EXHORTATION À L'ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST RETOUR À L'ÉGLISE SCRIPTURAIRE (Suite)
(Début)
Un climat de méfiance chez les chrétiens.
Les prédicateurs, dans les églises évangéliques traditionnelles, ont tellement mis en garde leurs fidèles, contre toutes personnes qui ne fréquentent pas leur propre assemblée, allant même parfois jusqu'à les décrire comme des loups, qu'ils ont créé un climat de méfiance propre au sectarisme. Pourtant, si ces assemblées avaient considéré ces chrétiens souvent rejetés, dispersés ici et là, comme des frères et soeurs et si ces assemblées avaient pensé un court instant, que Dieu utilise Ses enfants selon ses desseins, cette méfiance injustifiée n'aurait pas existé.
Peut-on penser que l'Esprit du Seigneur ne se meut que dans des endroits déterminés par les hommes ? Peut-on penser limiter ainsi Dieu ? Peut-on penser être approuvé de Dieu, lorsque nous manquons d'amour envers ceux et celles pour qui le Seigneur Jésus est aussi mort sur la croix ? À la lumière de la Parole de Dieu, nous répondons par la négative. Dieu ne permet aucune division dans son Corps. Nous n'insisterons jamais assez sur ce point. Voilà en quoi les assemblées chrétiennes d'aujourd'hui n'accomplissent pas la mission d'unifier, de cimenter les différents membres du Corps de Christ. Voilà aussi pourquoi, les chrétiens errent d'une assemblée à l'autre, cherchant un équilibre entre ce que dit la Parole de Dieu et ce qu'ils reçoivent comme enseignements.
Si nous poussons notre réflexion plus loin, nous pouvons comprendre pourquoi l'Évangélisation fait de si maigres progrès au Québec. Chaque dénomination tire la couverture de son côté, se méfiant de l'assemblée voisine et du chrétien zélé pour l'Évangile.
C'est donc dans ce contexte de méfiance, que s'inscrivait notre démarche de rencontrer les chrétiens de notre village, pour les sensibiliser à notre projet d'évangélisation. Aucun de ces 15 chrétiens convoqués n'avaient donné signe de vie. En fait, une seule personne avait téléphoné mais c'était pour dire, que cette oeuvre que nous amorcions n'était pas de Dieu. Pourtant, Dieu n'est pas divisé contre Lui-Même !
Remercier Dieu en toutes choses.
Sans se décourager, ce soir là (seuls au lieu de rencontre) ma femme et moi avons prié, remercié le Seigneur car, Il contrôle toute cette situation. Nous avons remis tous nos fardeaux entre Ses Mains toutes puissantes. Jésus a mis la paix dans nos coeurs. Nous avons compris par la suite que cet échec apparent était Sa Volonté et qu'espérer l'aide des chrétiens ayant déjà leur assemblée était illusoire. Nous aurions aimé partager avec nos frères et soeurs, cette espérance dans nos coeurs pour notre village. Dieu ne voulu pas qu'il en fut ainsi. Ou ce n'était tout simplement pas le temps. Ou ce n'était pas de cette manière. Qu'importe, Dieu savait ce qu'Il faisait.
Nous avons compris que pour cette oeuvre, nous devions compter avant tout sur la seule puissance de Dieu et sur les quelques frères et soeurs, que le Seigneur voudrait bien placer sur notre chemin. Puisse Dieu susciter dans chaque village, chaque ville, des frères et des soeurs qui accepteront de porter la bannière de Jésus et de proclamer tout haut Sa Parole sans se relâcher.
Le pourquoi d'un local.
Ainsi, nous avions un local. C'est là principalement, que se dérouleraient nos activités d'évangélisation. Ce lieu servirait à la prière, à la louange au Seigneur et à l'accueil des gens que Dieu nous enverrait. Comment le Seigneur enverrait-il ces gens ? Cela était Son rôle, Son travail et Sa promesse. À nous, Dieu demandait d'annoncer tout haut Sa Parole, de prier et de croire en Lui. Il nous demandait d'être obéissants et de toujours se reposer sur l'oeuvre accomplie à la croix.
Il est certain que notre maison aurait pu servir de lieu pour accueillir les gens. Cependant, notre maison n'était pas un lieu public où les personnes, désireuses d'entendre la Parole de Dieu se sentiraient à l'aise. Que ce lieu soit public était donc très important. C'était un terrain neutre. Chaque mercredi soir, nous serions là pour prier. Toute personne du village pourrait y venir et repartir à son gré, en toute liberté. Les portes seraient ouvertes à tous et aucune condition ne serait posée.
Jésus nous demande d'aimer tous les gens de notre village, du même amour dont Il nous a aimés. Le Seigneur Jésus nous a donné sa vie. Pour ces gens, nous devons aussi donner notre vie, notre temps et espérer toucher le coeur de Dieu par la prière d'intercession. Nous devons croire que Dieu éclairera le coeur des gens de notre village.
IL est très important que cette oeuvre d'évangélisation ait son port d'attache. Nous avions établi les moments de ces rencontres, les mercredis soir de 19:00 à 21:00 heure et cela, aussi longtemps que le Seigneur nous voudrait là. La fidélité à ces rencontres de même que l'envoi, dans chaque foyer, de messages écrits concernant les choses de Dieu, détermineraient aux yeux de la population, le sérieux de cette entreprise.
En cela, nous nous engagions, par la grâce de Dieu, à être fidèles à ces rencontres, à rester attachés aux promesses de Dieu pour notre village. En résumé, ce local servirait d'une part de lieu d'évangélisation pour les gens qui ont soif d'entendre la Parole de Dieu; d'autre part de lieu de prière, de partage et de louange à Dieu dans les moments où personne ne se présente.
