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Désastre oecuménique

C'est sous ce titre que « IDEA-Spektrum»1*(28/98, du 8 juillet 98) rendait compte des derniers développements concernant la déclaration commune catholico-luthérienne sur la « Justification par la foi »2*que la plupart des Églises de la Fédération luthérienne étaient prêtes à signer. Pendant 15 ans des théologiens catholiques et luthériens avaient travaillé à la rédaction de ce document qui devait servir à réparer la déchirure survenue au XVIe siècle lors de la Réforme protestante. Mais voici que le Vatican a réagi négativement, car pour le magistère romain le pardon des péchés et la vie éternelle ne s'obtiennent qu'à la fois par la grâce divine et les mérites, tandis que pour Luther - et les réformateurs protestants en général - le pardon des péchés et la vie éternelle sont reçus par l'effet de la pure grâce de Dieu au moyen de la foi en Christ crucifié et ressuscité, sans aucune oeuvre méritoire humaine. Mais le catholicisme ne peut pas changer sans se renier lui-même, lié qu'il est par l'infaillibilité des papes qui ont promulgué des dogmes non conformes à l'enseignement biblique.

Ce coup de frein catholique a provoqué un choc émotionnel chez les luthériens et l'on parle d'un fiasco oecuménique. Les contacts n'ont pas été rompus pour autant et certains croient encore à la possibilité d'un compromis. Il faudrait qu'ils trouvent une formule que chaque partie puisse signer tout en gardant la liberté de l'interpréter à sa façon. Mais l'on sait trop bien que pour Rome la seule unité envisageable est le retour final et la soumission totale à Rome de toutes les autres Églises qui se disent chrétiennes. Les protestants qui se bercent d'illusions à ce sujet n'auront pas fini

d'être choqués, jusqu'au jour où ils céderont aux chants des sirènes romaines, ou que certains comprendront que l'unité n'est réalisable qu'au prix de l'abandon de la foi biblique, prix qu'ils ne voudront quand même pas payer.

J. H

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1* Publication hebdomadaire de L'Alliance Évangélique allemande.

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2* Voir dans la B. N. 4/1998 sous «Consensus sur la justification par la foi» pp.348-349

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Etrange transfuge

François Caudewell, qui fut au service d'un centre catholique de la formation d'adultes du diocèse de Dijon, a été nommé pasteur dans l'assemblée mennonite des Bulles (CH-NE). Il dit vouloir servir le Christ dans le cadre de l'Église universelle au-delà des barrières confessionnelles. Fasciné par l'engagement des mennonites dans la non-violence, il a répondu à un appel pressant de la communauté mennonite. Une dizaine de prêtres, religieux et amis catholiques ont assisté à son culte d'installation. Le rapporteur précise qu'«aucun "rebaptême" comme c'est d'ordinaire le cas dans les milieux évangéliques - n'a été demandé à ce nouveau couple pastorale». F. Caudewell parle de foi commune et d'un avenir où les chrétiens de différentes confessions se reconnaîtront vraiment comme frères et disciples du même Seigneur.

(Selon un texte de Serge Carrel, rédacteur de « Vivre - Semailles et Moisson «, paru dans la « Vie Protestante » d'octobre 1998)

Quelques remarques au sujet de ce transfuge

1. Chacun est évidemment libre de passer d'une confession à une autre selon ses intimes convictions que l'on se doit de respecter.

2. Mais ce n'est qu'en esquivant les questions litigieuses fondamentales, causes des séparations historiques entre le catholicisme romain, le protestantisme et les églises de professants, que l'on puisse croire à la possibilité de servir indifféremment le Christ dans le catholicisme romain ou dans une église évangélique. On sait que fondamentalement, à la lumière de la Parole de Dieu, le catholicisme romain n'a pas changé. Ce sont plutôt certains milieux évangéliques qui sont en train d'évoluer en favorisant de regrettables confusions.

