Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Archéologie

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Voxdei

21-05-2002
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Les préparatifs pour la construction du troisième Temple de Jérusalem se poursuivent

Parmi les signes, notons l'élevage de vaches rousses dont les cendres sont indispensables pour l'accomplissement des rites dans le Temple, ainsi que la fabrication d'objets de culte. Mais il y a encore bien d'autres choses. Actuellement, de gros efforts sont également entrepris pour faire éduquer quelques enfants descendant des Kohanim (explications) dans la pureté rituelle absolue dès leur naissance.

A cet effet, une colonie religieuse à l'est de Jérusalem a mis à disposition une zone d'habitation spéciale qui satisfait totalement aux prescriptions de la loi juive en matière de pureté, puisque cette zone est séparée du sol impur par un petit espace. Les bébés Kohanim naissant dans cet endroit ne peuvent quitter le quartier. Ils doivent y demeurer au moins jusqu'à leur Bar-mitsva, c'est-à-dire jusque l'âge de 13 ans, et si nécessaire plus longtemps. Cet isolement permet d'élever les enfants dans une pureté absolue, ce qui les autorise, au moment voulu, à préparer les cendres d'une vache rousse.

Ces cendres servaient autrefois à la purification des gens devenus impurs après avoir été en contact avec des cadavres. Aujourd'hui, tous les Juifs sont considérés comme impurs d'un point de vue rituel; c'est la raison pour laquelle, selon la loi judaïque, ils ne peuvent accéder au mont du Temple. Le seul moyen de retrouver une pureté rituelle est d'être purifié par de la cendre de la vache rousse qui doit être préparée d'une manière bien précise par des Kohanim.

Lorsqu'il y a environ un an, une vache rousse est venue au monde dans le village Hassidim au nord d'Israël, cela a fait renaître les espoirs des mouvements religieux et nationalistes qui rêvent de la construction d'un troisième Temple juif.

L'absence de ces cendres empêche les autorités juives religieuses d'autoriser leurs concitoyens à accéder au mont du Temple. Il faut noter que la vache rousse née à Hassidim a depuis été disqualifiée car deux poils blancs sont apparus sur son corps. Mais cela n'a pas pour autant ôté tout espoir aux vrais croyants qu'un jour, au cours des prochaines années, une autre vache rousse répondant aux critères stricts de la loi juive naisse quelque part dans le monde. En attendant, les différents mouvements oeuvrant pour la reconstruction du Temple juif s'affairent à tous les autres préparatifs nécessaires pour la fabrication des cendres purifiantes.

Il parait qu'on aurait déjà trouvé une famille de descendance Kohanim ayant accepté de mettre son futur enfant à disposition pour le Temple. Quatre autres familles examinent actuellement aussi ce projet. Le rabbin Elboim, qui pousse à la construction du troisième Temple, veut toutefois lancer le projet avec un groupe de 10 bébés.

Commentaire: Nous avons déjà abordé à plusieurs reprises la possible construction du Temple. Juste un mot ici pour les lecteurs qui ne sauraient pas que tous les Juifs portant le nom de Cohen, Kohn, Kohen ou un nom similaire, descendent de la tribu de Lévi, c'est-à-dire de la tribu des prêtres. Et naturellement, seul un véritable descendant de la tribu de Lévi pourra servir dans le futur Temple.

(CM/Bethyeshoua) ajouté le 21/5/2002

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03-04-2001
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Le Liban cachait une cité engloutie

Les vestiges de Yarmouta, une cité vieille de 4.000 ans, ont été retrouvés sous la mer au large de Tyr, au Liban. Cette découverte confirme le recul progressif de la côte de la Méditerranée orientale

4 km·, situés entre 3 et 17 m de profondeur, et distants de 60 à 800 m de la côte : les restes de Yarmouta gisent face à Zahrani, une localité libanaise située au nord de Tyr. Parmi les vestiges, un mur de 70 cm d'épaisseur et de 30 m de long a été découvert à 60 m de la côte. "L'excellent état dans lequel il se trouve prouve une lente glissade en mer" explique l'historien libanais Youssef Hourani. Des routes pavées, recouvertes d'algues, certaines longues de 60 m, ont également été repérées à 5 m de profondeur et à 250 m de la côte. Des amas de pierres ayant servi à la construction d'habitations, les restes d'un escalier, de places et aussi de digues ont encore été trouvés plus loin de la côte, jusqu'à 17 m de profondeur.

