dans un autre corps, dans une autre âme.

Le poison en lui-même ne fait de tort à personne tant qu’il reste dans sa glande, dans sa capsule. Par contre dès qu’il change “d’habitation” ses effets néfastes se manifestent même si nous n’avons pas connaissance de la présence de cette substance mortelle ou que nous l’avons utilisée sans nous en rendre compte.

Ainsi, par ignorance, par aveuglement, dans un moment de colère par exemple, nous pouvons cracher notre venin à la figure de notre interlocuteur et créer des dommages que seul le sang de Jésus peut effacer.

Étant tous porteurs de ce venin, ses effets sont autant néfastes pour les autres que pour nous-mêmes lorsqu’il est utilisé.
En effet, notre langue peut aussi nous causer du tort et infecter notre vie toute entière, nous empoisonner au point de nous rendre malades et d’être tourmentés par les paroles que nous avons prononcées, des paroles sorties d’un coeur dont l’ancienne nature a encore et toujours des prétentions.

Car c'est du dedans, c'est du coeur des hommes, que sortent les mauvaises pensées...
Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans, et souillent l'homme. Marc 7: 21-23

Nos pensées (“muscles” puissants) doivent être soumises à l’obéissance de Christ pour qu’elles ne fassent pas pression sur notre langue qui pourrait laisser s’échapper des paroles dont les conséquences sont toujours néfastes puisqu’elles ne servent plus la gloire de Dieu.

Il est donc nécessaire de bien connaître la source de nos pensées afin d’en faire le tri avant que la langue ne les propage.

La nature est toujours là pour nous instruire et ce n’est pas sans raison que le Seigneur Jésus l’employait pour enseigner le peuple.
Elle nous montre, par exemple, que plus un poison est amer moins il a de “chance” de provoquer la mort: sa propre amertume étant là pour faire recracher le “fruit défendu”.
Par contre, un poison dissimulé dans la douceur conduira l’ignorant à en absorber encore davantage permettant ainsi à ce poison de remplir l’organisme de sa substance toxique; cette dernière agira sournoisement, silencieusement à tel point que, lorsque ses effets destructeurs seront apparents, la vie de la personne sera fortement compromise.

Dans la région où j’habite, à 1000 m d’altitude, nous avons l’exemple donné par trois arbres ou arbustes qui illustrent fort bien le message de ce jour: ce sont trois sortes de sureau.

- Le premier, le sureau noir, donne des fruits dont on fait d’excellents sirops et confitures.

- Le second, le sureau hièble, donne des fruits toxiques dont l’amertume est telle que l’imprudent consommateur recrache immédiatement celui qu’il a voulu goûter.

- Le troisième, le sureau rouge à la même particularité que la langue, il est à la fois bon et mauvais!
Ses fruits, légèrement acidulés, permettent eux aussi de faire d’excellentes confitures et de rafraîchissants sirops, toutefois pour en bénéficier sans danger, il ne faut prendre que le jus du fruit car les petites graines sont toxiques ou pour le moins vomitives!

Ainsi nos pensées, pleinement captives à l’obéissance de Jésus-Christ, ne portent que de bons fruits, tandis qu’il en est d’autres que nous n’aimerions pas voir s’afficher sur notre front tant elles sont mauvaises, empoisonnées!

En dehors de ces extrêmes, l’apôtre Jacques nous fait comprendre que nous devons faire un tri (comme pour le sureau rouge), afin que de notre bouche ne sortent que de bonnes choses, que de notre source ne sorte plus la malédiction.

Si la langue ne peut être domptée par l’homme (... la langue, aucun homme ne peut la dompter... Jacques 3: 8), la Parole de Dieu nous donne plusieurs pistes afin que nous en ayons un plus grand contrôle pour que nous puissions vivre heureux:

Si quelqu'un, en effet, veut aimer la vie Et voir des jours heureux, Qu'il préserve sa langue du mal Et ses lèvres des paroles trompeuses... 1 Pierre 3: 10

La calomnie, la médisance et le rapportage sont les vecteurs principaux de cette grave maladie; une maladie que j’appellerais le “blablakitu”: un mot que nous utilisons en famille pour nous avertir les uns les autres quand il y a danger d’infection, danger de déplaire au Seigneur par une conduite qu’il ne saurait approuver.

La calomnie = fausse accusation

Celui qui calomnie en secret son prochain, je l'anéantirai; Celui qui a des regards hautains et un coeur enflé, je ne le supporterai pas. Psaume 101: 5

... celui qui répand la calomnie est un insensé. Proverbes 10: 18

La médisance = dire du mal de...

Rappelle-leur d'être soumis aux magistrats et aux autorités, d'obéir, d'être prêts à toute bonne oeuvre, de ne médire de personne, d'être pacifiques, modérés, pleins de douceur envers tous les hommes. Tite 3: 1-2

Rejetant
donc toute malice et toute ruse, la dissimulation, l'envie, et toute médisance, désirez, comme des enfants nouveau-nés, le lait spirituel et pur, afin que par lui vous croissiez pour le salut, si vous avez goûté que le Seigneur est bon. 1 Pierre 2: 1-3

Le rapportage = redire par malice ou par intérêt des faits concernant une tierce personne avec l’intention, volontaire ou non, d’altérer son image.