L'importance des maisons.
Pour ce qui est de notre maison (ou une autre maison), c'est là que ce dérouleraient les premières rencontres avec les nouveaux convertis. C'est là qu'ils apprendraient à lire la Parole, à prier, à vivre le combat de la foi. C'est aussi là qu'ils partageraient leur vécu, qu'ils pourraient faire part de leurs difficultés autant spirituelles que matérielles et qu'ils pourraient recevoir l'aide de leurs frères et soeurs. La maison sera pour ces nouveaux convertis, le lieu par excellence pour apprendre la vie chrétienne dans la simplicité de l'Évangile (Actes 2 v 42). C'est dans ces réunions d'Église-maison, qu'ils deviendront des disciples de Christ, désireux de faire grandir l'Église de leur localité.
C'est par leur témoignage personnel qu'ils pourront rejoindre les membres de leurs familles, leurs voisins et leurs amis(es)et leur parler de leur Sauveur qu'ils ont rencontré. Ces réunions d'Église, puisqu'il faut les appeler ainsi, par le fait qu'elles sont des réunions de chrétiens, se feront dans une maison. À quel moment ? Cela sera déterminé par l'ensemble des chrétiens de l'Église-maison en tenant compte des disponibilités du ou des responsables de l'évangélisation, afin que personne n'ait à souffrir d'un manque d'attention. Bien sûr, lorsque le village ou le quartier (en regard d'une ville) aura été évangélisé, nous croyons que le local loué pour l'Évangélisation deviendra moins important. Après un certain temps, une Église-maison, deux Églises-maison, trois Églises-maison etc...formeront l'Église locale.
À ce moment, la roue de l'évangélisation ayant commencé à tourner et surtout, à porter du fruit par l'apparition des premières conversions dans la localité, le fardeau de l'évangélisation reposera désormais sur l'ensemble des chrétiens de la localité. L'évangélisation se fera de bouche à oreille. C'est pourquoi, le local perdra de son importance comme nous le disions plus haut. Le témoignage chrétien dans les Églises-maison sera comme une lumière pour les gens de la localité. Par la prière d'intercession, la foi en Jésus-Christ les gens tout autour seront touchés et voudront avoir cette espérance, cette joie et cette assurance qui caractérisent les chrétiens.
Autonomie des Églises-maison.
Il est important, comme dans le Nouveau-Testament, de conserver autonomes ces Églises-maison, les unes par rapport aux autres. On comprendra que si une Église-maison devenait victime des attaques de l'ennemi, les autres Églises-maison pourront survivre et même être un refuge, une terre d'asile pour les âmes en détresse. Ces Églises-maison étant structurées sur une base familiale, chaque enfant de Dieu comprendra l'importance de ses prières, de ses efforts à mettre l'épaule à la roue, afin que règne l'harmonie dans son assemblée et que l'Évangile embrase toute sa communauté.
Réunion d'Église et réunion d'évangélisation : distinction.
À ce stade-ci, nous devons distinguer à la lumière des écritures, ce qu'est une réunion d'évangélisation et une réunion d'Église. Ayons toujours en mémoire ce qui fut oublié pendant des siècles, à savoir que l'Église c'est la réunion des croyants. Pas de croyant, pas d'Église. Si nous sommes réunis avec nos frères et nos soeurs, nous sommes l'Église de Dieu.
Quand les Apôtres évangélisaient au portique du temple dans (Actes 5 v 12), ce n'était pas une réunion d'Église. Les Apôtres prêchaient le salut aux juifs inconvertis. Lisons le texte :
« Beaucoup de miracles et de prodiges se faisaient au milieu du peuple par les mains des apôtres. Ils se tenaient tous ensemble au portique de Salomon. » (Actes 5 v 12)
Pour les Apôtres, c'était l'endroit pour évangéliser, annoncer la Bonne Nouvelle. Là, ils rencontraient beaucoup de gens. Mais ce n'était pas une réunion d'Église. Quand dans les Actes, on lit au chapitre 2 verset 46, « Qu'ils étaient chaque jour tous ensemble assidus au temple », il ne faut pas croire que c'était une réunion d'Église. Nous savons, pour plusieurs, que beaucoup de pasteurs, aujourd'hui, utilisent ce verset pour inciter les chrétiens à être fidèles aux assemblées. Utiliser ce verset en ce sens est erroné. C'est tordre le sens des Écritures. Si ces chrétiens étaient « assidus au temple » c'était pour apporter le message de l'Évangile aux juifs inconvertis et non pour y rendre un culte quelconque.
Bien plus, quand au chapitre 3 des Actes verset 1, nous lisons : « Pierre et Jean montaient ensemble au temple à l'heure de la prière », nous devons savoir que Pierre et Jean n'allaient pas au temple pour prier mais bien pour parler de Jésus à toute la population des inconvertis qui eux, se rencontraient au temple. Nous pouvons retrouver cette confirmation dans les Actes chapitre 14 verset 1. Voilà ce qui décrit les réunions d'évangélisation. En regard des réunions d'Église, nous pouvons retrouver dans les Actes des Apôtres, une description très précise. Lisons le texte suivant :
« Ils persévéraient dans l'enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain, et dans les prières. » (Actes 2 v 46)
Ces chrétiens n'avaient pas de lieu consacré pour le culte. Tout endroit où ils se trouvaient, devenait leur lieu de rencontre pour prier, fraterniser, exhorter, louer, adorer. Les maisons, à cette époque, s'avéraient des endroits privilégiés pour réunir les chrétiens en Église. Dans ces maisons, on comprendra, que ce n'était pas des réunions d'évangélisation puisque les personnes qui s'y réunissaient, connaissaient déjà le Seigneur. Ces chrétiens persévéraient dans l'enseignement qu'ils avaient reçu des Apôtres, à l'époque de leur conversion.