"La théorie du glissement du rivage a pris naissance à la suite de la découverte de nombreux vestiges enfouis sous la mer" ajoute l'historien, qui rassemble et étudie depuis 40 ans des documents sur les anciennes cités le long de la côte libanaise. "Ce sont les remarques écrites en 1934 par l'archéologue français Poidebard, qui étudiait les vestiges de la cité de Tyr, qui ont d'abord attiré mon attention" indique-t-il. "Il avait rassemblé des témoignages de vieux pêcheurs, qui lui ont tous affirmé se souvenir avec exactitude de ruines clairement visibles sous l'eau face au rivage de Tyr, et qui ont ensuite disparu".

Statue de " Basta " ?

Le nom de cette cité a figuré pour la dernière fois dans les "Lettres de Tell Amara", écrites par le gouverneur de Byblos (l'actuel port libanais de Jbaïl, au nord de Beyrouth), qui la décrivait en 1370 avant JC comme un important centre pour l'approvisionnement des pharaons, notamment en bois.

Les recherches ont également permis de découvrir une statue avec une tête de lion et un tronc d'homme ressemblant au dieu "Basta", que les Egyptiens adoraient au 15e siècle avant notre ère. "Dans des textes pharaoniques datant de

plus de 38 siècles, Yarmouta est citée comme étant une des villes qui leur étaient hostiles, à l'instar d'autres cités de la côte libanaise, telles Chît, Jbaïl ou Araqa, alors que Tyr, Saïda, l'antique Sidon, ou Beyrouth n'existaient pas encore" affirme M. Hourani. 

(TF1) ajouté le 3/04/2001

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12-07-2002
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La déclaration d'indépendance américaine censurée par les esclavagistes

Par Giles HEWITT

Une première version de la déclaration d'indépendance américaine, exposée à New York et contenant des passages anti-esclavagistes et anti-britanniques, montre que la version définitive est le résultat d'une censure imposée au Congrès par des propriétaires d'esclaves.

Pierre angulaire de la civilisation américaine, la déclaration d'indépendance ratifiée le 4 juillet 1776 souligne que "tous les hommes naissent égaux" et jouissent d'un droit inaliénable à "la vie, la liberté et la recherche du bonheur".

Exposée à la Bibliothèque publique de New York, l'une des six copies du texte original rédigé par un comité de cinq personnes, au premier rang desquelles le futur président Thomas Jefferson, conseillé par John Adams et Benjamin Franklin, contient de multiples passages dénonçant le commerce des

esclaves. Selon le directeur des collections spéciales de la bibliothèque, George Fletcher, c'est Thomas Jefferson lui-même qui est à l'origine de la diffusion de ces six copies.

Choqué de voir que la version adoptée par le Congrès contenait de nombreuses modifications, notamment en ce qui concerne la condamnation de l'esclavagisme, Jefferson avait fait parvenir des copies de la version originale à six de ses amis afin d'en souligner les différences.

Deux de ces copies ont pu être sauvegardées. Dans la version originale, Jefferson affirmait notamment que l'esclavagisme était un "commerce exécrable" et une "guerre cruelle contre la nature humaine". "Quand il a envoyé ces six copies, Jefferson a également inclu une lettre d'accompagnement faisant mention de la censure dont il était victime", a déclaré M. Fletcher.

"On peut imaginer qu'il tenait à ce que ces objections soient gardées pour la postérité, bien qu'à l'époque elles n'aient pas été diffusées de façon très large", a-t-il ajouté. Selon lui, les passages traitant de l'esclavagisme ont été supprimés afin d'apaiser les délégués au Congrès d'Etats producteurs de coton comme la Géorgie et la Caroline du Sud, recourant largement à la main-d'oeuvre des esclaves.

