Notes. -
Gen., XXVII,
6. Toute vertu a sa contrefaçon. Recherchons donc la
sagesse , mais non pas comme Eve. Que les époux aiment leurs
femmes, mais non comme Adam aima la sienne. Adorons Dieu, mais non
pas comme Caïn. Que les femmes obéissent à leurs
maris, mais non dans le péché
(XII, 11).
Que les enfants obéissent à leurs parents, mais non pas
comme Jacob
(XXVII, 13,
14 ). Recherchons l'accomplissement de la volonté de Dieu,
mais non comme fit Rébecca
(XXVII, 6).
La compassion peut devenir une désobéissance, comme
chez Achab 1
Rois, XX, 34 ). Le plaisir du culte public peut n'être
qu'une forme de la recherche de soi-même (
Esaïe , LVIII
, 2 ). Le zèle peut ne pas être bon, quand il est
sans connaissance (
Rom., X, 2 ).
Il peut y avoir un sentiment profond du devoir, en dehors de l'amour
de Christ, de la crainte de Dieu et de la vraie obéissance.
Gen., XXVII,
13, 17. La tentation peut être quelquefois dans
l'espérance, d'autres fois dans la crainte
(III, 6 ;
XII, 12 Eve
fut tentée par le diable, Adam par Eve , Sara par son mari
Jacob par sa mère.
Gen.,
XXXIV. Le péché va toujours s'étendant ,
gagnant et grossissant. Eve pécha , puis elle tenta son mari.
Caïn fut d'abord envieux, puis il murmura contre Dieu, puis il
tua son frère. Esaü vendit son droit d'aînesse et
finit par épouser des païennes : il fut jaloux de Jacob,
puis il en vint à vouloir le tuer. Jacob croyait d'abord en
être quitte pour un mensonge, mais il fut entraîné
à les multiplier, et finit par faire intervenir le saint nom
de l'Eternel
(XXVII, 20).
Le chapitre XXXIV nous montre la dissipation menant à la
séduction, puis à la colère, à la
vengeance, à la trahison et au meurtre.
Gen., XXXIX ,
5. Potiphar prospère à cause de Joseph, Laban
à cause de Jacob (
XXX, 27),
Tsohar est conservée à cause de Lot (
XIX, 21 ) ;
Sodome eût été sauvée s'il s'y fût
trouvé dix justes. Que d'honneurs et de privilèges Dieu
accorde à son peuple !
.
Tableau: Joseph, etc.
Gen.,
XLII, 21. L'affliction est sanctifiée quand elle nous
rappelle nos péchés. Comparez la tendre sollicitude de
ces enfants pour la douleur de leur père (XLIV, 16-34) avec
leur indifférence passée
(XXXVII, 31 ,
32). Ce livre est admirablement riche en exemples de ce genre.
Gen., XLIX,
10. La promesse du Messie se dessine de plus en plus clairement;
elle se précise, et son futur accomplissement se restreint de
siècle en siècle dans une famille
déterminée. C'est ,«abord la
postérité de la femme; puis Sem, Abraham, Isaac ,
Jacob, Juda, bientôt David.
Gen., L,
20. Les mauvaises passions elles-mêmes sont obligées
de ,concourir à l'accomplissement des desseins de Dieu; comme
le firent la trahison de Juda, l'injustice de Pilate, l'esprit
persécuteur de Saul (cf.
Actes, IV, 28.
Philip., I,
12).
Gen. , L,
25. Joseph est une figure remarquable sous tous les rapports. A
dix-sept ans il apparaît sans tache, malgré la
méchanceté de ses frères et les partiales
préférences de son 'père; il supporte avec
douceur les offenses des uns, et n'en est pas moins prompt à
obéir, malgré l'extrême indulgence de l'autre
(XXXVII, 2).
Vendu injustement comme esclave, il est fidèle à son
maître
(XXXIX, 4-5).
Il fuit les désirs de la jeunesse, quoique exposé
à la tentation,
(XXXIX, 9).
Persécuté, il trouve, comme Paul, le moyen
d'utiliser les loisirs de sa prison
(XXXIX, 22;
XL, 7).
Flatté par Pharaon, il repousse tout l'honneur qu'on lui fait,
et devant une cour païenne il proclame Dieu, l'éternelle
sagesse, comme pouvant seul interpréter les songes
(XLI, 16). A
l'âge de trente ans il est soudainement élevé aux
plus hautes dignités, et il reste un modèle de sagesse,
d'habileté et de justice
(XLI, 38).
Homme de cour, il reste droit et fidèle, et reconnaît
avec une noble simplicité les humbles occupations de sa
famille (XLVI,
31-34). Comme frère, il montre à tous les siens, et
non à Benjamin seulement, une affection que leurs traitements
injustes n'ont pas altérée. Comme fils, quoique
maître de l'Egypte, il témoigne à son vieux
père, placé sous sa dépendance, le respect le
plus tendre et le plus affectueux. Comme père, on
reconnaît sa piété dans les noms qu'il donne
à ses enfants et dans le sérieux désir qu'il
témoigne, en les amenant auprès du lit de Jacob,
d'obtenir pour eux la bénédiction divine. Pendant
quatre-vingts ans il vit au milieu de toutes les grandeurs mondaines,
entouré de toutes les tentations du monde et de
l'idolâtrie; mais son dernier soupir montre que toujours ses
espérances et sa joie furent dans les promesses de Dieu
à sa famille (voyez aussi
Héb.,
XI, 22. 1 Jean, V,
4).
Table des
matières
Page précédente:
SECTION IV. - Analyse
des livres du Pentateuque et tables chronologiques. - Tableau:
De la mort de Noé à la naissance de
Moïse (417 ans).
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SECTION IV. - Analyse des
livres du Pentateuque et tables chronologiques. - Tableau:
Depuis la naissance de Moïse (1571 avant Christ) jusqu'à
sa mort (120 ans).