Combien de chrétiens peut contenir une Église-maison ?
Il n'y a pas de nombre déterminé dans la Bible. Souvenons-nous simplement que cette Église dans telle maison doit ressembler en nombre, à une famille traditionnelle (environ 15 personnes au maximum). Je crois qu'il est surtout important que, dans chaque Église-maison, les gens se sentent à l'aise et qu'on puisse répondre aux besoins de chacun et chacune, sans négliger qui que ce soit. N'oublions pas que les chrétiens seront plus à l'aise dans un groupe plus restreint, que dans un groupe plus nombreux. L'important est que chaque chrétien(ne) puisse participer activement à la prière, aux chants, à la lecture de la Parole et au partage et que les hôtes se sentent respectés.
L'Église-maison qui grandit.
Si un groupe dans une maison devient trop gros, il convient, après avoir prié, d'ouvrir une autre maison. Le Saint-Esprit nous éclairera sur le choix de cette nouvelle Église-maison. Dans un village, il pourrait y avoir un grand nombre d'Églises-maison, toutes aussi importantes les unes que les autres, travaillant aux mêmes défis : évangéliser et faire des disciples. Toutes ces Églises-maison, comme des lumières brillant dans le village ou la ville, formeront l'Église locale de la place. Dans le Nouveau Testament, il en était ainsi : les chrétiens se rencontraient et rompaient le pain dans les maisons. (Actes 2 v 46). Dans ce modèle d'Église-maison que nous ont laissé les Actes des Apôtres, nous pourrons marcher dans la simplicité de l'Évangile, veillant les uns sur les autres et travaillant comme le dit la Bible, à notre salut.
L'Église-maison un refuge au jour de la détresse.
Toutes ces Églises-maison, nous l'avons dit, sont autonomes mais elles sont unies par les liens de l'amour et de l'Esprit. En ces temps d'apostasie qui règne actuellement et en ces temps d'angoisse à venir, revenir à l'Église scripturaire est la seule voie possible pour que l'Évangile se répande. Il est à peu près certain qu'une grande persécution, que des temps difficiles viendront sur les dénominations évangéliques traditionnelles. Je crois qu'il y aura de moins en moins d'avenir pour ces dénominations, principalement, pour celles qui se sont éloignées de la Parole de Dieu et qui ont accepté dans leurs murs les rudiments du monde, les compromis à l'égard de la Parole de Dieu.
S'il subsiste un certain avenir pour ces dénominations qui se sont éloignées de l'Évangile de Jésus-Christ, sachons que le Saint-Esprit a quitté ces assemblées et que ceux qui sont restés fidèles à leur premier amour, déserteront aussi. Il appartient à nous, chrétiens de demeurer fermes dans l'Evangile, la Parole de Notre Seigneur Jésus-Christ et de bien connaître ce sur quoi nous bâtissons discernant la volonté de Dieu.
Les anciens selon les Écritures.
Chaque assemblée-maison ou Église-maison est sous la surveillance d'un ou des anciens. Un ou deux anciens par Église-maison, dirons-nous ? Bien sûr ! Dans une Église-maison n'y a-t-il pas un petit troupeau qu'il faut paître ? N'y a-t-il pas de jeunes brebis qui ont besoin qu'on prenne soin d'elles, le temps qu'elles grandissent ? N'avons-nous pas la responsabilité de veiller sur le troupeau avec soin ? N'est-ce pas un commandement de Dieu ? Pour ces raisons, des anciens ou surveillants comme le dit la traduction sont nécessaires. Des personnes qui prendront « soin de l'Église de Dieu » (1 Timothée 3 v 5).
L'ancien est nommé selon les critères de 1 Timothée 3 vs 1-7 que l'on peut lire ici :
1. « Cette parole est certaine : Si quelqu'un aspire à la charge d'évêque, il désire une oeuvre excellente.
2. Il faut donc que l'évêque soit irréprochable, mari d'une seule femme, sobre, modéré, réglé dans sa conduire, hospitalier, propre à l'enseignement.
3. Il faut qu'il ne soit ni adonné au vin, ni violent, mais indulgent, pacifique, désintéressé.
4. Il faut qu'il dirige bien sa propre maison, et qu'il tienne ses enfants dans la soumission et dans une parfaite honnêteté;
5. Car si quelqu'un ne sait pas diriger sa propre maison, comment prendra-t-il soin de l'Église de Dieu ?
6. Il ne faut pas qu'il soit un nouveau converti, de peur qu'enflé d'orgueil il ne tombe sous le jugement du diable.
7. Il faut aussi qu'il reçoive un bon témoignage de ceux du dehors, afin de ne pas tomber dans l'opprobre et dans les pièges du diable. »
Cet ancien n'est pas un « pasteur » avec ses cartes de compétence et ses diplômes venant de tel ou tel institut biblique. Si ce cas se présentait, (c'est toujours possible) une nomination comme ancien se ferait sur la base de l'expression des sentiments et des fruits qui sont en Jésus-Christ et non sur la base des cartes de compétences. Comprenons bien, que n'y les diplômes ni les études bibliques sont des critères valables pour le choix des anciens. Ce ne sont pas là les critères que recherche le Seigneur.
