Autre chose que Jésus-Christ...?

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En ces jours du mois de mars, il n'y a pas besoin d'avoir une grande instruction religieuse pour se rendre compte que nous entrons dans la période de Pâques.

En effet, lapins et oeufs en chocolat couvrent abondamment les rayons des magasins, invitant le client à "marquer le coup" en achetant quelques-unes de ces friandises qui, si elles n'étaient pas là, feraient oublier, à une grande majorité de ceux qui nous entourent, que nous vivons dans les temps pascals!

C'est ainsi qu'aujourd'hui l'image de cette fête, de cette commémoration, est marquée par des symboles qui ont pris la place de Christ!

Pâques sans les lapins, sans les oeufs, sans les vacances? Inimaginable dans ce siècle où l'on a besoin de se défouler, de s'amuser, de profiter de la vie à n'importe quel prix!

Par contre, Pâques sans Christ, sans Dieu...

Autre chose que Jésus-Christ!

Le monde païen, s'associant à des croyants de nom (ou inversement), a su détourner à son profit une fête dont le Seigneur n'a plus la première place.

D'ailleurs comment le fils de Dieu pourrait-il s'accorder avec le paganisme, avec toutes ces traditions dont certaines remontent bien des siècles avant sa venue sur terre?

De tout temps le christianisme défaillant a mis dans son giron les coutumes païennes afin de "christianiser", à sa façon, des peuples qui ne voulaient pas abandonner leurs idoles! C'est ainsi que la plupart de nos fêtes chrétiennes ont été souillées par l'apport d'éléments qui n'ont rien à voir avec l'enseignement de la Bible.

Autre chose que Jésus-Christ!

Ne serait-ce pas le slogan d'un monde qui court à sa perdition?

Pour nous qui aimons le Seigneur Jésus, nous pouvons aussi prendre ce texte de l'apôtre Paul mais en y associant son contexte:

... je n'ai pas eu la pensée de savoir parmi vous autre chose que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié. 1 Corinthiens 2: 2

Non pas des lapins en chocolat brisés pour satisfaire la gourmandise de certains, mais le Fils de Dieu brisé pour mon péché, souffrant sur la croix à cause de moi... de toi!

Pouvons-nous encore résister à l'appel des traditions païennes, nous détourner d'elles et n'avoir rien d'autre dans notre coeur que la pensée de Jésus-Christ...; de Jésus-Christ crucifié?

" ... je n'ai pas eu la pensée de savoir parmi vous autre chose que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié."

Aujourd'hui parce que des chrétiens fidèles ne veulent pas s'associer avec une fête mondaine, ils sont montrés du doigt et qualifiés d'intolérants, de sectaires, d'étroits par ceux qui prennent plaisir à la Pâque mondaine.

Fort heureusement le Seigneur Jésus a su remettre en place des personnes qui, de son temps, mettaient aussi en avant la tradition au détriment des commandements de Dieu qui n'étaient plus respectés, ainsi nous pouvons aussi être remis en question par le Fils de Dieu qui pourrait peut-être nous faire les mêmes reproches à certaines occasions:

Vous abandonnez le commandement de Dieu, et vous observez la tradition des hommes.

Il leur dit encore: Vous anéantissez fort bien le commandement de Dieu, pour garder votre tradition. Marc 7: 8-9

Si ces paroles n'étaient pas destinées à la célébration de la Pâque, elles décrivent bien l'état de la chrétienté d'aujourd'hui qui, trop souvent, met en arrière plan l'enseignement du Maître au profit des coutumes que l'Eglise catholique a accaparées au fil des siècles.

Il est vrai que les coutumes et le folklore qui entourent nos fêtes religieuses sont attirants, séduisants, que ces fêtes apportent leurs lots de réjouissances passagères qui, une fois passées, restent sans saveur, sans vie, sans espoir!

Quelle grâce de penser à cette période de Pâques dans le souvenir de ce que le Seigneur Jésus a fait pour nous, de nous rappeler ses souffrances, sa mort et sa résurrection!

Autrefois, païens dans le monde, vivant comme des païens, nous avons été rachetés de la vaine manière de vivre que nous avions héritée de nos parents. Si nous avons bien la tête sur les épaules et que nous considérons le prix inimaginable qui a été payé pour nous délivrer de l'esclavage, assurément nous regarderons à deux fois avant de participer aux oeuvres des ténèbres.

Sans doute n'y a-t-il aucun mal à croquer un lapin de Pâques, à courir dans les prés pour y trouver quelques oeufs cachés, cependant nous devons réfléchir à ce que représentent ces activités, pourquoi elles ont été instituées et si elles peuvent réellement nous rapprocher du Christ crucifié.

Les traditions humaines, sorties de la nuit des temps, nous font souvent oublier qu'elles sont nées dans paganisme afin d'honorer des faux dieux et qu'elles ont été acceptées par une Eglise vacillante qui n'avait plus la force d'une Eglise conduite par le Saint-Esprit.

Dans sa faiblesse, elle a dû faire des concessions afin de gagner des âmes à sa cause personnelle. Aujourd'hui encore ce genre de christianisme côtoie de nombreuses pratiques païennes, les tolérants d'abord, puis les assimilant à ses propres rites selon les régions.

Toutes ses adjonctions dévaluent, déprécient la valeur de la foi chrétienne que nous devons remettre en valeur par notre comportement, notre témoignage de chaque jour.

