Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

LE CINEMA ET LA TELEVISION

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La marée noire des mauvais films

Écoles patentées du crime et de l'immoralité

 

Nous vous proposons d'intercaler un sujet d'ordre «social» et «éducatif» dans nos études bibliques habituelles. Car la foi chrétienne ne prend pas position seulement dans le domaine spirituel ou religieux, mais elle nous avertit aussi de tous les dangers qui guettent l'âme humaine au sein de toutes les productions «modernes» de notre société outrageusement permissive...

Il sera donc question de l'un des plus grands périls d'ordre moral qui menacent en particulier la jeunesse. Nous voulons parler des mauvais films qui pervertissent d'abord l'imagination des jeunes et dont les effets pernicieux se répercutent sur leur formation générale.

Sommes-nous réellement parvenus à une ère de «désagrégation» (c'est-à-dire de décomposition et de corruption) sans remède pour que nul organisme officiel ne réagisse contre pareilles atteintes à la santé morale de la jeunesse?

lndividuellement, on se plaint un peu partout de la marée noire du cinéma qui déferle partout au moyen de films de plus en plus malfaisants dont les affiches provocantes recouvrent tous les murs:

images de meurtres, de violence, de terrorisme et de pornographie... Mais, qui fera des démarches publiques nécessaires pour stopper cette calamité?

Pour rendre ces films plus aguichants encore, on a soin de préciser «lnterdit aux moins de 18 ans»! Interdit sur l'affiche, mais en fait? A lire simplement les commentaires, on apprend qu'il s'agit souvent d'images foncièrement malsaines portées sous les yeux juvéniles, dans le seul dessein de libérer des instincts qu'il faudrait au contraire essayer d'endiguer le plus longtemps possible.

Plus nombreux qu'on ne le pense sont les parents inquiets de cette pollution dont l'insolente publicité se fait avec une complaisance à peine croyable. Beaucoup de citoyens s'en indignent, mais à qui faut-il s'adresser pour que soit arrêtée cette destruction systématique du sens moral de la jeunesse? Aux Pouvoirs Publics? Aux Institutions Religieuses? Aux éducateurs et aux Enseignants? Aux élus du peuple? N'y aurait-il donc plus «d'autorités morales» capables d'intervenir efficacement pour sauvegarder la santé de l'âme et de l'esprit des jeunes? Non pas au moyen de protestations verbales, sitôt entendues sitôt oubliées, mais avec l'autorité que confère le souci majeur de la formation de la conscience de la nouvelle génération.

Lorsqu'un citoyen commet un larcin il est convoqué devant la Justice et il est puni.

En revanche, quand des films de corruption détruisent le respect dû à la personne humaine et faussent radicalement les saines notions de la vie, personne ne songe à intervenir auprès des producteurs de films et des directeurs de salles de cinéma! Pourtant, il est question partout d'une délinquance juvénile croissante, et nul ne pense que les pernicieux exemples exposés sur les écrans y soient pour quelque chose? Souvent il est arrivé, lors de la session des Assises, que juges et avocats déclarent que la «société» a manqué gravement à ses devoirs en livrant certains citoyens à leur sort pitoyable! Mais, à quel moment commencera cette éducation si indispensable? Et les mauvais films ne seraient-ils absolument pour rien danstout cela? En tout cas, il est inadmissible que l'on puisse librement faire un tort irréparable à la vie morale des jeunes, nuire à la famille et se moquer des valeurs les plus sacrées de la vie, sans que nul ne bouge même le petit doigt pour s'y opposer.

A quoi peuvent bien servir des éducateurs si, plusieurs fois par semaine, les adolescents assistent à la projection de films qui font l'apologie du crime et de la violence? Tous les conseils resteront vains tant qu'ils seront démentis par le triomphe du vice à l'écran. Et la télévision a une part de responsabilité en cela. La censure est d'une extrême bienveillance, dans le dessein, dit-on, «de sauvegarder la liberté d'expression de l'art moderne». C'est là un non-sens déplorable. Ainsi, en saturant l'esprit de visions effroyables et de scènes de débauches écoeurantes, l'homme «évolué» et «majeur» de la fin du XX ème siècle, très «au fait» de ce qui se produit dans le monde, serait mieux préparé à affronter les nombreux problèmes de l'existence que d'autres, qui renoncent à cette épidémie de désagrégation!

En vérité, quand l'imagination d'un adolescent se trouve imprégnée pendant des années de scènes de pornographie, d'adultères, de règlements de comptes par le crime et de scandales de toutes espèces, quand tout cela forme l'ordinaire des «distractions» presque quotidiennes, comment est-il possible aux jeunes d'envisager sainement leur rôle d'époux, de père et mère de famille, donc d'éducateurs, quand ils auront l'âge de fonder un foyer?

Il est certain que les producteurs de films et ceux qui les introduisent au sein de la population n'en répareront pas eux-mêmes les dégâts! Sans se soucier du mal qu'ils auront fait, ils laisseront à d'autres le soin de redresser ce qu'ils auront détruit.

C'est pourquoi il est temps de réagir contre de tels procédés de déformation systématique d'un idéal de vie que les éducateurs consciencieux se font un devoir d'inculquer aux enfants.

En fait, quelle est l'intention des producteurs de films? Est-ce d'instruire, d'ennoblir la nature humaine et d'enrichir l'esprit des foules qui se pressent dans les salles de cinéma? Certainement pas! Un film doit d'abord rapporter beaucoup d'argent, quels que soient les effets produits. C'est là, en réalité, le mobile le plus odieux et le plus méprisable de cette industrie moderne d'empoisonnement cérébral.

La pollution du sens moral serait-elle donc moins dangereuse que celle de l'air et de l'eau! Peut-on s'occuper de l'environnement naturel (dont la protection est très nécessaire) et négliger l'environnement moral? Il est évident que TOUT irait certainement beaucoup mieux dans notre vie communautaire si on pouvait éviter l'intoxication du coeur et de l'esprit, dont la bonne santé est un gage de bonheur pour tous.

Il est pitoyable de constater combien les hommes politiques aussi bien que les hommes d'église redoutent d'être taxés de «moralistes attardés» en menant le combat contre l'obscénité et l'absurdité, comme si le sens moral dans la vie collective n'était pas plus que jamais nécessaire de nos jours, à moins que tout le monde se résigne à vivre dans une jungle où les plus pervertis feront un jour la loi aux dépens de toutes les lois. Lorsqu'un homme politique a osé lancer l'idée de «moraliser la vie publique», il y en a qui ont accueilli ce conseil de sagesse avec ironie...

E. ltty

 

Une enquête appelée «Télémassacre»

Une enquête menée par le «Point» a établi le bilan chiffré d'une semaine ordinaire sur les cinq chaînes françaises de Télévision et Canal + , hors journaux télévisés. Il s'agissait de relever le nombre de meurtres, de viols, d'agressions, etc. présentés en une semaine sur le petit écran.

En voici le résultat:

Total général

670 meurtres

15 viols

848 bagarres

4 19 fusillades ou explosions

14 enlèvements

11 hold-up

8 suicides

32 prises d'otages

27 scènes de torture

18 drogués

9 défenestrations

13 tentatives de strangulation

11 scènes de guerre

1 1 strip-tease

20 scènes d'amour poussées

À noter que sur la tranche horaire de 20h 30 à 22h 30 - la télévision «des familles» - ont été comptabilisés, par rapport au total général:

20% de meurtres

33% de viols

43% d'enlèvements

10% de scènes d'amour poussées.

 

La Bonne Nouvelle 3/93

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