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Oecuménisme en Suisse romande - Pentecôte 1997 à Fribourg*

Près d'un millier de personnes ont fêté à la fois le 25e anniversaire du «renouveau charismatique en Suisse romande et la «Rencontre avec Saint Nicolas de Flüe», dont l'Eglise romaine célébrait le cinquantenaire de sa canonisation. Des stands signalaient la présence des communautés du «Verbe de Vie», de « Myriam-Bethléem », de l'« Association Emmanuel», du «Rassemblement des jeunes avec le pape à Paris » (JMJ)... A côté de Mgr Grab, entouré de nombreux prêtres, se trouvaient le pasteur Martin Hoegger, ancien secrétaire de la Société Biblique Suisse, les pasteurs Jean-Denis Roquet, Jean-Philippe Calame, M. et Mme Parti de Radio-Claropa et Werner Lehmann de l'assemblée des frères larges d'Oron. C'est le pasteur Hoegger qui présenta la vie et le message de Nicolas de Flüe et Mgr Grab qui célébra la messe. Une jeune fille de 14 ans, Yasmine, fut baptisée dans une baignoire dont l'eau avait été préalablement bénie par l'évêque. Elle avait demandé à être baptisée et à recevoir Jésus dans l'eucharistie. Des enfants l'ont entourée en chantant : «Tu es devenue enfant de Dieu, aujourd'hui». Ainsi des doctrines et pratiques romaines sans fondements bibliques ont été solennellement réaffirmées en cette occasion : fête d'un saint canonisé, salut par le baptême, réception de Jésus dans l'eucharistie (en mangeant l'hostie). Les protestants et les évangéliques qui participent à de telles célébrations contribuent malheureusement à l'expansion de la confusion oecuménique.

 

Le rapport paru dans I'ECHO se termine ainsi : « Osons retrouver la fraîcheur des commencements, lâcher nos certitudes, nos habitudes, et laissons-nous conduire par Jésus Christ et son Esprit». Mais ce ne sont justement pas les «fraîcheurs des commencements» que l'on retrouve dans de telles manifestations. On y montre plutôt l'attachement aux traditions, habitudes et erreurs humaines auxquelles on sacrifie les certitudes que nous offre la Parole de Dieu. Le Saint-Esprit nous conduit dans toute la vérité (Jean 16 : 13) et Jésus a prié son Père pour nous en ces termes : « Sanctifie-les par ta vérité : ta Parole est la Vérité » (Jean 17 : 17). Ne lâchons pas nos certitudes si elles sont fondées sur la Parole de Dieu !

J. H.

* Voir le rapport dans l'hebdomadaire catholique romand l'>, ECHO» du 31 mai 1997, p. 5.

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Journées interreligieuses à Genève

Le Centre Protestant d'Études invitait en septembre dernier aux Journées interreligieuses en l'Église Saint-Germain à Genève sur le thème « Religions et société laïque». Le comité de Coordination interreligieuse est composé d'un hindou, d'un protestant, d'un bouddhiste, d'un catholique, d'un WCRP, d'un juif, d'un musulman et d'un baha'is. Des orateurs de divers milieux religieux et laïques ont pris la parole. Le tout fut clôturé par un recueillement interreligieux avec des responsables baha'is, bouddhistes, chrétiens - catholiques, orthodoxes et protestants, hindous, juifs et musulmans.

Selon papillons d'invitation.

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Une « prophétesse » à Genève !

Une « prophétesse » grecque orthodoxe du nom de Vassula a parlé le 10 septembre dernier à Genève sous le titre « Écho spirituel de paix, d'amour et d'unité». Elle prétend recevoir depuis 1985 des révélations privées du Christ et de la Vierge. Ce serait des appels à la conversion des coeurs, à l'amour du Christ, à l'unité des Églises, à la paix dans le monde...

Selon annonce parue dans la « Tribune de Genève »

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« Love Jura»

L'été passé «Love Europe», lancée par «Opération Mobilisation», avait organisé une action commune avec la «Ligue pour la lecture de la Bible» et «Jeunesse en Mission» en collaboration avec les églises ou communautés locales du Jura et du Jura bernois.

Il apparaît ainsi que des organisations qui n'étaient pas charismatiques à l'origine s'associent au mouvement charismatique JEM et cherchent à entraîner les églises

évangéliques dans leur sillon. Mais il faut toutefois préciser que cela ne s'est pas fait en collaboration avec les églises locales, comme le dit le rapport de JEM, qui fait croire que toutes les églises locales du Jura bernois et du Jura y ont participé, alors que bien des églises et assemblées se sont abstenues.