Afin de ne pas susciter la grogne en Angleterre, le Congrès avait aussi choisi de supprimer des formulations trop critiques à l'égard de la Couronne et du peuple britanniques. Dans la version originale, Jefferson attaquait notamment le roi d'Angleterre George III, qu'il accusait d'être un tyran, et critiquait le peuple britannique "qui permettait à son souverain d'envoyer des mercenaires écossais et étrangers envahir le pays et faire couler des torrents de sang".

Dans un journal intime, Jefferson avait dénoncé la lâcheté du Congrès américain: "L'idée pusillanime, selon laquelle cela valait la peine de conserver des relations avec des amis que aurions encore en Angleterre, hantait encore l'esprit de nombreux parlementaires. Pour cette raison, des passages critiquant le peuple d'Angleterre furent supprimés".

(AFP/DGSE) ajouté le 12/7/2002

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14-07-2002
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Les origines de la fête nationale du 14 juillet en France

Le premier 14 juillet remonte bel et bien à 1789, lors de la prise de la Bastille, symbole du pouvoir absolutiste. Toutefois son institutionnalisation sous la forme d'une fête républicaine annuelle, telle que nous la connaissons aujourd'hui, ne date que de 1880. Après 1790, le 14 juillet fut certes célébré, mais souvent estompé ou perturbé par d'autres événements (l'anniversaire du 10 août 1792, lors de la destitution de Louis XVI et celui du 9 thermidor, le 27 juillet 1794, par exemple). Si bien qu'après la période révolutionnaire, la pratique tombe en désuétude.

Il faudra attendre 1880 pour que le 14 juillet soit instauré par une loi comme jour de fête nationale. Henri Martin, rapporteur au Sénat de cette loi promulguée le 6 juillet, affirmait alors que "ce jour-là, le 14 juillet 1790, a [...] donné à la France conscience d'elle-même". Le ministre de l'Intérieur prescrit aux préfets de veiller à ce que cette journée "soit célébrée avec autant d'éclat que le comportent les ressources locales". Un objectif atteint d'emblée, la fête de 1880 étant célébrée avec tout le faste requis : certaines places sont décorées, notamment celle de la Bastille et de Denfert, où s'élève depuis peu le Lion de Belfort, élevé à la mémoire du colonel Denfert-Rochereau et figurant au Salon cette année-là. Entre autres festivités, deux cérémonies importantes devaient conférer au 14 juillet toute sa valeur de symbole : la distribution des nouveaux drapeaux à l'armée, et l'inauguration, sur l'ancienne place du Château d'eau, du monument surmonté de la figure de la République.

(H. Janvier) ajouté le 14/7/2002

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07-08-2002
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L'invention de l'étoile jaune pour les juifs est... catholique romaine !

NDLR: Si vous voulez lire d'autres horreurs abominables, comme par exemple la justification théologique de "saint" Thomas d'Aquin pour la mise à mort des hérétiques, jetez un oeil sur ce site.

C'est en 1234, au concile d'Arles, qu'il fut décidé d'introduire l'"obligation pour les juif de porter sur eux des signes distinctifs". Avec une avance de plus de 500 ans sur les administrations douanières suisses et suédoises (qui demanderont en 1938 aux allemands d'apposer un "J" sur le passeport des juifs allemands), et sur l'administration nazie (qui fera sienne l'invention de l'étoile jaune obligatoire), l'église catholique invente ainsi le concept d'apposer une marque sur les personnes à persécuter. Il faut dire que cette invention chrétienne sera peu appliquée. Mais elle permet de relancer l'antisémitisme en Europe, dont les conséquences seront dès 1391 tragiques.

(voxdei) ajouté le 7/8/2002

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31-08-2002
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Un document récemment déclassé révèle le plan d'Hitler pour détruire la foi chrétienne

Par centaines de milliers, les allemands s'étaient opposés à la guerre d'Hitler contre Dieu. Beaucoup l'ont payé de leur vie, même si historiens et journalistes estiment que ce qui fut fait n'était pas suffisant. Mais ils étaient nombreux ceux qui résistèrent et affrontèrent émeutes, arrestations, emprisonnements et exécutions. Ces récits de bravoure sont relatés dans un document récemment publié sur l'ère nazie par le Rutgers Journal of Law and Religion du New Brunswick, USA.

