Les adeptes du Coran gagnent du terrain en Europe. On construit de plus en plus de mosquées. Le nombre de «chrétiens» qui se convertissent à l'islam augmente et même l'Eglise préconise le dialogue avec les musulmans. Le nouveau fondé de pouvoir du Conseil de l'Eglise protestante allemande, Stéphane Reimers, affirme:
Berlin est en même temps une des plus importantes villes turques de l'Europe. Tout comme les Juifs, les musulmans sont aussi des enfants d'Abraham et donc nos frères et soeurs dans la foi en l'unique Dieu. J'aspire à avoir beaucoup de contacts avec eux et je me réjouis du fait qu'il y a aujourd'hui des représentants de l'islam parmi nous.
Les trois religions soeurs ont un élément en commun: l'humilité.
(IDEA-SPEKTRUM, N° 41/1999, P. 6)
Dans l'exposé suivant, nous ne parlerons pas du musulman en tant que personne humaine aimée de Dieu comme toute autre personne et que nous aimons également et que nous essayons aussi de gagner pour Jésus. Il s'agit plutôt de faire une analyse des paroles du Coran, assortie d'un sérieux avertissement à l'adresse de tous ceux qui croient à tort que les musulmans sont nos frères et soeurs dans la foi en l'unique Dieu. Si nous croyons que la Bible est l'unique Parole infaillible de Dieu et si nous croyons en Jésus comme l'unique médiateur entre Dieu et les hommes, il nous est impossible d'approuver en même temps une religion et un livre qui contestent les vérités essentielles de la Bible.
L'islam se présente lui-même comme étant tolérant. Nous ne devons cependant pas oublier qu'il est tel là seulement où ses adeptes sont en minorité. Tant qu'il n'est pas au pouvoir, il dissimule son vrai visage. Mais là où il gouverne, il est tout sauf tolérant; il se montre sous ses vraies couleurs. Dans les pays qui sont dominés par l'Islam - et donc par le Coran - tous les autres croyants sont haïs et persécutés voire tués. Au Soudan, par exemple, les chrétiens sont réduits à l'esclavage et crucifiés, comme un communiqué de l'Aide à l'Eglise des martyrs nous l'apprend. Salman Rushdie, qui est sans doute athée, a été menacé de la peine capitale et a dû se cacher pendant de longues années parce qu'il avait écrit sur le Coran un livre intitulé "Les versets sataniques". Comme la revue d'informations "Topic" (No 11 / 1997) l'a signalé, un fonctionnaire ecclésiastique a voulu expliquer sur base de documents d'«Idea» que les «protestants semblent pouvoir se laisser mobiliser contre l'islam». A ce propos, Horst Marquart disait: «Ce n'est pas pour rien qu'«idea» a eu une alerte à la bombe, à l'époque, et qu'il y a eu un cambriolage très mystérieux au cours duquel on a volé des documents mais pas d'argent.» Comme «Topic» a dû le constater, un éminent éditeur protestant a également fait l'objet d'une alerte à la bombe, l'année passée. Sa maison d'éditions publiait de nouveaux livres qui considéraient l'islam d'un oeil critique. La police, qui fut immédiatement mobilisée, a découvert des dessous qui renvoyaient indubitablement à l'islamisme radical.
Lors de la foire du livre à Francfort, en 1999, mon frère put converser près d'un stand musulman avec un Allemand qui s'était converti à l'islam. Cette personne parla de manière très éloquente et enthousiaste de la supériorité de l'islam et du Coran. Mais dès que mon frère l'interpella sur la tolérance et la situation en Afghanistan, au Soudan, en Irak et en Iran, le ton de son interlocuteur devint tout à coup agressif. Il affirma que les musulmans ont le devoir d'islamiser le monde entier et de proclamer partout le Coran. Lorsque mon frère lui demanda ce qui arrive à ceux qui passent de l'islam au christianisme, il répondit: «Puisque ceux-là constituent un danger pour l'islam, nous avons le devoir de les tuer.»
Le Coran et la crucifixion de Jésus
A la foire du livre, je me suis procuré à ce même stand musulman deux publications intitulées «L'islam et Jésus» et «Islam et christianisme». La première expliquait clairement que l'islam ne croit pas à la crucifixion de Jésus. Elle citait, par exemple, la sourate 4,156 qui affirme: «Les infidèles du peuple d'Israël se sont rendus coupables par cette déclaration: 'Nous avons tué le messie Isa, fils de Miriam, envoyé d'Allah', mais ils ne l'ont pas tué et ils ne l'ont pas crucifié il leur semblait simplement qu'ils l'avaient fait (schubbiha lahum), et quiconque n'accepte pas cela vit lui-même dans le doute à cet égard. Ils n'ont aucune connaissance (certaine) à ce propos, à part ce qu'ils savent sur base de conjectures; ils ne l'ont certainement pas tué, mais Allah l'a pris chez lui et Allah est tout-puissant et d'une sagesse parfaite.» Cette publication explique aussi: « ... car l'événement que le christianisme trouve tellement important, à savoir la crucifixion de Jésus, est clairement nié par le Coran. Et sans crucifixion, il n'y a pas de raison de parler des souffrances que Jésus aurait endurées à la place des hommes, ni du sacrifice de sa vie, et moins encore de dire que Jésus serait le fils de Dieu au sens trinitaire...