Les paroles du rapporteur sont comme des friandises, Elles descendent jusqu'au fond des entrailles. Proverbes 18: 8; 26: 22

Faute de bois, le feu s'éteint; Et quand il n'y a point de rapporteur, la querelle s'apaise.
Proverbes 26: 20

Si j’ausculte ma langue avec attention, il ne fait aucun doute, qu’à un moment ou un autre, j’ai été atteint de ce “blablakitu” et que j’ai propagé cette maladie dans des âmes dont les défenses étaient affaiblies, des âmes qui se sont nourries de ce venin et qui, à leur tout, ont propagé plus loin cette peste destructive.

Certes nous avons tous été les victimes de ce “blablakitu”. Peut-être même qu’en cet instant des langues malicieuses rapportent à des oreilles grandes ouvertes des choses qu’elles ne nous diraient pas en face. En aucun cas cela ne nous autorise à propager plus loin un fléau destructeur. Bien au contraire!
En effet, si nous avons été la cible de cette maladie qui gangrène le corps de Christ, qui détruit l’amour fraternel, combien devrions-nous être attentifs à ce qui sort de notre bouche!
Le fait d’avoir été blessés, d’avoir été contaminés, ne nous donne pas l’autorisation d’ensemencer plus loin cette terrible maladie.

Comment nous immuniser contre le poison de la langue?

Nous bronchons tous de plusieurs manières. Si quelqu'un ne bronche point en paroles, c'est un homme parfait... Jacques 3: 2 (Version Segond)
Car nous péchons tous en plusieurs choses; si quelqu'un ne pèche pas en paroles, c’est un homme parfait... (Version David Martin)

Les paroles sont la manifestation audible de nos pensées, que ces dernières soient sincères ou non!
C’est donc là, à la source, que doit s’effectuer la désinfection en rejetant toute pensée qui pourrait faire du tort à notre frère ou à nous-mêmes!

Nos pensées, nous l’avons déjà dit, devraient être captives, prisonnières à cette obéissance de Christ afin que nous n’entretenions pas une infection qui nous dévorerait intérieurement et nous ferait perdre la joie et la paix de notre salut.
Des pensées qui, même si elles ne s’extériorisaient pas, s’accumuleraient dans notre grenier à souvenirs jusqu’au jour où le plancher de ce dernier, ne supportant plus la pression, s’effondrerait et nous conduirait à la dépression.

Si le Saint-Esprit nous aide dans ce contrôle, par contre il nous laisse la liberté de laisser passer ou d’entretenir des pensées qui sont nuisibles.

Un frère nous a-t-il fait du tort?

Au lieu de ressasser continuellement les griefs que nous avons contre lui au risque de les répandre autour de nous, pourquoi ne pas aller le trouver et lui faire part de nos... agacements?
De cette façon nous nous libérerons de cette échine qui nous irrite et, si besoin est, notre frère pourra agir en conséquence et se mettre devant le Seigneur afin de savoir si sa conduite doit changer.

Nous avons tous besoin de nos frères et soeurs dans la foi car leurs yeux voient ce que nous ne voyons plus en raison des habitudes que nous avons prises et qui ne nous choquent plus.

Tu ne haïras point ton frère dans ton coeur; tu auras soin de reprendre ton prochain, mais tu ne te chargeras point d'un péché à cause de lui. Lévitique 19: 17

Que le juste me frappe,
c'est une faveur; Qu'il me châtie, c'est de l'huile sur ma tête: Ma tête ne se détournera pas. Psaume 141: 5

Mieux vaut une réprimande ouverte Qu'une amitié cachée. Proverbes 27: 5

Ne parlez point mal les uns des autres, frères. Jacques 4: 11

Le “blablakitu” réjouit l’ennemi de nos âmes, affaiblit le corps de Christ, détruit l’amour fraternel, attriste le Saint-Esprit et empêche le Seigneur de nous utiliser pour sa gloire.

La calomnie, la médisance et le rapportage ne sont pas les fruits de l’Esprit, ils appartiennent à l’esprit du monde, un monde qui n’apporte que blessures et larmes.

Si nous devons être blessés, que ce soit par l’amour de nos frères qui nous parleront ouvertement afin que nous puissions, avec l’aide de Dieu, changer et contribuer à l’avancement du royaume de Dieu au travers d’un témoignage qui sera béni et qui portera du fruit jusque dans l’éternité.

Les blessures d'un ami prouvent sa fidélité, Mais les baisers d'un ennemi sont trompeurs. Proverbes 27: 6

Suis-je ami ou ennemi de mon frère?

© J-M Ravé 26 juillet 2003

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