Jésus veut avant tout que les anciens soient des serviteurs de tous. Ainsi, un serviteur au sens des Écritures n'est pas celui qui vit aux dépends de la communauté chrétienne mais celui qui pourvoira par ses gestes, le don de soi, ses biens au bien-être de l'Église-maison. Un tel serviteur est une personne responsable, soucieuse de l'état du petit troupeau. Dans les Actes des Apôtres chapitre 20 verset 28, l'Apôtre Paul, sous l'inspiration du Saint-Esprit, nous dit :
« prenez donc garde à vous-mêmes, et à tout le troupeau sur lequel le Saint-Esprit vous a établis évêques pour paître l'Église du Seigneur, qu'Il s'est acquise par son propre sang. »
L'ancien n'est pas celui qui domine les autres. Il n'est pas non plus celui qui s'est approprié le rôle d'enseigner, ni celui qui veut enseigner sa propre doctrine, pas plus que celui qui parle toujours sans écouter les autres. Un point important : l'ancien doit être un homme de la localité. Nous voyons ici l'importance de bien choisir les anciens comme étant des personnes responsables, fiables, humbles. Ce choix d'anciens doit toujours se faire dans la prière, sous la direction du Saint-Esprit et cela, pour chaque Église-maison. Notons que c'est l'Esprit qui établit au travers les croyants. Aspirer à devenir un ancien, suppose un dévouement total et un don de soi inconditionnel. Rappelons ces exhortations de l'Apôtre Pierre aux anciens dans sa première épître au chapitre 5, versets 2 et 3 :
2. « Paissez le troupeau de Dieu qui est sous votre garde, non par contrainte, mais volontairement, selon Dieu; non pour un gain sordide, mais avec dévouement;
3. Non comme dominant sur ceux qui vous sont échus en partage, mais en étant les modèles du troupeau. »
Contrairement à ce qu'on voit souvent aujourd'hui, les anciens sont établis pour donner, prendre soin, veiller au bien-être matériel et spirituel du troupeau. À la limite, l'ancien renoncera à son propre confort pour pourvoir au nécessaire du pauvre et de l'indigent. En termes plus imagés, l'ancien videra son garde-manger pour les pauvres au lieu que ceux-ci garnissent le sien. Trop souvent, malheureusement, nous avons vu ces choses.
Comme on le voit, les anciens doivent être les modèles du troupeau et combien ils doivent être revêtus des nobles sentiments qui sont en Christ. Quelques chrétiens réunis au nom du Seigneur Jésus dans des maisons : voilà l'Église locale au sens des Écritures. Quand nous lisons les Actes, nous découvrons ce principe de base : l'Église est locale et les chrétiens se rencontrent dans des maisons. Nous ne le répéterons jamais assez ! Il n'y qu'un seul grand Pasteur : Jésus-Christ. Ceux qui prennent soin du troupeau, ce sont les anciens que la Bible appelle aussi évêques.
Doit-on payer les anciens ?
Dans le contexte des Églises-maison, l'ancien n'a pas à exiger de la communauté chrétienne d'être soutenu financièrement. Normalement, les anciens continuent à travailler, à exercer leur métier, leur profession comme toute autre personne. Si l'Église-maison décide de soutenir quelque peu (financièrement), l'ancien dans ses responsabilités, cela est une décision d'Église. Qu'une Église soutienne financièrement à 100% un « pasteur » comme on le voit aujourd'hui, cela n'a pas de fondement biblique. Je crois que si un ancien est pauvre et dans le besoin, la communauté chrétienne devra aider le frère et toujours, cela se fera avec amour afin que le nom de Jésus soit glorifié, non blasphémé.
Le rôle d'ancien : une tâche noble et honorable.
Ce passage de 1 Pierre 5 versets 2 et 3 cité un peu plus haut, nous fait beaucoup réfléchir sur le rôle des anciens. Nous ne pouvons que méditer sur le sens profond de ces paroles et cela nous fait courber la tête devant la tâche honorable et sacrée du rôle d'ancien. Quelqu'un est-il ancien, il est gardien du troupeau et il l'est volontairement selon Dieu, sans contrainte. L'ancien ne paîtra pas le troupeau pour un « gain sordide ». Sordide selon le dictionnaire veut dire : sale, vil, bas. Exploiter un petit troupeau, soutirer l'argent des pauvres souvent en citant des versets de la Bible, n'est-ce pas faire de l'Évangile une affaire rentable ? N'est-ce pas tordre le sens des Écritures ? N'est-ce pas amener un autre Évangile ? Bibliquement, ce sont des actes sordides, qu'on ne devrait jamais voir au sein de l'Église de Dieu.
Communion fraternelle entre les Églises-maison.
Si Dieu a voulu que les premiers chrétiens se rencontrent dans des maisons et non dans des temples somptueux, c'était pour éviter tout débordement. Les premiers chrétiens avaient compris qu'ils étaient eux-mêmes le temple du Saint-Esprit, que Dieu n'a pas besoin de maison car tout Lui appartient :
« Le ciel est mon trône et la terre mon marchepied, quelle maison me bâtirez-vous, dit le Seigneur ou quel sera le lieu de mon repos ? N'est-ce pas ma main qui a fait toutes ces choses ? » (Actes 7 vs 49-50)
Les premiers chrétiens avaient compris qu'en se rassemblant, ils formaient un édifice spirituel et qu'ils étaient eux-mêmes l'Église, la maison de Dieu. Si dans un village ou une ville, tous les chrétiens des Églises-maisons veulent se rencontrer à l'occasion pour fraterniser, cela serait une démarche bénissante et même nécessaire pour garder l'unité dans l'Église locale. À ce moment, un grand local pourrait être loué pour cette rencontre. Chaque chrétien et chrétienne, verrait lors de ces rencontres, la progression de son Église locale et orienterait ses prières selon la direction du Saint-Esprit. Cela serait bénéfique pour l'unité de l'Église locale. Notons cependant, que ces rencontres seraient occasionnelles et non institutionnalisées. Autrement, on retomberait fatalement dans la dynamique des grosses réunions d'Église, où l'évangélisation et la tâche de faire des disciples reposent sur quelques individus, alors que les chrétiens deviennent passifs, assis à écouter un sermon.
