Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Quelques questions très terre-à-terre à propos de l'euthanasie...

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Concernant le débat actuel autour de l'euthanasie (Belgique, Hollande, Suisse, Canada, France), voici quelques questions terre-à-terre que nous voudrions jeter dans le débat:

 

- A partir de quel âge sera-t-on habilité à mourir par euthanasie?

- Qu'est-ce qu'on entend par maladie donnant droit à l'euthanasie: coma dépassé, cancer, sida... une simple angine?

- L'euthanasie sera-t-elle 'remboursée' par la Sécurité Sociale? Dans ce cas qui touchera?

- Est-ce que le fait de parler banalement du 'droit à l'euthanasie' ne suscitera pas chez certains le désir d'être tués, voire chez d'autres le désir d'assassiner?

- Est-ce que l'euthanasie s'étendra à toutes les couches de la population, même aux députés? Aux ministres?

- Est-ce qu'on peut moralement préconiser l'euthanasie sans la pratiquer sur soi-même (question de conscience)? Autrement dit: est-ce que les défenseurs de l'euthanasie demandent ce 'droit' pour eux-mêmes ou plutôt pour les autres?

- Est-ce qu'il n'y aura pas un risque réel de dérapage de l'euthanasie vers toutes sortes de situations de détresse humaine (handicapés, séropositifs, malades mentaux, dépression, solitude, cafard...) ?

- L'euthanasie est-elle un rétablissement de la peine de mort qui ne dit pas son nom?

- Alors qu'aujourd'hui, en France, l'euthanasie est punissable de la réclusion à perpétuité - suivant le code pénal art. 295 ss -, comment peut-elle devenir subitement un 'droit'?

- Pour avoir l'accord de la personne à euthanasier, comment procédera-t-on? N'y aura-t-il pas risque de faux en écriture, ou tout simplement d'erreur en remplissant les cases du formulaire?

Et l'accord oral, à un stade avancé de la maladie ou de la vieillesse, ne sera-t-il pas source de mille erreurs d'interprétation - et abus?

- Une fois l'accord de la personne obtenu, l'euthanasie sera-t-elle immédiatement exécutée? Ou est-ce qu'on reportera l'exécution, par ex. pour attendre le moment propice pour une transplantation d'organe vers quelqu'un qui, lui, veut continuer à vivre? Et si, entre temps, la personne à euthanasier revient sur son accord, est-ce qu'on y procédera quand-même?

- Comment éviter que les malades perdent toute confiance dans le personnel médical, soupçonnant partout la mise à mort (pratiquée dans la chambre à côté, voire sur le lit à côté)? Est-ce qu'ils oseront encore prendre les médicaments? Est-ce qu'aux yeux du malade, l'image du médecin serviteur de la Vie ne se transformera pas en bourreau?

- L'expérimentation médicale, toujours à la recherche de cobayes, ne profitera-t-elle pas de l'aubaine - le nouveau marché des euthanasiaques - pour mettre au point des nouvelles 'potions magiques'? 'Au chocolat, à la framboise, au whisky s.v.p.'...

- L'euthanasie ne devient-elle pas une manière déguisée pour résoudre le problème futur du paiement des retraites manque de jeunes? Serait-elle le boomerang de l'avortement? Qui protégera les vieux d'une telle 'solution finale' globale?

- Verra-t-on des 'commandos de sauvetage' bénévoles libérer ce qu'ils pourront des personnes déjà programmées pour la mort?

- Un médecin, une infirmière chrétienne, auront-ils le droit de refuser toute participation à cette nouvelle exaltation de la mort (Jacques Attali - d'ailleurs toujours vivant - écrit en 1981: "La liberté fondamentale c'est le suicide")?

- Est-ce que la demande d'euthanasie formulée par une personne âgée ou un malade n'est pas plutôt "une requête d'amour" (déclaration des évêques de France sur l'euthanasie du 23.9.1991)?

- Est-ce que le 'droit à l'aide active à mourir' que certains réclament, n'est pas simplement le droit d'assassiner?

- Où seront d'ailleurs stockés les médicaments de la mort? Ensemble avec ceux pour la vie? N'y aura-t-il aucun risque de confusion?

- Si - avec la propagande des organismes d'état et autres complices - la demande devenait trop importante, est-ce qu'on ne finira pas à recourir aux méthodes expéditives de triste souvenir? Pourquoi les rescapés d'Auschwitz se taisent totalement à ce sujet, comme ils se taisent pour le génocide de l'avortement? Cela fait réfléchir.

- Comme maintes femmes se laissent littéralement pousser à l'avortement par leur entourage et l'ambiance générale, est-ce que ce ne sera pas pareil pour l'euthanasie? Aux personnes âgées et aux malades, ne fera-t-on pas habilement comprendre qu'elles 'gênent tout le monde', tout en souriant?

- Est-ce que la dépénalisation de l'euthanasie n'engendra pas des nouvelles pratiques odieuses? Est-ce qu'elle n'incitera pas certains à mettre impunément sous le petit arbre de Noël de grand-père et de grand-mère un joli coffret-cadeau 'Mourir en dignité', acheté au supermarché, comportant par exemple un kit avec 2 doses d'un médicament 'garanti fiable et sans douleur', 2 allers 'simple' en bus jusqu'au terminus du crématoire de Pierrefitte, et 2 bons d'incinération et de mise en bière?

- Qui contrôlera efficacement l'euthanasie, ce nouveau fruit de la sous-culture de la mort? Qui en profitera exactement?

- Est-ce qu'on ne serait pas simplement en train d'oublier le premier commandement de Dieu dans la Bible, donné aux juifs, aux chrétiens, voire à toute l'humanité: "VOUS NE TOUCHEREZ PAS A CE FRUIT-LA, sous peine de mort" (l'arbre de la Vie, Gen. 3,3)?

- Bref, préconiser l'euthanasie, est-ce vraiment DIGNE ?

(UNEC) ajouté le 10-12-2003 dans Euthanasie

Trouvé sur http://voxdei2.free.fr/infos Point Final - Informations chrétiennes et eschatologiques au quotidien.