La promesse du Saint-Esprit. (Lire Aggée, II, 1-9.)
« Je prierai le Père, et il vous donnera un autre Consolateur pour demeurer avec vous éternellement, savoir, l'Esprit de vérité... Je ne vous laisserai point orphelins, je viendrai à vous. » Chacun de nous entend-il bien cette douce parole retentir à son oreille, la sent-il pénétrer jusqu'à son coeur? Jésus, qui, un peu auparavant, nous avait dit : «Mes petits enfants, je suis encore avec vous pour un peu de temps, vous me chercherez... mais vous ne pouvez venir où je vais, » nous donne maintenant la promesse la mieux faite pour nous consoler : «Je ne vous laisserai point orphelins, je viendrai à vous.» Où est le chrétien, quelque indigne qu'il soit, qui ne puisse dire avec adoration et reconnaissance que son expérience rend témoignage à la fidélité de cette promesse de son Sauveur?
Que de fois déjà Jésus est venu à nous ! Il vient à nous quand, dans le silence de notre cabinet, nous lisons sa Parole et nous le prions; cette paix, cette joie, ce saint courage que nous éprouvons alors, cet ardent désir de faire quelque chose pour son service et pour sa gloire en lui consacrant tout ce que nous sommes et tout ce que nous possédons, d'où viennent-ils, sinon de ce que Jésus, selon sa promesse, est venu à nous? Il vient à nous quand, repentants de quelque chute ou aux prises avec quelque tentation, nous lui demandons avec larmes son pardon ou son secours; d'où vient que nous sentons que « nos péchés nous sont pardonnés, » ou que nous puisons une nouvelle ardeur dans l'assurance que Dieu ne permettra point que nous soyons tentés au delà de nos forces, sinon de ce que Jésus est venu à nous?
Et quand, sous le coup d'une déchirante épreuve, nous nous jetons à ses pieds et pleurons sous sa croix, d'où vient que nous ne nous relevons pas sans nous sentir calmés, consolés, fortifiés, sinon de ce que Jésus est venu essuyer nos larmes et nous faire sentir son amour et sa pitié? Jésus vient à nous journellement, et bien des fois par jour. Il se présente à nous dans chaque témoignage qu'il nous donne de son amour et de sa grâce, dans chaque appel qu'il nous adresse, dans chaque devoir qu'il nous impose, dans toutes les occasions où il nous dit : « Faites ceci en, mémoire de moi; » « si vous m'aimez, gardez mes commandements. »
Il vient à nous par le Saint-Esprit, que le Père nous envoie de sa part et sur sa prière parce qu'il nous l'a mérité par son sacrifice expiatoire, et qui nous met dans la plus intime communion avec le Père et le Fils; cet Esprit de vérité est le véritable Consolateur, parce qu'il nous fait sentir que Jésus est dans le Père et que nous sommes en lui et lui en nous. « Ainsi a dit l'Éternel :Voici, je m'en vais faire couler la paix comme un fleuve... Je vous caresserai pour vous apaiser, comme une mère caresse son enfant pour l'apaiser (1). »
PRIÈRE.
Tu es fidèle, ',Seigneur Jésus, et plus nous avançons dans l'étude de ta Parole, plus nous étudions tes promesses à tes rachetés, et plus nous Éprouvons le besoin de te rendre ce témoignage : tu es fidèle, et chacune de tes paroles est la vérité même. Il est bien vrai que tu ne laisses pas tes disciples orphelins; il est bien vrai que, s'ils ne te voient plus avec eux, ils te sentent en eux et auprès d'eux, et qu'ils marchent sur la terre dans l'assurance que ton regard les suit et que ton bras les protège, comme s'ils te voyaient et sentaient réellement leur main dans ta main. Seigneur Jésus, que ce soit là l'expérience de chacun de nous ! Que ce soit là le fondement de notre foi et de notre espérance, que ce soit là l'assurance qui nous rende fidèles et joyeux dans toutes les circonstances de notre vie ! Amen.
1. Ésaïe, LXVI, 12,13.