Conclusion sur les Églises-maison.
Conformément aux Écritures, l'Église-maison a été dans les débuts de l'Église, un modèle merveilleux de ce que devraient être les rassemblements chrétiens. Le peuple de Dieu qui est composé, en grande partie de personnes pauvres, fatiguées, estropiées par la vie, misérables, ce peuple a besoin de repos, de calme et d'équilibre. Jésus n'a-t-Il pas dit :
« Venez à Moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et Je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car Je suis doux et humble de coeur, et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est doux et mon fardeau léger. » (Matth. 11 vs 28 à 30).
Le peuple de Dieu n'a pas besoin de structures grandioses et complexes d'Église qui deviennent des fardeaux lourds sur les frêles épaules des nouveaux et des plus vieux convertis. Dieu n'a pas voulu cela. Au contraire, Dieu veut que ses enfants puissent marcher en nouveauté de vie, dans un asile de paix et de calme. L'Église-maison demeure comme aux temps des Apôtres, un refuge, une haute retraite, où la Parole de Dieu, la Sainte Doctrine est au coeur des rassemblements chrétiens.
*Les juifs avaient leur temple à Jérusalem et des « lieux de culte », des synagogues dans beaucoup de localités. Les païens également avaient des temples parfois très somptueux mais les chrétiens, à l'époque des juifs et des païens, avaient compris qu'ils formaient une « maison spirituelle » pour offrir des sacrifices spirituels agréables à Dieu par Jésus-Christ. (1 Pierre 2 v. 5) Ils savaient qu'ils étaient des « pierres vivantes », Jésus-Christ Lui-même étant la pierre d'angle.
*Déjà le Seigneur Jésus, parlant à la femme samaritaine, avait annoncé que l'heure était venue où les vrais adorateurs n'adoreraient le Père ni sur une « montagne de Galilée » ni à Jérusalem. (Jean 4 vs 20-24) Il n'y avait plus dorénavant de lieu spécial consacré au culte. L'adoration, la prière, le culte pourraient être offerts à Dieu « en tout lieu ». (1 Timothée 2 v. 8) En fait, dans le Nouveau-Testament, nous voyons toujours les assemblées se réunir dans des maisons privées. Un avantage des « assemblées-maisons », est celui de pouvoir mieux évangéliser chaque village, chaque rang, chaque rue, chaque quartier d'une même ville. Chaque « assemblée-maison » diffuse la lumière autour d'elle.
*On peut inviter les voisins à venir écouter la Parole de Dieu. Pour les nouveaux chrétiens, il y a plus de liberté, plus d'intimité. Tous peuvent prier sans crainte. N'oublions jamais que le Seigneur Jésus a fait une merveilleuse promesse : « Là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, Je suis au milieu d'eux. » (Matthieu 18 v. 20) Le Seigneur évoquait les assemblées dans les maisons.
Conclusion sur l'Église locale.
Notre but comme chrétien est avant tout d'annoncer l'Évangile aux gens de nos villes et de nos villages. Nous voulons que tous ces gens aient accès à l'Évangile de notre Seigneur Jésus-Christ. Fidèles à la pensée du Nouveau-Testament, ceux qui viennent à Jésus seront enseignés selon la Sainte Doctrine à savoir d'abord qu'ils forment eux-mêmes l'Église de leur localité; autrement dit, qu'ils sont eux-mêmes l'Église. Par ce fait, ils n'ont pas à chercher une église à l'extérieur de leur localité et la tâche d'amener les gens à Christ est leur responsabilité.
*L'oeuvre d'évangélisation consiste d'abord à amener les pécheurs au salut, ce qui engendre automatiquement une église là où une telle oeuvre est accomplie. L'objectif premier est le salut des hommes mais le résultat final est la formation d'églises.
Si nous voulons que nos villages, nos villes soient sauvées nous devons revenir à l'Église scripturaire. Si quelqu'un édifie le Corps de Christ sur un autre fondement que celui des Églises locales, nous croyons que ce n'est pas scripturaire, que ce n'est pas biblique et que ces tentatives sont, à plus ou moins long terme, vouées à l'échec. Ces tentatives ne donneront pas les fruits escomptés chez les inconvertis de nos villes et villages.
N'oublions pas que les gens regardent vivre les chrétiens et constatent les divisions entre eux. Que c'est malheureux de voir ces divisions ! Comment donner soif de l'Évangile à ces gens si nous sommes divisés entre chrétiens ? La Bible n'autorise aucune division dans le Corps de Christ. La seule division du Corps de Christ se fait sur la base de la localité et en cela, il ne s'agit pas réelle-ment de division du Corps mais plutôt de multiplication d'Églises locales. Rappelons-nous que tous les chrétiens de toute la terre ne peuvent se rassembler dans un même lieu.