Etrangler les églises

La campagne insidieuse d'Hitler pour étouffer les églises chrétiennes se résumait à ceci, comme le rapporte un document émanant de l'OSS (Office of Strategic Services, Bureau des Affaires Stratégiques, ou contre-espionnage allié): "Les nazis croyaient que les églises pouvaient être affamées et étranglées en une période de temps relativement courte en détruisant toute communication entre les fidèles en dehors de leur lieu de culte." La stratégie principale consistait à terroriser les croyants "de telle manière qu'aucune église n'oserait parler ouvertement contre la politique nazie." De manière légale, l'église protestante officielle fut contrôlée par les nazis par le biais d'un ministère spécial.

Le prétexte des chrétiens en politique

Au début, les nazis feignirent de rechercher la paix avec les églises chrétiennes jusqu'à ce que celles-ci abandonnent leur engagement politique. Ensuite, les nazis serrèrent la vis. Au motif que "les églises interféraient avec la politique et les affaires d'Etat, les nazis leur supprimèrent graduellement toute opportunité d'influer sur la vie publique allemande."

Diviser pour régner

La campagne nazie mina immédiatement les dénominations qui étaient trop petites ou trop impopulaires pour résister. Les plus grandes résistèrent jusqu'à la Seconde Guerre Mondiale. A ce moment, un édit obligea tous les autels d'Allemagne à arborer l'épée et un exemplaire de Mein Kampf. Selon le philosophe de la cause nazie Alfred Rosenberg, le programme en 30 points d'Hitler réclamait la "cessation immédiate de l'impression et de la distribution de la Bible", et de cette "foi chrétienne étrangère importée en Allemagne en l'an 800."

La jeunesse protestante

L'OSS rapporte également comment les vagues de répression contre les églises furent orchestrées via les médias par les nazis et la Gestapo. Tout au long des années 30 et même durant la guerre, les Jeunesses Hitlériennes menaient des raids contre les résidences des pasteurs et évêques résistants et contre leurs lieux de culte. Entre 1934 et 1938, pratiquement toutes les associations chrétiennes de jeunesse, qu'elles soient catholiques ou protestantes, avaient disparues. De la même manière, séminaires théologiques et écoles chrétiennes furent fermées. Cette pression exercée sur la jeunesse avait un but unique avoué: couper les jeunes de leurs racines chrétiennes et briser l'épine dorsale du christianisme en Allemagne.

Ces méthodes trouvent encore de nos jours un écho dans certains pays comme le Soudan, la Chine ou l'Afghanistan, où la persécution contre les chrétiens est encore systématique.

(Focus on the Family) ajouté le 31/8/2002

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21-09-2002
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Le Testimonium Flavianum", Flavius Josèphe témoin du Christ?

Serge Bardet fait le point sur la controverse autour du passage des "Antiquités juives", seul témoignage indépendant sur l'existence de Jésus. Une relecture décisive.

LE TESTIMONIUM FLAVIANUM - Examen historique, considérations historiographiques de Serge Bardet. Postface de Pierre Géoltrain, Cerf, 288 p., 25 ¤.

Peut-on trouver, en dehors des écrits chrétiens, un témoignage indépendant de l'existence de Jésus et quelques éléments relatifs à sa mission ? La question n'a cessé de hanter les apologistes chrétiens et, depuis quatre siècles, la controverse tourne autour du seul texte susceptible de répondre à cette exigence. Non pas les allusions de Suétone ou de Tacite, trop tardives et à l'évidence reflet du discours chrétien, mais quelques lignes de Flavius Josèphe, dans le livre 18, - 63-64 des Antiquités juives, qu'il faudrait citer en entier dans le texte original, car toute traduction semble déjà trahir les opinions du traducteur. On peut tenter cependant une citation aussi neutre que possible : " -63-En ce temps-là, il y eut Jésus, un homme sage, si du moins il faut l'appeler un homme. En effet, il était l'auteur de choses étonnantes, un maître pour les hommes prêts à recevoir les vérités avec plaisir. Il attirait à la fois beaucoup de Juifs et beaucoup de gens du groupe des Grecs ; c'était le Messie (Christos). -64- Quand Pilate, sur dénonciation des principaux de chez nous, l'eut condamné à la croix, ceux qui l'avaient dès le début aimé ne cessèrent pas ; en effet, il leur apparut le troisième jour, de nouveau vivant, comme les divins prophètes l'avaient annoncé en même temps que des milliers d'autres choses admirables à son sujet. Maintenant encore, le groupe des Chrétiens, comme on les nomme d'après lui, n'a pas disparu."