3. La plupart des milieux évangéliques ne pratiquent que le baptême des croyants par immersion, selon l'étymologie du terme (grec: baptisma = immersion), le sens biblique et symbolique de l'acte, la pratique des premiers chrétiens et les témoignages archéologiques (baptistères de l'antiquité chrétienne). Quiconque n'a pas été ainsi baptisé, ne l'a pas été du tout. Puisqu'ils n'admettaient pas l'aspersion des nourrissons et qu'ils pratiquaient l'aspersion ou l'immersion des croyants, on appela les prédécesseurs des mennonites, et par la suite les mennonites eux-mêmes, des « rebaptiseurs » ou des « anabaptistes » (ana = à nouveau). Mais, comme selon la Bible, l'aspersion d'un nourrisson pratiquée à son insu ne saurait être considérée comme un vrai baptême, il n'est pas juste de parler de « rebaptême » lorsqu'un catholique ou un protestant, devenu croyant, se fait baptiser (immerger) sur profession de sa foi.

4. En admettant aujourd'hui l'aspersion des nourrissons comme un baptême valable, et en engageant comme pasteur un responsable catholique n'ayant pas formellement reconnu et rejeté les enseignements erronés de Rome, les mennonites ne renient-ils pas l'oeuvre de Simmons Menno, dont ils portent le nom? Cet ancien prêtre catholique converti s'était précisément opposé à la pratique du « baptême » des enfants en ne lui reconnaissant aucune validité. C'est pourquoi aussi sa notion d'Église différait fondamentalement de celle du catholicisme romain et du protestantisme officiel. Pour lui l'Église était l'assemblée des rachetés, nés de nouveau, ayant confessé leur foi en Jésus-Christ, et non l'ensemble des personnes auxquelles on avait administré le rite de l'aspersion des nourrissons.

On ne saurait donc que s'étonner de l'étrange transfuge qui a fait d'un formateur catholique un pasteur mennonite.Car lorsqu'un catholique, prêtre ou laïque, s'engage dans une église vraiment évangélique il renonce généralement, par conviction personnelle, à tout dogme et à toute pratique ou tradition non conformes à l'enseignement biblique, désirant suivre le Seigneur dans une pleine soumission à Sa Parole. Or, rien de tel n'a été relevé dans le cas de François Caudewell, qui n'a apparemment pas cru devoir rompre avec le catholicisme en s'engageant comme pasteur mennonite dans le cadre de ce qu'il appelle l'Église universelle, au-delà des barrières confessionnelles.

J. H.

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Le rêve oecuménique! - Pastorale Nationale Confédérative

Les pasteurs de la «Fédération des Églises Évangéliques Baptistes de France» et ceux de l'«Union des Églises Libres de France» ont tenu une Pastorale Nationale Confédérative à laquelle ils avaient invité M. Jean Tartier, président de la «Fédération Protestante de France», un responsable des Assemblées de Dieu (Pentecôtistes) et un évêque catholique, co-président du comité mixte Baptiste-Catholique.1* Interviewé au sujet des évangéliques Jean Tartier disait: «Nous sommes tous aujourd'hui au bénéfice de leur présence parmi nous, même si certaines communautés baptistes n'ont pas rejoint la «Fédération Évangélique Baptiste» (FEEB) ni la «Fédération Protestante» (FPF), et nous apparaissent isolées, voire sectaires dans leur comportement.» 2*

Mais est-ce que M. Jean Tartier ne fait pas justement preuve d'un certain sectarisme quand il traite de sectaires ceux qui n'adhèrent pas à cette Fédération Protestante, multitudiniste, pluraliste, ouverte à tout vent de doctrine? On y trouve des réformés et des luthériens de toutes tendances théologiques, des pentecôtistes, des baptistes, les libristes, le «Réveil», les apostoliques, l'Armée du Salut, la Mission Évangélique Tzigane, Jeunesse en Mission, la Ligue pour la Lecture de la Bible, l'Association Agape (Campus pour Christ), Porte ouverte, etc. 3 *

A-t-on encore le droit et la liberté de rester en dehors de cette Fédération sans se faire traiter de sectaires par ceux qui par ailleurs prêchent la tolérance?