*Quand des gens sont sauvés par l'intermédiaire d'un homme, ils appartiennent à l'Église de l'endroit où ils vivent et non à l'homme au moyen duquel ils ont été sauvés ni à l'organisation qu'il représente. Si les chrétiens et les responsables d'églises actuelles comprenaient cela ! Si par notre prédication (à vous ou à moi) des hommes sont sauvés, que ferons-nous ? Nous devons les encourager à lire la Parole, à prier, à donner, à témoigner, à s'assembler pour la communion fraternelle et le ministère. Nous devons leur enseigner à avoir leur propre réunion, dans leur propre salle ou maison et disons-leur : « de même que nous ne pouvons lire la Parole ou témoigner pour vous, nous ne pouvons prendre la responsabilité de vous trouver une salle ou une maison pour vous et de conduire vos réunions. »
Sachons qu'ayant amené ces gens à Christ, nous avons la responsabilité de les soutenir, de les enseigner, de les encourager, de les affermir pour le temps jugé nécessaire. Les nouveaux chrétiens deviendront vite capables de diriger eux-mêmes leur propre rassemblement. C'est sur cette base, que les nouveaux chrétiens de chaque village formeront le noyau de l'Église locale.
*Si nous oeuvrons dans un village où il n'y a pas l'Église locale, notre première responsabilité est d'en établir une. S'il y a une église dénominationnelle, notre responsabilité reste la même : nous devons établir une Église locale.
*Notre seule base de communion, c'est le Christ. Nous devons favoriser la communion avec tous les croyants de la localité, peu importe leur église d'origine dénominationnelle, nous ne devons en exclure aucun. Ils sont à Christ, ils sont de la même localité, alors ils appartiennent à l'Église locale.
Est-ce que les chrétiens plus vieux, appartenant à différentes dénominations, se joindront à eux ? Probablement pas au début ! Mais si nous persévérons à expliquer à ces vieux chrétiens, le bien-fondé de l'Église locale, le bien-fondé de la communion fraternelle entre chrétiens, le bien-fondé d'absence de division, sans doute comprendront-ils un jour !
Ce sera alors, un temps béni où les gens du dehors verront les chrétiens de leur propre village se réunir au nom du Seigneur Jésus. Conformément aux Écritures, le rassemblement chrétien formera l'Église locale du village, du quartier, de la ville. Les barrières sectaires tomberont pour le mieux-être de l'Évangile et d'une même voix nous pourrons présenter au trône du Dieu Vivant nos requêtes pour le salut des âmes de nos voisins, de nos familles et de nos concitoyens. Amen !
La Parole de Dieu annoncée.
Au moment d'écrire ces lignes, trois (3) lettres furent envoyées dans chaque foyer de notre village. Au total, 365 foyers furent visés. Une première lettre fut envoyée en septembre 2001. Cette lettre présentait à la population de Saint-Donat, le but de l'oeuvre que nous entreprenions.
Le 12 décembre 2001, une deuxième lettre faisait prendre conscience aux gens de l'état spirituel de leur âme et les invitait à vérifier les Écritures afin de distinguer la Vérité de l'erreur.
Le 17 mai 2002, la troisième lettre décrivait la chute de l'homme au jardin d'Éden et ses répercussions sur nous tous. Il était aussi question du sens de l'oeuvre accomplie par Jésus-Christ à la croix.
Ces lettres furent écrites dans la prière et la recherche de la Volonté de Dieu. Elles furent semées dans la prière parmi la population. Chaque mercredi soir, au local d'évangélisation, avec quelques chrétiens, nous prions pour la conversion des gens de notre village. Nous croyons que Dieu est à l'oeuvre dans le coeur de chaque personne. Nous nous appuyons sur cette promesse de Jésus :
« C'est pourquoi Je vous dis : tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous l'avez reçu, et vous le verrez s'accomplir. » (Marc 11 v. 24)
Peut-être poseras-tu cette question : « Alors, les conversions ? »
Après neuf (9) mois, nous n'avons encore reçu aucune personne du village à notre local d'évangélisation. Nous ne regardons pas aux choses visibles. Dieu a d'abord une grande oeuvre à faire dans chacune de nos vies, avant de nous donner des âmes pour que nous en prenions soin. Nous sommes à apprendre afin que lorsque Dieu ouvrira les écluses des cieux, nous puissions être suffisamment affermis pour répondre à la tâche.
L'oeuvre que nous avons entreprise en est une de toute une vie. Notre village a été dans l'ignorance depuis sa fondation et cela, pendant plus de 125 ans. Pendant ces années aucun chrétien n'a apporté avec conviction, le message de l'Évangile à cette population. Jamais le message de Jésus-Christ seul Sauveur, n'a été proclamé d'une façon soutenue, sans équivoque comme maintenant. Aujourd'hui, ce message atteint les gens. La Lumière de la Parole de Dieu sur ce village depuis neuf mois, est un cadeau du Seigneur lorsqu'on considère les 125 années d'ignorance. Dieu sait ce qu'IL fait : la Lumière brille dans les ténèbres. Bientôt, Christ manifestera Sa Puissance : « Il faut que le laboureur travaille avant de recueillir les fruits ». (2 Timothée 1 v. 6)
Notre ministère ne s'arrêtera pas là. Après Saint-Donat, par la grâce de Dieu, il y aura un autre village, puis un autre ... C'est dans cette foi que nous travaillons espérant que toi qui lis cet ouvrage, tu pourras à ton tour vivre et entreprendre une telle oeuvre dans ton village, ton quartier ou ta ville. Notre prière est aussi que tu puisses comme le dit la Bible, le partager à d'autres : « confie-le à des hommes fidèles qui soient capables de l'enseigner à d'autres ». (2 Timothée 2 v. 2)
Pour terminer, j'aimerais résumer les propos d'un frère missionnaire qui a vécu de 1902 à 1972. Cet homme s'attachant à l'Église scripturaire, a établi dans environ 600 localités, une Église locale. Cette oeuvre missionnaire fut réalisée dans un pays communiste appelé la Chine, un pays loin d'être propice à l'avancement de l'Évangile. Cet homme, Watchman Nee, démontra par son attachement à l'Église scripturaire que l'Évangile progresse même dans la terre la plus hostile. Voici en gros ce qu'il nous dit concernant notre engagement face à l'Évangile :
« Quand nous lisons la Bible, de la Genèse à l'Apocalypse, nous remarquons que Dieu se cherche toujours, saisit toujours, conduit toujours et utilise l'homme comme canal de Son travail. Si Dieu ne trouve pas l'homme qu'Il cherche, IL ne peut pas faire Son travail. Noé, Moïse, Samuel, Paul furent de ces hommes que Dieu trouva et forma.
