Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Un temps inhabituel en Israël

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A la mi-mai, les ménagères israéliennes sont montées au grenier, ont ouvert leurs armoires et ont ressorti - pour la troisième fois - les grosses chaussettes d'hiver. Un froid soudain et une vague de pluie les y avaient contraintes. Ce temps inhabituel a duré plusieurs jours.

Ce froid glacial (température nocturne de 4' au-dessus de zéro à Jérusalem) au beau milieu du mois de mai, qui marque théoriquement la fin du printemps, n'avait plus été observé depuis cinquante ans. Un autre exemple des conditions météorologiques exceptionnelles de cette année: l'hiver 1991/92 a été le plus pluvieux de l'histoire d'Israël depuis 146 ans. Ce fut aussi l'un des hivers les plus froids et les plus neigeux, si l'on s'en réfère à l'ensemble des mesures consignées par écrit.

Durant certains jours de cet hiver, on aurait pu croire au retour du déluge. Au début décembre, la pluviosité enregistrée dans certaines localités dont Jérusalem était supérieure de 400 % à la moyenne. Les fortes précipitations des mois suivants occasionnèrent d'énormes dommages: des champs furent inondés, des récoltes pourrirent, des maisons furent immergées jusqu'au plafond du premier étage.

Le phénomène le plus impressionnant de cet hiver fut le niveau extraordinairement élevé des eaux du lac de Tibériade. A la fin de l'été dernier, il était dangereusement bas (moins 213 m), ce qui constituait une grave menace pour l'écologie, la faune aquatique et le régime des eaux en Israël. D'énormes quantités d'eau - environ 700 millions de m3 - étaient indispensables pour revenir au niveau maximal de 208,9 m. Même les experts les plus optimistes pensaient qu'il faudrait quatre années de fortes pluies pour remplir le lac.

C'est alors que débuta le «déluge». En février, le niveau du lac monta de 50 cm en quatre jours! A titre de comparaison: durant tous les hivers «normaux» qui avaient précédé, la montée des eaux n'avait été que d'un mètre en tout. Mais il continua à pleuvoir et le niveau des eaux du lac grimpa tellement que les maisons situées en bordure de celui-ci furent inondées. Les barrages du lac furent ouverts, car on n'entrevoyait aucune autre possibilité. C'est ainsi que 200 millions de m3 de cette eau si précieuse s'écoulèrent (en vue d'éviter des inondations) du lac vers des réservoirs souterrains et vers la mer Morte.

Que s'est-il produit cette année? Pourquoi ce «déluge» et ces vagues de froid ? Comment en est-on arrivé à ce miracle qui a sauvé les réservoirs d'eau qui se tarissaient en Israël ? Les scientifiques ont fourni une réponse à ces diverses questions: ils établissent un parallèle entre cette situation et la violente éruption du volcan Pinatubo aux Philippines durant l'été 91. L'éruption a donné naissance à un nuage de gaz et de poussières dans l'atmosphère. Ce nuage a arrêté les rayons du soleil, conduisant ainsi à un rafraîchissement de l'atmosphère. Etant donné que la mer se refroidit plus lentement, il en a résulté des écarts de température qui ont provoqué des pluies abondantes.

A l'Université hébraïque de Jérusalem, deux chercheurs ont découvert qu'il existe un lien évident entre l'éruption d'un volcan et les chutes de pluies en Israël. MM. Na'ama Gazit-Yeari et Daniel Rosenfeld ont établi que depuis 1946, huit des neuf années les plus pluvieuses en Israël étaient en relation directe avec une éruption volcanique survenue en un point quelconque du globe. L'abondance des précipitations de cette année s'explique non seulement par le dégagement de gaz et de poussières du Pinatubo, mais aussi par un autre facteur: des centaines de puits de pétrole en feu au Koweït dans le golfe Persique. Peut-être faut-il y voir une nouvelle fois la main de Dieu: Saddam Hussein, tout comme Balaam dans la bible, voulait maudire Israël, mais finalement c'est lui qui déclencha la «pluie salvatrice». (ZL)

Nouvelles d'Israël 07 / 1992

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