(selon JEM, Suisse romande, Lettre de nouvelles, oct. 93)

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À propos de la présence oecuménique de l'Église au Comptoir Suisse à Lausanne

De quelle Église? Que recouvre ce singulier? Il s'agit des Églises réformées, catholiques et évangéliques qui ont tenu ensemble un stand à l'entrée de cette foire annuelle. On peut trouver normal que les Eglises officielles cherchent à faire connaître leurs croyances et leurs pratiques en distribuant des papillons sur lesquels se trouvent le «Notre Père», des prières adressées à la Sainte Marie, Mère de Dieu, avec signe de la croix et eau bénite, ou qu'elles aménagent un coin de prière où l'on installe une Bible, un crucifix, une icône, une bougie... Mais ce qui nous paraît bien moins normal, c'est que des évangéliques partagent ce stand avec les Églises catholiques et protestantes pour assurer une présence oecuménique au dit Comptoir. Dans quelle mesure ces «évangéliques» sont-ils représentatifs des églises évangéliques dans leur ensemble?

Qui les a mandatés pour qu'ils puissent parler et agir au nom des évangéliques?

J. H.

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« Oecuménisation » de la jeunesse !

On avait annoncé le lancement de l'Ecole de la Parole en Suisse romande. Une première célébration a eu lieu le 23 janvier 1994 à la cathédrale (protestante) de Lausanne d'abord plongée dans le silence et l'obscurité à la seule lumière de grands cierges rouges éclairant une icône du Christ. Après un discours de l'abbé Philippe Baud, un temps de contemplation, des paroles du pasteur Virgile Rochat, le pasteur Martin Hoegger, secrétaire général de la Société Biblique Suisse, lut un message du cardinal Carlo Martini qui créa à Milan en 1980 La Lectio Divina («La Lecture divine») qui rassemble sept fois par an, dans près de 70 lieux, chaque fois plus de 15 000 jeunes. Selon le prospectus, le but de cette Ecole de la Parole (Bible) serait de faire lire, prier, méditer, contempler et agir ensemble des jeunes catholiques, protestants et autres. Ils ont été un millier le 23 janvier à Lausanne. D'autres rencontres du même genre ont été prévues à Sienne, Fribourg, Lausanne, Sion, Neuchâtel, Saignelégier et Genève.

Sous « Références» on relève sur le prospectus les noms d'aumôniers catholiques et protestants d'écoles secondaires et de hautes écoles, d'animateurs de jeunesse catholiques et protestants, d'un responsable de Jeunesse en Mission (JEM), d'un pasteur protestant et d'un prêtre catholique, du secrétaire général de la Société Biblique Suisse et d'un agent de la Ligue pour la Lecture de la Bible. Il s'agit manifestement d'une nouvelle tentative de faire progresser l'esprit oecuménique en y entraînant autant que possible aussi la jeunesse non prévenue des milieux évangéliques. On peut regretter, sans trop s'en étonner, que des mouvements comme la Société Biblique Suisse, Jeunesse en Mission et la Ligue pour la Lecture de la Bible recommandent ou s'associent à de telles entreprises.

J. H.

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La grande Église prophétique!

Le mouvement «Vie universelle» se donne pour la «Grande Eglise Prophétique d'enseignement pour tous les peuples» avec «Guérison Divine Prophétique». La prophétesse de Dieu, soeur Gabrielle, prétend donner l'enseignement le plus élevé qui ait été donné sur cette terre depuis Jésus de Nazareth», enseignement cosmique de la Loi absolue! Ce mouvement avait organisé des réunions en novembre et décembre 1994 à Lausanne. Le centre pour la Suisse est à Zurich. Relevons parmi les publications en allemand le livre: « Das ist Mein Wort, A und O», dont il est dit dans le prospectus d'été 94 de « Universelles Leben » : «Ce livre va loin au-delà du contenu de la Bible». Cela nous suffit pour mettre en garde. Tout enseignement religieux qui va au-delà de ce que dit la Bible ne vient pas de Dieu.