Aujourd'hui, beaucoup de croyants sont possédés par la vaine gloire; beaucoup de chrétiens sont absorbés par les plaisirs, beaucoup sont occupés par leur travail, leur famille, leur confort. Ces personnes ont soin seulement de leurs intérêts. Elles n'ont pas à coeur de prêcher l'Évangile ou de faire l'oeuvre de Dieu. Beaucoup de personnes demeurent dans l'ignorance, la perdition, non pas parce que Dieu ne veut pas les sauver, mais parce que nous ne coopérons pas avec Lui.
Oh si chaque frère ou soeur était disposé à coopérer avec Dieu, qui pourrait compter le nombre de personnes qu'il conduirait au Seigneur. La raison pour laquelle l'oeuvre de Dieu n'avance pas, c'est parce que Dieu n'a pas Son homme. Réalisons bien que le Seigneur a besoin de vous et moi avant de pouvoir faire ce qu'IL veut ».
En annexe, à la fin du présent document, vous pourrez lire une copie de la lettre envoyée aux chrétiens de Saint-Donat (fréquentant différentes assemblées), le 24 septembre 2001. Par cette lettre, nous voulions dans un premier temps, parler de notre foi en cette oeuvre d'évangélisation. Dans un deuxième temps, nous voulions associer nos frères et soeurs de Saint-Donat, à cette espérance de voir notre village sauvé et à notre détermination à mettre tout en oeuvre pour y parvenir. Cette lettre vous aidera à comprendre nos intentions, nos motifs qui animent cette volonté d'évangélisation.
Que le Seigneur Jésus-Christ, notre Sauveur, vous garde dans Son Amour !
Gérald Caron Nicole Proulx-Caron
N.B. Dans le présent document, par souci de protéger l'originalité et la pensée de certains auteurs lus et consultés, nous avons fait précéder d'un astérisque * leurs écrits ou résumés de leurs écrits.
Références :
« La vie normale de l'Église » de Watchman Nee
« L'Église de maison » de Jean-Raymond Couleru.
144 Avenue Mont-Comi, C.P. 41 - Saint-Donat (Qc)
G0K 1L0 - Tél. (418) 739-4338
Courrier électronique : geraldcar@caramail.com
Annexe St-Donat, le 24 septembre 2001.
Aux frères et soeurs en Jésus-Christ
Salutations fraternelles,
Moi, Gérald Caron, je prends aujourd'hui l'initiative de vous écrire afin de vous partager ce que Dieu a mis sur mon coeur. Ce dont je veux vous parler concerne l'Évangélisation de notre milieu, soit St-Donat. Cette lettre est aussi envoyée à tous ceux, celles qui dans ce village professent leur foi en Jésus-Christ et l'ont accepté comme Sauveur et Seigneur.
Depuis quelques années déjà, le Seigneur m'a beaucoup parlé sur l'Évangélisation de notre village. Les convictions qui en ressortent sont que Dieu veut sauver tous les villages y compris le nôtre et que le manque de foi et le manque de consécration sont le principal obstacle.
Que Dieu puisse sauver ce village n'est pas impossible. IL suffit de s'appuyer sur l'oeuvre de Christ à la croix, sur sa volonté de ne pas perdre un seul de ses enfants que le Père lui a donnés et tout est possible. Jésus dit dans Jean 14;14 : « Si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai ».
Voilà pourquoi nous ouvrirons bientôt ma femme et moi, un local à St-Donat pour recevoir tous ceux et celles que le Seigneur nous enverra. Cette oeuvre est basée uniquement sur la foi en Dieu, la prière et l'obéissance à la Parole de Dieu. Il y a de nombreux besoins dans notre communauté et il est temps qu'ayant tout reçu de Dieu, nous puissions partager aux inconvertis la Bonne Nouvelle de l'Évangile à savoir : Jésus-Christ.
Notez que cette oeuvre d'Évangélisation s'adresse uniquement aux inconvertis. Chaque semaine ma femme et moi seront présents à un local pour prier et supplier Dieu d'envoyer des âmes que nous pourrons conduire à Christ. Cette oeuvre durera tout le temps qu'il faudra et nous croyons que c'est par la constance et par la régularité dans notre présence, que les gens comprendront le sérieux de cette oeuvre. Bien sûr, des informations iront dans les foyers pour faire connaître l'existence et le but de cette oeuvre. Peut-être me direz-vous en quoi comme chrétien (e) qui lit cette lettre, suis-je donc concerné(e)?
