« La musique est un don de Dieu » disait Luther. Unie au message divin, elle édifie le coeur de l'homme et fortifie l'Eglise.
Ce qui fait la force de cet art, c'est son influence subtile sur les profondeurs de l'âme humaine, influence qui ne passe pas par la raison, mais par le sentiment, l'émotion, la sensation, le sensoriel. Ainsi, parce qu'elle touche « le plaisir» de l'homme, la musique peut être porteuse de toutes sortes de messages (même diaboliques), en annihilant, s'il le faut, la raison et la conscience.
C'est ce que nous présente la fin de ce siècle, surtout depuis la prolifération des matériaux HI-FI. Nous assistons «à la mise à mort» de centaines de milliers de personnes, surtout des jeunes qui, entraînés par ces musiques sombrent dans une triste dépravation. Hélas le monde chrétien, peut-être par son insouciance et son inconscience, est également touché. Qui dira que la musique est inoffensive?
1 . Musique « HOUSE » : son histoire.
Cette musique tire son origine des rythmes blues des noirs et a subi l'influence de plusieurs courants comme :
- la musique « Soul » : rythmée, sensuelle, et sophistiquée (années 70)
- la musique « Rap » : phénomène culturel des années 80 dont les sujets abordés sont le sexe, la drogue, la politique.
- la musique « Funk » : avec ses rythmes « instinctifs» conduisant à des danses agressives et osées. (1980)
- la « dance music » : (Michael Jackson), dépourvue d'états d'âme et offrant un oubli immédiat à une génération qui ne nourrit guère d'illusions sur l'avenir.
- la « Techno » (années 90) : qui rassemble des milliers de jeunes pour danser aux sons de rythmes « hypnotiques », avec des infra-basses et dans une atmosphère de lumière stroboscopique.
Les premières manifestations de ces « House Music » remontent aux années 1983 et 1984, lorsqu'un auditoire homosexuel à Chicago tombe en extase devant un certain Franck Knucler, qui par l'effet de sons mélangés, de battements forts, a fait naître dans ces « hommes» des sensations et des sentiments jamais ressentis.
Puis le mouvement s'étend aux Etats-Unis et gagne l'Europe (en particulier l'Angleterre et la Hollande) et se fait connaître en France.
Une partie non négligeable de la jeunesse a été touchée par ce flot de musique et de danse (certains rassemblements comptent jusqu'à 40000 personnes). Or le but non avoué est de détruire la conscience, la réflexion, la raison, les valeurs morales, et de présenter un nouveau monde illusoire fait de « liberté», de plaisir et d'occultisme.
2. Caractéristiques principales de la « House Music».
Pour comprendre l'inspiration de ce mouvement, écoutons les définitions de ceux qui la pratiquent.
-«House» est un nom qui rassemble toutes sortes de musiques électroniques avec un caractère exorcisant et transformant. A. Adelaars
-« House» est une drogue, ce n'est pas de la musique, c'est un voyage spirituel. Chanteur Prince
- «ZIPP», groupe ayant fait connaître l'événement « House » en Europe signifie : «Zen inspired Pagan Professionnal ». (professionnels païens inspirés par le ZEN).
- « House» : «le corps danse et l'esprit s'envole. »
Voici quelques caractéristiques de cette musique :
1. Ces «fêtes» se passent souvent dans des anciens halls d'usines, dans des hangars, ou des fermes isolées, rassemblant des milliers de personnes pendant un ou plusieurs jours (cela sans interruption).
2. La musique est très souvent générée par des synthétiseurs pilotés par des ordinateurs ; elle se définit par des battements de batterie grave, une rythmique claire, une basse « poussante », une mélodie simple, un texte court. (On parle de « l'esprit de la machine musicale»).
3. La consommation de la drogue XTC (Ecstasy) est presque générale pendant ces soirées. Son effet est de rendre indifférent et de donner une résistance accrue à la fatigue (drogue encore interdite en France).
4. L'utilisation d'effets stroboscopiques, se traduisant par des changements constants de couleur, d'intensité et de fréquence de la lumière, conduit à un relâchement du discernement, de la volonté et de la concentration.
5. Les textes abordent souvent des thèmes liés à l'insoumission à l'autorité, à la sexualité libre, à la haine, à la pensée fataliste, à la ridiculisation de Jésus-Christ.
6. L'influence occulte et démoniaque est très présente dans ces moments. Voici quelques titres donnés à ces «fêtes House» :
- « Voyage vers l'enfer »
- « Au pays des rêves »
- « Dans la ville érotique»
- « L'enfer révélé »
À travers cela, nous voyons clairement que ces rencontres entraînent l'homme, et la jeunesse en particulier, à se rebeller contre la société, à s'élever contre toute morale, à rejeter Dieu, en un mot: à s'autodétruire en devenant l'esclave du diable, la musique servant à hypnotiser, à briser la volonté et à éteindre la conscience.
Terminons par un témoignage.
Un père, chrétien d'une grande église en Hollande, avait une fille adolescente. Celle-ci, bien qu'ayant entendu parler de l'évangile, a été séduite par ces fêtes « House », entraînée par la musique et les danses. Le père voyant sa fille se perdre, à dû se rendre sur les lieux mêmes pour la chercher, la ramener à la maison et la raisonner. Après bien des combats, elle est revenue dans le droit chemin. Cette fille révélait par la suite que lorsqu'elle rentrait de ces «nuits de folie,, elle ne se souvenait de rien. Seules 2 choses hantaient sa pensée : des paroles violentes vis-à-vis de ses parents, et des hallucinations d'esprits mauvais.
Cet exemple nous montre combien notre jeunesse est sensible à ces manifestations musicales. Il y a quelque temps la F.N.A.C. a distribué dans ses rayons de musique moderne une plaquette intitulée: «Parcours-danse-de la Salsa à la Techno», et qui n'est autre qu'une présentation de ces mouvements et une invitation à y participer.
Veillons donc et avertissons ceux qui se perdent.
Qui sait si nos propres enfants n'ont pas été en contact avec ces milieux ?
Si la musique est un don excellent de Dieu, elle est également une arme puissante entre les mains du diable.
CFT France Chrétiens pour la Vérité
ARZY F-74330 Sillingy (publié avec l'aimable autorisation de CFT)
La Bonne Nouvelle 5/96