Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Israël s'installait sur les rives du Nil il y a plus de 3300 ans

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  • CE PHARAON CROYAIT EN UN DIEU UNIQUE
  • LE « JOSEPH » EGYPTIEN N'AVAIT, LUI, QU'UN FRERE
  • A DEUX 0U TROIS CENTS ANS PRES
       

  • Aucun historien sérieux ne se risquera à fixer avec précision dans le temps les événements rapportés par la Genèse.
    Celle-ci ne jouit d'ailleurs pas d'un monopole d'incertitude :
    les meilleurs spécialistes discutent encore pour déterminer, par exemple, à un bon siècle près, le début du règne des Hyksos sur la Basse Egypte. Les uns, de plus en plus rares.
    tenant pour le XIXe siècle av. J.-C.. les autres, à l'avis desquels nous nous rangeons volontiers, pour le XVllle.
    Qui étaient ces « étrangers » (en égyptien, Hyksos donnerait Héqa Kahasout qui signifie bien : prince étranger)? Venus de la haute Syrie, ils sont assurément en bonne part de même origine qu'Abraham: peut-être ses cousins par un ancêtre commun, Sem,fils de Noé: en tout cas des parents pas très éloignés : au sens large, des Sémites, même si leur sang est un peu mélangé. « Rois Pasteurs »,« Princes du Désert », les pharaons Hyksos des XVe et XVIe dynasties, après avoir envahi le delta du Nil à la tète de leurs guerriers et de leurs troupeaux, étendirent aussi leur autorité sur la Moyenne Egypte et parfois sur l'Egypte tout entière, probablement entre 1730 et 1580 environ av. J. C.
    On est naturellement tenté de situer, au cours de cette période où des Sémites règnent sur l'Egypte, les séjours les plus spectaculaires que firent au pays des pharaons les Sémites mieux connus de tous par la Bible, que sont Abraham lui-même, puis la famille issue de son petit-fils, Jacob, on sait que c'est à l'invitation de son propre enfant, Joseph, devenu tout puissant dans cette « Amérique » des temps bibliques, que Jacob, appelé Israël, vint s'installer sur les rives du Nil.
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    CE PHARAON CROYAIT EN UN DIEU UNIQUE
    A vrai dire, Abraham et Joseph tiennent bien mal à l'aise dans ces cent cinquante années, si l'on considère les âges imputés aux géniteurs des trois générations par les textes sacrés connus.
    N'entamons pas ici le débat sur les chiffres cités. Il reste possible,
    admettons-le, que l'histoire de Joseph - l'homme qui amena les Hébreux en Egypte - se soit déroulée, pour l'essentiel, sous le règne d'un des derniers pharaons sémites; ceci rendrait fort vraisemblable l'accession au pouvoir d'un« grand vizir » de la même race.
     
    Rien cependant n'oblige à suivre les tenants de cette thèse demeurée très longtemps classique. Aussi bien, et mieux encore par certains détails, que la courd'Avaris (aujourd'hui San AI Hagar - Tanis, dans le delta), capitale des Hyksos. celle
    d'Amenophis IV qui choisit le nom d'Akhenaton (« celui qui plaît au globe-soleil ») serait un bon cadre au récit, Akhenaton, installé dans la nouvelle capitale qu'il avait fondée (aujourd'hui El Amarna en Haute Egypte) se fit le champion du culte d'un dieu unique créateur de toutes choses, dont le soleil est l'image.
    Voilà qui expliquerait le langage monothéiste que Pharaon tient à Joseph, et une certaine parenté spirituelle entre les deux hommes.
    Voilà aussi qui nous amène à quelque 250 années après que le dernier Hyksos ait été chassé d'Avaris, Cette seconde hypothèse, en outre, donnerait corps à celle que formulent depuis peu certains exégètes : Moïse serait né peu avant ou peu après la mort de Joseph. Or tous ou presque tiennent aujourd'hui pour certain que l'histoire égyptienne de Moïse se situe à l'époque des premiers Ramsès (XIXe dynastie : 1314-1200 av. J. C.). Supposons arbitrairement que Joseph ait eu une cinquantaine d'années à la mort d'Akhenaton (1358); les cent dix années que lui accorde généreusement son historien, parce que cent dix ans était en Egypte la durée idéale de la vie humaine, le font mourir après l'an 1300, date proche de celle où Moïse, interlocuteur possible de Ramsès II (1301-1235) a pu naître.
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    LE « JOSEPH » EGYPTIEN N'AVAIT, LUI, QU'UN FRERE
    S'il est exact que l'histoire connue de l'Egypte du XVIIe au XlVe siècle avant notre ère ne comporte aucune trace précise du « grand vizir » Joseph, ni de l'installation dans le delta de la famille de Jacob, rien non plus ne contredit la vraisemblance des faits racontés par l'auteur ou les auteurs du récit biblique.
    Tout au contraire : imageries et inscriptions nombreuses font étai d'immigrations de Sémites en général et de Cananéens en particulier.
    Sur bien des points, les traditions égyptiennes conservent le souvenir de faits analogues à ceux que vous pourrez lire ici.
    Tel ce « Conte des deux frères» dont la version connue remonte au Xllle siècle avant J. C. on y trouve un homme brimé par son frère comme le fut Joseph par les siens.
    injustement accusé comme Joseph d'une tentative d'adultère sur une femme qui en réalité s'offrait, juché au pouvoir suprême par le roi, encore comme Joseph, et finalement pardonnant à son frère qu'il élève à son tour à la prospérité, toujours comme Joseph fit à l'égard de ses propres frères.
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    A DEUX 0U TROIS CENTS ANS PRES
    Ce sont des détails. Mais, joints à beaucoup d'autres qui concernent les moeurs et les institutions, ils lèvent tous les doutes ; il s'agit là d'une histoire dont l'authentique vieille Egypte fut le théâtre.
    Très conservatrice, son visage, ses manières d'être et d'agir ont si peu changé durant des siècles, qu'il est difficile de donner un âge exact au décor et aux acteurs, à deux ou trois cents ans près. De plus, la rédaction du texte définitif dont est issu celui que nous possédons date sûrement de plusieurs siècles encore après les événements relatés, ce qui a pu amener le ou les auteurs à l'enrichir de menus anachronismes empruntés à une époque plus récente. Mais ces ajouts, à peine décelables, ne touchent certainement pas l'essentiel : la tradition orale respecte le sacré.


    En ce temps-là, la Bible No 4 pages III- IV.
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