Je m'explique. En tant que chrétien (e), je crois que nous avons une grande responsabilité. Le Seigneur nous dit dans 1 Pierre-2;4-5, que nous sommes des pierres vivantes et que nous formons une maison spirituelle, son Église. Nous constatons à notre grand regret, que la communion fraternelle entre tous les frères et soeurs du village est absente. Pour des raisons de doctrines, nous n'avons pas compris et pas entretenu cette communion fraternelle. Pourtant, la Parole du Seigneur (Philippiens 3; 15-16) nous dit comme chrétiens de marcher d'un même pas.
Qu'on se rassure, nous n'avons pas l'intention de former une église quelconque ni d'exercer un ministère de pastorat. Pour la plupart, vous avec déjà votre assemblée et dans le Corps de Christ, nous constatons qu'il y a déjà trop de divisions. Non, il s'agit d'une oeuvre auprès des inconvertis.
Au début de cette lettre, nous parlions d'un obstacle qui empêchait les gens de venir à Christ : notre manque de foi et de consécration. Or, il y a un deuxième obstacle qui empêche les gens de venir à Christ et cet obstacle est tout aussi néfaste que le premier. Il s'agit du manque d'amour qu'on a les uns pour les autres. Jésus a dit « À ceci, tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour les uns pour les autres ». (Jean 13;35).
Les divisions doctrinales ont beaucoup compromis l'Évangélisation. Comment les inconvertis peuvent-ils croire ce que nous leur présentons? Comment nos familles peuvent-elles croire ce que nous leur apportons quand nous sommes nous-mêmes divisés? C'est comme amener Christ aux enfants quand le père et la mère sont divisés. Malheureusement, c'est ce qui se vit dans l'Église de Dieu.
Or, au début de l'Église chrétienne dans les Actes des Apôtres, l'Église était locale. Elle prenait le nom de la municipalité exemple : église de Jérusalem, église de Corinthe etc... Plus que cela, les chrétiens d'une municipalité se rencontraient dans des maisons différentes mais c'était toujours l'église de la place Ex : Jérusalem.
Ces chrétiens étaient très unis et les inconvertis pouvaient « voir l'amour qu'ils avaient les uns pour les autres ». Pour amener des gens à Christ la meilleure façon était de rester unis. Les premiers chrétiens l'avaient compris.
Malheureusement, nous nous sommes éloignés de l'Église scripturaire. Où est l'église de Saint-Donat? J'entends par là l'église chrétienne de Saint-Donat, les vrais croyants, ceux et celles qui sont sauvés (es). Où est cette église? Elle est toujours ici à Saint-Donat : environ une quinzaine de frères et soeurs ou davantage peut-être. Mais ces chrétiens savent-ils qu'ils font partie de l'église de Saint-Donat, qu'ils en soient conscients ou non? Le problème, c'est que ces frères et soeurs sont tous dispersés, ayant chacun, chacune leur propre assemblée à l'extérieur du village...
Donc, l'église de Saint-Donat (les croyants (es) existe mais elle n'est pas active. Elle est divisée, sans force et inconnue des inconvertis.
Pourtant, le Seigneur ne permet aucune division dans son Église. La seule division qu'IL permet, c'est une division sur la base locale Ex : église de Saint-Donat, les croyants (es) de Saint-Donat; église de Luceville, les croyants (es) de Luceville. Cette seule division sur une base locale n'en est pas une en fait, c'est plutôt une multiplication d'églises locales. C'est pourquoi Dieu l'approuve.
Ainsi, vous comprendrez qu'ayant mis sur pied un projet d'évangélisation visant à faire en sorte que notre village soit sauvé, il convient que nous, chrétiens, marchions d'un même pas. Sinon, comment ceux qui viendront à Christ dans le futur comprendront-ils et verront-ils « l'amour que nous avons les uns pour les autres », si nous sommes divisés? Tout est là!
Nous croyons et cela est confirmé par la Parole de Dieu, que tous ceux et celles qui viendront à la connaissance de Jésus et qui seront sauvés appartiendront à l'église de Saint-Donat de même que chacun (e) de nous.
Par amour fraternel, nous devons faire en sorte qu'ils grandissent ici à Saint-Donat portant le témoignage de Jésus-Christ dans leur foyer, leur entourage. Notre responsabilité comme chrétiens sera de leur témoigner l'amour de Christ sans esprit de division ayant bien saisi dans nos coeurs la dimension scripturaire de l'église locale. Les nouveaux convertis verront l'amour que nous avons les uns pour les autres dans notre village et beaucoup d'obstacles nuisant à l'avancement de l'Évangile seront ainsi éliminés.
Ainsi donc, frères et soeurs, ce que nous voulons, c'est faire connaître Jésus-Christ. Philippe, dans Actes 8;5 est descendu en Samarie et a prêché le Christ. Nous aussi, nous voulons descendre à Saint-Donat et prêcher le Christ et seulement Christ mort et ressuscité (pas des doctrines). Nous croyons que Dieu bénira.
Nous réclamons vos prières et votre amour. Nous vous portons dans nos coeurs. Dans cette oeuvre d'Évangélisation, nous ne pouvons vous oublier car vous êtes aussi ouvriers avec Dieu.
Ainsi, nous souhaiterions beaucoup vous rencontrer afin que nous puissions prier ensemble à l'aube de cette oeuvre. De plus, si vous avez des interrogations nous pourrons y répondre avec les lumières que Dieu nous a données sur le sujet.
Cette rencontre des frères et soeurs en Jésus-Christ, se tiendra à Saint-Donat à la salle du « Vieux-Collège » rue des Loisirs, à 7h:30 mercredi soir le 26 septembre 2001. Nous comptons beaucoup sur votre présence. Le temps presse, rachetons le temps pour Christ! Merci...
Au plaisir de vous voir frères et soeurs, recevez nos salutations en Jésus-Christ.