Le président de la FPF a ajouté: «Mon objectif, mon rêve oecuménique, est de continuer à travailler à la réconciliation de toute la famille chrétienne» 4* C'est aussi l'objectif et le rêve de la Rome catholique. Mais puisqu'aucun des anathèmes prononcés par le Concile de Trente contre les Églises dissidentes ne pourra être retiré et affaibli, le pasteur Catel a raison lorsqu'il écrit: «La seule possibilité humaine de réussite pour l'oecuménisme, c'est donc qu'il conduise ses partisans au catholicisme, qu'il aboutisse au retour de tous les chrétiens non-catholiques à l'Église romaine, car celle-ci ne cédera jamais, elle ne le peut pas Elle ne le peut pas, parce que ses dogmes sont irréversibles vu la prétendue infaillibilité des papes qui les ont promulgués. L'objectif de Rome est clair, même si le rêve oecuménique du président de la Fédération Protestante ne va pas forcément dans le même sens! Les évangéliques auraient certainement intérêt à ne pas s'engager dans des voies tortueuses qui mènent dans la confusion oecuménique. Mais beaucoup craignent de passer pour des sectaires s'ils ne cèdent pas à l'appel des sirènes oecuméniques. J. H.

1* Voir la B. N. 5/98 pp. 363-364.

2* Voir «Dans le collimateur de la pastorale» dans «Pour la Vérité» (Journal des Églises Évangéliques Libres) de mai 1998 p.19.

3*Voir la plaquette présentant la «Fédération Protestante de France», 47, rue de Clichy, F-75009 Paris.

4* Comme sous (2)

Cité par A. Kuen dans «Qui sont les évangéliques?» p. 116. Éditions Emmaüs, CH-1806 Saint-Légier.

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Oecuménisme élargi!

La 8e Assemblée du Conseil Oecuménique des Églises (COE) qui s'est tenue à Harare (Zimbabwe) en décembre 1998 a accepté le projet d'un Forum mondial regroupant toutes les dénominations chrétiennes du catholicisme romain au pentecôtisme latino-américain.

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L'oecuménisme évangélique pour l'an 2000, objectif biblique ou piège?

- Le RENDEZ-VOUS du 8 mai 1999 au Rimlishof (Alsace) -

Gregor Dalliard, ex-prêtre

Les Colossiens avaient besoin de mise en garde contre le danger que représentaient certaines personnes qui cherchaient à introduire des éléments de la philosophie grecque dans l'église, détournant par là le croyant de la personne de Christ. Or, écrit-il: «En Christ vous avez tout, pleinement » (2: 10).

De même, aujourd'hui, l'Église de Jésus-Christ est mise en danger par Rome. Le Pape a publié une bulle pour le grand jubilé de l'an 2000: , Le mystère de l'incarnation »(*1). C'est du pur syncrétisme, un mélange de vérités bibliques et de toutes les traditions païennes.

Par cette bulle le Pape invite toutes les églises et communautés chrétiennes à se rendre à Rome. «Que personne, en cette année jubilaire, ne s'exclue de l'accolade du Père, que personne ne se comporte comme le frère aîné de la parabole, refusant d'entrer dans la maison pour faire la fête. Que la joie du pardon soit plus forte que tout ressentiment. De cette manière l'Eglise brillera aux yeux du monde de la beauté et de la sainteté qui viennent de la grâce du Seigneur. » (Art. 11)

Apporter l'évangile à des catholiques:

L'Évangile, échec à la tradition:

L'association «Au commencement »:

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Le pape Jean-Paul II...

et le président iranien Mohammad Khatami ont constaté, lors d'une rencontre d'une demi-heure, qu'il n'existe pas de différences substantielles entre le christianisme et l'islam.

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Première chapelle oecuménique roumaine

La première chapelle oecuménique roumaine a été inaugurée en juin 1998 à Hunedoara. Orthodoxes roumains, catholiques-grecs, catholiques-romains, réformés, baptistes et pentecôtistes l'utiliseront alternativement. Un évêque orthodoxe, un évêque grec-catholique, un prêtre catholique-romain et un pasteur baptiste (Constantin Chisalita) ont pris la parole lors de cette cérémonie. Selon le secrétaire de l'«Alliance Baptiste Roumaine» Nicolae Gherghita (Oradea), cette réalisation pourrait être un modèle pour d'autres coopérations oecuméniques.

(selon IDEA-Spektrum n°26/98)

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