Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

La tentative de rompre un lien solide avec Jérusalem

***

Le 5 juin 1967, à huit heures du matin, le gouvernement israélien se rassemblait dans l'abri antiaérien de la Knesset pour une réunion urgente. il s'agissait de savoir si l'on pouvait profiter des succès de la première journée de la guerre des Six-Jours pour occuper la vieille ville de Jérusalem. On avait un bon prétexte à cet effet, car, la Jordanie ayant attaqué Israël et bombardé la ville moderne, une contre-attaque serait justifiée.

La décision à prendre n'était cependant guère évidente, car les ministres se rendaient très bien compte du statut que la ville de Jérusalem avait aux yeux du monde entier. Mais en même temps, ils savaient qu'il se présentait là une occasion unique de réaliser le rêve de plusieurs générations et de placer la ville sous l'autorité souveraine d'Israël.

Les délibérations laborieuses témoignaient de l'incertitude qui habitait les esprits. La plupart des ministres voulaient profiter de l'occasion et créer une situation de fait, mais une minorité formulait des réserves. La majorité plaidait en faveur de l'annexion des territoires conquis, qui seraient ainsi incorporés dans l'Etat d'Israël. «On doit faire une distinction entre Jérusalem et les autres lieux (qui avaient été conquis pendant cette guerre). A Jérusalem, tous les habitants arabes seront soumis à notre autorité», décida le Premier ministre Levi Eshkol, qui amena le gouvernement à décider l'annexion.

Mais on avait l'impression que la façon dont fut votée la loi concernant l'annexion et donc la réunification de la ville reflétait l'incertitude qui régnait au sein du gouvernement. L'introduction du droit israélien dans la vieille ville de Jérusalem se fit seulement de manière indirecte (par le biais d'une modification des limites de la ville); la loi fut votée en toute hâte (à la Knesset, les amendements de la loi firent l'objet de trois lectures en moins de trois heures) et le libellé en demeura équivoque («Le droit, la juridiction et l'administration de cet Etat seront appliqués dans toutes les régions du pays d'Israël désignées à cet effet par un décret gouvernemental»).

Une telle équivoque s'avérait typique de la loi sur l'annexion. La réunification des deux parties de la ville n'était que purement nominale. Aucun gouvernement, ni de droite ni de gauche, n'a jamais rien modifié au régime juridique et administratif qui avait été instauré le 27 juin 1967. Le libellé du décret sur la réunification n'imposait pas la nationalité israélienne aux habitants arabes de la vieille ville de Jérusalem, mais il leur laissait la possibilité de se soumettre au droit jordanien (actuellement palestinien) qui était en vigueur en Cisjordanie. Il ne changeait rien à l'enseignement ni à l'application effective des lois religieuses musulmanes. 11 tenait également compte de toute une série d'autres expressions formelles et réelles du lien indissoluble entre la ville avec sa population arabe et les Palestiniens habitant en Cisjordanie.

(HAARETZ, 25 AVRIL 1999, P. 6)

Le conflit dont Jérusalem est l'enjeu trouve d'une part ses origines dans l'attitude d'Israël, qui est disposé à un compromis, et d'autre part dans la pression exercée par d'autres nations. Mais le dessein de Dieu est différent. En Zacharie 8,3, nous lisons en effet: «Ainsi parle l'Eternel. je retourne à Sion, et je veux habiter au milieu de Jérusalem. Jérusalem sera appelée 'ville fidèle'. et la montagne de l'Eternel des armées 'montagne sainte'.» Il est dès lors certain que les juifs retourneront dans leur ville de Jérusalem: (je les ramènerai, et ils habiteront au milieu de Jérusalem; ils seront mon peuple, et je serai leur Dieu avec vérité et droiture.» Et quel sera le résultat final? «Ainsi parle l'Eternel des armées: En ces jours-là, dix hommes de toutes les langues des nations saisiront un Juif par le pan de son vêtement et diront: Nous irons avec vous, car nous avons appris que Dieu est avec vous.»

Appel de Minuit 08 / 1999

© Appel de Minuit