Quelle politique sociale avons-nous en France : développer la Culture et ses diverses expressions artistiques au détriment des vrais problèmes ! Parlons en effet des blessures profondes causés par le chômage, le stress (dépressions actives ou passives, suicides .. .), l'éclatement de la cellule familiale (avortement, divorce, euthanasie, etc.), les fléaux (Sida, Tuberculose, diverses maladies psychiatriques . . .) etc. Les gouvernements des années 80-90 vendent de la Culture, de l'Art, du rêve, pour masquer leur incapacité à gouverner! Sans oublier que ce masque permet d'imprégner ce même peuple de la philosophie Humaniste et Mondialiste. Monsieur Jack Lang a su par exemple donner à la France le goût pour la musique rock.
Et l'usage que l'on fait de l'Art peut être pernicieux. Voyons-en quelques aspects :
- L'éveil musical: la musique propose à ses auditeurs un ensemble de sons et de rythmes, Actuellement c'est le rock qui fait l'unanimité ; il est très utilisé en classe. On assiste ces derniers mois à une poussée médiatique en faveur du «soft rock», musique du Nouvel Age. L'enfant enregistre ces sons et ces rythmes dans son esprit : il est alors en présence d'une puissance spirituelle, puis dans son âme : il devient victime de ces transmetteurs d'émotions dont l'âme est le siège, enfin dans son corps, qui réagit aux pulsions extérieures agressives.
La musique offre en principe une structure logique, quasi-mathématique; elle obéit à des lois de composition mélodique, d'harmonie . . . et cela donne quelque chose de magnifique. Dans les musiques modernes, on élimine cet ordre et ces règles. La personne qui les auditionne n'a plus de points de repère, son corps s'habitue aux pulsions rythmiques, les « emmagasine ». C'est ainsi qu'on assiste au conditionnement de la pensée !
Observez les voyageurs dans le métro : accrochés aux barres de sécurité, ils se balancent suivant les rythmes diffusés par le walkman perché sur leurs oreilles. Sur le périphérique où l'on est souvent bloqué en voiture, les parents sont bien sagement assis devant, et le jeune de onze à quatorze ans se trémousse à l'arrière. Parents ignorants qui ne voient pas l'enfant qui se détruit ! A moins qu'ils ne préfèrent ignorer le fait, car cela les obligerait à prendre leurs responsabilités. Au moyen de ces musiques nouvelles, (on entre de plus en plus dans le contexte de celles du Nouvel-Age), on enlève à l'enfant toute notion de jugement et de choix.
Partout où il se rend, il entend ces rythmes, dans les magasins, les bases de loisirs,... (citons encore le rock, le fun, le dance, le rap...). Les spectacles pour les enfants ne sont pas non plus innocents, tels ceux de Dorothée, prometteuse du rock, de l'astrologie et d'une certaine liberté quant aux questions d'ordre sexuel...
-Les techniques d'expression: elles sont très nombreuses et le plus souvent porteuses de phénomènes occultes et de pratiques religieuses, comme par exemple l'expression corporelle ou la relaxation qui intègrent le yoga, et ont comme support les musiques du New Age. Elles sont malheureusement de plus en plus pratiquées par les personnes responsables d'enfants, éducateurs, instituteurs... Dans un article sur la relaxation, il est signalé qu'on recherche « que l'enfant se sente bien dans sa tète ». C'est l'aveu d'un échec pour l'école laïque, si l'enfant ne se sent pas bien à l'école sans ces pratiques, et pour la famille qui ne semble pas lui donner le bien-être dont il a besoin. Alors on ne donne plus à l'enfant de l'affection, on lui donne de la relaxation, du cosmos, quelques postures de yoga, un peu de New Age, à doses homéopathiques... mais toutes les écoles et tous les enseignants n'utilisent pas ces méthodes. Tant mieux ! Ne confondons pas la gymnastique, qui comprend parfois des techniques de maîtrise de respiration ou de repos en position allongée, avec la relaxation qui demande la concentration de la pensée sur un point du corps en contact avec le sol : au bout d'un certain temps, on commence à rêver de façon éveillée, (on s'imagine par exemple sur une île...), on se sent bien, on est détendu : l'objectif est atteint, mais il ouvre la porte à l'action des démons (l'autre nom de cette discipline est «sophrologie»).
-La danse: les enfants prennent conscience de leurs corps et de la position de ceux-ci par rapport au cosmos par des danses bien spécifiques. Ils apprennent un déhanchement rythmé avec régularité. Ces pulsions vont travailler l'enfant jusque dans son esprit; il perd la notion espace-temps, il ne sait plus quelle heure il est, il s'oublie lui-même, il ne sait plus où il va ; il vit dans un univers extraordinaire.
La tenue de danse étudiée met en valeur le corps des petites filles et des petits garçons d'une manière tout à fait évidente.
En conclusion,nous pouvons retirer de la connaissance de ces agissements un argument en notre faveur et une remarque :
- tout enseignement religieux ou sa pratique étant proscrits de l'école laïque, ne devrait pas pouvoir introduire dans ses murs des techniques relevant de religions étrangères.
- les parents ont besoin d'apprendre en quoi consistent les cycles du sommeil. Un sommeil régulier et réparateur est plus profitable aux enfants et aux adultes que des moyens de détente occultes et antichrétiens.
Louis-Michel Fillatre
« Mais que se passe-t-il dans l'école d'aujourd'hui ? »
(«JUSQU'AU BOUT »)
La Bonne Nouvelle 5/94