Les paroles décisives dans le seul verset du Coran où il est explicitement question de la crucifixion sont les mots «schubbiah lahum», qui posent un sérieux problème au niveau de la traduction. En fonction de la manière dont on comprend la phrase, cela peut signifier: « ... et ils ne l'ont pas tué, et ils ne l'ont pas crucifié, mais il leur semblait qu'ils l'avaient fait... » Le Coran dit ici: L'idée que Jésus aurait été tué et crucifié est fausse; elle repose sur une apparence, c'est-à-dire qu'il semblait en être ainsi, mais, en réalité, ce n'était pas le cas. »
En croyant une telle affirmation, le musulman versé dans le Coran passe sous silence le fait que Jésus a été crucifié, un fait dont d'innombrables passages de la Bible témoignent. En Philippiens 2, 8 par exemple, nous lisons: (Il s'est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort de la croix» Et en Colossiens 1, 20: «Il a voulu par lui réconcilier tout avec lui-même, tant ce qui est sur la terre que ce qui est dans les cieux, en faisant la paix par lui, par le sang de sa croix.»
Le Coran et la divinité de Jésus
A un autre endroit des publications que j'avais achetées, la divinité de Jésus est niée sans ambages. Et de citer alors la sourate 5,19-20 en comparaison avec 5,72; 43,81 etc.: «Vraiment infidèles sont ceux qui disent: 'Allah est le messie, le fils de Miriam.' Et qui pourrait empêcher Allah d'anéantir, s'il le voulait, le fils de Miriam et tout ce qui est sur la terre? C'est Allah qui domine le ciel et la terre et tout ce qui existe entre les deux. Il crée ce qu'il veut et il domine sur toute chose.» Dans la sourate 3,52, on lit: «Regarde, devant Allah, Jésus est comme Adam; il l'a créé de la glaise, puis il lui a dit 'sois', et il était.» La sourate 5,79, quant à elle, déclare «Vraiment infidèles sont ceux qui disent: 'Regarde, Allah est un tiers de trois... »
La Bible, par contre, nous apprend que Jésus, en tant que Fils de Dieu, est égal à Dieu, qui L'a envoyé dans le monde: «Reconnaissez à ceci l'Esprit de Dieu: tout esprit qui confesse Jésus Christ venu en chair est de Dieu; et tout esprit qui ne confesse pas Jésus n'est pas de Dieu, c'est celui de l'Antichrist, dont vous avez appris la venue, et qui maintenant est déjà dans le monde» (1 Jean 4, 2-3).
Le Coran et le sacrifice expiatoire de Jésus
La brochure «Islam et christianisme» commence par opposer «l'authenticité du Coran» au «caractère douteux des Evangiles». Cela signifie que tout ce que les Evangiles nous disent sur la vie de Christ - Ses faits et gestes, Ses paroles et Sa mort sur la croix - est remis en question. Cela est déjà très grave; mais voici qu'en plus, le Coran nie le sacrifice expiatoire de Jésus. Il y a eu ce commentaire à ce propos: «Cette doctrine (sur le sacrifice expiatoire de Jésus) nie non seulement la miséricorde de Dieu, mais aussi Sa justice. Car demander un tel prix pour le pardon des péchés des hommes est impitoyable, et punir un homme qui n'est pas responsable des péchés des autres - même si la victime l'accepte - est le comble de l'injustice.»
De telles affirmations sournoises expriment une conception qui est exactement le contraire de la justice, de la miséricorde et de l'amour de Dieu. La Bible dit en effet: « ... il nous a sauvés, non à cause des oeuvres de justice que nous aurions faites, mais selon sa miséricorde, par le baptême de la régénération et le renouvellement du Saint Esprit» (Tite 3, 5). Et en Romains 3, 22-25, il est écrit: «Dieu rend les hommes justes à ses yeux par leur foi en Jésus-Christ. Il le fait pour tous ceux qui croient au Christ, car il n'y a pas de différence entre eux tous ont péché et sont privés de la présence glorieuse de Dieu. Mais Dieu, dans sa bonté, les rend justes à ses yeux, gratuitement, par Jésus-Christ qui les délivre du péché».
Ceci encore: nous aimons les musulmans en tant que personnes humaines, tout prisonnières du Coran qu'elles sont; nous voulons continuer à prier pour eux et à témoigner devant eux de l'Evangile de Jésus-Christ. Mais en même temps, nous avons la lourde responsabilité devant Dieu d'annoncer la couleur. Cela signifie que nous devons fermement dire «non» à tout ce qui sème d'une manière ou d'une autre le doute sur la Parole de Dieu et sur la rédemption en Jésus-Christ.
Appel de Minuit 01 / 2000