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Jean Hoffmann (ancien étudiant d'Emmaüs)


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L'Institut Biblique et missionnaire Emmaüs

L'Institut Biblique et missionnaire Emmaüs a fêté son 70e anniversaire L'Institut Emmaüs a fêté cette année son 70e anniversaire. Il fut fondé en 1926 à Vennes-sur-Lausanne par le Docteur Pierre de Benoît et déménagea en 1967 pour aller s'installer à St-Légier-sur-Vevey (Vaud, Suisse). Le fondateur eut à coeur de créer une école de formation d'hommes et de femmes capables de transmettre le message de Dieu à leurs contemporains. L'Institut Emmaüs se situe dans la mouvance évangélique transconfessionnelle ou interecclésiastique, aussi professeurs et étudiants proviennent-ils de diverses dénominations allant des églises réformées officielles multitudinistes aux milieux charismatiques en passant par différentes assemblées ou églises évangéliques de professants. Ce large éventail, tout en contribuant au rayonnement de l'Institut, présente l'inconvénient d'amener l'Institut à tenir compte, dans son enseignement et ses collaborations, des diverses positions et conceptions des églises représentées en son sein. C'est le propre des institutions interecclésiastiques qui se veulent au service de toutes les églises, missions et oeuvres.

Au cours de ces 70 années Emmaüs a formé près de 2000 étudiants issus d'une quinzaine de dénominations et d'autant de pays. Certains sont devenus pasteurs ou missionnaires, d'autres se sont engagés comme « laïcs » dans des églises ou oeuvres évangéliques, tout en exerçant simultanément une activité professionnelle.

En considérant l'évolution rapide des situations, les tendances qui se manifestent dans les milieux évangéliques et les influences que subissent même les églises et les oeuvres jusqu'ici connues pour leur attachement à la Parole de Dieu, nous ne pouvons que demander au Seigneur de susciter des hommes fidèles, vigilants et capables de faire face aux événements, scissions, fusions et bouleversements de notre époque, ne craignant pas d'être tenus arbitrairement pour sectaires par ceux qui prêchent un évangile au rabais_ Qu'ils aient toujours à coeur de maintenir, ou de rétablir, les principes et les valeurs bibliques dans les oeuvres qui leur sont confiées, plutôt que de chercher à en élargir les bases et d'en accroître l'importance en vue d'obtenir des faveurs, la reconnaissance officielle et la stabilité de l'emploi.

Que le Seigneur daigne accorder à toute l'équipe d'Emmaüs: tous services, professeurs et étudiants, l'amour, la fidélité, la sagesse, et la fermeté nécessaires pour que cet Institut puisse encore être en bénédiction à beaucoup d'âmes.

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La « bénédiction de Toronto » en Suisse romande *

C'est à Yverdon et à Lausanne qu'ont eu lieu l'été passé des séminaires et des ateliers sous le titre « Renouveau, où allons-nous? » Deux orateurs de l'église d'Aéroport de Toronto: Guy Chevreau et Allan Wisemen, ainsi que Martin Bühlmann de Basileia Vinyard de Berne en ont été les principaux animateurs. Dans le comité d'organisation se trouvaient d'autre part Jacques Beauverd, Jean-Pierre Chapuis, Henri Parent... (Fédération d'églises libres pentecôtistes de Suisse), Sylvain Freymond (JEM), Paul Hemes (Eglise réformée vaudoise). Les inscriptions se faisaient à la « Fraternité chrétienne » d'Yverdon. Ceci soit dit pour situer l'événement et les personnalités engagées dans ce genre de manifestations. Malgré les témoignages enthousiastes de « pèlerins » revenus de Toronto*, le mouvement semble avoir perdu de son élan initial à cause de désordres et troubles qu'il a provoqués partout où il est apparu. C'est ainsi qu'on a même parlé de « la malédiction de Toronto ». Aussi certains charismatiques et pentecôtistes s'en sont-ils nettement distancés. On a sans doute voulu donner à cette « bénédiction » un nouveau souffle en organisant ces rencontres en Suisse romande. Il est bien regrettable que des personnes qui passent pour « évangéliques » soutiennent ce mouvement et cherchent à le répandre. Trois témoignages favorables de pasteurs des assemblées de Frères de Villard à Lausanne, de Meyrin et de Nyon ont paru dans « Semailles et moisson », (N° 8, octobre 1996), « Le journal des Assemblées Evangéliques de Suisse Romande».

J.H.

*Voir sur cette « bénédiction la B. N. 3/1995 et la brochure « La bénédiction de Toronto » à la lumière de la Parole de Dieu» de John McArthur (La Maison de la Bible).

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