Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

La prochaine étape des activistes gays consiste-t-elle à obliger les pasteurs à bénir les mariages homos?

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Dans un article publié le lundi 13 mai dans Le Soleil, les militants homosexuels déclarent que leur lutte ne doit pas s'arrêter à l'acceptation du mariage des gays. La prochaine étape consiste à s'attaquer au dernier bastion de l'intolérance qui est la religion et la liberté de culte.

Les religions, au nom de la liberté de culte, se voient selon eux permettre un rejet de l'homosexualité qui serait autrement condamné.

Ainsi peut-on lire dans Le Soleil au sujet des droits des homosexuels:

"Il faut exercer ses droits civils jusqu'à la limite, quitte à pousser dans ses derniers retranchements nos conceptions des droits et libertés fondamentales, notamment ceux de libertés de culte et d'expression. Car si la population adhère, dans une sorte d'indifférence tranquille, au principe, les minorités religieuses le rejettent encore avec véhémence."

Selon cet article, la prochaine étape des militants homosexuels serait ainsi d'obliger les pasteurs à bénir des mariages gays.

Lire le texte de l'article parut dans Le Soleil ci-dessous:

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http://www.cyberpresse.ca/soleil/dossiers/0205/dos_202050097644.html

 

Le lundi 13 mai 2002

Vers une acceptation véritable des gais

(Éric Moreault, Le Soleil)

 

AMSTERDAM - « La prochaine étape que nous avons à franchir est une réelle acceptation de l'homosexualité. De la même façon que plus personne ne peut justifier l'esclavage aujourd'hui, alors qu'il y a 100 ans... »

En une trentaine d'années, le mouvement d'émancipation et de défense des droits des homosexuels a accompli des pas de géant, Henk Beerten le reconnaît. Mais à l'instar de la mouvance féministe et des groupes antiracisme, beaucoup reste à faire. « Il ne faut pas s'arrêter en si bon chemin », avance le président du COC, le principal organisme de défense des droits des homosexuels néerlandais.

Il croit, entre autres, nécessaire que les lois néerlandaises sur le mariage civil et l'adoption, sans les imposer, soient reconnues dans tous les pays de l'union européenne et qu'elles servent également de critères à respecter pour les États qui veulent y adhérer. « Il faut exercer ses droits civils jusqu'à la limite », quitte à pousser dans ses derniers retranchements nos conceptions des droits et libertés fondamentales, notamment ceux de libertés de culte et d'expression. Car si la population adhère, dans une sorte d'indifférence tranquille, au principe, les minorités religieuses le rejettent encore avec véhémence.

Ainsi, à Leeuwardeen, petite ville du nord, une fonctionnaire a perdu son emploi lorsqu'elle a refusé de célébrer un mariage homo, sur la base de ses convictions religieuses. Elle a porté plainte devant l'équivalent de notre commission des droits de la personne, qui lui a donné raison. Ce qui n'a pas ébranlé la municipalité : on se verra au tribunal, a-t-on répondu.

Une position soutenue par Henk Beerten. « C'est important d'avoir une discussion sur le sujet, mais c'est mal. Ça ne te permet pas de discriminer. Son devoir lui commande d'agir en fonction de la loi (soit de constater s'il y a des objections au mariage). Aux dernières nouvelles, il y a séparation de l'État et de l'Église : on ne peut pas évoquer les convictions religieuses pour discriminer. »

Monde à l'envers Mais le COC goûte à sa propre médecine. « On nous accuse d'être intolérants. C'est weird. Ce sont (les extrémistes religieux) qui sont intolérants envers nous. » Certains lui disent « laisse tomber : on a beaucoup accompli, pourquoi s'embarrasser de ça ? »

« Je ne suis pas d'accord avec cette ligne de pensée. Vous êtes complètement égaux ou vous ne l'êtes pas. Il n'y a pas d'entre-deux. »

Tous ne partagent pas son opinion. Henk Krol, l'éditeur du Gay Krant, un hebdomadaire gai, et militant des droits des homosexuels, favorise un certain compromis où le couple peut choisir qui va officier la cérémonie.

Selon la loi, un fonctionnaire peut s'en tenir à la signature du contrat. Mais la plupart s'adressent à l'assemblée et revêtent des habits protocolaires qui ressemblent vaguement à la soutane. « Les mariés vont choisir la belle cérémonie. Comme ça, il n'y aura jamais de conflit. C'est la meilleure solution. »

À condition, bien sûr, que les conjoints puissent avoir ce choix. « (Les fonctionnaires intolérants) devraient être tolérés, même s'il y a assez de personnel pour célébrer tous les mariages », estime Kees Waaldijk, universitaire spécialisé dans le droit des homosexuels.

Autre exemple, lors du passage du SOLEIL aux Pays-Bas, un tribunal acquittait un imam de libelle diffamatoire. Celui-ci, dans une entrevue, avait affirmé que l'homosexualité était une maladie contagieuse qui allait corrompre l'Europe. Bien que M. Beerten soit pour les libertés de culte et d'expression, il croit que celles-ci devraient s'arrêter aux limites de la discrimination. Surtout que « si tu ne te réfugies pas derrière le paravent des fondements religieux, tu seras condamné pour de tels propos ».

« La tolérance est un mince vernis. Dès que ça touche les gens de proche, la réaction peut parfois être violente. » Voilà pourquoi M. Beerten estime qu'il faut continuer le combat et maintenir une vigilance de tous les instants car il estime que la réalité multiculturelle, notamment avec les musulmans, « est un risque pour l'égalité ».

Là aussi, par contre, des progrès s'accomplissent, lentement mais sûrement. Lors des Jeux gais de 1998, à Amsterdam, une demi-douzaine de musulmans ont accompli un geste d'éclat en priant vers La Mecque au centre d'un des triangles du monument aux homosexuels, révélant à la face du monde leur différence.

Mais même pour les homos protestants ou catholiques, une vie d'affirmation peut parfois s'achever dans la négation de son identité. Ainsi, le COC entend se pencher bientôt sur la problématique des maisons de retraite. « Si elles ne sont pas sympathiques aux gais, c'est un gros problème. »

Autre dossier, très controversé celui-là, la possibilité pour les homosexuels de donner du sang et leurs organes. À cause des maladies transmises sexuellement, en particulier le VIH/sida, on refuse encore ces dons.

Bref, comme bien des minorités persécutées au cours des siècles, les homosexuels doivent encore mener un double combat pour triompher des préjugés séculaires et de l'homophobie, affichée ou rampante. « Il faut combattre les lois mais aussi combattre ce qu'il y a dans la tête des gens... »

(Le Soleil/InfoSagesse) ajouté le 17/5/2002

Trouvé sur http://voxdei2.free.fr/infos Point Final - Informations chrétiennes et eschatologiques au quotidien.