Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Ecologisme irrationnel

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Souvent le débat s'est résumé en une polémique entre le Sud et le Nord. Le compromis décidé de justesse sur le financement des mesures à prendre parle bien d'un 0,7% du PNB pour aider le tiers-monde, mais il n'est pas contraignant. La convention relative à la bio-diversité, pour la protection des espèces animales et végétales ne comporte pas de disposition concrète et les Etats-Unis, grands pollueurs, ne l'ont pas signée. Enfin, la convention sur les changements climatiques visant à limiter «l'effet de serre» par émission de gaz carbonique n'est qu'un accord-cadre sans délai ni objectif précis.

 

Il y a là, indiscutablement, une grave interpellation à laquelle fait écho le texte biblique qui déclare que Dieu «détruira ceux qui détruisent la terre» (Apoc. 11, 18).

A tout ce bruit correspond une croissance formidable, dans la foulée du Nouvel Age, d'une véritable mystique de la terre ou religion écologique. Au début de 1989, l'hebdomadaire américain «Time» déclarait, sur sa couverture, la planète Terre «homme de l'année». Ceci rejoignait directement les théories bizarres du physicien britannique James Lovelock considérant notre planète comme un être vivant que tout un courant, notamment le Nouvel Age, appelle Gaïa. Parallèlement, un peu partout, les résultats électoraux souvent spectaculaires des partis écologistes semaient l'émoi dans le monde politique, mais aussi chez les scientifiques.

En réaction à cette montée d'un écologisme qui effraie (pluies acides, couche d'ozone en diminution, effet de serre etc.), des hommes de science réputés comme Haroun Tazieff, critiquent vertement ceux qui annoncent sans cesse la fin du monde. On parle maintenant de «terrorisme écologique» et, début avril, s'est créé un «Comité de réflexion pour un écologisme démocratique», constitué de savants de plusieurs discipline et appuyé notamment par quatre Prix Nobel. Ce Comité dénonce un écologisme qui présente de très inquiétants symptômes: «une dérive... qui transforme l'écologie en dogme, en nouvelle religion», ou «des ambiguïtés politiques» qui vont du gauchisme le plus extrême à des théories naturalistes qui évoquent le nazisme. D'autres soulignent «l'irréalisme économique des écologistes». Enfin, le peu de sérieux scientifique de nombre d'affirmations des milieux «écolos» font réagir plusieurs Prix Nobel. Tout ceci a débouché, entre autres, sur un manifeste qui s'en prend aux «gourous et aux charlatans» de l'écologisme irrationnel.

Après la prise de conscience des graves menaces planant sur notre planète, une réaction très forte se développe donc maintenant contre les excès d'un écologisme irrationnel et mystique.

Pouvons-nous espérer arriver finalement à un équilibre entre les uns et les autres? C'est possible et même souhaitable, mais la solution, la vraie, celle qui s'attaquerait aux causes et pas seulement aux effets, ne serait-elle pas spirituelle? Certains réalisent que le mépris du Créateur a conduit au mépris de la création et logiquement à celui des créatures que nous sommes, menaçant finalement même notre survie. Quelqu'un est venu et a dit: «Je suis venu non pour juger le monde, mais pour sauver le monde» (Jn 12, 47). Un nombre croissant de personnes réalise que c'est Jésus-Christ qui est la réponse, parce que Lui change le coeur de l'homme, ses motivations profondes et sa façon d'agir.

Comment cette nécessaire transformation peut-elle devenir réalité pour chacun de nous? La Bible révèle le chemin dans un texte merveilleux: «Si mon peuple sur qui est invoqué mon nom s'humilie, prie, et cherche ma face, et s'il se détourne de ses mauvaises voies - je l'exaucerai des cieux, je lui pardonnerai son péché, et je guérirai son pays» (2 Chron. 7, 14). La seule solution aux formidables menaces et contradictions de notre temps, c'est le retour à Dieu, la repentance des mauvais choix, des fausses priorités de l'égoïsme et du matérialisme, c'est l'appropriation du salut qui nous est offert par Jésus-Christ. La main de Dieu se tend vers nous, c'est celle du Sauveur crucifié. Il nous appartient de la saisir pour le salut ou de la refuser, pour la perdition. Faisons le bon choix!

Jacques Beauverd

AVENEMENT Août 1992 No 50 / P 19

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