C'est seulement en présentant Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié que nous pourrons semer la bonne semence de la Parole de Dieu; nous n'avons pas d'autre Evangile, pas d'autre bonne nouvelle à présenter que ce fait indispensable à notre salut.

Le monde regarde les chrétiens, c'est au travers de leur témoignage vécu qu'il peut être interpellé. S'il nous voit agir comme il le fait lui-même, accomplissant les mêmes rites que lui, nous ne pouvons pas nous attendre à ce qu'il change de voie puisque c'est nous qui marchons dans ses empreintes.

Il est vrai que notre faiblesse, notre crainte des hommes, notre peur du "qu'en-dira-t-on" peut nous conduire à nous écarter de la route royale. C'est ce qui est arrivé à l'apôtre Pierre qui fut remis en place devant tous par Paul, parce que son comportement ne cadrait pas avec la foi qu'il annonçait:

Si toi qui es Juif, tu vis à la manière des païens et non à la manière des Juifs, pourquoi forces-tu les païens à judaïser? Galates 2: 14

Ce qui signifierait pour nous:

Si toi qui es chrétien, tu vis à la manière des païens et non à la manière des chrétiens, pourquoi forces-tu les païens à christianiser?

En tant qu'enfants de Dieu, nous sommes la lumière du monde, une lumière qui indique le chemin à suivre, c'est à nous qu'il incombe de montrer la bonne direction aux hommes et non à eux de faire en sorte que nous disparaissions dans la masse en suivant LEURS exemples et en s'accommodant de leurs traditions.

Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l'intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. Romains 12. 2

Devons-nous nous conformer aux traditions païennes pour montrer que nous appartenons à Christ? Ou au contraire, savons-nous nous démarquer du paganisme pour garder le plus pur possible l'enseignement des Ecritures?

Nous appartient-il d'offrir un de ces lapins en chocolat à un enfant parce que c'est Pâques? N'avons-nous pas autre chose à donner pour montrer que nous ne sommes pas indifférents à cette fête?

Nombre d'enfants et d'adultes n'ont aucune notion de ce que représente cette période pascale parce que la bonne nouvelle de l'Evangile n'a plus été prêchée dans sa pureté.

Un christianisme dénaturé, "enjolivé" de traditions humaines est un christianisme qui est moribond, sans force et qui n'apporte aucun intérêt à ceux qui sont en recherche de la Vérité.

Le monde n'a que faire d'un christianisme qui lui ressemble, d'un christianisme qui se laisse marcher dessus et dont les principes de base ont été édulcorés afin d'en minimiser la force.

Pour nous qui avons accepté Christ comme Sauveur et Seigneur de notre vie, les lapins en chocolats, les oeufs de Pâques ne sont rien d'autre que des friandises, toutefois c'est le regard de ceux qui nous entourent qui est important.

Pour cette raison, nous devons être vigilants afin de ne pas blesser ceux qui sont jeunes dans la foi, afin de ne pas être une pierre d'achoppement pour ceux qui sont en recherche.

Pour ce qui est donc de manger des viandes sacrifiées aux idoles, nous savons qu'il n'y a point d'idole dans le monde, et qu'il n'y a qu'un seul Dieu....

... pour nous il n'y a qu'un seul Dieu, le Père, de qui viennent toutes choses et pour qui nous sommes, et un seul Seigneur, Jésus-Christ, par qui sont toutes choses et par qui nous sommes.

Mais cette connaissance n'est pas chez tous.

Ce n'est pas un aliment qui nous rapproche de Dieu: si nous en mangeons, nous n'avons rien de plus; si nous n'en mangeons pas, nous n'avons rien de moins.

Prenez garde, toutefois, que votre liberté ne devienne une pierre d'achoppement pour les faibles... 1 Corinthiens 7: 1- 13 (à lire)

En conclusion, j'aimerais partager avec vous quelques lignes de ma lecture quotidienne; un texte de Spurgeon qui nous invite à savoir être à la bonne place dans notre monde:

Il appartient aux saints de conduire la marche des autres hommes, en exerçant sur eux une sainte influence : leur place ne sera pas à la queue pour y être ballottés de côté et d'autre. Ils ne doivent pas céder à l'esprit du siècle, mais contraindre le siècle à rendre hommage à Christ.

Si Christ est avec nous, nous ne nous contenterons pas de demander la tolérance pour la religion, mais nous voudrons voir celle-ci assise sur le trône de la société. Le Seigneur n'a-t-il pas fait des siens un peuple de sacrificateurs!

C'est donc à ce peuple à enseigner, et non à s'asseoir à l'école de la philosophie incrédule. Dieu ne nous a-t-il pas, en Christ, fait rois pour régner sur la terre? Comment pouvons-nous donc être asservis aux usages et rester esclaves de l'opinion?

Et maintenant, avez-vous pris votre vraie position en Jésus? Trop nombreux sont ceux qui se taisent par crainte, sinon par lâcheté. Permettrons-nous que le nom de Christ soit laissé à l'arrière-plan? Notre religion sera-t-elle donc traînée comme la queue? Ne doit-elle pas, au contraire, être en tête, pour montrer le chemin, et être la puissance qui nous dirige, nous et les autres?

© J-M Ravé 30 mars 2002

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