Traduction dont tous les termes peuvent faire l'objet de débat non parce que la langue de Josèphe présente des ambiguïtés, mais parce que, Serge Bardet le montre de façon convaincante, chaque traducteur a tendance à infléchir le sens du texte en fonction de sa position face à l'historicité du texte ; ainsi là où l'on a proposé le simple "C'était le Christ", d'autres écrivent "Il était le Christ", voire "Le Christ, c'était lui !" Car, et c'est là tout l'objet du débat, ce témoignage unique et d'apparence si évidente ne trouve pas grâce aux yeux de tous. Si quelques savants le jugent authentique tel quel, bien d'autres le rejettent en bloc comme une interpolation chrétienne précoce (au plus tard au début du IVe siècle, puisqu'il est cité par Eusèbe de Césarée), alors que d'autres encore proposent une solution moyenne : le texte transmis serait une version remaniée (par des chrétiens) d'un original joséphien moins explicite, dont Shlomo Pines proposait de retrouver la trace dans la traduction arabe faite au Xe siècle par l'évêque Agapios de Membidj d'une version syriaque de Josèphe. Curieusement, le clivage entre les savants ne recoupe en rien celui de leurs convictions religieuses, et l'on trouve autant de catholiques, de protestants et de juifs dans chaque camp.

UNE INTERPOLATION

Serge Bardet s'est attelé à la tâche écrasante d'analyser le détail des arguments des uns et des autres, de décortiquer leurs traductions, d'en démonter les mécanismes pour mieux mettre en évidence leurs a priori, voire leurs blocages intellectuels. Travail d'une minutieuse érudition qui aboutit à récuser les arguments de l'interpolation totale aussi bien que ceux des partisans de Shlomo Pines, pourtant fort en vogue. Sans pour autant, le reconnaît Serge Bardet, faire avancer d'un pouce la thèse de l'authenticité.

Ce n'est qu'après ce travail rigoureux que Bardet se jette lui-même à l'eau pour livrer le fond de sa pensée. Conscient que la solution ne peut venir d'une énième analyse textuelle par avance vouée à l'échec, il juge plus pertinent de poser la question à l'envers : quel que soit l'auteur, quel objectif peut-il viser ? S'il y a interpolation, à quoi et à qui cela sert-il ? Les commentateurs hostiles à l'authenticité reconnaissent tous le caractère ancien de l'interpolation, et Bardet montre qu'elle ne peut être de beaucoup postérieure au texte de Josèphe lui-même ; elle remonte donc à la fin du Ier ou au début du IIe siècle. Par ailleurs, l'interpolateur devait être pétri du style joséphien pour que son insertion résiste aujourd'hui à toutes les tentatives pour le démasquer. S'il est chrétien, pourquoi glisser ce passage chez Josèphe que les chrétiens n'avaient guère de raisons d'aller lire ? Et s'il est juif, pourquoi ne serait-ce pas Josèphe lui-même ?

De fil en aiguille, Bardet livre son intime conviction en faveur de l'authenticité, mais qu'il fonde davantage sur une analyse du contexte que du texte lui-même. Dans ce court développement, estime-t-il, Josèphe ne se préoccupe nullement des chrétiens, mais d'une secte juive, comme il parle ailleurs, en des passages que nul ne conteste, de Jean le Baptiste et de Jacques. Dans un tableau global du judaïsme de son temps, le dernier tiers du Ier siècle, il se doit de faire place à ce courant-là aussi, alors que fleurissent les sectes judéo-chrétiennes, comme les travaux récents n'ont cessé de le montrer. Dépouillée de sa finalité "chrétienne", l'incise de Flavius Josèphe trouve naturellement sa place dans cette histoire du judaïsme, et son authenticité n'a dès lors plus de quoi surprendre l'historien.

Maurice Sartre

(Le Monde) ajouté le 21/9/2002

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